[Damien Benson]

J'assiste à une réunion donnée en urgence par le grand chef suprême, assisté de la reine Ilana et de d'autres principautées. Dire qu'il est furieux est petit, il fulmine de colère. Le mot d'ordre est de suspendre toutes nos missions, d'unir nos forces et d'établir un plan d'attaque contre Dalia. 

Malgré mes tentatives de lui faire peur à travers mes messages, celle-ci est restée silencieuse jusqu'à ce qu'elle change de numéro, l'ancien n'est plus attribué. On l'a virée de l'hôpital, je lui ai retiré toutes ces cartes bancaires, son compte a été fermé, elle ne possède plus rien... Tout lui a été retiré. 

Je n'éprouve pas d'amour pour Dalia. Notre union n'était qu'une couverture sociale, dailleurs il y a longtemps que je n'éprouve plus aucun sentiment bienfaisant. Ma vie n'a pas été un long fleuve tranquille, je n'ai traversé que des malheurs.

Je viens de Harlem, je n'ai pas connu mon père, ma mère était une droguée et alcoolique, nous étions 4 garçons dont moi le deuxième. Le premier était impliqué dans un traffic de drogue et s'est fait tué dans un règlement de compte... Celui qui vient après moi avait suivi le même chemin que l'aîné, et s'est retrouvé en prison... Le cadet était tout comme moi l'espoir de la famille. Il aimait l'école, nous étions des complices. Il aspirait à devenir ingénieur, alors que moi je rêvais de faire la médecine. 

Mais il n'a pas pu aller plus loin dans ses rêves, car il s'est fait injustement tué par un policier blanc, celui-ci disait qu'il poursuivait des bandits et qu'il pensait que mon frère en faisait parti, il disait qu'il croyait mon frère armé et il l'a tué... Comme ça, injustement.

Nous avons ammené cette affaire devant le tribunal mais ce policier a été acquitté... Ce qui a fait naître en moi une terrible haine, une colère non-mesurable. Ma mère s'est suicidé car elle ne supportait pas l'idée d'avoir perdu son fils cadet chéri... Une année plus tard c'est mon autre frère en prison qui décédait car "soit-disant" il ne supportait plus la prison et on l'a retrouvé pendu.

J'ai consacré tout mon temps et toute mon énergie aux études. Je voulais me venger, de quoi? Je ne sais pas, prendre ma revenge sur la vie, sur la société... Déterminé à devenir une personne importante et connue. C'est à l'université que j'ai contracté la sorcellerie. 
Intégrant tout d'abord une loge dans une fraternité, ensuite j'ai gravi tous les echellons avec brio, juqu'au point d'atteindre un niveau élevé.

C'est en voulant acquérir plus de pouvoirs qu'on m'a proposé ce mariage avec Dalia. Le mariage ne m'intéressait pas plus que ça mais, nous poursuivions les mêmes objectifs, elle était médecin, nous avions la capacité d'évoluer ensemble... Je n'ai pas pu refuser l'offre.

Je n'avais jamais pensé que nous en arrivions là. Etant marriés, je suis impliqué plus que tout le monde dans cette mission contre elle. Si j'échoue c'est la peine de mort qui m'attend, je n'ai pas droit à l'erreur. Cett résurrection tombe très mal pour nous car elle veut tout dévoiler. Nous devons faire en sorte qu'elle ne témoigne pas!

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[Dalia Tshitenge]

Je rends grâce au Seigneur car malgré ces choses qui m'arrivent, je me sens toujours aussi zen. Je suis une étude biblique depuis près d'une semaine déja, les Chinda me logent toujours et me traîtent avec amour, j'apprend de plus en plus de choses sur le Seigneur que je ne savais pas malgré qu'on nous apprenait quelques versets bibliques dans le monde mystique pour tromper la vigilence des chrétiens. Et hier enfin je me suis faite baptisée.

Je n'ai plus d'argent, plus de boulot, plus de relations, plus rien... Rien à part cette merveilleuse famille dans laquelle je vis et cette église dont le pasteur et quelques membres qui m'aident dans ma marche à apprendre à mieux connaître le Seigneur. 
Dailleurs tout ce que j'avais, je l'avais obtenu par des magouilles ou ça venait du monde des eaux. Mes vêtements, chaussures, accessoires, parfums... Venaient tous de là, avec comme objectif de créer l'envie aux femmes de me ressembler et de posséder ce que je possédais, et de pousser les hommes à me désirer. 

Ca ne me sert plus à rien. Je ne les regrette pas. Avec ce que j'ai vu au paradis toutes les choses de ce monde ne m'intéressent plus. 

Je suis à la maison. Il est 14h, et à cette heure de la journée, je reste seule. Les parents sont au travail, les enfants à l'école, Mariama en service... J'ai entamé un jeûne de trois jours. 
Je suis sensée témoigner à l'église pour la première fois devant un grand publique. Et comme je sais que des agents de la reine Ilana seront là, je préfère bien me préparer spirituellement contre toute attaque. 

J'entends des bruits, quelqu'un ouvre la porte... Etant au balcon de la cuisine, je m'approche doucement pour savoir qui est-ce...

Moi: - ahh c'est toi! Mais pourquoi es-tu ici? Tu te sens pas bien?

Mariama: - ton cher mari m'a virée de l'hôpital.

Moi: - ah bon! Et avec quel motif?

Mariama: - complicité dans une machination portant atteinte à la réputation de l'hôpital... En effet, ils ont fait passer ta mort et ta résurrection comme une fourberie.

Moi: - hum... Ca ne m'étonne pas, désolée que tu en arrives là à cause de moi.

Mariama: - ce n'est pas bien grave, je remercie Dieu en toutes circonstances. Je vais recommencer à envoyer mon CV pour trouver un autre emploi.

Moi: - connaissant Damien, il ne va pas s'arrêter là, il va contacter tous les hôpitaux de la région et saboter ton image. 

Mariama: - heeee... T'es sérieuse là?

Moi: - dans cet univers là, lorsqu'on veut vraiment détruire une personne, on utilise tous les grands moyens. S'ils ne peuvent pas t'atteindre physiquement pour te tuer, ils vont passer par toutes les autres manières de t'anéantir.

Mariama: - tcheeee... Mais de toutes les façons moi je fais confiance à mon Dieu, c'est lui qui aura le dernier mot de cette histoire!

Moi: - ah ça oui! Dailleurs, moi aussi je pense à trouver un travail, je ne peux pas continuer à dépendre de vous... Sachant déja que dans le milieu médical c'est mort dans cette ville, j'ai envoyé mon CV ailleurs, dans d'autres contrées. Tu devrais faire pareil! 

Mariama: - je vais porter d'abord cette affaire devant mon Roi, ensuite nous verrons bien... Et tu comptes faire quoi pour le moment?

Moi: - il y a un poste de serveuse dans le snack du coin de la rue. C'est à mi-temps, parfait pour pouvoir partir après à l'église suivre les enseignements l'après-midi.

Mariama: - il n'y a pas se sot métier, je t'encourage ma soeur! Notre Dieu agira!

Moi: - amen!

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Le dimanche enfin arrivé, nous nous apprêtons tous pour l'église. C'est une journée très spéciale car je vais témoigner. Nous voici en route pour aller prendre le bus. 

Alors que nous roulons dans la joie et la bonne humeur, j'ai tout d'un coup un mauvais pressentiment... Ce sentiment s'intensifie de plus en plus lorsque, en une fraction de seconde, le chauffeur de notre bus entre en collision avec un autre. 

BANG...

Notre bus est renversé... Il y a des morts, des blessés, du sang... Le chauffeur est mort!
Mariama et moi parvenons à sortir du bus par la fenêtre, d'autres font pareil, nous aidons ses parents et ses frères à sortir, tout le monde va bien...

Maman: - Sarah!! Où est Sarah??? SARAH!!! SARAH!!!! 

Mince alors... C'est vrai que nous ne la voyons nul part... Nous nous mettons à la chercher dans le bus... Une ambulance et des pompiers arrivent... Ils nous demandent de nous écarter et de leur laisser faire leur travail.

Sarah est sortie de là, blessée et inconsciente... L'ambulance la place sur un brancart et s'epprête à la transporter à l'hôpital... 

Moi: - laissez-moi venir avec vous!

Papa: - non Dalia, tu dois aller témoigner, ma femme et moi nous allons accompagner Sarah à l'hôpital, vous, continuez votre route à l'église!

Mariama: - laissez-moi alors venir!

Maman: - reste avec Dalia, elle aura besoin de ton soutient, ne t'onquiète pas pour nous, on vous tiendra au courant!

L'ambulance ferme ses portes et s'en va. Les dégats sont vraiment sérieux et moches. L'autre bus n'a pas subit grand chose, il n'y a que le nôtre qui est en mauvais état. Les forces du mal sont à l'oeuvre, mais nous sommes résistants!

Chinedu, Peter, Mariama et moi arrivons à l'église en retard, au moment où la prédiaction a déja commencé. Nous nous installons, Mariama et moi fermons nos yeux quelques minutes et prions pour remercier le Seigneur de nous avoir permi de nous rendre à l'église quand même.

Une demi-heure plus tard, le pasteur me demande enfin de monter à la chaire. En prenant le micro et en voulant commencer à parler, il y a coupure de courant. Chose qui n'arrive jamais. Décidement, le diable ne veut pas que je témoigne aujourd'hui... 
Ce n'est pas grave, s'il faut que je hausse la voix pour que toute cette grande assemblée écoute, je le ferais!

Fort heureusement un jeune homme propose d'utiliser la batterie de sa voiture et le connecter aux baffles du micro pour pouvoir l'alimenter... Ce qui marche bien... Et je commence à témoigner.

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[Mariama Chinda]

Le témoignage de Dalia a été très puissant, presque toute l'assemblée a verser des larmes, et tous les nouveaux-venus se sont convertis. Des collègues à nous de l'hôpital étaient présents, ainsi qu'Ethan. L'entendre encore a eu le même effet que la première fois. Malheureusement, une fois le culte terminé, nous n'avions pas pu rester, nous avons rejoint directemment les parents à l'hôpital pour avoir des nouvelles sur l'état de Sarah.

Ils ne sont pas parti à l'hôpital où nous travaillions, mais dans un autre. Nous trouvons papa à l'extérieur, parlant au phone.

Papa: - oui Alphonse je te rappelle un peu plus tard!

Chinedu: - alors papa, Sarah, elle va bien?

Papa: - oui fils, elle va bien, elle n'a rien de grave, votre mère est entrain de régler quelques paperasses et nous pourrons rentrer à la maison, et ce témoignage?

Dalia: - il s'est bien passé Dieu soit loué!

Papa: - ok! 

Alors que nous attendons que maman sorte enfin avec Sarah, Ethan qui nous avait accompagné jusqu'ici me prend à part pour me parler.

Ethan: - je suis désolé pour ton renvoi.

Moi: - oh tu sais, ce n'est pas la fin du monde, je trouverais un autre travail.

Ethan: - mais tu avais quand même galéré avant de le trouver. Si tu veux je peux parler à un oncle qui bosse ici dans cet hôpital...

Moi: - c'est gentil, essaie toujours, si ça marche gloire à Dieu, sinon je chercherais ailleurs.

Ethan: - promi alors! Tu sais, tu me manques depuis que je ne te vois plus au boulot. Et si on sortait un de ces soirs, dans un café ou un restaurant... T'en penses quoi?

Moi: - j'aimerais bien, laisse-moi voir ça et je te dirais quoi ok?

Ethan: - c'est bon!

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Trois semaines plus tard

Dalia travaille déja comme serveuse dans ce snack et moi je fais toujours mes démarches pour trouver un boulot. J'ai discuté avec le gérant du snack, je vais commencer aussi à travailler comme serveuse à partir de la semaine prochaine, dès que l'étudiante qui est là arrêtera de bosser. 

Nous nous en remettons tous les jours au Seigneur, et nous avons envoyé nos CV un peu partout à travers les hôpitaux des autres contrées. Les agents du diable sont persévérants hein! Ils ont bloqué toute issue afin que Dalia et moi nous ne puissions pas trouver d'emploi. 
Est-ce qu'avec nos diplômes vraiment c'est possible de nous retrouver sans travail??? Non évidemment, mais ces gens ont fait en sorte que si, et nous voici serveuses dans un snack.

A chaque fois que Dalia a été invitée à témoigner quelque part, il y a eu un problème... Ou bien un autre accident de circulation, ou bien une arrestation par la police sans raison valable, ou bien quelqu'un qui nous cherche des problèmes... Le cas d'un voisin qui a porté plainte contre nous disant qu'on faisait du vacarme nocturne. Rien à voir, la nuit nous faisons des prières mais pas au point de déranger nos voisins!
Le truk est qu'ils se sont tous entendu pour dire la même chose, que nous les dérangeons pendant la nuit. Alors que jamais auparavant ils ne s'étaient plaints de nos prières.

Les attaques viennent de toute part, même là où travaillent les parents, ils subissent des insultes ou bien des gens les provoquent. A l'école de mes frères et ma soeur, même chose, ils subissent des provocations, et leur préfet ne defend pas leur cause. On nage dans un véritable cauchemar!

Ce soir, j'ai enfin décidé de sortir avec Ethan. Il m'emmène dans un café pas très loin de la maison. Nous sommes là depuis un bon moment, nous parlons de tout et de rien, dans une ambiance calme.

Moi: - ton oncle a-t-il dit quelque chose me concernant?

Ethan: - il m'a dit qu'il verrait ce qu'il peut faire, mais jusque là j'attend... Je vais lui poser la question encore ce soir.

Moi: - si ça ne marche pas ce n'est pas grave, ne lui mets pas la pression...

Ethan: - je ne veux pas baisser les bras ma chère, si je peux me rendre utile, je veux bien t'aider.

Moi: - c'est gentil, mais tu n'es pas obligé tu sais...

Ethan: - je le suis un peu, en tout cas, je peux te garantir que si tu me fais cet honneur, je ferais l'impossible pour toi, je braverais tout pour toi...

Moi: - de quoi tu parles Ethan?

Je le sens stressé à mort, je l'ai senti dailleurs depuis le début de notre soirée. Mais je n'ai pas osé lui poser la question. Il met un genou à terre, sort un écrin de sa poche, l'ouvre...

Ethan: Mariama Mima Chinda... Voudrais-tu me faire l'honneur de devenir ma femme? En fait, le moment n'est pas approprié pour se marrier je sais, mais comme j'ai de sérieuses intentions envers toi et que je t'aime sincèrement avec passion, je veux que tu deviennes ma fiancée... Me ferais-tu cet honneur?

Je manque de mots... Je suis heureuse, émue, confuse, surprise, dans les nuages... Alors que je demeure silencieuse, je sens qu'il perd de plus en plus patience et les gens n'arrêtent pas de nous regarder, amusés, attendant tous LA réponse venant de moi.

Moi: - Ethan Guelord Zandi, j'accepte avec joie ta proposition... Celle de devenir ta fiancée, mais à une condition...

Ethan: - laquelle?

Moi: - je t'aime aussi...mais comme tu sais, je marche toujours selon le Seigneur. Je n'accepterais ta bague que lorsque nous aurons soumis ensemble ce projet devant Dieu! Nous allons prier, nous confier au pasteur... Et s'il s'avère que nous sommes destinés à unir nos vies, alors je porterais ta bague avec joie et nous irons voir les parents.

Ethan: - je suis tout à fait d'accord avec toi... En fait je ne savais pas comment m'y prendre, j'étais tellement stressé, je ne savais pas comment aborder le sujet de mes sentiments avec toi... Et surtout si ces sentiments étaient partagés... J'ai quand même décidé de me lancer au risque de me couvrir de honte au cas où tu aurais dit non.

Moi: - rassure-toi ces sentiments sont bel et bien partagés... Je t'aime Ethan!

Ethan: je t'aime Mima... Et rien ne me ferait plus plaisir que de partager ma vie avec toi, avoir une femme de vertu comme épouse. Celle avec qui je grandirais dans la foi.

Moi: - je ne me voyais pas faire ma vie avec un autre que toi Ethan... Mais l'opinion de mon Seigneur compte beaucoup, alors attendons qu'il nous réponde.

Ethan: - oui, tu as raison!

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J'ai passé l'une des plus belles soirées de ma vie! Je suis encore sur mon petit nuage, Ethan m'a demandé de devenir sa femme! Comme convenu nous allons gardé ça pour nous, je dois essayer de ne pas en parler à quelqu'un... Même pas Peter mon complice de tous les jours.

C'est avec cet air jovial que je rentre à la maison, trouvant les parents assis au salon, seuls, la mine triste mais ferme.

Moi: - bonsoir papa et maman... Il y a quelque chose qui ne va pas?

Maman: - justement on t'attendait pour te parler Mima, assis-toi!

Moi: - de quoi s'agit-il?

Papa: - de ton amie Dalia.

Moi: - est-elle déja rentrée? Si nous parlons d'elle, ne serait-il pas mieux qu'elle soit présente? 

Maman: - elle est encore à l'église, elle ne va pas tarder, mais c'est mieux que nous te parlions déja de ce dont nous avons décidé.

Moi: - qu'avez-vous décidé?

Papa: - elle ne peut plus rester chez nous.

Moi: - HEIN?? Voyons papa, maman... Pourquoi?