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Ecrit par Loraine valérie
Chapitre 15
Cela faisait
deux jours que Jason s’était caché dans sa chambre à l’abri de Daniella, deux
jours que la vie semblait avoir quitté son corps. Elles étaient parties, il
pouvait à présent se relever mais contrairement aux hommes que rien n’ébranle, Alémia
l’avait fait couler. Il pensait avoir aimé Elodie, la mère de sa fille, mais
son départ ne lui avait pas fait si mal que celui de sa tigresse. Il l’aime,
c’est évident à présent et sa réaction confirmait que cet amour était
réciproque mais hélas, ce n’est pas le bon moment. Un coup sec porté à sa porte
le ramena sur terre :
-
Jay
sort de là ou je défonce cette porte.
-
…
-
Tu
sais bien que je suis sérieuse
-
Laisse-moi
Dani, j’ai besoin d’être seul
-
Oh
non monsieur, ce refrain je t’ai laissé le chanter durant 48h, mais là, y’en a
marre
-
…
-
J’ai
des choses à te dire, des choses de grande importance et crois-moi, le temps
n’est pas de notre côté. C’est toi qui les as laissé partir, c’est toi qui ne
les as pas retenus alors arrête de chialer dans mes oreilles
-
Tu
ne peux pas comprendre Dani
-
Tu
crois ?
-
Je
te connais trop bien Dani, et l’amour ce n’est pas ton domaine de prédilection
-
Oui,
pour toi je suis la fille à la gâchette facile et ça s’arrête là
-
Non,
tu es plus que ça, celle qui redonne la joie à mon cœur, ma meilleure amie, ma
sœur, celle à qui je confierai ma vie mais aussi celle que j’ai vu rejeté tous
les hommes qui voulait une relation sérieuse avec elle, raison pour laquelle je
te dis que l’amour…
Soudain,
Jason entendit des reniflements derrière la porte. Pourquoi pleure-t-elle ?
Que se passe-t-il ? Il ouvre la porte et la retrouve à même le sol les
larmes coulant silencieusement sur ses joues. Jason prit place à ses côtés mais
ne dit rien. Tous les deux avaient le regard dans le vide. Au bout d’un moment
ce fut la jeune femme qui rompit le silence :
-
A
chaque fois que je te vois, tu sais ce qui me vient en tête ?
-
Non
dis moi
-
Une
chanson de Julio iglesias, l’éternel romantique
-
Laquelle
de ses chansons ? je les connais presque toutes ses chansons
-
« je
sais, en amour il faut toujours un perdant. j’ai eu la chance de gagner
souvent, j’ignorais que l’on pouvait souffrir autant »
-
Je
la connais trop bien cette chanson mais là je ne te suis pas.
-
Tu
te souviens du jour où on m’a amené à l’agence ?
-
Oui,
tu avais une partie du visage brulé et on t’a confié à moi pour superviser ta
transformation. Tu ne te rappelais de rien et même ton prénom on l’avait choisi
ensemble grâce à ce collier que tu portes toujours. Dessus il y’avait la lettre
« D » alors on s’est dit que surement ton nom commençait par cet
initiale
-
Eh
oui ! A un moment j’ai hésité pour ma chirurgie esthétique et tu m’as
dit : « les yeux sont le miroir de l’âme et à travers ton regard je
sais que tu es une belle personne, pas besoin d’un beau visage pour m’avoir
comme ami, juste un bon cœur »
-
Je
me rappelle de tout ça… c’est de là qu’on a établi le plan de se détester
devant tous mais une fois dehors on était les meilleurs amis
-
Parle
pour toi, parce que pour moi, tu as toujours été l’homme de ma vie, celui que
j’aurais voulu comme époux…
-
Mais
Dani…
-
Ne
dis rien, tu sais bien que je déteste qu’on ait pitié de moi. Même quand tu
étais avec Elodie, j’avais de l’espoir mais aujourd’hui, il vient de s’envoler.
Jamais tu n’as regardé Elodie comme tu regardais cette femme. Après le départ d’Elodie,
tu étais triste mais juste à cause de ta fille ce qui est différent cette fois
ci. Tu pleures pour elle et le top tu lui as confié Mia, ton trésor alors là,
je rends les armes.
Une fois
dit, elle n’attendit pas la réponse du jeune mais se leva en lançant :
-
Je
serai dans la chambre, dès que tu seras prêt informe moi, j’ai des informations
pour toi et il faudra retourner en ville également.
Jason la
regarda s’éloigner et perdit les mots. Décidément, ce mot amour était suivi
d’un vent impétueux et incontrôlable.
Alémia était
rentrée depuis deux jours et avait refusé de parler avec qui que ce soit
contrairement ce que Anne attendait, elle ne s’était pas plaint de son sort
mais était devenue plus accro au travail plus qu’avant. Malgré les innombrables
tentatives de son amie pour la faire parler elle était restée muette comme une tombe.
Quant à la petite Mia, son mental étonnait sa nouvelle tutrice. Elle avait aisément
adopté son nouvel environnement et s’y sentait à l’aise.
Alors
Qu’elle se préparait à aller au bureau, sa porte s’ouvrît en vrac sur celle
qu’elle craignait depuis toujours sa mère. Elle s’apprêtait à demander la
raison de ce comportement mais elle ne le laissa pas le temps d’en placer une.
-
Il
va falloir que tu m’écoute. J’ai joué l’aveugle la première fois mais n’y
compte pas cette fois ci. Si tu l’ignorais, sache que tu n’es pas le nombril de
ce monde. Tu ne peux pas t’enfuir à chaque fois qu’il y a un problème et
revenir plus dure qu’à chaque fois la bouche en cœur nous jouer l’imperturbable
Alémia JHONSON. Tu es une femme et c’est normale que tu ais un conflit de
sentiment en toi.
-
Mais
maman…
-
Tu
vas te taire et m’écouter sinon j’appelle Saphira et Daddy pour te faire la
morale. tu n’es pas obligé de porter cette carapace partout. Si elle t’aide
dans le milieu professionnel tant mieux mais la vie hors de ton bureau c’est
autre chose. Il faut lutter pour avoir ce que ton cœur désire. J’attends à
présent des explications et tu peux ôter ta veste car la journée risque d’être longue
Alémia ne
chercha pas à y résister mais prit juste place à côté de sa mère sur son lit et
se mit à lui raconter ses déboires. Au fur et à mesure qu’elle avançait dans son
récit les larmes coulaient de plus belle. Elle n’avait jamais eu autant à se
confier à sa mère et même si le fait de raviver ses souvenirs lui faisait mal,
elle était très contente d’en parler avec sa mère. A la fin de son histoire,
elle posa sa tête sur la poitrine de sa mère qui caressait en silence les
cheveux de sa fille.
-
Tu
pensais vraiment pouvoir tout encaisser dans ton coin juste en te tuant au travail ?
-
J’allais
quand même essayer.
-
Cela
ne se passe pas comme ça. D’après ton récit, cet homme t’aime au point de te
confier sa fille, alors toi à ton tour confie lui ton cœur
-
Mais
il n’en veut pas, répondit-elle en larme.
-
ça
tu n’en sais rien, puisque tu n’as pas eu le courage de le lui demander. Tout
le monde a besoin d’être pousser à un moment et c’est peut être son cas.
-
Non
maman, s’il n’a pas eu le courage d’assumer ses sentiments et de se battre pour
sa fille et moi, c’est qu’il n’en vaut pas la peine
-
Je
suis sure que c’est Cecy qui t’apprend ça et là-dessus il a raison, mais toi
qu’as-tu fait pour arranger les choses ?
-
…
-
Tu
sais ma fille, je suis quand même heureuse de cette situation car j’avais fini
par penser que tu avais jeté aux oubliettes ta sensibilité de femme.
Alémia eut
un petit sourire et repensait en silence au mot de sa mère. C’est bien vrai que
Jason lui avait confié son plus beau trésor, alors où était le véritable
problème ? C’était la question au million d’euros. Elle sortit de sa
chambre presque en courant puis se dirigea vers celle de la petite Mia.
Arrivée, elle la trouva avec Anne, elle serra fort Mia dans ses bras :
-
Ça
va aller maman Mia, nous allons nous en sortir avec ou sans papa
-
Je
serai toujours là ma puce, je ferai de mon mieux pour t’offrir les deux en même
temps, l’amour de deux parents
-
Je
le sais. Ne sois plus triste et en plus ça ne te va pas
-
Ah
bon tu crois ? petite chipie viens là
Elle la
chatouilla puis elle partit dans un fou rire. Alémia se tourna ensuite vers
Anne qui était resté là à contempler la scène. Aussi étonnant que cela puisse
l’être, elle avait perdu les mots pour s’excuser devant son amie. C’est donc Anne
qui mit fin au silence :
-
Heureuse
de de te voir rire à nouveau. Dommage que je ne sois pas celle qui t’ai fait
prendre conscience de ce que tu avais
-
Anne
je suis désolée…
-
Tu
l’es à chaque fois Alémia. Je pensais que nous avions dépassé le stade d’amitié
et que nous étions sœurs ? il t’est impossible de te confier à moi, de me
passer un coup de fil quand tu t’éloignes ?
-
Ce
n’est pas ça…
-
C’est
quoi alors ? c’est bien dommage pacque moi au fin fond du gouffre, c’est à
ton numéro que je penserais en premier. Tu as pensé à moi toi ? juste une
seconde ? j’ai eu besoin de parler aussi Mia, j’ai eu envie de te raconter
que j’ai un nouvel, beau et ténébreux ami qui prend soin de moi mais dont je
crois que je suis amoureuse, j’avais besoin de ma sœur… tu reviens et tu me
fermes la porte au nez. Si tu veux faire de ton boulot ta vie, vas-y.
-
Anne
-
Au
fait je démissionne
-
Tu
ne peux pas me faire ça
-
Ah
oui, il faut toujours penser à toi… demande à d’autre, qui sait ? Madjilé
serait peut-être partante. moi j’en ai marre
Anne venait
de claquer la porte. Elle était partie. Sa seule et véritable amie…
qu’allait-elle devenir sans elle ?
Après sa
discussion avec Daniella, Jason s’était un peu reprit en main. Il avait
toujours ses problèmes mais avait décidé de ne pas les afficher partout. Il
avait donc prit une douche et s’était rasé. Dani l’avait appelé pour qu’il
parle de choses importantes, semble-t-il. Elle a refusé de remettre ses
sentiments sur le tapis et ça Jason n’en fut pas surpris. C’était tout elle ça.
-
Alors
quelles sont les nouvelles ? demanda Jason
-
Commençons
par les services que tu m’as demandés.
-
Ok
-
J’ai
des preuves contre ton père, des preuves qui pourront lui couter la prison à
vie une fois qu’elles seront mises à jour. Et c’est aussi lui qui a commandité
la fusillade qui t’a fait te cacher ici
-
Mais
comment connaît-il mon nom de mission ?
-
Des
traitres, ça pullulent partout
-
Merci
beaucoup. Et pour Elodie ?
-
La
mère de ta fille est une vraie garce, désolée de te le dire. Tu te souviens de
la mission que tu as menée en 2014 contre le cartel le plus puissant de la Californie ?
-
Oui,
nous n’avons jamais pu atteindre le patron en question vu que ce sont ces
hommes de main qui faisaient le sale boulot. Un métisse grand assez musclé, c’était
quoi son nom déjà ?
-
Darwin
AMENDA
-
Exact.
-
En
fait, il est togolais. Sa mère était californienne et son père qui vit encore
est togolais.
-
Ce
n’est pas vrai
-
Oh
que si.
-
Mais
c’est quoi le rapport avec Elodie ?
-
Tu
te souviens qu’il y’a eu une fusillade à la fin de l’opération ?
-
Oui.
Tu l’avais touché, il a aujourd’hui une jambe en moins et porte une prothèse
sous son pantalon.
-
Attends,
donc il aurait envoyé Elodie pour se venger ?
-
Trop
intelligent toi. J’ai toujours su que tu étais né pour ce travail comme ta
fille
-
Je
t’ai déjà dit que Mia ne sera pas élevée par ses monstres. je veux une vie
normale pour ma fille…
-
Mais
elle n’est pas normale, tu connais son QI toi… avec de l’entrainement…
-
Le
sujet est clos, revenons à nos moutons stp
-
Ok
comme tu voudras. Oui Elodie a été envoyé pour te tuer et son vrai nom c’est
Maria SANTOS.
-
La
poisse !
-
Eh
oui, elle travaille pour Darwin mais la mauvaise nouvelle est la suivante. L’un
de mes contacts vient de m’informer qu’il a pris un vol pour le Togo, il est
ici en ce moment Jason alors fais-moi plaisir, élabore un de tes plans de génie
et très vite
-
C’est
compris laisse-moi réfléchir…
-
Nous
n’avons pas assez de temps alors réfléchis vite
En quittant
Alémia, Anne avait roulé jusqu’au bureau de Duran et la raison lui en échappait
elle-même. Elle s’annonça et aussitôt, ce fut l’homme en question qui descendit
en personne la chercher. Il l’emmena dans son bureau, lui fit signe de s’asseoir
avant d’appuyer sur la combine donnant ainsi l’ordre de ne pas être dérangé
pour quoi que ce soit. Duran prit place sur le canapé de son bureau invitant
Anne à venir s’asseoir près de lui. Il lui tient alors la main pendant que la
jeune femme coulait des larmes :
-
Si
tu savais combien ça me fend le cœur de te voir ainsi. ta joie de vivre, elle
est où ?
-
…
-
Tu
veux en parler ?
Anne fit non
de la tête. Duran saisit alors le mouchoir sur son bureau et se mit à essuyer
les larmes sur les joues de son amie. Ses yeux étaient à présent rivés sur les
siens. Il se noyait dans ce regard triste et à la fois lumineux. Ignorant comment
la distance avait disparu, leurs lèvres se frôlèrent aboutissant à un de ses «
french kiss »… ils savaient tous les deux qu’ils allaient se faire crier
dessus par Ansah 31 mais la réflexion sera pour plus tard…
A SUIVRE….
Auteur : coucou mes amours. Comment vous allez par ici ? Alors je repose la question : Qui est Daniella ? J’ai essayé de mettre le nom de quelques lecteurs dans le chapitre et j’espère que cela ne vous dérange pas trop ? C’est fait dans le but d’établir une relation entre nous. Si vous n’y voyez pas d’