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Ecrit par Annabelle Sara





Claire avait refusé de me parler de ce qui se passait avec son oncle alors j’ai décidé d’en apprendre plus par moi-même. Comme nous le faisons normalement je me suis donc renseigné sur notre client : Pierre Alain Anaba, DG des Investissement du Lac. Il est propriétaire des cette boite depuis déjà 5 ans, Son frère ainé Marcel Anaba le père de Claire avait lancé le projet et bizarrement du jour au lendemain, il en est devenu le seul et unique proprio. Son frère lui a vendu ses parts de leur business et il a disparu de la circulation.

En faisant le tour des biens de cet homme et de ses différentes actions j’ai compris qu’il est bien plus louche que ce que je croyais au départ, tellement de transactions obscurs me faisaient penser qu’il trempait dans le blanchiment. Il est marié et père de famille mais, les réponses dont j’ai besoin seul Claire peut me les donner alors j’ai décidé d’aller la voir parce que je sais qu’autrement je n’aurais aucune réponse.

En sortant du bureau j’ai décidé de me rendre chez-elle après un arrêt rapide dans le meilleur restaurant sénégalais de la ville.

En frappant à sa porte 20 minutes plus tard j’espérais qu’elle allait me donner des réponses aux questions qui se bousculent dans ma tête depuis ce matin. La Claire qui m’ouvrit n’avait rien à voir avec la jeune femme, que j’avais vu ce week-end. Elle paraissait épuisée.

- Salut !

- Qu’est-ce que… Tu fais là ?

Même sa voix était faible.

- Je suis venu voir comment tu vas !, ai-je répondu. Et j’ai aussi apporté un peu de… nourriture.

En voyant le plat en aluminium, elle me fit un sourire résigné.

- Entre !, fit elle en me laissant passer. Je ne sais pas pourquoi tu es là mais franchement je crois qu’on s’est tout dit.

- Non… on ne s’est pas tout dit ma belle ! 

- Sérieusement je ne vois pas ce que tu me veux ! Après ce que tu as vu aujourd’hui tu devrais plutôt avoir envie de te débarrasser de moi !, dit-elle en se dirigeant vers la cuisine qui était adjacente au salon.

- J’aime la déco de ta maison, c’est très coloré…

Elle sortit de la cuisine avec un plateau sur lequel était posé le couvert. 

- Assois-toi, dit-elle en me montrant le canapé. 

- Merci !

- Qu’est-ce que c’est ?, demanda-t-elle en prenant le paquet.

- Riz sénégalais avec du poulet et bifteck avec des petits pois !

- La version africaine du fast-food quoi !

- Oui, oui !

Claire éclata de rire en vidant les boites en aluminium dans les assiettes. Depuis que je suis entré dans cet appart elle est incapable de levé les yeux sur moi.

- Je suppose que tu veux le bifteck !

- Pourquoi ? Parce que je suis une fille donc forcément j’aime la viande ? Si on faisait moitié-moitié ?, fit-elle en riant. Tu manges la moitié du riz et puis tu m’envois le plat…

Elle ne blague pas ! En mangeant je me demandais si elle allait accepter de se confier à moi.

- C’est bon ! Tu as pris ça où ?

- Dans le restaurant le plus sénégalais de la ville… 

- Tu me donneras l’adresse !

- Je peux t’emmener là-bas si tu veux !, ai-je répondu. Sauf si tu ne veux vraiment plus me voir !

Je lançais l’hypothèse comme ça mais je sentais bien que ma présence la dérangeait.

- Écoute ! Tu es un beau garçon et tout mais… je sens que tu ne t’intéresse pas vraiment à moi, puisque depuis qu’on se connait tu ne m’as pas approché…

- Si je l’ai fait et à deux reprises tu m’as repoussé !

Elle leva un regard ahuri sur moi.

- Si je te touchais encore aujourd’hui tu me repousserais encore, ajouté-je.

- De quoi tu parles ? Quand est-ce que je t’ai repoussé ?, demanda-t-elle en posant sa fourchette. 

Elle ne peut pas comprendre si je lui dis juste sans qu’elle ressente ce dont je parle réellement.

- Donc si je m’approche maintenant tu vas me laisser faire ?, ai-je demandé en la regardant droit dans les yeux.

Si des yeux pouvaient parler j’aurais surement apprécié la réponse, mais ce fut un choc de la voir se lever de son siège, où elle était assise en face de moi et venir s’installer sur mes jambes.

 Elle avait dans le regard cette détermination que j’arrive toujours à voir dans ces yeux de lionne.

Elle a les lèvres douces, elles me font penser aux mangues mûres que je dévorais petite, rondes juteuses, pulpeuses. Je ne me posais aucune question là à ce moment précis, alors que je redécouvre la douceur de sa bouche. Elle est accrochée à mes épaules et ses doigts fins qui s’enfoncent sans délicatesse dans ma chaire à chacune de ses caresses.

Elle avait comme un feu brulant qui courait dans ses veines  et elle m’arracha presque ma veste et ma chemise en tirant frénétiquement sur les boutons. Lorsqu’elle entra en contact avec ma peau brulante d’impatience, un frisson traversa mon corps.

- Ça va ?, me demanda-t-elle.

J’ai hoché la tête même si je sentais que c’était à moi de lui poser la question. Mais peut-être que je m’étais trompé et en fait elle n’attendait que ça, que moi.

Alors j’ai démarré mon exploration, remontant ma main entre mes seins sans les toucher ou les approcher, d’un doigt je me contentais de tracer la ligne qui divise en deux son torse à la verticale. Ses yeux étaient brillants.

- Tu es sure… d’être prête ?

Je lui posais cette question parce que je n’étais pas certains de m’arrêter si je posais mes mains sur elle. 

En guise de répondre elle se pencha sur moi pour accentuer notre baisé. J’ai aussitôt resserré mon étreinte autour de ce corps frêle, passant mes mains sous le T-shirt qu’elle portait. Caressant son ventre, provoquant des petits soubresauts en elle. Ses soupirs envahirent ma bouche. 

Avec force je prenais possession de la situation, d’elle et de son corps qui s’embrasait contre le mien. Relâchant les bretelles de son  soutien-gorge d’une main tandis que  l’autre main alla se nicher sur son sein gauche, lui coupant le souffle par surprise. Son corps était super sensible, c’est très gratifiant. Elle se mit à onduler contre mon bassin pendant que je massais tendrement le sein,  alors que nos langues engageaient une danse torride.

Ses ongles s’enfoncèrent un peu plus dans mes épaules alors qu’elle anticipait le contact de mes doigts sur ses tétons, mais je n’allais pas lui faire cette faveur tout de suite. Elle soupira d’impatience pendant que ma main dessinait des formes dans son dos et que l’autre venait titiller son ventre plat.

Je sentais la chaleur nous envahir elle gémissait et en redemandait.

En la regardant droit dans les yeux je lui ai enlevé son t-shirt d’un mouvement, nous étions à présent peau contre peau. Alors lorsque mon sourire admiratif se posa sur ses petits seins, son ventre une lueur de fierté mêlée à autre chose traversa ses yeux.

- Tu es vraiment très belle…

Elle bougea les épaules et fit glisser son soutien-gorge.

L’effet direct fut la pulsation directe dans mon pantalon qui était bien trop serré.

- Installes toi plus confortablement… Une jambe de chaque coté…, ai-je murmuré.

Elle s’exécuta sans poser de question, nous étions à présent face à face Je la regardais, essayant d’anticiper ses réaction à présent. Surtout que j’allais faire monter d’un cran les sensations

Baissant ma tête, j’ai posé ma langue sur un de ses tétons, tendu par anticipation, une nouvelle fois le gémissement qui échappa de sa gorge et ses doigts sur mon dos étaient la réponse au plaisir qu’elle ressentait. Je la sentais se liquéfier sous mes doigts, sous ma langue chaude et râpeuse qui traçait des sillons sur sa peau fiévreuse. Son souffle se faisait cours au fur et à mesure que j’explorais sa poitrine, son ventre, son dos et son flan, passant sous ses bras pour lui donner des baisés chatouilleux.

J’ai posé une main sur une cuisse et je l’ai doucement passé sous sa jupe, restant attentif à son souffle qui devenait erratique.

Subitement elle se leva de mes jambes, torse nu, le souffle court, la panique dans les yeux. Elle n’était pas prête.

- Respire !, ai-je dit en me levant. Respire Queen !

- Non… Non… 

- Calmes toi !

- Je ne peux pas…

Elle flippait complètement et contourna la table basse de son salon pour m’échapper alors que je me redressais.

- Respire…

- Je veux que tu partes ! Vas-t’en de chez moi, s’écria-t-elle en tremblant de la tête aux pieds.

- Non je ne vais nulle part tu dois me dire pourquoi tu es dans cet état…

- Non vas t’en !

- Parles moi Claire ! Je suis ici pour toi alors parles !

- Quoi ? Que veux tu que je te dise !

- Pourquoi tu ne supportes pas que je te touche ? Tu en a envie mais c’est plus fort que toi tu ne peux pas me laisser te toucher, lui ai-je répondu en me plaçant devant elle.

Elle recula en faisant non de la tête. 

- Tu ne sais pas de quoi tu parles !

- Si tu sais de quoi je parle ! Il y a une minute tu avais envie de moi, mais subitement tu as paniqué pourquoi ?

- Ça ne te regardes pas !, cria-t-elle la rage dans les yeux les larmes sur les joues.

Il était hors de question que je la laisse tranquille alors qu’elle était dans cet état.

- Non ça ne me regarde pas, mais je peux t’assurer que le poids qui t’étouffe en ce moment ne va pas disparaitre par magie. Donc parle ! Je suis ici dis moi ce qui t’empêche de respirer !

- Tu veux que je te dise quoi ? Que je suis la pute d’un homme qui abuse de moi, qui a du pouvoir sur moi ? Que je suis obligée de vivre loin de ma famille pour qu’ils soient à l’abri ?

Elle avait crié tellement fort que ses yeux s’étaient exorbités.

- Cet homme, c’est ton oncle ?

Ma question la figea sur place, elle s’écroula, le corps envahit par les secousses des larmes qui s’écoulaient de son corps.


Journal intime d'un...