24- SILENCE
Ecrit par Loraine valérie
L’inconnue de restaurant
Chapitre 24
Rachel
Papa a raison, je suis vraiment obsédée par tout ce qui touche à l’habillement et aux accessoires. Je viens de cogner quelqu’un juste pour un sac MK. Nous avions finis le shopping ou plutôt c’est ce que je pensais mais en prenant place dans la voiture je vis ce sac bleu qui me faisait directement face, je vous assure qu’il appelait mon nom…lol. Papa a beau fait, je suis sortie de la voiture pour aller le chercher, j’ai couru comme si quelqu’un allait me le prendre. Le vieux est resté dans la voiture hein… je relève alors la tête pour voir qui je viens de cogner. Une belle jeune femme celle-là…
- Je suis désolée madame
- Ne t’en fais pas ? joli sac, tu as du gout
- Oui je suis revenue dans la boutique juste pour ça
- Je te comprends, dit-elle en faisant un clin d’œil. y’en a-t-il encore ?
- Désolée mais non, raison pour laquelle j’ai couru
- Petite chanceuse
Je l’ai détaillé du regard, je sais que les gens détestent cela mais je le fais toujours pour voir de quelle forme est la personne. Je ne sais même pas ce que je fais en droit, j’aurais dû devenir styliste mais faut même pas compter sur ça avec Deroy dans les parages. La jeune femme me ramène alors à la réalité.
- Un problème mademoiselle ?
- Non, juste vous faites un beau 8. J’envie votre forme. Ce n’est pas mes os que je traine là
- Hihihi merci… crois-moi tu es très belle aussi.
- Merci. Bon mon père doit être gonflé dans la voiture. En passant j’ai vu une robe noire au fond qui vous irait très bien. J’aurais voulu la prendre pour ma mère mais je vous ai déjà arraché le sac donc je vous laisse la robe
- Merci, c’est gentil, je file vite avant qu’on ne la prenne encore. J’ai d’ailleurs une soirée dans deux jours donc tu viens de me sauver.
Elle partit alors et moi je me rendis à la caisse pour payer. Je vis un homme et une femme s’approcher d’elle au loin, ils rigolent ensemble… bon ce ne sont pas mes affaires, mon mari m’attend.
Axel
Et dire que je devrais être à l’hôtel à faire connaissance avec ceux qui font prospérer cette société… Que ne ferais pas un père pour voir sa fille sourire. Heureusement qu’un collègue a accepté de le faire à ma place. Je m’apprêtais à aller écourter son deuxième round mais Dieu merci madame était sorti d’elle-même. Cependant je vis une femme de loin qui s’éloignait d’elle et de derrière on aurait dit Angelica…
Eh oui, vous vous demandez surement si je me souviens encore de cette jeune femme ? Laissez-moi vous répondre. Cette femme m’obsède jour et nuit, j’en rêve des fois. Nos moments partagés je les garde tout au fond dans mon cœur, je cherche son visage en toute femme. Je sais que je dois l’oublier, une femme comme elle, ce n’est surement pas la peine, elle me brisera des milliers de fois et à chaque fois repartira comme si j’avais rêvé. Pour cela j’essaie, croyez-le ou non j’essaie de tout mon être de l’oublier, je n’en parle pas mais mon cerveau lui ne cesse de cogiter à ces souvenirs. Mieux vaut ne plus en parler, je taquine ma fille puis nous montons en voiture. Direction le glacier !!!
- Papa ?
- Oui chérie ?
- Tu as invité qui cette année ?
Chaque année pour le high meeting, nous avons chacun deux invitations à part notre famille et souvent j’invitais le père de ben et ben lui-même. Mais vu qu’ils sont en froid je n’ai pas osé.
- Personne ma fille
- Et si on invitait Arnold et Deborah ?
- Ah oui, très bonne idée. Je le ferai aussitôt rentré
- Déjà fait. Par contre Arnold est en voyage donc seule Deborah descend ce soir. Il te reste alors qu’une seule invitation
- Tu es terrible toi. Ok je me charge du restant.
- Ok papa
J’avais ma petite idée. Je sais qui inviter…cette fille est vraiment têtue, elle ne parlera pas avec Ben à moins qu’on ne lui force la main et ça je vais m’en charger.
Après le glacier, nous rentrons à l’appartement déposer les courses avant de ressortir faire les autres folies de madame. L’heure était passée si vite qu’aussitôt rentrés, nous devons ressortir encore pour aller chercher Deborah à l’aéroport… Une heure plus tard nous étions dans la voiture en direction de l’hôtel. Elle avait réservé dans le même hôtel que nos participants. C’est très bien tombé je crois. Je pourrais en profiter pour faire la connaissance de ces derniers.
- Donc c’était entre filles ?
- Mais non, nous avons juste voulu te faire la surprise, répond Deborah
- J’en ai une aussi qui arrive demain à 10h
- Ah bon, on peut savoir ?
- Je vous dis c’est une surprise les filles
- Deroy t’es pas possible.
- C’est la vie. Deborah tu es dans le même hôtel avec les participants, je vais en profiter pour faire leur connaissance
- Mais papa il est 20h, tu exagères. Laisse les se reposer tu peux venir ici demain
- Je crois que ta fille a raison. Ils doivent profiter de leur séjour
- C’est bon les filles, je me rends
- Tu n’as pas le choix je te signale
- Arnold te laisse te promener dans toute la France seule comme ça, il n’a pas peur lui ?
- Dis plutôt que tu ne veux pas de nous, on ira déranger Arnold
- Bien deviné c’était ça
- Désolée axel, c’est pour la vie que nous comptons t’enmerder
- Je l’avais compris. Vous deux ensemble, je crois que ce séjour sera très long.
Nous éclatons tous de rire dans la voiture. C’est dans cette ambiance joyeuse que nous arrivons à l’hôtel. Après avoir monté les bagages, nous décidons de manger avec Deborah avant de rentrer à l’appartement. Nous arrivons alors au restaurant de l’hôtel où presque toutes les tables étaient occupées. Ça parlait, ça riait, on sentait qu’ils étaient à leur aise. Nous prenons aussi une table au fond vu qu’il n’y avait plus qu’elle de libre.
Au moment de s’assoir, mon attention fut attirée par une silhouette qui m’a paru familière. Elle tenait les mains d’un homme et à coté il y’avait une femme qui parlait à cette dernière. A un moment, elle sera très fort l’homme contre elle puis l’homme se dégagea et lui caressa la joue. Je ne sais pas pourquoi mais j’étais figé sur cette scène. La fille se leva pour aller au comptoir et là j’eus comme un choc… ANGELICA. L’homme le suivait de nouveau.
Je ne sais pas pourquoi mais je serre mes poings et ma mâchoire comme des lycéens dans la cour. Mon esprit me rappelle alors cette lettre qui m’avait achevé. Je compris donc une chose, cette femme n’est pas et ne sera jamais à toi, tu n’étais qu’un passetemps. A présent je reconnais l’homme, il était au HG l’année dernière. Un de mes employés alors. Non je n’allais pas me rabaisser à ce point… le ridicule, pour cette femme ? Non je n’allais pas subir ça
- Rachel on y va, Deborah je t’appelle demain, bonne nuit.
- Mais papa…
- J’AI DIT ON Y VA RACHEL
- Ok
Je crois que les deux ne comprenaient rien et avaient même peur de mon visage mais je n’en ai rien à faire. J’ai besoin d’une douche froide, de dormir et si possible de ne plus jamais me réveiller… je veux du silence en moi, j’en ai besoin.
A SUIVRE…