18.
Ecrit par natacha
Gemma Chabi
C’est mon dernier weekend avec Alan. Et ça me rend un peu triste. Il va trop me manquer. On a décidé de passer le weekend rien que tous les 2 et de ne pas sortir. Je jette un coup d’œil à la montre. Il ne doit plus tarder je pense. Il a dit qu’il s’arrêtait au restau pour nous prendre à manger. Donc je ne prépare pas ce soir. Et c’est tant mieux.
Je somnolais déjà dans le canapé devant la télé quand mon chéri est rentré et il a voulu prendre une douche avant qu’on ne mange. J’ai donc arrangé la table en attendant.
Il redescendait 30min après et on s’installa pour manger. Après on s’allongea tous les 2 sur le canapé.
Alan : Bébé
Moi : oui ?
Alan : On fera comment quand tu seras repartie ?
En vrai j’évitais d’y penser. Tout ce que je veux en ce moment c’est profiter du moment présent.
Moi : on se débrouillera pour se voir certains week-ends …
Alan : jusqu’à quand ?
Il voulait en venir où ? Je sais que je tiens à lui… mais j’évite de me projeter avec lui.
Moi : euh je ne sais pas.
Alan : Gemmy... Pourquoi tu ne continues pas avec ton master ici ?
Hein ??? l’enfant-là dit quoi comme ça ??
Moi : euh je n’y ai jamais pensé bébé.
Alan : commence par y penser alors s’il te plait.
Moi : pourquoi voudrais-tu que je vienne m’installer ici bébé ?
Alan : Si c’était un désavantage pour tes études je ne te l’aurai pas proposé. Mais c’est plutôt le contraire. Et aussi pour notre relation ça serait mieux.
Hum. Donc lui il se projette avec moi ?
Moi : si je comprends bien…tu te projettes avec moi ?
Alan : oui… Pas toi ?
Je ne veux pas le blesser mais je préfère être sincère.
Moi : je suis bien avec toi… Et moi je suis plutôt dans l’optique vivre le moment présent.
Alan : humm ok. Mais penses-y s’il te plait.
Moi : Promis.
On était tous les deux silencieux quand le téléphone d’Alan signala un message. Et je le vis froncer les sourcils et me lancer un coup d’œil nerveux.
Moi : Un problème ?
Alan : euh…. Non.
Moi : c’était qui ?
Alan : la personne s’est trompée de destinataire je crois.
Je ne croyais pas du tout à son explication mais je choisis quand même de me taire.
A un moment il se leva pour aller nous prendre la couette à l’étage. Et j’en profitai pour prendre son téléphone. Il m’avait donné son mot de passe. Et bien maintenant ça allait servir. Je partis direct dans ses messages whatsapp et… Bingo ! Le dernier message venait d’un numéro non enregistrer et c’était en fait une photo. Je clique dessus et c’était Jenny. En sous-vêtements dans une pose lascive. Et la photo avait une petite légende : « mon corps ne te manque pas ? ». Je ne vais pas mentir elle a un très beau corps. Mais qu’elle aille exposer ça ailleurs. Et pourquoi Alan m’a menti à propos de ça ? Il veut déjà commencer avec les mensonges ?? Pour moi il n’y a pas de petit ou gros mensonge. Un mensonge reste un mensonge. Et ce qu’il a fait en était un. Et j’ai horreur de ça.
Il redescendait déjà et j’avais toujours son phone à la main. Je n’allais pas faire genre. Donc je garde le téléphone jusqu’à ce qu’il arrive à mon niveau.
Moi en lui montrant la photo : la personne s’est trompée de destinataire ?
Il me regarda surpris et confus avant de soupirer.
Alan : je ne voulais pas que tu t’énerves pour rien.
Moi : c’est maintenant que je suis énervée.
Alan : je m’en fou de cette photo bébé.
Moi : tu t’en fous tellement que non seulement tu ne m’en parles pas mais aussi tu la gardes. Tu ne la supprimes pas en même temps.
Je pose le téléphone sur la table et monte à l’étage prendre une douche.
C’est en voulant me mettre au lit que je me rappelle que l’autre-là était descendu avec la couette. Je partis alors m’allonger dans la seconde chambre.
10 minutes après, Alan s’allongeait à côté de moi et me prenait dans ses bras. Je ne fis rien pour l’en empêcher. Ce n’est pas parce que je suis un peu fâchée que je vais me priver de la chaleur de ses bras. Krkrkrkr.
Alan : Excuse-moi bébé.
Moi :…
Alan : Je n’aurai pas dû te mentir.
Moi :….
Alan : j’aurai dû t’en parler et m’en débarrasser.
Moi :….
Alan : bébé… ça ne se reproduira plus.
Moi :….
Alan : je te promets de toujours te parler de tout.
Moi : tu as encore des sentiments pour elle Alan ?
Alan : je te promets que non bébé. Je ne voulais juste pas que tu t’énerves ou qu’on se prenne la tête alors que je m’en fou de cette photo. Et je l’ai déjà supprimée.
Moi : hum ok. Mais la prochaine fois parle-moi s’il te plait.
Alan : promis bébé.
Il resserra son étreinte sur moi et me donna un langoureux baiser.
Alan : on dort ici ce soir ?
Moi : oui. Je ne veux plus me déplacer.
Alan : ok bébé.
Il me fit un bisou sur le front et je me tournai pour adopter ma position fétiche, collée à lui et dos contre son torse pour chercher mon sommeil.
Le lendemain Alan était debout avant moi. Et j’eu droit à un petit déjeuner au lit. J’étais chouchoutée plus que d’habitude. On dirait qu’il veut vraiment se faire pardonner la mini dispute d’hier ! Moi quoi ? J’en profite seulement.
Pour le déjeuner je voulais faire un bouillon de poisson mais il n’y en avait pas à la maison alors il s’est proposé d’aller en prendre. Et J’avais décidé qu’on se parlerait tout le temps qu’il serait dehors.
On était alors en pleine discussion avec Alan au téléphone quand on sonna à la porte. Je savais déjà que ce n’était pas Sandrine parce qu’on s’était échangé quelques messages et elle m’avait dit qu’elle passerait la journée chez une amie. Alors qui est-ce ?
Moi : Attends bébé. On sonne à la porte ne raccroche pas.
Alan : Ah bon ?!
Il semblait perplexe aussi.
Je partis ouvrir et quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver en face de Jenny ! Elle fait quoi ici ? Et comment elle sait que je loge ici ?
Moi : qu’est-ce que tu fais ici Jenny ? Si c’est Alan que tu cherches il n’est pas là.
Elle me regarda avec dédain avant de répondre.
Jenny : je sais qu’il n’est pas là. C’est pour toi je suis là.
Moi : pour moi ? Dis-je surprise.
Jenny : oui pour toi. Si tu ne veux pas souffrir Eloigne-toi de lui. C’est mon homme. On est passé par trop de choses ensemble pour que je laisse une moins que rien comme toi venir tout gâché.
Moi : tu as fini ? Dis-je en prenant un air ennuyé. Fais-moi savoir quand tu auras fini de blablater.
La fille là me tapait sur le système. Elle me regarda un moment surpris avant de sourire.
Jenny : Tu prends mes paroles à la légère ? Libre à toi.
C’est à ce moment qu’elle sortit un revolver du sac et le pointa sur moi. Je reculai automatiquement d’un pas à la vue de l’arme. Mais elle est folle celle-là ? j’essayais de garder mon calme mais au fond je meurs de peur. Donc on allait me tuer cadeau pour garçon ?
Moi : que vas-tu faire avec cette arme ?
Jenny : on fait quoi avec une arme ? On tue. Répond-elle toute seule.
Et sans attendre elle appuya et pooooh !
Je laissai tomber mon portable qui s’écrasa au sol et attrapai mon cœur et m’affaissa direct au sol avant de me rendre compte qu’il y a juste eu un bout de banderole qui était sorti du canon.
Oh mon Dieu ! Jenny éclata de rire.
Jenny : La prochaine fois ça sera peut-être un vrai. Qui c’est ?
Elle s’en alla en claquant la porte et me laissa là toujours au sol. Je n’arrivais plus à bouger. J’ai cru que ma dernière était arrivée. Quelle étrange pensée de se dire qu’on peut cesser d’exister d’un moment à l’autre.
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