12 ~ Personnalité du Cheveu ~PHMCx~  Pot perm defrisage ~

Mais ce ne fut pas toujours mon approche… toute petite et ensuite durant ma jeunesse, je me devais de ne pas broncher, (quelle que fut l’envie de rendre la pareille à qui de droit), comme toute fille devant se montrer bien éduquée : socialisation oblige…

By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***

Un autre petit bond dans le temps et l’espace géographique.

Vers une autre culture, dans la corne de l’Afrique, un pays ou les femmes du peuple Amhara s’appliquaient du beurre rance, de lait de vache dans les cheveux comme soin, pour les texturiser. Ce qui leur donnaient une allure de cheveux légèrement frisés et humides. Elles se font de magnifiques tresses alternant grosses et fines nattes dont le modèle est reconnaissable par la terminaison en grosse masse en chignon rond reposant sur leur nuque.

Mais en zone urbaine, les salons coiffent aussi des styles dits modernes en mettant les bigoudis, et font les séchages sous casque suivi d’un brushing à chaud avec, soit le peigne métallique surchauffé sur la flamme du réchaud à gaz ou à charbon (parant aux coupures d’énergie) selon les moyens, soit le sèche cheveu électrique. Je n’y échappe donc pas.

Lorsque ce ne sont les nattes élaborées et très remarquables comme agrément de leurs belles tenues traditionnelles tissées en coton, des femmes du pays, ce sont les mèches artificielles pour des rastas.  Autrement, ce sont les bigoudis en plastiques ou agrémentées de pointes brosses métalliques, avec ses piques qui me martyrisaient le cuir sous le casque séchoir, en amorce aux autres étapes de la coiffure finale. Nos cheveux devaient presqu’être lissés tels de la soie noire (imitation et complexe, quand tu nous tiens…)

Le bruit distinct (CHHRIIISSSSH…), de la chaleur intense touchant la matière grasse, la fumée, et l’odeur de brûlé qui résultait du contact du peigne chaud sur le cheveu humide huilé, dans toutes ces étapes de coiffure ondulée, me sont restées en mémoire.

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~ Pot- Perm – Défrisage ~

Vient ensuite la période ou ma mère, estimant que je ne saurai prendre soin de mes cheveux toute seule comme une grande, - puisqu’en dehors des coiffeuses, elle seule s’en est chargée jusque là, et ne sera plus à proximité dorénavant,- me les fait défriser avec le pot de soude incontournable de l’époque. Nous sommes littéralement au siècle dernier : les dernières décades de 1900. On vient de loin…

Le produit caustique du pot est mélangé à une base blanche, appliqué avec des mains gantées et/ou au pinceau mèche par mèche, par étape, du bas de la nuque vers le haut, évitant le cuir chevelu. Ce produit est laissé au repos, à agir avant que le champoing ne soit appliqué. Une odeur caractéristique désagréable en émane. Dès que le produit agit et est bien imprégné, le cuir chevelu en ressent les picotements, s’il est quand même touché malgré les précautions prises (huiler le cuir chevelu non lavé).

Cela ne doit pas être sans conséquence sur le long terme…

La fragilité du cheveu et leurs pertes ne doivent pas être étrangères à ce traitement toxique. Mais à l’époque nous pensions : action et effet voulu sur le court terme et basta. Le long terme quant à l’application de ce produit dont la composition chimique nous échappe et les conséquences des effets secondaires de la soude entre autres, (comme l’alopécie pour ne citer que cet aspect de notre santé générale), ne nous parlaient pas plus que cela puisque nous n’en avions aucune information.

Les recherches et rapprochements se sont faits bien plus tard. Certaines entreprises en ont pris le pli tout aussi tardivement et ont adapté ou ont communiqué sur la mise sur le marché d’un meilleur produit sans soude.

La véracité du changement de composition ne peut être prouvée que par les chimistes et utilisateurs eux-mêmes, sur le long terme…

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