15. Un meurtre de plus
Ecrit par SSS
………….dans la peau de Maxime Saze…………
Mon Dieu, qu’est ce qu'elle est belle…..je regarde ses lèvres roses et je n’ai qu’une envie, les embrasser, m'ennivrer de leur délicieux nectar. Mais non je ne peux pas, c’était la femme de mon pote....elle est encore fragile. Je sais que elle en a aussi envie mais ce n'est pas bien, non ce n'est pas bien. Je me détache donc d'elle.
- Moi : Euh…et si je t'aidais à ramasser les morceaux d'assiette ? Ça risque de blesser quelqu’un.
- Elle : Euh oui, oui oui bien sûr. Ramassons-les. Encore désolée de les avoir brisées.
- Moi : Mais non t’inquiète, nous sommes plus que ça. Laisse tout je m’en occupe.
Je m'abaisse et commence à nettoyer les tessons de porcelaine. Ouf on était à deux doigt de faire n’importe quoi. J’ai lu de la frustration dans son regard mais c’est mieux comme ça.
Je finis, je nettoie puis je me lave les mains. Yani sort d’autres assiettes et sert la nourriture. On s’assoit à table pour manger, mais le cœur n'y est plus vraiment. On parle à peine, et Yani finit difficilement son assiette. Elle débarrasse la table en évitant mon regard. Je lui prend la main :
- Moi : Je suis désolé pour tout à l’heure, je….
- Elle : Il ne s’est rien passé tout à l’heure, et il ne se passera plus rien. Oublions ça d’accord ? On est amis. Suis vraiment désolée.
Elle repart à la cuisine en hâtant le pas. Hum ! Belle femme c’est danger. Elle y passe au moins 15 minutes avant de revenir au salon. Elle prend son sac à main.
- Elle : Max ? Je dois y aller.
- Moi : T'en aller ? On avait prévu de passer la soirée ensemble ensemble n’est-ce pas ?
- Elle : je sais mais… je dois y aller quand même.
- Moi : pitié. Si c’est pour tout à l’heure, encore une fois excuse moi. Ma Yan chérie reste s’il te plaît, je vais m'ennuyer.
- Elle : Arrête de t'excuser d’accord ? C’est ma faute. T’en fais pas. Mais je dois rentrer, excuse moi.
- Moi : OK OK quand tu décide comme ça, pas moyen de te dissuader. Tu me laisse seul comme ça mais c’est pas grave. Laisse moi te raccompagner au moins.
- Elle : (sourire) OK Max SAZE.
Putain c’est la première fois que mon nom est aussi beau à entendre de la bouche d’une femme. Mais je perd la tête là. Ressaisie- toi mec.
Je la raccompagne jusqu’au bord de la route où elle arrête un taxi. Eh Dieu, même la manière dont elle entre dans le taxi et le regard qu’elle m’a lancé avant qu’il ne démarre m'ont laissé bouche bée. C’est une femme qui me fait cet effet ? Je me sent bête d’un coup. Mais bon, j’espère sincèrement que ça va me passer. Parce qu’il s'agit de Yani tout de même. Celle que mon ami a embrassé devant l'autel en lui jurant amour et fidélité. J’avais même applaudi le jour là. Donc bro, ressaisie-toi.
……………….dans la peau de Leilatou MADDO……….
Aujourd’hui mon bébé a 2 mois. 2 mois que ma jolie Amissi Keyla Yoanessi Gift DA-SILVA a vu le jour. À chaque fois que je la vois, une joie immense m'envahit et je pense à tout le chemin parcouru pour arriver jusqu'ici. Elle est certes née dans des conditions difficiles, ce qui l’as rendu un peu fragile dès le début Eugenio est devenu un autre homme avec moi : il est doux, attentionné, bref un ange. Il avait vraiment attendu la naissance de sa fille, ça lui a redonné le sourire. L'autre jour on a même fait l'amour et Dieu même sait que c’était trop agréable, doux comme le ciel. Petit à petit je le gagne à ma cause. J’en suis heureuse. Je me comporte en femme exemplaire et lui en mari dévoué. La maison est tranquille.
Mais aujourd’hui Dieu a décidé de gâcher ma joie. La grosse vache revient au pays après quelques semaines en France. Ils l'ont amené là bas se faire réparer les os paraît-il. Mais même là bas, ils n’ont pas réussi à rafistoler la chose. Elle ne peut même plus bouger le petit orteil, la paralysie lui as pris tout le corps, même sa grosse bouche. Et Eugenio, bien sûr, veut ramener ce légume dans la maison comme il s'agit de sa mère. Vraiment ça m’énerve. Si seulement les connards que j’avais envoyé renverser son taxi avaient fait leur job, elle serait morte et on aurait eu la paix une fois pour toute. Elle a osé lever sa sale main sur moi, il fallait que je me venge. Mais dommage elle s’en est sorti. Je jure hein, wallaye si elle viens ici, je vais seulement finir avec elle. Qui veut garder un légume comme ça chez soi ?
Vers 18h, Eugenio rentre à la maison. Et horreur, il ramène le paquet cadeau avec lui : la grosse vache assisse dans un fauteuil roulant, les cuisses, les jambes et les pieds emplâtrés, disons même le corps entier. Son aide soignant l'accompagne. Hich ! La laideur de son visage défiguré m’effraie. Je m'efforce quand même de garder le sourire. Je les accueille cordialement. Je souris à la vieille et même si elle ne peut pas parler, je lis la peur dans ses pupilles dilatées et j'adore ça.
On se met à table. Comme même les muscles de la bouche de la sorcière sont paralysés, on l'alimente par une sonde spéciale. C’est l'aide qui s’en charge, moi je regarde seulement. Eugenio mange toujours avec Keyla sur ses cuisses, c’est devenu une tradition. J'adore les voir ensemble. Et la petite l'aime tellement. Il faut que j'echaffaude rapidement un plan pour finir avec la belle mère sinon elle risque de gâcher tout ça. Et pour les bons plans, je suis la meilleure.
***** Deux jours plus tard*******
Eugenio est allé en voyage d’affaire pour trois jours. J’ai bien pris soin de sa mère les deux derniers jours. J’ai bien nourri son aide soignant avec de bonnes viandes et un bon vin rouge aujourd’hui à midi. Pendant qu’il mangeait, j’ai pris les boîtes de pilules de la vieille qui restent habituellement à son chevet de lit et je les ai fais disparaître. À 16h, il devait lui donner les pilules non ? Il ne les as pas retrouvé. Je le regarde seulement courir dans tout les sens pour les chercher. Je l'aide même le pauvre. Quand il est fatigué de chercher, je lui dit :
- Moi : Ça va mon ami. Tu sais quoi ? Je vais te donner l’argent et tu iras acheter d'autres boîtes à la pharmacie. Il y en a une toute proche, la pharmacie Doseun. Je pense qu’il en a là bas.
Le connard, il rit même de ses dents jaunes. Il prend l’argent et court pour aller les chercher. 15 min, il revient avec les pilules. Il part dans la chambre, sûrement pour lui administrer les produits. Moi je m'assied gentiment dans le fauteuil et je prend ma fille dans mes bras en attendant mon résultat.
Quelques minutes plus tard, j’entends des cris. Soudain l'aide court au salon, l'air hagard et tout en sueur.
- Lui : Ma….madame, je ne comprend pas ce qui se passe. Votre belle mère a pris les pilules et soudain elle s’est mise à vomir plein de sang. Il faut appeler un taxi de toute urgence pour l'amener. C’est urgent…
- Moi : Quoi ?? C’est pas possible ? Belle maman !
Je dépose Keyla au milieu de ses multiples jouets et peluches et je court dans la chambre de la vieille. Quand j’arrive, je la vois étendue sur le lit, le regard vide, les draps trempés de sang. Il semblerait que l’affaire est gâtée oh. L'aide soignant entre après moi et court auprès de la vieille. Il vérifie ses signes vitaux, revérifie encore et secoue la tête d’un air triste.
- Moi : Mon ami qu’est-ce qu’il y a ??? Pardon parle j’ai peur !
- Lui : Madame….je suis vraiment désolée. Elle a rendu l'âme.
Et voilà. Mission Accomplie.