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Ecrit par Gioia
Dix-neuvième partie
Maman roule des yeux parce que je viens de poser la même question à Belle pour la cinquième fois. Mais elle ne comprend pas. Je ne voulais pas froisser Magnim la dernière fois durant la rencontre entre nos deux familles. J’ai essayé de lui dire après mais il avait l’air distant. Depuis la rencontre il est comme ça d’ailleurs. Au téléphone il me dit qu’il est juste pris par le travail. Je ne veux pas le perdre à cause d’un truc aussi stupide donc je demande à Belle de lui glisser de temps en temps que moi disant oui pour rester avec Antoine plutôt que lui c’était pas pour l’insulter. Je me suis juste dit qu’ici au moins je ne dépense presque rien alors qu’en allant chez Magnim je devrais soit toucher à mes économies ou c’est lui qui fera plus de dépenses. On veut se payer une maison au plutôt donc chaque sou compte. Aussi égoïste que ça puisse sonner je reste avec mon frère en partie à cause de la gratuité.
Belle: je vais lui dire ne t’en fais pas
Ciara: merci et désolée du dérangement encore
Belle: lol c’est maman qui est là-bas et tu dis désolée comme ça
Ciara: tu as tout compris. Elle me fatigue que non je te dérange pourtant elle ne connaît pas nos histoires
Belle: laisse. Au fait c’est vrai que les femmes enceintes doivent faire les examens sérologiques?
Ciara: ne m’en parle pas. Il y’avait une panoplie à faire pour moi là. Tu me connais comme je n’aime pas les aiguilles. Comme j’en avais fait pas mal avant, Magnim a dit de juste laisser ceux qui n’étaient pas importants. Mais tu demandes pourquoi? Tu as rencontré un gars et vous discutez déjà de bébé?
Belle: lol tu es folle hein. Non c’est pour une amie qui est enceinte. Elle me parlait justement de tout ce qu’elle devait faire. J’ignorais que la grossesse était éprouvante comme ça
Ciara: c’est justement parce que ça l’était pour moi que tu ne m’entendais pas trop en parler au début. J’étais occupée à vomir ou dormir.
Belle: j’ai même pas mangé encore et tu me parles de vomir. Parlons d’autre chose s’il te plaît
Ciara: lol comment tu deviens une petite nature dernièrement comme ça. Bon Lou va m’emmener regarder les maisons ce week-end en dehors de Paris.
Belle: en dehors où concrètement?
Ciara: pas loin, les villes proches comme Chartres et Reims. Elles sont à une heure environ à voiture depuis l’adresse de mon frère
Belle: une heure? C’est pas loin ça pour venir travailler?
Ciara: quand j’allais à l’école je faisais cinquante minutes matin et soir dans les transports avec les correspondances. Je dis pas qu’on va forcément prendre là-bas mais on regarde au moins.
Belle: okay j’attends les photos alors
Ciara: fais et tu viens plutôt ici on va aller regarder ensemble oui.
Belle: bientôt ma Cici. Compte sur moi
Ciara: okay. On se parle après. Je vais manger là
Belle: ce que tu mangeais durant l’appel là c’était dans quel compte?
Ciara: quitte ici tchip, j’ai dit pendant qu’elle riait
Un plat d’ignames bouillies et de sauce piquante bien fumant m’attendait quand j’ai raccroché. Merci à ma maman. Je me suis assise après avoir rincé mes mains.
Ameyo: mange doucement personne ne lutte la nourriture avec toi
Ciara: c’est ton petit fils. Il est gourmand et pressé comme son papa
Ameyo: hum. En parlant de ça, il faut arrêter de dire les choses de ton couple à Belle
Ciara: et pourquoi?
Ameyo: tu n’as pas dit que tu veux épouser le garçon là?
Ciara: oui c’est mon souhait
Ameyo: on ne parle pas de son couple aux gens
Ciara: lol maman on parle de belle hein. Si quelqu’un me connaît sur cette terre c’est elle. Même plus que toi. C’est pas une histoire d’aujourd’hui elle et moi
Ameyo: je n’ai pas dit le contraire. Mais quand deux personnes se marient leurs affaires deviennent personnelles. En plus elle n’est pas mariée donc il y’a des choses que tu vas faire bientôt elle ne va pas comprendre. Les femmes qui ont les amies intimes ne réussissent par leurs mariages souvent
J’ai éclaté de rire jusqu’à m’étouffer avec le piment. Après un grand verre de lait, et mon souffle de retour, j’ai pris la parole
Ciara: ça ce sont les conseils des années 50. Et même si ça devait s’avérer vrai dans les temps modernes, ça peut pas s’appliquer pour Belle et moi. Nous sommes amies depuis. Elle est l’amie de Magnim aussi. Elle nous comprend mieux que quiconque
Ameyo: oui mais elle n’est pas à ton niveau dans la vie
Ciara: genre Belle que tu vois comme ça sera jalouse de moi Ciara quoi. Tu es sérieuse? Belle que tu as connu depuis que je suis au lycée?
Ameyo: personne n’est au dessus de l’envie et je n’ai pas dit jalousie mais envie. Il ne faut pas provoquer ça en elle avec ta bouche qui ne se tait jamais là.
Ciara: laisse tes choses là. Personne ne va m’éloigner de mon bébé Belle
Ameyo: okay oh moi j’ai parlé. Ne viens pas me sortir des si je savais après
Ciara: ça n’arrivera jamais de jamais. Je finis vite mon repas. On va sortir marcher un peu. J’en ai besoin
Quelques heures plus tard j’étais couchée de façon négligée comme un sac de pommes de terre. La sortie fut annulée. J’avais trop mangé et maintenant j’étais malade. Maman et moi on a passé la soirée à regarder les vidéos de bébé sur internet. Les commentaires de maman sur ce que les femmes achetaient comme jouets ou gadgets pouvaient me tuer de rire. Va savoir pourquoi les générations passées aiment croire qu’elles ont tout maîtrisé face à nous. Peut-être nous aussi on fera pareil à nos enfants. Loussika nous a rejoint à un moment. Depuis qu’elle sait pour ma grossesse, elle est aux petits soins avec moi. Je pense que c’est le fait qu’elle cherche aussi à avoir un bébé depuis qui la rend aussi câline envers moi.
Je prie tous les jours pour que le ciel lui fasse grâce. Elle et Tony font la procréation assistée depuis cinq ans elle m’a dit mais ça ne marche pas. J’ai proposé l’adoption peut être mais Antoine ne veut pas il semble. Il veut des enfants d’eux uniquement. Donc j’espère que ça se fera bientôt pour eux Dieu voulant.
La visite des maisons fut concluante. Une à Reims m’a tapé dans l’œil. La cuisine était espacée comme j’en rêvais. Style contemporain avec deux chambres mais un salon assez vaste pour que d’autres y dorment bien avec un matelas gonflable si on a beaucoup de visites. Le quartier était bien calme et sécurisé en tout cas de ce que j’ai vu. Même maman qui faisait semblant que non c’est trop Cher pour vous Ciara sans connaître le prix, regardait émerveillée. Lou ne cessait de tarir d’éloges sur le petit jardin en arrière. Belle a vu cinq photos et m’a dit oui c’est elle. Magnim n’avait pas encore vu. Après une heure passée à discuter avec les proprio nous sommes rentrés chez nous. Magnim est venu le soir là pour me voir. Nous sommes sortis marcher pour avoir de l’intimité
Ciara: tu n’es pas fâché dit, j’ai demandé en prenant sa main
Magnim: Mais non puisque je te dis depuis
Ciara: okay c’est juste que.....bref tu ne fais pas de blagues depuis. Ça ne te ressemble pas. Et je sais pas si tu m’en veux de rester avec Antoine
Magnim: je suis juste fatigué je te promets. Je ne suis pas d’accord avec ton choix en ce qui concerne ton frère mais je ne peux pas te forcer à venir vivre dans mon petit appartement. Une fois que j’aurais une place digne de toi tu seras prête j’imagine
Ciara: chéri tu....tu sais que c’est pas comme ça toi aussi
Magnim: j’ai compris Ciara. On en parle plus, il a dit en me caressant la main
Ciara: d’accord. Tu penses quoi de la maison que je t’ai envoyé
Magnim: Elle est Jolie.
Ciara: oui et les proprio sont gentils. C’est vrai qu’elle a un extra de 50.000 par rapport à notre budget mais ils ont dit qu’ils nous laissent leur cuisine avec tout l’électroménager. Il est neuf et ils ont refait la peinture récemment en plus de changer la baignoire. Ils ont laissé aussi les protections pour bébé dans la maison parce qu’ils ont une petite fille de deux ans.
Magnim: en gros c’est la maison de tes rêves
Ciara: oui mais ton avis compte aussi. On ne va pas prendre quelque chose qui est juste bien pour moi
Magnim: ils ont dit que tu pouvais revenir pour la visite tu m’as dit?
Ciara: oui oui. De juste les appeler avant, j’ai dit super excitée à l’idée qu’il s’y intéresse vraiment
Magnim: tu peux m’envoyer le numéro après? Je vais voir mon emploi du temps et appeler. Quand est ce que tu iras voir Hana?
Ciara: mon cœur j’ai déjà un gynécologue je t’ai dit
Magnim: oui mais ma sœur est un très bon gynécologue. Je serais plus à l’aise si elle te suit plutôt qu’un autre. En plus c’est un homme et il regarde entre les jambes de ma compagne pfff
Ciara: lol mais tu sais quand même qu’à l’hôpital on va me mettre des doigts au besoin. Il n’y aura pas forcément que des femmes
Magnim: pfff je veux pas savoir cette partie. Va voir Hana s’il te plaît. Elle se
Chargera que tu n’aies que des femmes à ta disposition pour l’accouchement
Ciara: hum okay laisse moi voir, j’ai répondu pour lui faire plaisir
Je ne veux vraiment rien savoir de Hana même si elle n’a plus rien fait depuis la connerie là. Nous avons fait le tour jusqu’à revenir devant la maison d’Antoine. J’aurais aimé qu’il reste un peu mais il a dit qu’il avait à faire chez lui. J’étais sur une marche en haut. Lui en bas. Il me câlinait le ventre avant de nouer ses mains dans le bas de mon dos et plonger son regard dans le mien
Magnim: tu peux pas savoir comment tu me manques dernièrement. J’ai envie de dormir serré contre toi. Même tes tenues trop petites pour ton nouveau corps me manquent.
Ciara: toi aussi tu me manques beaucoup mon amour, j’ai dit en prenant son menton d’une main pour l’embrasser
Je voulais lui donner un baiser tendre mais il est devenu sensuel. Nos langues dansaient l’une contre l’autre. Il m’avait rejoint sur ma marche de l’escalier.
Je sentais contre moi son erection. Une douce chaleur irradiait mon entrejambe et ma culotte se mouillait au fil et à mesure que nos langues se chatouillaient. Puis j’ai entendu une porte s’ouvrir et la voix d’Antoine me venir
Antoine: viens manger Ciara, il a ordonné
Ciara: okay j’arrive. Tu es sur que tu ne veux pas rester Magnim?
Magnim: non c’est bon. Vas-y rentre. On se parle après, il a dit après avoir effleuré mes lèvres d’un tendre baiser.
Ciara: je t’aime. Tu m’appelles quand tu arrives
Magnim: oui, moi aussi je t’aime bébé.
Je me suis retournée et probablement pour provoquer mon frère il a tapé mes fesses. Entre ses deux je ne sais où donner de la tête.
Farida Bouraima
Maman a eu le temps de changer ma coiffure. Lydie m’a aidé à choisir ma tenue. Je n’ai pas encore parlé de tout ce qui arrive à Nina. J’ai peur qu’elle me gronde parce qu’elle m’a interdit de regarder Tao pour ne pas avoir des problèmes avec Raissa. En même temps je sais pas ce qui va se passer ce soir donc je n’ai rien dit à personne en fait. À Lydie je lui ai juste dit que je ne savais pas quoi mettre mais je devais sortir. Je porte une robe qui me convient personnellement. Elle est blanche couverte en haut, fendue en avant jusqu’à mes genoux et dessine ma forme. Le souci maintenant c’était les chaussures. Lydie disait qu’on ne va pas en soirée en basket. J’ai jamais porté autre chose. Elle m’a fait essayé les chaussures à talons mais c’était très difficile pour moi de marcher. Maman qui était avec nous le jour là m’a conseillé de prendre le style de chaussures qu’elle met à cause de son dos. Elle a dit des compensées si je me souviens bien. Lydie n’aimait pas vraiment mais je marche dedans et je suis pas mal grande avec. Une fois mon gloss mis et ma coiffure en place je me sentais très belle. J’arrêtais pas de sourire devant le miroir au salon tellement que je n’ai pas entendu Tao arriver
Tao: tu as raison. Tu es ravissante, il a dit derrière moi
Je me suis retournée et je ne savais pas quoi dire. Il s’habille quelque fois en formel pour le travail mais là il était complètement différent. Il portait une chemise blanche sans cravate et par dessus une de ses vestes favorites. En bleu nuit. Un blazer il m’a dit de dire. Son parfum familier chatouillait mes sens quand il s’est rapproché et m’a pris la main.
Tao: tu m’appelles s’il y’a un problème maman
Ma’a Tao: ah partez. Mes films m’attendent
Farida: à tout à l’heure maman
Ma’a Tao: à demain ma fille
Le trajet ne s’est pas fait dans le silence comme j’aurais pensé. Nous avons parlé comme si on rattrapait des jours de conversation. Moi de l’école. Lui du travail.
Nous arrivions main dans la main en riant au restaurant. Une fois que j’ai vu les fourchettes et tout j’ai commencé à avoir des coups dans le ventre. Madame Astou m’a tellement frappé à cause de cette histoire de place des fourchettes et cuillères lorsqu’on disposait les tables pour les grandes fêtes.
Tao: tu manges avec ce que tu veux Farida. Ce n’est pas obligé de tout utiliser
Farida: non je sais qu’il y’a une cuillère qui est juste pour l’entrée. Ensuite on prend la fourchette avec la main gauche quand on coupe la viande mais.....hum je pense que...
Tao: eh ici c’est pas un examen d’étiquette. Je t’ai dit de faire comme bon te semble. Personne ne va te couper la tête pour ça, il a dit en me prenant la main
Farida: okay, j’ai répondu.
Les coups dans le ventre diminuaient au fur et à mesure que le repas avançait.
Tao: papa a retrouvé un membre de ta famille
Farida: ma......ma maman? J’ai demandé la main tremblante sur mon verre
Tao: non toujours pas pour elle mais il cherche je te promets. Il a retrouvé un de tes oncles par contre. Un qui dit bien te connaître
Farida: je sais de qui tu parles. Il va bien?
Tao: de ce que papa m’a dit oui. Il a pris son numéro. Je vais te le donner quand nous serons à la maison pour que tu lui parles
Farida: qu’est ce que je pourrais offrir à ton papa pour le remercier?
Tao: pas besoin. Il m’a rendu un service
Farida: okay qu’est ce que je peux te donner alors? Tu fais tellement pour moi. Je veux pas que tu penses que je le prends pour acquis
Tao: je le fais parce que tu m’es importante, pas par altruisme. Je veux faire ma vie avec toi donc j’essaie autant que je peux de te donner ce que j’imagine être une vie normale
Farida: ......
Tao: tu ne dis rien?
Farida: tu.....tu...moi dans ta vie? Ça veut dire quoi?
Tao: papa est prêt à demander ta main auprès de ton oncle parce que ton père lui avait refusé quand il l’a fait. Pour ma part je m’en fiche un peu de ses formalités mais je ne sais pas ce que tu veux toi.
Farida: mais ummm tao....toi et raissa....maintenant toi et moi?
Tao: je n’arrivais pas à accrocher avec Raissa pour des raisons personnelles.
J’imagine que je me suis rapproché de toi en te côtoyant. Les liens se sont fait naturellement et je n’arrive pas à me projeter avec une autre bien que j’ai essayé de voir ailleurs pour être sûr que je ne faisais pas fausse route. Je veux que tu sois ma femme. Ce qu’il faut pour le faire je suis prêt.
Mon cœur faisait les vagues. Je le regardais comme un film. Mes mains tremblaient entre mes jambes. Je n’arrive pas à croire que quelqu’un veut que moi je sois sa femme.
Farida: C’est très important être la femme de quelqu’un.
Tao: j’imagine.
Farida: j’ai pas eu l’enseignement sur ça. Je sais......je sais pas comment on est une bonne femme.....en plus je connais pas tout ce que toi tu connais. Je dois d’abord finir l‘école.....avoir un bon niveau....je pense et.....Enfin je pense.
Tao: être la femme de quelqu’un n’a aucun lien avec le niveau scolaire sinon certaines personnes seraient exclus automatiquement. C’est avec le cœur qu’on s’engage. C’est la seule chose dont j’ai besoin. L’école c’est pour toi d’abord et ensuite tes enfants. Rien ne t’empêchera de continuer et aussi loin que tu veux. Pas moi en tout cas. J’aime et j’encourage les gens entreprenants. Maintenant tu as raison d’une part. Ce que je veux je ne sais pas si tu es prête à le gérer en plus de l’école. Être ma femme suppose que tu partages mon quotidien exactement comme on fait maintenant. Sauf que je vais te toucher. Je te ferai l’amour. Bientôt je voudrais des enfants. Probablement après ton bac. Ce qui te prendra du temps parce que c’est neuf mois la grossesse en plus de la maternité. Tu devras soit jongler avec les deux ou peut-être mettre une pause dans tes études le temps de t’adapter à ton nouveau rôle de maman. Donc je ne sais pas comment tu vas le prendre et je ne peux pas te promettre que tout ira bien sur ce plan.
Farida: je comprends. Si tu peux m’aider avec....enfin je pense que je peux y arriver. Si tu es là
Tao: je serais toujours là si toi aussi tu es là
Farida: okay. Je.....donc ummm je pense que oui. Je veux bien être ta femme.
Tao: donne ta main
Je lui ai tendu et j’ai laissé un Yeee de surprise oubliant où nous étions quand il a glissé une alliance à mon doigt
Farida: Ta....Ta..o.....c’est quoi cette bague?
Tao: celle que j’ai trouvé jolie. On peut la changer si elle ne te plaît pas
Farida: nooonnnn.....mais enfin tu as acheté la bague là comme ça? J’ai demandé en tournant mon doigt encore et encore. Elle brille de partout
Tao: quand on veut se marier c’est ça qu’on fait
Farida: je pensais pas que c’était une affaire de maintenant
Tao: je n’ai pas dit que c’était maintenant non plus. Mais je l’avais déjà donc à quoi bon attendre. Mes parents vont faire les démarches auprès de ton oncle pour la dot. On a pas besoin d’être présents de toute façon. Une fois que tu te sentiras prête on fera la cérémonie officielle
Farida: tu es sûr de toi?
Tao: je ne fais que ce dont je suis sûr. Donne moi le temps et tu verras
Farida: d’accord merci.
Il a pouffé de rire en me disant que mes mercis pouvaient le tuer. Sauf que je sais pas ce qu’on dit à son mari dans ce genre de cas. À la fin du repas il a demandé si je voulais aller me promener dans la ville. J’ai dit okay. Nous avons fait le tour jusqu’à finir dans un endroit où il n’y avait pas de lumière mais on passait de la musique douce. Nous étions assis tous les deux dans un coin tranquille. Son corps était proche du mien. Sa main sur mon épaule
Tao: c’est ici que je viens toutes les fois où tu m’imaginais entrain de fourrer les filles
Farida: fourrer c’est quoi?
Tao: coucher avec
Farida: Ye Allah, tu dois toujours dire les choses qui ne sont pas bonnes, j’ai dit en faisant la moue
Tao: c’est juste parce que tu es pudique que tu le prends ainsi sinon c’est pas encore mauvais, il a répondu en pinçant légèrement mon nez
J’ai secoué la tête pour qu’il enlève sa main. Il a rapproché son visage et ses lèvres ont effleuré les miennes. La sensation de la première fois était de retour. Cette fois je n’étais pas figée. Ma main était sur son torse. La sienne faisait les cercles sur mon épaule. Il m’embrassait avec plus de fermeté maintenant. J’étais à bout de souffle parce que j’avais coupé ma respiration. Il s’est arrêté et il a ri en demandant pourquoi je respirais comme si j’allais m’évanouir
Farida: c’est toi qui a fait. Comment tu arrives à tenir?
Tao: on va quelque part je te montre?
Farida: d’accord
Il nous a conduit dans un hôtel. La première fois que j’y mettais les pieds. Je me suis laissée tomber sur le grand lit avant de me tourner dessus et taper des pieds en m’amusant
Tao: ne casse pas le lit avant qu’on ne retourne la clé surtout, il a dit sur un ton moqueur
Farida: tu vois comment il est vaste? En plus les draps sont tout doux
Tao: genre tu as déjà oublié les draps de la maison quoi, infidèle
Farida: hey gros con j’ai dit en riant
Tao: un jour je vais te taper avec tes insultes là tu comprendras que je suis ton grand frère
Farida: je suis très forte hein. Ne te fies pas à......heuh tu fais quoi? J’ai dit quand je me suis relevée et il était torse nu
Tao: je vais me doucher, il a répondu en ôtant son pantalon
Mes yeux sont descendus tout seuls sur son entrejambe. J’ai avalé la salive de peur en voyant la bosse dans sa culotte. Il s’est rendu sous la douche tout en sifflant. Même ses fesses ont l’air effrayantes.
Tao Adamou
Dire que je suis fiancé. C’est drôle. Je pensais me sentir différent mais rien. Je ne me pose même pas de questions. Depuis le jour où j’ai mis fin à ma relation avec Raissa je ne m’en suis jamais posé d’ailleurs. Pourquoi j’ai cette évidence en moi que ma vie est auprès de Farida je l’ignore. Je ne suis pas du genre à ressentir des choses pareilles. Mais selon maman c’est comme ça quand on rencontre la personne choisie pour nous. J’espère simplement être un bon mari parce qu’elle doute d’elle mais moi je me sens encore plus inadéquat. Je n’ai jamais été avec une fille si innocente. Je peux être rigide des fois et je me dis qu’une fille Pareille a besoin d’un homme très romantique. Aucune idée si je peux l’être quand je n’en ressens même pas l’envie. À part la toucher et lui faire l’amour ce dont j’ai le plus envie c’est de la voir gravir vite les échelons et gagner en maturité sur tous les plans. Je veux la voir avec cette assurance qu’elle a quand elle me parle des choses plus simples. C’est tout ce qui me vient quand je pense à elle. Raison pour laquelle je ne lui ai pas parlé d’amour bien que je l’ai demandé en mariage. Je ne sais pas si c’est de l’amour ce que je ressens mais pour moi c’est assez fort pour que je veuille qu’elle soit mienne.
Elle était dévêtue quand je suis sorti de la douche. Son corps était emmitouflé dans le grand peignoir de l’hôtel. Je lui ai cédé la place dans la douche. Je suis descendu prendre notre sac pour la nuit. J’avais deux scénarios dépendant de sa réponse. Soit nous rentrions à la maison soit nous venions ici. Dans le sac il y’avait quelques tenues pour elle aussi. J’ai enfilé un bas et j’admirais la vue. Elle est sortie et je lui ai désigné du doigt le sac
Tao: tu trouveras de quoi mettre dedans
Farida: tu as fouillé dans mes affaires?
Tao: tout doux ne saute pas sur moi. C’est maman qui m’a donné le nécessaire
Farida: j’allais pas sauter sur toi, elle a dit en riant
Tao: on sait quoi. Je me méfie des femmes et leur manie de ne pas toucher leurs affaires
Farida: lol tu as raison méfie toi
Tao: viens par ici, j’ai dit en lui tendant la main
Elle l’a pris hésitante mais elle est quand même venue. Je l’ai placé devant moi. Et j’étais derrière. Avec mon menton sur sa tête et mes mains sur son ventre
Farida: c’est très beau les lumières la nuit. Ça ne donne pas envie de rentrer à la maison
Tao: lol on dirait une future fêtarde
Farida: jamais j’aime pas être dehors de toute façon
Tao: comment tu sais? Tu n’as jamais essayé
Farida: Lydie et les autres m’ont raconté et ça n’a pas l’air intéressant
Tao: il y’a plein de choses qu’on fait dehors la nuit à part aller en club. La preuve on était dans un lounge bar tout à l’heure et c’était plutôt calme. Ici aussi nous voilà dans un hôtel au calme.
Farida: okay je veux bien découvrir si c’est avec toi
Tao: fais moi confiance tu verras, j’ai dit en commençant à l’embrasser dans l’oreille
Elle soupirait mais ne m’arrêtait pas donc j’ai continué. Je descendais dans son cou. Mes mains sur son ventre descendaient aussi vers ses cuisses pour remonter sa petite robe de nuit. Cette fois elle a stoppé mes mains
Tao: je ne vais rien faire que tu ne veux pas
Farida: mes cicatrices....
Tao: j’ai déjà vu et ça ne me gêne pas. Je ne vois pas ton corps comme tu le vois donc fais moi confiance. Si tu n’aimes pas, dis moi et j’arrête mais ne pense pas à ma place d’accord?
Farida: okay
J’ai repris mes baisers sur sa peau. Au lieu de descendre mes mains cette fois j’en ai remonté une sur son torse pour prendre en main un de ses seins. Une est restée en dessous de sa robe et se trouvait maintenant au niveau de sa culotte. Malgré les baisers je souriais de voir que son corps réagissait à mes caresses. Sa respiration changeait. Son téton se durcissait sous mes doigts et elle écartait doucement les jambes au fur et à mesure que je dessinais des cercles sur son mont de Vénus. J’ai posé mon pied contre le mur tout en glissant une brettelle de sa robe pour toucher son sein nu. Un soupir s’est échappé d’elle. Sa tête bougeait doucement contre mon torse. Je lui ai embrassé la joue avant de lui parler à l’oreille.
Tao: tu poses ton pied sur le mien?
Farida: ummm....
Tao: tu vois comme j’ai fait. Oui comme ça met le aussi dessus
Elle s’est exécutée et j’ai faufilé ma main dans sa culotte. Je me suis figé un instant en sentant les cicatrices sous mes doigts. J’ai juré sans pouvoir me retenir. Elle ôtait son pied du mien en vitesse
Tao: non non laisse, on continue
Farida: tu es sûr?
Tao: oui, remet ton pied je te tiens, je lui ai susurré à l’oreille
J’avais vu les cicatrices sur son ventre. J’ignorais qu’ils lui en avaient fait jusqu’au bas ventre. J’ai baissé sa culotte cette fois d’une main avant qu’elle ne remette son pied. Mon sourire était de retour quand j’ai senti ses petites lèvres mouillées et durcies sous mes doigts.
Farida: ta....tao....c’est quoi?
Tao: je te montre ce qu’est la masturbation avec quelqu’un d’autre, j’ai dit en laissant mes doigts jouer avec ses lèvres. Ma main s’est transféré sur l’autre sein. J’ai osé et je l’ai pincé pour voir. Son fourreau a réagi en se contractant et relâchant plus de liquide. Mon membre palpitait à l’idée de se perdre dans cette moiteur. Je n’y suis pas encore mais j’en perds déjà le nord. J’ai remonté mes doigts lentement vers sa zone sensible et elle s’est mise à parler. Rien de cohérent. Juste des oh et ah. Mais ça me suffisait amplement. Je tournoyais son petit haricot au même rythme que son téton entre mes doigts. Elle était pantelante et bougeait sa tête sans force. Ayant envie de plus j’ai osé un doigt en elle sauf qu’elle s’est contractée violemment et a descendu son pied rapidement
Farida: non non non non, elle répétait comme une prière
Tao: eh, hey mon ange on ne fait plus ça okay? C’est fini, j’ai dit en la tournant pour qu’elle soit en face de moi
Elle tenait farouchement sa nuisette et cachait sa poitrine avec son bras.
Tao: je ne vais plus le faire promis Farida. Tu m’entends? J’ai dit en prenant son visage entre mes mains
Elle a hoché la tête. Je l’ai embrassé et nous nous sommes couchés. J’ai continué à l’embrasser. Elle m’a laissé la toucher encore et j’ai fait comme promis. Je ne touchais rien d’autre si ce n’est son clitoris. Cette fois j’ai pris son téton en bouche. Elle gémissait. Je durcissais. Elle a gémi avec passion jusqu’à être prise de spasmes. J’ai relevé la tête avec un sourire. Elle avait l’air perdue et essoufflée. Je l’ai serré dans mes bras pour ne pas succomber à la tentation de la pénétrer.
Farida Bouraima
J’aurais pu rester dans cette position toute la journée. Il était contre mon dos et m’avait enlacé contre lui. Je me sentais en sécurité et paisible. Mais il m’a embrassé l’épaule avant de me dire d’aller m’apprêter parce qu’on partait à Reims.
Mes jambes pesaient une tonne quand je me suis levée. Tout mon corps semblait lourd. Entre mes jambes c’était bizarre et mon ventre a fait plein de douces vagues en me rappelant de ce qu’il a fait hier.
Une fois apprêtés nous avons mangé à l’hôtel puis nous sommes passés chercher maman à la maison avant de prendre la route de Reims. La vitre baissée, je profitais de la brise tout en parlant avec Tao et maman. On riait. On parlait de tout et rien. Tao se moquait de moi quand je mentais dans les chansons à la radio. Maman lui disait de me laisser tranquille. Je me sens comme quand je voyais les émissions de vacances à la TV au pays. Les gens souriaient et partaient à la plage. Je m’imaginais comment ça devait être bien de partir comme ça et mon cœur se remplissait de joie. Aujourd’hui je le vis d’une certaine façon. Et je me sens Mille fois mieux. Je me sens bénie.
Ciara Kunakey
Les proprio de la maison de Reims ont subitement changé leur échéance. Je ne sais pas ce qui s’est passé mais Loussika leur a parlé et ils nous ont invité à venir pour en discuter. Je sais que j’exagère parce que Magnim ne m’a même pas confirmé qu’il l’a visité cette maison mais je ne veux pas louper cette chance. C’est Lou que j’ai encore fatigué pour m’emmener. Nous sommes arrivées en rien de temps.
Ameyo: ne sors pas sans ta veste en jean Ciara. Il fait froid
Ciara: moi je n’ai pas froid hein. Parle pour toi
Ameyo: pourquoi tu es même têtue comme ça mah? Tu ne vois pas Loussika ici qui est dans le pays avant toi porter une veste? Tu veux montrer quoi à qui?
Ciara: Seigneur Dieu si tu ne me sauves pas, j’ai dit en levant les yeux au ciel
Lou: je vais prendre la veste maman ne t’en fais pas, elle a dit en riant
Ameyo: merci ma fille. Ne fais pas comme celle-ci. On va voir dans quelques minutes
Ciara: celle-ci va sonner pendant que tu fais les commérages comme tu penses que je suis frileuse comme toi
Elle me gavait de proverbes derrière que non le porcelet a demandé à sa maman pourquoi son groin est aussi long et elle lui a répliqué que sa part est en chemin. Tout ça pour dire que je vais prendre froid bientôt. Alors que mes pieds souffrent déjà en silence. Je ne suis à nulle part dans la grossesse mais ma démarche change déjà. Personne ne m’a envoyé porté les talons et hors de question que je me plaigne quand la créature mi faucon mi dragon qu’est ma mère est dans les parages. J’ai sonné. Ils nous ont ouvert. Je m’avance et Magnim sort de nulle part me faisant crier puis sursauter. Derrière lui il y’avait Hana, Belle, Farida, Tao et une maman que je ne reconnaissais pas. Les propriétaires applaudissaient ainsi que les autres tandis que mon chéri posait un genou à terre.
Magnim: 1h30 c’est ce que ça me prend du travail pour venir ici. 1h30 à me faire chier en train et je ne le ferai pour aucune fille si ce n’est toi mon amour. Je t’aime et je suis prêt à commencer notre vie ici dans cette maison.
Je n’ai pas trouvé les mots quand il m’a enfilé la bague. Je l’ai enlacé de toutes mes forces quand il s’est relevé. Maman, l’ennemie de ma vie nous a tapé l’épaule que c’est bon comme ça avec les bisous. Pour l’embêter j’ai repris un baiser plus sensuel. Je suis fiancée et future maman maintenant. Elle va souffrir de me voir faire les choses des grands.
Magnim Wiyao
Ma belle mère est amusante. Je pensais être taquin mais elle me bat. Elle ne fait que demander à Ciara c’est quoi elle faisait à lui mettre la honte sous prétexte qu’elle pleure pour une bague. Ce n’est même pas que ma femme a pleuré. Juste les yeux qui étaient un peu mouillés à cause de l’émotion. Mais maman dit elle ne laisse pas. Les proprio comme elle me l’avait dit sont vraiment sympa. J’étais venu un jour ici accompagné de Tao plus pour les rencontrer qu’autre chose. Autant je suis architecte autant je ne m’intéresse pas à l’endroit où je vais vivre ici. C’est ce que j’aurais comme maison au pays dans cinq ans qui m’intéresse. Donc ce qui plaît ici à Ciara on prendra. Tao était avec moi pour les négociations parce qu’il n’y a pas meilleur que lui. Ils ont accepté de descendre le prix de 10.000 euros en entendant mon idée de demander ma copine en mariage ici. Nous allons faire les démarches auprès de la banque la semaine qui commence pour le prêt hypothécaire. Là les autres sont dehors sur le patio. Les proprio nous ont permis de rester autant qu’on voulait tant qu’on nettoyait derrière nous. La belle sœur de Ciara a ramené des petits trucs à manger. Les filles parlent entre elles. Je suis avec mon gars en retrait.
Magnim: vois nous, prêts à passer à l’étape suivante.
Tao: n’est ce pas. Qui l’aurait cru quand je me foutais de ta gueule il y’a quelques années
Magnim: ça fait du bien de vivre ses sentiments au grand jour hein
Tao: lol ouais un truc comme ça. Tu as quand même une avance sur moi.
Magnim: je ne doute pas de toi. Tu risques de me dépasser si je me fies à la taille de la bague de ta fiancée.
Tao: lol comme si c’était un indicateur.
Magnim: quand on sort l’artillerie lourde c’est qu’on n’a plus le temps de blaguer là. En tout cas mon futur patio t’attend. Tu me ramènes mes neveux un week-end sur deux. Non négociable
Tao: enfin je n’aurais plus à me farcir ta tête en semaine
Magnim: dis déjà que je vais te manquer à en crever oui. Faut pas trop traîner à l’école de Farida quand tu te sentiras seul hein. Après c’est pour passer au journal comme quoi un individu suspect rôde autour de nos lycéennes
Tao: un boulon a sauté dans ta tête je jure. En parlant de lycée, imagine que j’ai vu harmonie à celui de Farida la dernière fois.
Magnim: oui je sais, elle travaille dans l’administration là-bas
Tao: ah oui? Tu sais comment?
Magnim: on est en contact
Tao: lol tu es grave toi
Belle Mally
C’est vrai que j’ai parlé de la bague dont Ciara rêvait à Magnim mais Je n’étais pas au courant pour la surprise. Apparemment monsieur ne me faisait pas confiance pour garder le secret. Pour Farida c’était autre chose. Je n’avais même pas les mots. Heureusement que j’ai mon bébé. Je me sens moins seule parmi elles parce qu’elles ne parlent que de leurs projets futurs. Ciara parlait déjà de demoiselles d’honneur. La salle. Le lieu. Puis la deco de sa maison et après le travail. Farida elle parlait d’école et son rêve maintenant, avoir un hôtel. Nous l’encouragions toutes à foncer et ne pas douter d’elle. C’est drôle la vie. J’étais la première en couple. Et me voilà seule quand elles sont à une grande étape de leurs vies. Au moins nous ne souffrons pas toutes de la solitude. Je profite de leurs joies. Pour le moment je garde quand même ma grossesse cachée comme on ne peut pas encore bien voir.