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Ecrit par Dr Sool

S'IL SUFFISAIT D'AIMER


Partie 2


Chapitre 11:


Lisa: Azaya je...Je vais t'expliquer, d'accord. Je vais tout t'expliquer.


Azaya (remontée) : Ah non ce ne sera pas nécessaire. Tout est on ne peux plus . Je comprends toutes ces cachoteries au sujet de l'homme qui partage ta vie. Je comprends tout et je suis vraiment déçue de toi.


Lisa : Joël laisse nous seules s'il te plaît.


Joël s'exécute. Après avoir enfilé sa chemise, il enfile rapidement ses chaussettee et ses  chaussures, puis se dirige vers la porte muni de son portefeuille et son trousseau de clés.

Azaya l'accompagne avec un regard plein de dédain.


-(murmurant) Tous des gros porcs !!


-Azaya assied toi s'il te plaît.


-(contrariée) Non. Je ne taccorderais pas plus de cinq minutes. Comment as tu pu oser Lisa? Toi qui a tellement souffert de la relation toxique pleine d'infidélités avec Allan. Comme en es tu arrivée a devenir la maîtresse d'un homme marié ?


-(baissant la tête) C'est juste arrivé Azaya. Je ne saurais te dire pourquoi ni comment, mais c'est arrivé. Je me sentais tellement mal dans ma peau, j'en voulais aux hommes, j'en voulais à tout le monde et surtout je ne voulais plus de relation sérieuse ou compliquée. Je voulais juste m'amuser...Et puis j'ai rencontré Joël. Vx


-Et ça ne t'a pas dérangé qu'il soit marié n'es ce pas?


-Azaya je ne voulais pas de relation amoureuse. Ça m'arrangerait qu'il soit marié, ainsi j'étais sûre qu'il n'y aurait aucun engagement. Il n'était d'ailleurs pas le seul avec qui j'avais une liaison.


-Je ne peux pas croire ce que j'entends.


-(navrée) Azaya je te jure que je n'ai jamais voulu ça. Ce n'était pas prévu.


-Tu as détruit une foyer Lisa. Tu as brisé une famille et le pire c'est que j'ai l'impression que tu ne le realise même pas.


-(en larmes) Tu crois ça ? Tu crois que je ne m'en veux pas pour ce qui arrive? 


-(sarcastique) Ah oui! Tu t'en veux tellement que tu continue de t'envoyer en l'air avec ce connard qui n'a pas hésité à abandonner femme et enfants pour une histoire de sexe!!


-(en larmes) Azaya s'il te plaît...


-(furieuse) Quoi ça te fait mal de l'entendre ? Eh bah imagine un peu ce qu'a ressenti Josepha en voyant son mariage voler en éclat sans comprendre pourquoi !  Imagine un peu ce qu'elle ressent aujourd'hui, confrontée chaque jours aux questions de ses enfants qui veulent savoir où est passé leur papa et pourquoi il est parti. J'ai vu Josepha pleurer à chaudes larmes dans les bras de ma mère, pleurer comme une gamine de cinq. Pleurer de tristesse et de désespoir et tu oses me faire croire que tu t'en veux alors que tu as laissé Joël mener la procédure de divorce jusqu'au bout.


-Tu n'as pas le droit de me dire tout ça Azaya! Non tu n'as pas le droit. Ce mariage était voué à l'échec. Quand j'ai rencontré Joël sa crise de couple était déjà avérée. Il aurait trompé sa femme de toutes les façons, avec moi ou n'importe qui d'autre. J'ai vraiment fait de mon mieux pour m'éloigner, j'ai demandé a Joël de retourner auprès de sa famille et je me suis opposée énergétiquement à son divorce. Alors s'il a persisté dans la procédure c'est que de toutes les façons Ils se seraient séparés, avec ou sans la présence..


-C'est ce que tu te dis pour pouvoir dormir tranquille ? T'arrive à te convaincre de ça ? Non mais je rêve !!


-(essuyant des larmes) Que ce que tu voulais que je fasse ? T'es là plantée devant moi à me juger sans essayer de me comprendre. Azaya j'attends un bébé de Joël, dès l'instant où je l'ai su, j'ai compris que je ne pouvais plus réfléchir juste pour moi. Je dois aussi penser à cet enfant. A ce qui serait bien pour lui!


-Tu t'entends parler? Tu revendique de la compréhension alors tu en as été incapable. Es ce que tu as essayé toi de te mettre à la place de Josepha?! Juste un seul instant ?


-(soupirant) Tu es mon amie Azaya, tu devrais essayer de me comprendre sans me juger. Et surtout me soutenir.


-Si j'étais réellement ton amie tu ne m'aurais pas caché une chose aussi grave que celle ci. Tu es venue chez moi, tu as vu Joël, tu as vu sa femme, tu savais qu'ils étaient mes voisins et quand je t'ai parlé d'eux tu as joué à l'ignorante. Tu n'es qu'une hypocrite sournoise et cynique.


-Azaya...Tu sais quoi? Pense ce que tu veux. J'en ai marre. Je ne vais plus m'expliquer. De toutes les façons tu as au moins raison sur un point. Si j'étais réellement ton amie, je devais me sentir libre de te parler de se sujet sans avoir peur de tes jugements et de perdre notre amitié. Mais puisque tu es "madame parfaite", à cheval sur tes principes et que tu mène une vie parfaite. Vas y condamne moi à la peine capitale. Je n'en ai plus rien à battre.


-(outrée) Attends tu veux jouer la victime maintenant? Tu sais quoi? Adieu! Bon vent a vous deux!Pourvu que tu ne le regrette jamais.


Elle se retourne furieuse et prends la porte. La vitesse à laquelle elle dévale les escaliers est un record qu'elle n'a jamais atteint. Sa gorge est nouée, elle a l'impression d'avoir quelque chose qui y est resté coincé. Elle marque des grands pas en direction de la cité de son fiancé, puis se ravise. Il vaut sans doute mieux qu'elle retour e chez elle.


Toute cette colère n'est pas seulement envers son amie. Mais aussi et surtout envers Joël, envers toute la gente masculine. Elle a beau se tourner les méninges, elle n'arrive pas à comprendre. Pourquoi les hommes sont ils aussi volages? Se demande elle. Pourquoi ne se contentent ils jamais de ce qu'ils ont? Toujours prêts à regarder ailleurs, toujours prêts à abandonner leur foyer pour suivre une goûte nouvelle toute belle, oubliant qu'à une

 époque c'est exactement ce qu'était leur épouse.  Elle se demande pourquoi la société est faite ainsi, pourquoi face à un problème dans son couple il est attendu de la femme qu'elle "mette le genou au sol" ou alors qu'elle se fasse plus coquette pour mieux séduire son mari. Alors que les hommes face au premier désaccord ou une routine qui s'installe, ils n'hésitent pas à aller voir ailleurs.  La société se charge de les défendre avec toutes sortes d'expressions clichés : "Sa femme n'a pas su le garder", "les hommes sont ainsi, il n'en existe pas de fidèle",  "On ne quitte pas un homme pour infidélité, c'est leur nature"...


Azaya pousse un long soupir et se laisse tomber sur son lit, fixant le plafond jusqu'a ce que sommeil s'en suive.


Ce sont les bruits de la porte sur laquelle quelqu'un est entrain de frapper qui sortent Azaya de son sommeil. Elle se lève et vie ouvrir:


-(l'embrassant) Salut mon amour cava?


-Ouais...


- Tu en fais une de ces têtes. Je pensais te trouver a la maison à mon retour. Et non seulement t'étais pas là en plus t'es pas joignable.


-(s'asseyant) Je crois que tu vois bien pourquoi !


-(inquiet) Tu es sûre que ça va? Il s'est passé quoi chez vous? Tu as l'air vraiment contrariée.


-Pourquoi es ce que vous les hommes, êtes aussi égoïstes et vils? Pourquoi ?!


-(s'asseyant près d'elle) Tu me raconte ?


Elle pousse un soupir et commence à lui déballer sa découverte ainsi que la conversation qui a suivi . Elle est tellement furieuse que de temps à autre elle doit reprendre son souffle pour continuer. 


-Essaye te calmer Babe, tu ne devrais pas te mettre dans cet état. Si Lisa a choisi cette vie ce n'est qu'elle que celà regarde. Tu ne devrais pas...


-(vexée) Comment peux tu dire ça ?


-Babe je comprends que tu sois dans tous tes états. Je suis vraiment désolé que tu ai eu a découvrir une chose pareille. Tu es une personne de principes et tu es très ancrée sur tes valeurs, ce n'est pas le cas de goût le monde, tu dois le comprendre. Et puis tu sais , certaines situations de la vie poussent certaines personne a prendre des décisions qui ne sont pas forcément les meilleures !


-Alors tu la défend ?Tu ne trouve donc aucun inconvénient à tromper une femme que l'on a épousé !


-Azaya...


-(sarcastique) Je sais a quoi m'attendre maintenant.


-Qu'es ce que tu vas penser ?


-Rien! T'a dit que certaines situations de la vie justifient l'infidélité et je crois que le message est clairement passé.


Il s'allonge sur le lit et la saisi par le bras pour la ramener à lui.


-Tu sais que je t'aime n'es ce pas?!


-(boudant) Si tu le dis...


-Je sais que ce qui te met véritablement en colère ce n'est pas ce qu'a fait Lisa ou même ton voisin. Derrière cette colère tu cache ta véritable émotion : la peur. Tu as peur qu'il t'arrive la même chose, qu'il nous arrive la même chose qu'à ce couple.


-(murmurant) Peut être bien...


-Je te connais assez pour le comprendre. Ce serait irréaliste de ma part de te promettre que notre vie sera toujours parfaite. Mais je te promets que je ferais toujours de mon mieux, d'accord ? Je te promets que devant toutes les difficultés qui se dresseront dans notre vie de couple mes efforts seront dirigés prioritairement a recoller les morceaux brisés et a réparer les torts qu'à les contourner. La vie de couple n'est sans doute pas un fleuve tranquille, mais il faut absolument que tu comprenne que tout n'est pas toujours blanc ou rose. Mais je t'aime de toute mon âme et ça au moins ne risque pas de changer.


Cette fois Azaya est plus rassurée, elle se calme et tous les deux sortent de la chambre et se dirigent vers la voiture pour se rendre à l'appartement de Mehdi. Avec toute. Être chaleur, il serait très désagréable de dormir sans électricité qui leur permettrait au moins de profiter de l'air distillé par le ventilateur.


En cours de chemin, les deux tourtereaux abordent la question qui a fait l'objet du séjour principal d'Azaya dans sa famille. Elle lui raconte alors sa conversation avec sa maman et tous les deux sont ravis de ce dîner qui se prépare :


-Je suis tout de même un peu nerveux.


-(rigolant) Comment ça ?


-Je vais rencontrer ton père pour la première fois. Je vais dîner avec tes parents pour leur demander la main de leur fille! 


Comme tout prétendant qui s'apprête ay se jetter dans le gueule du loup, Mehdi appréhende chaque jour qui passe et qui le rapproche un peu plus de la rencontre fatidique. A partir de ce moment là, la procédure pour leur union sera véritablement enclenchée.


La semaine est passée comme une étoile filante, tellement Azaya avait hâte qu'arrive enfin le jour du dîner. Elle a du se rendre chez ses parents la veille pour préparer le terrain et prendre la température.


Il est dix neuf heures moins le quart lorsque le moteur de la voiture de Mehdi vrombi devant le portail. Il est en avance de 15 minutes et reste attendre cinq minutes de plus dans la voiture pour reprendre son souffle. Azaya ne tarde pas à venir lui ouvrir le portail.


-(souriant) Tu es ponctuel. En tant qu'ancien militaire mon père appréciera sûrement.


-(chuchotant) Je suis mort de trouille.


-(rigolant) Dixit celui qui a le don de me calmer en me rassurant a chaque fois que tout va bien se passer.


Mehdi pénètre dans la pièce principale. Monsieur BELINGA est installé dans son fauteuil juste en face de la télé. Il regarde un documentaire de guerre:


-(s'inclinant) Bonsoir Papa...


-(levant la tête) Bonsoir jeune homme.. Prends place.


Mehdi lui rends un des paquets qu'il porte:


-Je ne savais pas trop ce que vous aimez alors j'ai pris du vin. Jesperes que vous en consommez...Au pire vous pourrez en servir à vos convives.


Monsieur BELINGA prends le paquet et jette un coup d'œil  à l'intérieur. Une caisse de vin rouge Château Lanessan, Bourgeois du Haut Médoc. Il lève la tête et dévisage Mehdi, puis appelle l'un des petits frères d'Azaya pour qu'il vienne récupérer la caisse.


Quelques instants plus tard, Azaya revient dans le salon, suivie de sa maman qui reçoit chaleureusement le prétendant de sa fille.


-(souriant) Bienvenue à la maison mon fils. Je suis ravie de faire ta connaissance.


-Le plaisir est pour moi maman. 


-Le repas est presque prêt, nous allons passer a table d'un moment à l'autre. Estelle m'a dit que tu aime bien le poisson à la poêle, jesperes que tu vas te régaler.


-(souriant) Surement maman.


Il prend le second  paquet avec lequel il est arrivé et le tends à maman marguerite:


-Juste un petit présent pour vous maman. Jesperes qu'il vous plaira.


Quelle maman pourrait nier qu'elle apprécie ce genre d'attention ? Maman Marguerite lui sourit et lui lance un merci et pourtant dans son coeur la joie est plus grande. Mehdi ne le sait pas encore mais il vient de marquer un énorme point.


Le repas est servi sur la table et tout le monde s'y installe. Malgré ses efforts Mehdi est quelque peu intimidé. Il parle moins et écoute plus. Mais après avoir terminé avec les civilités d'usage, Monsieur BELINGA rentre sans transition dans le vif du sujet :


-Tu sais, je ne devrais pas normalement te recevoir ainsi tout seul chez moi. Dans les normes,tu aurais dû venir avec un membre décisionnaire de ta famille, comme un oncle, pour ne pas dire ton père. Mais bon, j'essaie de m'adapter à la modernité. D'ailleurs je ne suis pas du tout contre. Je préfère me faire une idée du prétendant de la fille avant que les procédures soient réellement engagées.


Un silence suit. Seuls les bruits des couverts se font entendre.


M. BELINGA: -(poursuivant) Parle nous de ta famille...


Mehdi : -Euh...Mon père est entrepreneur, il a fondé ses affaire dans le ciment. Ma mère a une formation d'infirmière mais a arrêté d'exercer depuis plusieurs années pour se consacrer entièrement à des œuvres caritatives.


Mme BELINGA: -(intéressée) C'est vraiment surprenant ! Abandonner une source qui génère des revenus pour se consacrer à une qui se contente d'en consommer


Mehdi (souriant): Travailler pour elle est plus une distraction qu'une nécessité.


M. B: Et tes frères ?


Mehdi : je suis enfant unique


M.B: Humm...


Il se tourne vers l'un de ses fils et lui demande d'apporter une bouteille de vin. Après l'avoir ouverte, il la propose à Medhi qui décline respectueusement son offre:


M.B: Mehdi c'est ça ?!


Mehdi: Oui papa...


M.B : Tu es musulman?


Mehdi: Oui papa.


M.B: Humm...


Il marque un temps d'arrêt pour mastiquer et avaler la bouchée qu'il vient de prendre, avant de poursuivre :


M.B: De quelle ethnie tu es?


Mehdi: Je suis Massa de l'extrême Nord, aussi bien du côté paternel que maternel.


M.B:. Humm...!!


A suivre...


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