19- L' impasse

Ecrit par Mackendzi

**Shado**


- Ne m'énerve pas hein, sort de cette chambre avant que je ne me fâche.

 Je reste obstinément la tête baissée et les bras croisés sur ma poitrine. Je n'ai pas du tout l'intention de bouger de cette chambre. Qui est fou? Qu'elle se fâche et puis quoi? Quand elle se fâche il neige? C'est comme ça que les gens blaguent avec la vie d'autrui. Vous vous demandez sûrement ce qui se passe. Eh bien...

Flashback...

Depuis que grand père m'a envoyé chez ce veille homme déposé ses provisions il y'a près de quatre mois et bien pour un oui ou pour un non j'y suis commissionnée. Parfois on l'envoie passer la journée et y aider dans les tâches ménagères. Et quand il reçoit un évènement eh bien j'y fais office de fille à tout faire. Au début je ne mentirai pas en disant que ça me déplaisait. C'etait pour moi une occasion de quitter la maison. Mais en voyant la tournure que prenait les choses et surtout le regard insistant que ce vieux posait sur moi ... Hummmm. En plus de cela je n'avais plus beaucoup de temps pour moi. Et mon commerce en prenait un sérieux coup. La seule chose que je refusais de changer dans mes habitudes était mes visites a l'hôpital. 

Après quelques mois, je remarquai que le comportement de ma grand mère envers ma personne changeait. Elle me faisait la conversation et tout...et un matin,

- bonjour ma fille

Je sursautais avant de me retourner le demandant bien à qui elle s'adressait.

-il y a un soucis mon enfant ?

Hummmm l'affaire ci est sérieuse.

-non , je ne t'ai pas entendu arrivé. Bonjour

-bien dormi?

Wandafull la mère ci est sûre qu'elle va bien? Depuis quand elle me pose ce genre de question? Je me contente juste d'hausser les épaules ne sachant quoi lui répondre.

-je voudrais que tu m'accompagne au marché quand tu auras fini ici

- d'accord.

Elle se retourne et s'en va me laissant pantoise. Je n'ai jamais eu une conversation de ce genre avec elle . Je ne peux m'empêcher d'être méfiante. Quelques temps plutard nous voilà sur la place du marché. Et là elle me sort la fatale.

- Shado stp guide moi jusqu'au secteur de la friperie. Tu sais avec ce marché qu'on a réaménager je me perds.

- oh c'est pourtant pas compliqué de s'y rendre. Dis-je en passant devant elle. 

Une fois que nous y sommes, je tombe des nues quand elle me lance

-choisi ce qui te plaît nous sommes la pour refaire ta garde robe. J'aurais dû le faire depuis mais bon...vaut mieux tard que jamais.

- oh merci tu n'as pas à t'en faire pour moi.

-je m'offense pas stp. Je me dois de le faire d'autant plus que ta mère n'est pas en mesure de s'occuper de toi pour l'instant.

C'est donc ça ? Elle se sent dans l'obligation de le faire vu que je suis "sans famille". La bonne blague !! Pour pas "l'offenser " je fais ce qu'elle le demande. 

Ces derniers temps j'ai l'impression que quelque chose se trame dans mon dos. J'ai surpris à maintes reprises des messes basses et des que je me rapproche, ça fait des sourires hypocrites. Il y'a don une semaine de cela j'ai été informé par mon grand père que nous recevrons du monde ce jour . J'ai aidé dans les courses , j'ai eu droit à une tenue nouvellement confectionner que je devais porter ce jour.

Le jour-j, je vois ma'a Odette débarqué. Pendant les préparatifs je surprend son regard sur moi et à chaque fois elle me sort des phrases du genre "tu es belle hein" comme si c'est la première fois qu'elle me voit. Ou encore des "tu es as de la chance" et là je me demande bien à quoi elle fait allusion. Quand tout est presque prêt on me demande d'aller m'apprêter ce que je fais.

Je suis de plus en plus de voix de ma chambre signe que la maison se remplit. Étant sur le point de sortir des coups de font entendre sur ma porte. Je l'ouvre et tombe sur ma'a Odette qui demande a s'entretenir avec moi.

-je peux entrer ?

-mais bien-sûr j'étais sur le point de sortir rejoindre les autres.

-et tu es très belle

-merci

-vient t'asseoir un moment dit-elle en se dirigeant vers le lit. Je me demande ce qu'elle peut bien avoir a me dire vu qu'elle a toujours eu sur moi un regard condescendant et des propos pas très gentil.

- tu sais , c'est une nouvelle vie qui s'offre à toi et une chance inouïe. Tu n'as pas idée du nombre de filles qui rêvent d'être à ta place en ce moment. Le mariage c'est une école de vie...

Mon cerveau a beugué à la prononciation du mot mariage. Elle continue de parler et je la regarde comme si elle était un extra terrestre. Seigneur dis moi que j'ai mal compris. Pourquoi moi, pourquoi faut-il que ça tombe sur moi? Je le lève et comme à tourner comme un lion en cage, une main a la hanche et l'autre sur mon front me demandant si je ne rêve pas. Et elle, imperturbable, continue son monologue sans remarquer mon trouble.

- de quoi tu me parles ? Ai je la force de demander car tout se bouscule dans ma tête.

- mais de ton mariage, ne sais-tu donc pas que tout ce monde ici présent est là pour toi?

- comment ça mon mariage ?

- tu devrais être heureuse c'est une chance pour toi et...

-assez!! Je ne veux plus t'entendre. Qu'est-ce que je suis pour vous? Hein ? Une marchandise ? Continuant à faire les cents pas. Non mais oh! C'est quoi cette histoire.

- A qui tu parles comme ça ? Ta pute de mère ne t'a pas appris le respect des aînés ? Hein? C'est ce que tu vas aller faire chez ton mari ? Vraiment les enfants d'aujourd'hui c'est pas la peine...

- ehehehehe pardon hein ma'a Odette je ne t'ai pas appelé ici. Depuis que je suis née je ne me rappelle pas que tu m'ais pris même une fois dans tes bras. Ma mère était une enfant quand elle m'a eu vous étiez où pour lui apprendre comment s'occuper d'un enfant ? Hein? C'est justement parce que je te respecte assez que je ne te traîne pas hors de cette chambre. Mais s'il te plaît fais moi une faveur tu veux? Va voir ailleurs si j'y suis.

 Elle me regarde le visage déformé par la colere mais je m'en fous royalement. Elle sort sans demander son reste. 

Mon Dieu ma vie ne sera donc jamais un fleuve tranquille ? Pourquoi faut-il toujours que des obstacles se dressent sur ma route? N'ai-je pas aussi droit à des moments de répit ? Je pleure en pensant à ce qu'a été la vie cette année. Qu'ai-je donc fait pour mériter tout cela? Des coups sont frappés a ma porte mais je ne daigne pas répondre. La personne se décourage et me lance que je suis attendue au salon. Hummmm je n'ai même pas l'intention de sortir de cette pièce. Je réfléchis à comment le sortir de ce guêpier quand la porte s'ouvre à la volée laissant passer ma grand mère, qui me regarde d'un air mauvais

- Ne m'énerve pas hein, sort de cette chambre avant que je ne me fâche.

Hummmm je ne la gère même pas. Elle raconte sa vie là-bas. Je ne me sens pas concerné par ce qui se passe où se raconte en ce moment. Mais je suis ramenée à la réalité par le rire sardonique de ma grand mère

- De toutes façons tu n'y peux rien changer la dot a déjà été acceptée. Ta présence n'est qu'une formalité que je peux contourner mais soit sure d'une chose, tu ne passeras pas la nuit dans cette maison mais bien dans celle de ton mari. Lance t-elle avant de refermer la porte derrière elle.

 Je tombe de tout mon poids sur le lit. Ô Seigneur aides moi.











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Drôle de destin