22-

Ecrit par Loraine valérie

Chapitre 22

 

Cela fait trois jours qu’Alémia a passés à l’hôpital. Ils l’ont gardé plus que prévu.  Jason a été à son chevet tout le long du séjour malgré le froid que jetait la jeune femme dans la pièce dès qu’il arrivait.  Comme à son habitude Jason fit son entrée tout décontracté et posa un baiser sur le front d’Alémia. Surprise de ne voir ni Anne ni Mia comme chaque matin, elle demanda alors à l’homme :

-         Elles sont où ?

-         A ce qu’il parait, ce sont les meilleures pour décorer la maison à ton gout alors elles se tuent à la tâche et n’attendent plus que toi

-         Hum, de toute façon cela est provisoire

-         Provisoire ou pas, je veux que tu y sois à l’aise Alémia

-         Pour ça il faudra respecter quelques règles

-         Je t’écoute

-         Toi et moi, on est juste colocataires, nous ne dormirons pas dans la même chambre

-         Comme tu veux, suivant ?

-         Je veux pouvoir bouger, faire ce que je veux, aller où je veux quand je veux…

-         Je t’arrête, là ce n’est pas possible. Tu portes mon enfant alors dès aujourd’hui, tu auras un chauffeur et une domestique. Je veux savoir où tu es, ce que tu fais… condition suivante ?

-         KAYENDE je suis prête rentrons c’est mieux

-         Bien

  Il prit le petit trolley puis d’une main, elle saisit celle de la jeune femme. Même si elle voulait résister à un moment, il ne lui laissa pas le temps, et la tire déjà vers la sortie.  Après l’avoir bien installé à l’arrière, il prit place et mit sa ceinture, direction la nouvelle maison.

Vingt minutes plus tard, il garait dans la cour d’une grande maison et aidait Alémia à descendre.

-         Ce n’est pas trop grand ici ? on a combien de chambres ?

-         Sept

-         Mais ce n’est pas trop ça ?

-         On déménagera quand j’en trouverai plus petite. Viens à l’intérieur

Il faut l’avouer, elle était conquise. Sa petite fille vient se jeter sur elle et derrière elle se trouvait Anne qui lui fit la bise.

-         Bienvenue chez toi ma belle

-         Je ne suis pas chez moi Anna

-         Ah ok

-         Tu viens Alémia ? je te présente le personnel

Apres la présentation, Jason fit la bise à sa petite fille, donne des consignes à la femme de ménage puis dit au revoir à Anne.

-         Mia, papa sera dans la chambre. Tu peux accompagner ta maman s’installer ?

-         Oui papa comme une grande

-         T’es un ange ma puce

Aussitôt dit, aussitôt fait, il s’éloigne d’elles et prit l’escalier menant à sa chambre. Alémia était plus qu’étonné de son comportement mais n’en fit pas cas. Elle suivit les filles qui lui font découvrir sa maison du moment. Il est vrai qu’elle était grande et spacieuse. La piscine, le jardin, le salon, les marbres de décoration tout était vraiment très beau. La fatigue prit Alémia mais grâce à ces deux filles qui lui collaient comme garde du corps, elle dut avaler quelque chose avant d’aller au lit.

 

Pendant ce temps, comme convenu Darwin et son père se retrouvèrent à la réunion de la confrérie qui a lieu tous les mois. Le jeune homme était bien sur étonné de voir des grands patrons en ce lieu mais cela n’était pas sa priorité. Alors que tout le monde se saluait, discutait et d’autre part son père qui le présentait fièrement à chaque personne, ils furent tous interrompus par un homme plus costaud que ses gorilles lui sert de garde du corps. Il annonça l’arrivé du « maitre des maitres », ce qui avait pour don de mettre tout le monde en place, ne sachant pas où se mettre, Darwin se retrouva au milieu du cercle formé par les autres. Un vieil homme, beaucoup plus âgée que son père sortit de la porte de derrière tandis que les autres murmuraient ceux qui étaient pour Darwin vide de sens.

Les préliminaires terminés, il se tourna vers le jeune homme et demanda :

-         Qui est ton parrain ?

-         Euh pardon ?

-         C’est moi maitre, répondit son père

-         Est-ce ton fils dont tu m’as parlé ?

-         Oui maitre

-         Bien. Que pouvons-nous faire pour toi petit AMENDA

Comme il l’avait dit à son père, il le répéta à son interlocuteur mais cette fois beaucoup plus en détails au point de montrer ce qui restait de sa jambe à cause de ce Jason. Le « maitre » ne répondit pas ou du moins, le silence régnait pendant de longues minutes.

-         Qu’es-tu prêt à faire pour obtenir justice ? à quel point iras-tu ?

-         Je n’ai pas de limite en ce qui concerne ce cas. Il m’a pris ma jambe alors je suis prêt à lui prendre sa vie

-         Es-tu prêt à faire couler le sang dans ce cas ?

-         C’est mon quotidien de tuer ceux qui me dérangent

-         Hahahahahh…. J’aime bien ton fils AMENDA. Il est plus déterminé que toi en rentrant ici

-         Merci maitre

-         Alors écoute Darwin. Si tu es prêt à faire couler du sang tout est possible. Par contre, cet homme tu ne peux le tuer d’après ce que je vois mais tu peux emmener son âme vouloir en finir avec la vie et pour cela, il faut le casser, l’abattre moralement et psychologiquement pour qu’il démissionne de la vie.

-         Comment maitre ?

-         Cette femme dont tu me parles, il ne te l’a pas volé. Elle  est allée avec tout son cœur et tout son âme d’où le lien fort entre eux deux quelques soient leurs petits différends. Cependant sache que ce lien est plus consolidé par un mélange de leur sang, soit cet enfant qu’elle porte pour lui.  Si tu arrives à convaincre cette femme de te donner son enfant pour le sacrifice tu remportes la partie.

-         J’ai peur de ne pas comprendre maitre. Dois-je la contraindre à avorter ce bébé

-         Non fils. Si tu suis à la lettre tout ce que je te dis, tu amèneras son âme à ne plus vouloir de cet enfant, cela doit venir d’elle-même. Il ne faut pas que cet enfant voit le jour. Une fois sa mort, l’amour entre eux deux ne tiendra qu’à un seul fil que tu couperas facilement. C’est la femme de son destin alors sans elle, Jason sera faible et facile à atteindre.

-         C’est compris alors.

-         Tu suivras le rituel d’initiation pendant deux semaines et après débute ta justice. Attention, le pacte de sang que tu feras à la fin du rituel voudra dire une seule chose : « par le sang représentant la vie, tu es rentré, par le sang représentant la mort tu sortiras ».

-         Bien noté

Le costaud annonciateur de tout à l’heure vient le saisir par les bras puis l’accompagna dans une chambre obscure où il peinait à voir. Il l’ordonna de se déshabiller pour son rituel en l’annonçant qu’il passera les deux prochaines semaines ici. Enervé mais déterminé, il jura en son for intérieur d’en finir avec KAYENDE.

 

Jason n’arrivait pas à dormir. Il ignorait si c’était dû au fait de savoir la femme qu’il aime si proche sans pouvoir la serrer dans ses bras, sans pouvoir la couver. Il regarda la montre et l’heure affichée était 00H30. Il mit alors des louanges sur son téléphone espérant être bercé par la musique jusqu’au bras de Morphée mais au lieu de cela, ce fut une forte envie de prier qui le saisit. Lorsqu’il prit sa bible, le passage qui s’ouvrit à lui était Esaïe 54v17: « tout arme forgée contre toi sera sans effet ; et toute langue qui s’élèvera en justice contre toi, tu la condamneras. Tel est l’héritage des serviteurs de l’Eternel, tel est le salut qui leur viendra de moi, dit l’Eternel. » Après lecture, il mit genoux à terre et sans savoir pourquoi se mit à prier avec ferveur pour sa famille, pour sa vie. Il ne finit qu’à 3h lorsqu’il leva sa tête.

 

Il sonnait 8h du matin alors qu’Anna s’étirait encore sur son lit. Il fallait l’avouer, elle a quitté tard son amie hier et la petite Mia ne lui a pas laissé de répit. Cette fille est une boule d’énergie ambulante on doit dire.  Elle traina son corps aux toilettes où après ses besoins, elle prit sa douche et s’apprêta pour le boulot. Alors qu’elle buvait tranquillement son café, elle entendit sonner à sa porte. Mais elle ne s’attendait pas à ce choc en ouvrant sa porte ce matin.

-         DURAN ?

-         Oui ma belle

-         Pfffff. Que fais-tu ici

-         On peut parler ?

-         Non. je suis en retard

-         Juste 15 minutes

-         Non, tu passes une belle journée. dit-elle en voulant fermer la porte. Plus rapide qu’elle le jeune le bloqua avec ses pieds.

-         S’il te plait, il faut que je te parle.

-         Je t’ai attendu Duran mais là, il est trop tard. Je ne veux pas t’écouter.

-         J’en ai besoin ma belle, il le faut pour nous

-         Ne me fais pas rire, il est où le NOUS ?

-         Depuis le 1er jour où je t’ai vu faire honneur à ce plat sans un regard pour moi

La réponse ayant surpris la jeune femme, elle baissa sa garde et Duran en profita pour lui donner un baiser qu’elle accepta au prime abord avant de le gifler en se rendant compte de son erreur.

 

A SUIVRE…

   
Une mère pour MIA