10 ~ Personnalité du Cheveu ~ Petites Histoires à travers Mes Cheveux~ L'art de coiffer
Ecrit par ngengeti
10 ~ Personnalité du Cheveu ~ PHMCx~ L'art de coiffer~
Passons.
Mes cheveux étant d’une épaisseur et une longueur respectable, (au niveau des épaules), pour leur texture très, très frisée, faire ces tresses après les avoir lavé, ne prenait pas moins de deux à quatre heures si mes souvenirs sont bons. Tout dépendait de l’épaisseur, la dextérité et l’expérience de la personne les effectuant.
La tenue adéquate de la mèche de cheveux au niveau de la racine entre le pouce et les autres doigts d’une main; le maintient à la base de la mèche, du bout du fil entre le pouce et l’index de l’autre main; la rencontre des deux au sommet.
Le lancé du fil rapide par-dessous la mèche légèrement surélevée par un mouvement simultané, tout aussi rapide et souple, en une rotation twistée de l’autre main et son poignet pour permettre l’enroulement du fil sur ce bout de mèche ; le rattrapage du fil envolé sur le haut, suivi immédiatement du glissement des doigts, un centimètre vers le bas du reste de la mèche de plus en plus éloignée de la racine, jusqu'à la pointe.
Ce geste répété, autant de fois toute la longueur du cheveu ; avec son bruit caractéristique, dont l’onomatopée m’a échappée avant cette histoire, tellement cela fait un bail que je ne m’en suis plus faite.
Crinière stimule ma mémoire : « Si, rappelle-toi ! Une rapide succession de : « Swii, Swii, Swii, Swiii » provoquée par le frottement des doigts sur le fil.
Effectivement. Interrompu seulement
de temps à autre, par un autre geste: le pincement mobilisateur de la
mèche et du fil dans la même main, pendant que l’autre maintient le peigne et s’assure
de réaligner les cheveux éparses ou emmêlés.
De manière générale, les tresses bien faites, demandent toujours en sacrifice, un bon bout de temps et de patience. Leurs réussites dépendent de la coopération de la tête porteuse de la coiffure. L’immobilisation de la personne tressée est donc incontournable.
By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***
La plupart du temps, seule la
tête est tournée à gauche ou à droite, courbée devant ou derrière, ou encore penchée, telle une
girouette, selon l’orientation et directives plus ou moins douces de la tresseuse. Mais des fois, le corps entier doit
suivre et la tête est posée sur les cuisses de l’artiste qui attaque la
coiffure depuis l’arrière.
Selon la coiffure, et si cette derniere prend du temps à réaliser, et la personne ne veut pas étaler son exécution sur plusieurs jours, les coiffeuses peuvent aussi opérer à plusieurs sur la tête simultanément, pour en accélérer la finition. Imaginez donc la gymnastique et les pourparlers, selon les luttes d’influence de chacune d’elles, si elles ne s’entendent et ne se coordonnent pas.
D’autres coiffeuses s’assurent pour perfectionner le rendu, de tenir chaque mèche et petits cheveux de la nuque ou du front. Certaines le font avec prévoyance tandis que d’autres non. Le cuir chevelu en est étiré plus que de raison, et des pertes ou des cassures s’en suivent.
Tignasse de préciser : « D’où la calvitie qui avance telle la marée basse ou encore l’alopécie qui marque son territoire en défrichant telle les feux de forets ravageurs, des zones éparses sur la tête. »
Touffe d’ajouter : « Ah, ca ! Tu l’as dit. Beaucoup de choses se cachent, ou pas, sous les perruques de tout genre qui s’exhibent et se déambulent… »
Ref. Images: GoogleBy ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***