19- Les couleurs de nos amours
Ecrit par lpbk
Ça fait un moment que j’ai quitté mon poste. Quand j’y repense, j’aurai une machine à remonter le temps que jamais je n’aurai postulé pour un stage chez ces brigands. Je sors de la banque avec la tête dans le cul. Mon gestionnaire de compte a passé pas moins de trente minutes à m’expliquer à quel point ma situation serait critique si dans les prochains jours, je ne connaissais aucune rentrée de fonds. Il connait combien d’abidjanais vivent avec moins de 2.000 FCFA par jour ?
Il faut régler le loyer de ce fichu appartement meublé : 160.000 FCFA
Ce n’est pas donné. Surtout pour une chômeuse dans mon genre.
2.
Les factures et les abonnements : 75.000 FCFA
Je vais commencer par résilier mon contrat avec Canal Satellite. Je vais m’acheter deux ou trois bougies pour l’éclairage et pour le reste, on verra.
3.
Nourriture : Aucune idée.
A partir de maintenant, je mange matin, midi et soir chez les parents. Ils n’auront jamais le cœur de me chasser et même s’ils le font je continuerai sans aucune gêne.
4.
Transport : hummm
Jusqu’à il y a trois jours, Rudy jouait les chauffeurs pour moi.
Il faut que je fasse quelque chose sinon je serai réduite à faire la manche dans les beaux quartiers. Le soleil tape trop sur ma petite tête. Et j’ai oublié de prendre des lunettes de soleil. La poisse.
Je m’assois sur un banc public à l’ombre d’un grand arbre. Il faut que je réfléchisse. Je suis vraiment dans la merde cette fois ; à tous les niveaux. J’ai perdu mon job, enfin mon stage. Pour être honnête je l’ai abandonné. Et là, je suis partie sur la bonne voie pour perdre mon petit-ami. Lui aussi, il n’a pas le droit de me crier dessus. Et puis c’est quoi cette histoire à cause d’une malheureuse grossesse ? Si ça se trouve il a des gosses cachés lui aussi.
Et puis, je m’en fiche. J’ai trop de souci d’argent et aucune solution à l’horizon.
« Tu prends quoi ? »
« C’est toi qui offre Iris ? Parce que si tu comptes sur moi autant t’avouer tout de suite que je suis fauchée. »
Elle me regarde et éclate de rire.
« Ne m’énerve pas s’il te plait. Je souffre déjà bien assez. »
« Wèèh ma pauvre chérie ! Tu me fais trop pitié. Bon je vais quand même t’offrir de l’eau. », dit-elle en se tordant de rire.
« Je vais casser tes dents je te jure ! »
« Je demande la paix ! », fait-elle en balançant le mouchoir blanc qui était posé devant elle.
Elle s’en va passer commandes le sourire aux lèvres. Je reste à regarder mon téléphone posé sur la table. C’est le calme plat. Je crois que je vais bientôt le troquer contre un bon vieux 3310.
« J’ai repensé à cette affaire de week-end en amoureux et je dois te dire que je ne trouve pas l’idée si bête. Je dois même t’avouer que ça me tente. »
« Humm… Il t’a promis ton mois en amoureux ou quoi ? »
« Pas du tout ! Et comment va la vie sinon ? »
Je n’ai aucune envie de parler de ma misérable petite vie. J’ai l’impression d’avoir régressé.
« Je respire c’est déjà pas mal ! Et vous allez vous le faire où ce week-end ? »
« Assinie ! Sauf si tu as un autre lieu à me proposer. »
Je secoue la tête de gauche à droite en signe de négation. Assinie c’est déjà bien pour passer du temps en amoureux.
« Je reviens dans une minute chérie. », me lance Iris en quittant notre table.
J’attrape mon portable et je commence à parcourir les photos. Il y en a pas mal de Rudy. J’ai tout de suite envie de lui envoyer un message mais je me ravise. C’est lui qui m’a cherché. Il n’a pas voulu m’écouter et le pire c’est qu’il croit que lui et moi, nous sommes sur un ring.
Je suis en plein dans mes pensées quand mes antennes tombent sur une conversation des plus intéressantes.
« Il croit qu’il va m’utiliser comme ça ? Il ne me connait pas encore Fanny. Dès demain je vais aller le voir et lui montrer toutes nos photo, tous les messages qu’il m’envoyait et si il refuse de m’assumer, c’est sa fiancée qui lui parlera de moi. », raconte l’une des jeunes femmes.
« Je te jure Awa, les hommes sont trop des chiens. Aujourd’hui il vient te dire que lui il est fiancé. Il ne savait pas ça avant ? Quand c’était pour te baiser là, il ne se souciait pas de sa fiancée. Moi je te soutiens. », lui répond une autre.
J’ai bien envie de me retourner pour voir si elles collent à l’image que je me fais d’elle en les écoutant.
« Il va seulement payer ! Si il veut il peut aller même piner une autre mais pour moi là, c’est le moment de payer pour toutes les pipes que je lui ai faites. »
Abidjan est une ville dangereuse dans laquelle beaucoup d’hommes se font avoir à force de courir de gauche à droite et de tomber entre les cuisses de n’importe quelle rombière.
Le serveur dépose deux plateaux sur la table et se retire en me souhaitant bon appétit. Je lui réponds alors que mon esprit est toujours occupé à écouter la conversation un peu trop épicée de ces demoiselles.
« Et s’il te demande ce que tu veux ! »
« Tchiééé Fanny ! Est-ce que j’ai même besoin de réfléchir pour ça ? Moi à l’heure-ci je cherche mon capital pour faire la ligne de Dubaï. »
« Ah ça ma copine, tu es trop ambitieuse ! »
Seraient-elles en train de mettre sur pied une affaire de chantage ? Il me semble bien que oui.
« Tu n’as pas commencé ? », m’interrompt Iris.
« Je t’attendais ! »
Nous mangeons rapidement car Iris doit retourner à la pharmacie. Elle a encore un travail elle et moi je dois rentrer pour continuer à éplucher les petites annonces avec Georgette. Je comprends pourquoi on dit les « petites annonces ».
Rudy EYA
« Calvin arrête de tricher. Pas de coups en dessous de la ceinture type. »
« Toi tu es trop un bâtard ! »
« Attends ! Je vais e dégommer. »
Calvin pose la manette sur la table et saisit son verre.
« Loïc ! A nous deux ! », lancais-je.
« On dirait que tu as mangé de l’éléphant mon pote. Ou bien ta petite-là t’a bien donné ça hier ? », fait Loïc.
J’arrête le jeu et je m’en vais dans la cuisine sans lui répondre.
Adossé au frigo, je regarde mon téléphone. Pas un seul appel. Pas un seul message. Donc c’est moi qui aie tort ? Je suis le fautif dans cette histoire ? Je lui avais dit qu’elle était trop grande gueule. Et je lui avais aussi dit que moi je suis un peu macho. Quelle partie de mon discours n’avait-elle pas compris. Je retourne au salon.
« Il est où Loïc ? »
Il pointe son menton en direction du balcon.
Il doit être en pleine conversation avec une petite. Loïc est un jeune cadre dynamique. Le gars a des horaires de malade et un nombre incalculable de petites chéries aux trousses. Même si moi aussi je fus ce qu’on appelle communément un salop pour ma défense je dirai que je me contentais de briser un seul cœur jamais plusieurs en même temps. Je tombe dans le fauteuil et je ne sais pas pourquoi mais tout d’un coup, je rentre dans mon Facebook et je fais un tour rapide sur quelques profils féminins. En parcourant mon fil d’actualité, je remarque qu’Anastasie a changé de photo de profil. Anastasie c’est une petite métisse avec qui j’ai eu une histoire plutôt chaude pendant mes études à Liège. Elle a pris un peu de poids mais je devine bien que ça ne doit pas faire de mal aux endroits les plus stratégiques de son anatomie.
« Je vais devoir vous laisser les gars. J’ai un petit cul à aller faire chauffer. », nous annonce Loïc en refermant la porte vitrée.
« Moi je t’ai dit il faut changer Lolo. Tu risques de choper une syphilis à force. », rétorque Calvin.
Il ricane en rangeant ses affaires dans le sac de son pc.
« On s’appelle les gars ! Embrassez vos meufs. », lance-t-il en refermant la porte derrière lui.
« Ta main ça va mieux ? »
« Je ne sais pas ! »
Il pose ses jambes sur la table. Il sait bien que ça m’énerve ça.
« Va la voir ! »
« Tu rigoles j’espère ! Tu vois ma main là ? Je ne suis pas allé au boulot pendant des jours à cause d’elle et comme un con, je vais aller chez elle. Tu ne voudrais pas que je lui apporte des fleurs par hasard ? »
« Pourquoi pas ?! Les femmes aiment les fleurs. »
« Si elle veut que nous deux ça continue, elle ferait mieux de prendre un taxi sinon c’est bon. Je parlerai d’elle au passé et c’est tout. »
Ding dong
Calvin s’en va ouvrir et comme je le pensais, c’est miss Iris. Il la tient par la taille et à le menton posé sur son épaule. Elle se dégage de lui pour venir s’assoir sur mes jambes.
« Bonsoir joli garçon. Pourquoi tu tires la tronche ? »
J’ai eu chaud. Elle a failli tomber sur la photo de Melissande.
« Ça va mon cœur ! Même si tu ne me cherches pas vraiment. C’est ta cousine qui me met dans cet état. »
Elle soupire avant de me faire un bisou sur la joue.
« Madame je pense que vous pouvez déjà vous levez pour qu’on regagne le chez nous. », lance Calvin.
Je suis sûre qu’il est jaloux. Il sait que je suis plus beau que lui surtout que depuis qu’Iris est rentrée dans sa vie, le gars se laisse aller à bouffer comme une femme enceinte.
Il la tire vers lui.
« Tu vois, il se fiche bien de me laisser seul. Et si je me suicidais Calvin, tu y as pensé ? »
« Ne t’inquiètes pas je trouverai un bon parti à Nowa. »
« Je vais te foutre mon poing dans ton gros estomac tu vas voir. », lui répondis-je.
« C’est bon les chatons, on rentre les griffes. Tu viens on va faire le diner. », crie Iris.
Je les regarde sortir et Iris revient vers moi.
« Je redescends avec une assiette pour toi. », me chuchote-t-elle à l’oreille avant de sortir.
Je me retrouve seul une fois de plus. J’ai envie de l’appeler mais je me retiens de le faire. On verra bien jusqu’où nous irons ainsi. Je m’en vais chercher mon pc et je m’installe dans le salon pour me faire un bon film de guerre histoire de faire passer cette soirée.
Je suis en train de me refaire Inglourious basterds avec le volume à fond quand j’entends sonner. Dans ma tête je suis bien content qu’Iris ait déjà finis de cuisiner. Ce soir, j’ai tellement faim que je boufferai tout ce qu’elle voudra bien me servir. Ce n’est pas du tout une bonne cuisinière mais qu’importe je me sens mourir de faim.
« J’arrive », dis-je en coupant le volume.
« Surprise ! »
Mince ! Qu’est ce qu’elle fait là ?
« Tina ! »
Elle passe devant moi et s’en va déposer la bouteille de vin qu’elle tient dans la cuisine. Je pousse la porte.
« C’est quoi cette ambiance ? », dit-elle en appuyant sur l’interrupteur.
« Tu fais quoi là ? »
« J’ai essayé de t’appeler mais on dirait bien que tu m’as mise sur liste noire. Tu es si vilain Rudy et ta nouvelle secrétaire, un vrai cauchemar. Incapable de donner un renseignement. Tu devrais la changer. », fait-elle en relâchant sa longue chevelure qui tombe en cascade sur ses épaules. Elle secoue la tête et on dirait que je suis en train de regarder une pub pour adulte.
Je me sens traversé par une légère décharge.
« Ne me pousse pas à bout s’il te plait. Je pensais que nous deux c’était définitivement clair. Je t’ai dit que j’ai rencontré une femme alors tu n’as strictement rien à faire chez moi. »
Elle se retourne pour me faire face.
« Et tu vois bien que je m’en fiche. », fait-elle en haussant les épaules.
Elle tire sur les cordes de sa robe et celle-ci s’entrouvre dans un mouvement sensuel pour faire découvrir sa nudité.
« J’ai pensé à toi durant toute la journée. »
Je rabats rageusement mon pc et je le mets sous mon bras, bien décidé à la laisser planter là.
« Tu es incroyable Tina. Au fait, tu sais que le harcèlement est puni par la loi ? », lancais-je en m’enfonçant dans le couloir.
Dans la chambre, j’enfile rapidement ma tenue de sport. Je vais aller m’aérer l’esprit. « Tina c’est quand même une putain de guitare. »
Je secoue ma tête pour chasser cette pensée de mon esprit trop torturé par une certaine Nowa. Je m’assois sur le bord du lit pour nouer mes lacets quand la porte s’ouvre sur une une Tina complètement nue portant dans sses mains deux verres de vin. Peut-on faire plus excitant ? Le bruit de ses talons sur le carrelage. « Damn ! »
« Juste une dernière fois Rudy. Juste un dernier soir avant mon mariage et je te promets de te foutre la paix à toi et à cette femme. »
Si elle croit que je vais céder et bien elle est loin du compte. Je ne suis pas un homme facile.
« Tina ! Tu sais bien que je n’ai jamais voulu te faire de mal mais là je ne peux pas. Je n’ai pas envie d’être un connard. Tu devrais rentrer chez toi et faire l’amour à ton fiancé. Tu n’as aucune raison d’être là. Regarde un peu, toi et moi nous ne partageons rien. Rien mis à part ce lit et ce pour quelques instants après je ne sais rien de toi. »
Elle pose les verres sur le sol et je sens que j’ai de plus en plus chaud.
« J’ai envie de toi tout de suite et crois-moi, je ne partirai pas d’ici sans avoir pris mon pied. »
Je déglutis devant tant de franchise. Ce manque crucial de pudeur m’a toujours émoustillé chez elle. Dans un élan de folie, je me retrouve en train de poser des baisers sur son ventre, les mains agrippées à ses fesses alors qu’elle me caresse la tête.
« Tu me fais tellement de bien si tu savais. »
Elle est déjà en train de tirer mon tee-shirt pour me débarrasser de lui. Je crois que je suis en train de faire quelque chose de répréhensible mais voilà, je suis déjà bien parti. Je n’ai pas envie de décoller mon visage de ce corps en chaleur, en manque de MOI.
Je roule des mains sur son postérieur sauvage et savamment pensé par Dieu en personne. Tina ferait pécher le diable lui-même. Dans un mouvement brut, elle perd pied et se retrouve allongée sur le lit. Je la regarde s’étirer comme une chatte rassasiée et moi je suis comme un lion affamé.
Je la regarde se caresser. D’abord un sein jusqu’à faire durcir son téton qu’elle pince légèrement. De son autre main, elle s’aventure sur la raie d’jà trempée de son entre jambes. Elle enfonce un doigt, puis deux dans son sexe déjà inondé. Elle livre son sexe impeccablement épilé à ma vue. Elle écarte ses jambes le plus possible pendant que ses doigts s’activent toujours lentement en elle. Son bouton rose est presque luisant.
Je défais les cordes de mon pantalon de sport et je le laisse glisser le long de mes jambes sans la quitter du regard. Je fais de même avec mon boxer avant de pose un genou sur le lit et de presque ramper pour être à son niveau. Je n’ai aucun mal à me glisser en elle.
Ses cris, je les avais presque oubliés. Le son de sa voix lorsqu’elle a le souffle court. Elle respire à peine tandis que ses longs ongles creusent des sillons dans mon dos. Mon rythme s’accélère, j’ai envie de la faire crier une dernière fois.
Ding Dong
L’idée de me faire prendre m’excite davantage. Je suis lent et vigoureux à la fois. Je me sens à la ligne d’arrivée. Un cri rauque s’échappe de moi. Je ferme les yeux et tout est terminé.
Ding dong
Je me redresse et j’attrape mon pantalon de sport que j’enfile nonchalamment.
« Ne me dis pas que tu vas me laisser planter ici. », lance-t-elle en prenant appui sur ses coudes.
« Tu crois que quoi Tina. », répondis-je en passant ma tête pour enfiler mon tee-shirt.
Je sors vite de la chambre. Sous mes pieds, le sol est froid. Je me passe les mains sur le visage. Je respire le parfum de ma peau convaincu de sentir son parfum.
« C’est prêt ! », me dit Iris en me tendant une assiette dès que j’ouvre la porte.
« Merci ! Je meure de faim. »
« Tu dormais déjà ? »
« Pardon ? », fis-je perplexe.
« Tu as éteint c’est pour ça que je demande. Pousse-toi j’ai quelque chose à te demander. »
C’est quoi ça encore ? Tu viens donner une assiette et tu es obligée d’entrer chez moi ?
Elle prend la direction de la cuisine et s’installe derrière le comptoir. Je souffle un bon coup avant de la rejoindre espérant vraiment qu’elle ne s’éternise pas.
« Qu’est-ce que tu penses d’aller passer le week-end à Assinie pour l’anniversaire de Calvin ? »
« On peut en parler un autre soir Iris ? Je suis mort là.
Elle fait le tour de la pièce du regard. La bouteille de vin.
« Tu l’as presque vidé mon cœur. Tu es sûr que ça va ? Je suis sûre que tu lui manques terriblement à Nowa. »
La simple évocation de son nom et j’ai l’impression de mériter le pugatoire pour le reste de ma vie. Je réalise tout à coup ce qui vient de se passer. Je suis un con d’avoir céder à Tina comme ça. Comme un adolescent en manque.
« Tu es là ? »
Je lui souris.
« Alors pour le week-end tu en penses quoi ? Georgette, Nowa, Calvin, toi et moi. On se prend trois chambres et on se fait un super week-end. Tu en profiteras pour te réconcilier avec elle. »
J’aime bien cette idée mais là, je ne peux pas me permettre de la retenir plus longtemps dans cet appartement.
« On en parle un autre jour tu veux ? »
« Mais quand ? Son anniversaire c’est samedi prochain. Il faut que tu me dises. »
Elle a raison mais il faut que je me débarrasse vite fait d’elle. Si jamais elle tombe sur Tina je suis un homme mort.
« Dans ce cas, on fait comme tu dis. Je m’arrangerais à prendre les chambres dans la semaine ça te va ? »
« Mais non, c’est moi qui paie pour le séjour. »
« Ah non ma princesse ! Ta cousine me tuerait si jamais elle apprenait que je t’ai laissé tout prendre en charge et puis ma mère m’a bien éduqué tu sais. »
Elle quitte sa place et vient me faire un câlin.
« Tu es juste un amour. »
Quand elle finit par me lâcher, je me sens pressé par le poids du remord. Non Iris, je suis un salop de la pire espèce.
« Je vais te laisser te reposer. Allez, raccompagne-moi. »
Je la laisse devant l’ascenseur. Je rentre chez moi décidé à faire sortir Tina de ma vie.
« Qu’est-ce que tu fais là ? Imagine un instant que j’étais revenu accompagné ? » dis-je en poussant la porte.
« C’est elle ? »
J’ai l’impression d’avoir plongé dans un rêve bien étrange tout à coup.
« Je ne pense pas que ça te regarde Tina. Tu ferais mieux de te rhabiller et de t’en aller. Je suis crevé. »
« Je peux t’aider à retrouver des forces. », dit elle en se plaçant debout devant moi.
Elle prend mon visage dans ses mains pour un baiser mais je la repousse violemment et je tourne les talons.
« Rudy ! Rudy ! », crie-t-elle derrière moi.
« Rudy ! Je suis amoureuse de toi ! »
Je m’arrête net. Elle vient de dire quoi là ?