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Ecrit par Mbougou koumba
Le jeune homme d’une trentaine d’année était là, décravaté, verre à la main droite, les yeux ternes baissés, rivés sur la table. Il peinait à admirer la beauté de la ville la nuit tombée, ou à apprécier la douce brise qui soufflait délicatement derrière lui, balançant à son passage sable et feuilles mortes. A quoi pensait-il ? Pourquoi semblait-il si désespéré, lui dont, n’importe qui pouvait témoigner de sa réussite ? Une réussite qui passait incontestablement par la renommée internationale de son entreprise de vente de voitures, dont il était seul souverain. Le serveur vêtu entièrement de blanc, posa le nième verre de whisky sur la table et interrompit l’état pensif du jeune homme d’une trentaine d’années.
Il était 02h30 à la montre du jeune homme d’une trentaine d’années. La sonnerie de son téléphone fut frissonnée le jeune homme, malgré son naturel viril et imperturbable. Il lit sur son téléphone l’auteur de l’appel : « numéro inconnu ». Pourquoi devait-il décrocher ? De toutes les façons, il savait ce qui allait se dire au bout du fil. Il savait bien qu’il était l’auteur du désastre qui venait de se produire, même si au fond il n’en mesurait pas la gravité ou la portée de ses actions. Il décida donc d’ignorer l’appel, et manifesta un peu plus la lâcheté dont il faisait preuve. Fuir les conséquences, c’est bien ; mais jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’issus ? Ou, jusqu’à ce qu’on ait commis le pire ?
Mais que faisait ce jeune homme, d’une trentaine d’années, tout seul, dans un coin vide et sombre de la capitale à deux heures et demie du matin ? Pour le comprendre, revenons 5 ans en arrière.