13. Machinations
Ecrit par SSS
…..dans la peau de Yani Balka….
Ma rencontre avec Maxime il y a deux jours s’est plutôt bien passée. J’ai bien aimé notre discussion et sa spontanéité. Il m'a donné de bons conseils et a proposé de m’accompagner dans mes projets. Il est plutôt sympa. Aujourd’hui on doit se voir pour faire le point côté financier. Il faut que je m'investisse à fond pour me changer les idées.
Je suis à la boutique , il est 08h. Et comme prévu, Monsieur SAZE se pointe, en décontracté chic avec des tennis qui doivent coûter plus cher que mon Android Infinix. Son parfum de luxe envahit mon atmosphère. Il tient deux paquets dans les mains. Hum il affiche un grand sourire ce don Juan.
- Lui : Bonjour ici. Yani comment tu vas ? Toute belle ce matin.
- Moi : Hum merci. Ça va et chez toi ?
- Lui : On se plaint pas. Tiens( me tendant un paquet). C’est un bon petit déjeuner pour démarrer la journée. Je suis presque sûr que tu n'as rien mangé aujourd’hui. Dis moi le contraire.
- Moi : Oh Maxime….fallait pas. C’est gentil,merci beaucoup. J’ai quand même avalé beaucoup d'air ce matin hein, c’est aussi quelque chose.
Il rit d’un rire éclatant. Ses dents brillent même. On leur donne du dentifrice de luxe en prison ou quoi ? Bref….
Je lui donne siège et j'apporte des assiettes pour qu’on mange. Il a un grand appétit celui-là, il finit en deux minutes et papote avec moi le temps que je finisse. Mine de rien, il sait converser. Un beau parleur wesh.
Ensuite on passe aux objectifs du jour. La mine de Maxime change carrément ,il devient l'homme d'affaires sérieux et concentré. J’ai carrément droit à un cours sur la comptabilité et la gestion d'entreprise. J’écoute, je prends des notes, j'apprends. Et surtout j’apprécie. Finalement je me rend compte qu’il y a beaucoup à faire. Il m'a donné des numéros de possibles fournisseurs de vivres en gros et propose de me trouver des investisseurs.
On prend une pause vers 11h30 et on tape la discuss.
- Moi : Dis moi la vérité. Tu m'aides pour te venger de Eugenio et de Leila ?
- Lui : Je comprends, tu as le droit de te poser la question. Je ne vais pas dire que tu as totalement tort. Mais je t’aide surtout parce-que ta personnalité m’a plu et que j’ai apprécié la force tranquille dont tu fais preuve. Attention quand même hein ! Je ne vais pas te draguer . Je ne mange pas dans le même plat qu’un ami.
- Moi : Ayii !! Qui est ton plat là ?? Yanman !!
On éclate de rire. C’est sûrement le début d’une amitié intéressante. Juste une amitié bien sûr. Parce-que pour moi les amours c’est plutôt fini pour le moment.
…………dans la peau de Eugenio Da Silva…….
La vie est plutôt bizarre hein. J’ai accepté d'épouser Leila ! Merde quel con je suis. Ma vie part en compote depuis un moment. Depuis la bêtise de Yani tout va mal dans ma vie.
Maman est venu à la maison depuis deux jours et l’ambiance à la maison est devenue terrible. Leila et elle ne s'entendent pas du tout et elle s’oppose à ce mariage. Je me suis efforcé de rester jusqu’à 19h 45 au moins juste pour les éviter. Dès que je rentre à la maison, je retrouve Leila au salon assisse dans le divan entrain de pleurer. Ça a l'air sérieux.
- Moi : Bonsoir Leila. Mais pourquoi tu pleures ? Il y a quel problème ?
- Elle : Bonne arrivée chéri. Chéri…..ta mère m'a frappé. Elle m'a insulté de kpoclé et s’est rué sur moi pour me frapper. Regarde ma joue, toute enflée, je saigne du nez même.
- Moi : Pardon ??? Non c’est pas possible ! Maman est certes compliquée mais jamais elle ne lèverait la main sur toi.
- Elle : mais regarde moi non. C’est ma grande mère qui a fait ça peut être ?? J’en ai marre moi. Elle me menace tout le temps. Je ne respire plus dans la maison. Je te jure que je vais partir Eugenio. Partir avec ton enfant loin d’ici pour qu’il ne vive pas avec une sorcière comme ta mère.
- Moi : Mais non( je m'assois et je la prends dans mes bras) calme toi s’il te plaît. Ne pleure plus, je vais arranger tout ça. Je vais lui parler. Elle n'a pas raison, mais toi aussi essaie de l'ignorer, ne lui répond plus. C'est pas bon pour l’enfant, je vais appeler le médecin tout de suite. Calme toi princesse.
Vraiment j’y crois pas. Maman a dépassé les bornes. Je calme Leila et je l’aide à monter. Elle prend une douche et je l’aide à se coucher en attendant l’arrivée du docteur. Puis je vais prendre également une douche glacée pour me calmer les nerfs. Il faut que je m’explique avec maman.
Dès que je finis, je vais dans la chambre de maman et à ma grande surprise je vois ses valises faites déposées sur le lit. Elle-même est assise dans une chaise dans un coin à l'autre bout de la pièce, l'air complètement abattue. Quand je la voit ma colère augmente.
- Moi : maman comment as-tu pu ? Pourquoi tu t’es rabaissé à..
- Elle : Pardon ne crie pas sur moi mon fils. J’ai mal agi mais ta petite pute là m'a manqué de respect à un point où tu ne peux imaginer. C’est une mal élevée, raison pour laquelle je ne l’accepterait jamais dans ma famille. C'est mieux que tu me tue. Mais ne t’inquiète pas, je m’en vais d'ici ! Je te laisse avec ta chose là. Mes valises sont prêtes, je t'attendais juste pour t'informer.
- Moi : Mais maman ! Tu ne peux pas…
- Elle : je suis une grande dame, je fait ce que je veux. Ton père a laissé assez d’argent pour que je vive bien jusqu’à ma mort, et l’argent c’est le pouvoir. Si tu retrouve la raison viens me voir. Dans le cas contraire, je ne veux voir ni ton pied ni celui de Leila chez moi !
Dieu même sait que ma mère est vraiment têtue. Elle n'en fait qu’à sa tête et je n’ai pas le temps de supporter ses caprices. J'appelle le gardien pour qu’il l'aide à descendre ses affaires. Elle m'énerve même.
Elle hèle un taxi et s’en va en froissant la figure. Comme si je n’avais pas mes problèmes. Je demande à la domestique de me faire un sandwich au thon, je n’ai pas très faim. À peine je l’ai eu entre les mains que le gardien vient me voir pour m'annoncer que le docteur est là. Je ne peux même plus manger un petit quelque chose ,ayii !
Je l'accueille quand même et on monte pour voir Leila qui dort à poings fermés. Je les laisse pour aller prendre un verre d'eau. Mon téléphone sonne soudain.
- Moi : Allô c’est qui s’il vous plaît ?
- Correspondant : Bonsoir, vous êtes bien Eugenio Da Silva à l'appareil ?
- Moi : Oui. À qui ai-je l’honneur s’il vous plaît ?
- Correspondant : Madame Akobana Da Silva est votre mère ?
- Moi : oui un problème ???
- Lui : Le véhicule qui transportait votre mère a fait un accident de la voie publique. Elle est grièvement blessée tandis que le chauffeur a rendu l'âme. Un véhicule du Samu la transporte actuellement à l’hôpital St Dono.
- Moi : C’est pas vrai !!!