26. Le retour

Ecrit par Brenne-junella

Chapitre 26 : Le retour


.Trois mois plus tard.


*** Fifame ***


Je me réveille en douceur et je me sens tout de suite calé dans des bras musclés, Gabriel me tient fermement contre lui.


J'essaye de me dégager en douceur mais j'ai l'impression qu'il resserre l'étreinte à chaque tentative. Je pousse une énième fois mais je me sens retourner et je le vois sur moi, il est déjà réveillé


-Où comptes-tu aller ?


-Gab, je dois aller faire le petit déjeuner pour les enfants


-Ils peuvent bien attendre nan ?


-Pardon mais tu devrais aller brosser tes dents. Fais-je en détournant ma tête


-Ah bon, je vais te punir cette insolence.


Il m'embrasse de force, il est bien trop fort et trop lourd je me laisse faire. Après un moment câlin, il me laisse enfin aller apprêter les enfants


Ces dernières semaines je suis sur un grand nuage, Gab est aux petits soins avec moi depuis notre mariage coutumier. On a déjà choisi la date du mariage civil et religieux, c'était juste riche en émotion notre famille nous a soutenue. Khelissa n'a pas pu venir à cause de l'état de Marcel, il va très mal en ce moment mais elle m'a envoyé son faire part.


-Allez hop en voiture mes amours. Lance-je en ouvrant la portière


Ils entrent suivi par leur père qui m'enlace et me fait des bisous dans le cou sous le regard gêné de Youssef


-Mon amour, j'ai du mal à te laisser


-Pourtant il le faut


-Deux mois sans te voir (chuchotant) sans te pénétrer


Je me dégage toute honteuse, il rigole et monte a son tour. Avant qu’il s’en aille il m’envoi un baiser


Un vrai fou ce Gabriel, il me manque déjà...


***Jules-yoann***


-Aaaaaah !


Je me redresse aussitôt sur mes jambes, c'est Luce! Je cours dans sa chambre mais c'est fermé a clé j'ai beau donner des coups et lui demander d'ouvrir mais rien.


Je n'ai pas d'autres choix que de défoncer la porte, ce que je vois me stupéfait


Luce est recroquevillé par terre avec un couteau à la main et Lucie pleure a en perdre la voix, je vais prendre Lucie sur le lit et la remet a la nourrice qui est debout devant la porte


Je m'approche de Luce toute en gardant mes distances


-Luce ?


Elle lève les yeux vers moi, j'y vois de la peur puis du soulagement


Elle lâche le couteau et court se refugier dans mes bras, ces derniers temps l'état mental de Luce m'inquiète je ne sais pas si pendant l'accident elle a reçu un coup à la tête.


Elle s'est endormie dans mes bras elle ne voulait plus me lâcher, je profite du fait qu'elle dorme pour passer un coup de fil


Je prends mon portable et m'éloigne un peu.


-Salut Ed


....


A la fin de cette conversation les soupçons se confirment! Luce n'est plus stable mentalement, pour son bien et surtout celui de Lucie je n’ai pas d'autres choix que d’envisager de l’interner


***Zita***


Luce va m'entendre, après ce que Alex m'a avoué je ne comprends pas pourquoi toutes cette méchanceté venant d'elle.


On a grandit comme des sœurs, du moins je n'ai jamais fait de différence entre elle et ma sœur qui est en France, elle m'a vu me détruire en silence pourtant elle savait qui était le salaud qui a abusé de moi.


Elle a été complice de ce moins que rien, je la déteste


-Je veux voir Luce svp


-Madame se sent pas bien elle se repose


-Je suis sa sœur, dites lui que c'est Zita


L'employé qui m'a reçu semble embêté, elle disparait un moment et j'en profite pour observer la maison. Elle est belle, grande bien décorée avec soin et surtout il y a plein d’objet de valeur.


Ce Jules a de l'argent en plus d'être bel homme, elle cherchait quoi en le cocufiant avec Alex?


-Bonjour. Lance jules en entrant


Il s'avance avec le bébé dans ses bras, il est heureux d'être papa si seulement il savait.


-Bonjour. Réponde-je


-Zita ? C'est cela ?


-Oui, pardon je voulais voir Luce


-Elle se repose, mais je suis sûr que ta visite lui fera du bien. Viens que je te conduise à elle.


Il ouvre le chemin et je le suis derrière, la petite couine de temps en temps


-Je peu la porter un instant ?


Il se retourne et me la donne, elle est trop mignonne et est la copie de son père. Elle a tout d'Alex, le pauvre ne peut pas être proche de son enfant.


On reprend le chemin, je tiens toujours la petite dans mes bras. Jules s'arrête devant une porte qui doit être la chambre de Luce


-Je te laisse avec Luce, j'emmène Lucie prendre son biberon


Je lui redonne Lucie et attend qu'il s'éloigne avant de donner des coups à la porte.


-Oui ! Lance Luce de l'autre côté


Je tourne la poignée et entre, Luce est assise sur son lit et semble pensive. Je meurs d'envie de me jeter sur elle et l'étrangler pourquoi pas?


-Luce ? Dis-je en entrant


Elle se tourne me regarde avec dédain puis se retourne. Je me rapproche 


-Bonjour, suis venue pour qu'on parle


-Moi je n'ai rien à te dire


-Mais moi si ! Et tu vas m'écouter. Rétorque-je


Elle ne me prête aucune attention, ce qui me sort de mes gonds


-Luce tu te prends souvent pour qui ? Je t'ai toujours vu comme ma sœur je n'ai jamais fait de différence entre toi et Annie, je me suis toujours confié à toi et toi tu ose me faire un coup pareille ?


-Zita je n'ai vraiment pas de temps à perdre ok ? s’exaspère t-elle


-Tu as vu combien j'ai été au plus bas après cette nuit tu savais mais tu n'as rien dit


-De quoi tu me parles ?


-Tu sais qui m'a violé, tu as été sa complice et pire tu t’enrichie avec cette histoire


Elle me regarde puis se met à rire, un rire timide puis aux éclats. Elle devient folle, ma parole


-Ton viol? Ce n'est pas comme ci tu étais vierge. Lance t-elle en se levant


-J'ai eu des rapports sans consentements tu appelles ça comment


-Tu étais sous effet de stupéfiants si je te dis que tu réclamais du sexé tu me croirais? Il n'a fait qu’assouvir ta demande


Je la regarde comme ci je la voyais pour la première fois, non ce n'est pas Luce que j'ai en face de moi


-Pourquoi Luce? Que t'ai-je fais ?


-Ne - Joue pas à la victime avec moi!


-Je t'ai toujours aimé comme ma sœur


-Sœur de mon cul ! Tu baises avec mon mec et viens me prendre la tête pour une d'histoire d'il y a plus de 8ans


Il ne me faut pas longtemps pour comprendre qu'elle parle d'Alex


-Ton mec m'a préféré à toi! Faut croire qu'il ne supportait plus ton côté bordelle. Tu es une sorcière, comment tu peux empêcher un père de vivre son droit sir son enfant mais pire attribuer une grossesse à un autre tout ça par cupidité 


Je n'ai pas le temps de comprendre, je me sens propulsée par terre, je vois Luce sir moi elle m'assène des gifles. 


Je la pousse violemment et reprends le dessus, je m'assois sur son ventre et tire sa tête dans tous les sens. J'extériorise toute cette colère, cette douleur que j'ai gardé pendant toutes ces années 


Je donne des coups sont me contrôler, ma vue devient floue, je suis tellement hors de moi que je pleure.


Je me sens porter dans les airs et poser moins de Luce. Jules l'aide à se lever, elle tente de revenir à la charge mais il la retient


-Zita je vais te tuer de mes mains, salle bordelle


-Je suis peut être une bordelle mais j'ai plus de morale que toi. Tu ne devrais même pas ouvrir ta bouche devant moi, une sale sorcière sois sûr que Alex va récupérer sa fille tu finiras seule Luce.


Elle me fait de gris yeux et je vois que mes paroles ont troublés Jules. Je ramasse mon sac et sors de là, je ne voulais pas en arriver là mais je me sens un peu plus légère.


***Khelissa***


Nous sommes dans la salle d'attente plus que inquiet, Marcel a fait un mal aise dans la nuit nous sommes venus en catastrophe.


Il a été pris en charge, nous sommes sont nouvelles précises. Le personnel médical essaye de nous rassurer comme il peut mais nous ne sommes pas en paix.


Je vois Raphaël tenir Jenny dans ses bras, il la réconforte. Tout comme moi ou pire que moi elle est inquiète, je me lève et vais m'isoler pour faire une petite prière. Marcel est ma force si jamais il part je me sentirais vraiment vide.


-Marcel a toujours été très coriace.


Je lève mes yeux pleins de larmes sur Raphaël, il se pose sur le siège près de moi. J'en profite pour essuyer ces larmes qui ont échappés à mon contrôle


-Tu ne devrais pas avoir honte, cela témoigne de ton mal


-J'ai appris à ne pas exposer ma faiblesse


-Marcel dit souvent que tu es moins forte que tu laisse paraître.


On voit le médecin de Marcel s'approcher, comme un seul homme on se redresse et va à sa rencontre. Mais la mine triste qu'il affiche en dit long


-Comment va mon oncle ? Entame Jenny


-Je suis désolé, l'état de monsieur Marcel est très critique. Il n'y a plus rien qu'on puisse faire pour retarder...


-On peut le voir ? Coupe-je


-Oui, à tour de rôle svp


Jenny me devance et court dans la chambre, je le lui accorde c'est sa nièce. Je reste avec Raphaël qui est aussi mal que moi, je me retiens de pleurer


Quelques minutes après jenny ressort en larmes, naturellement je m'avance. Une fois dans la chambre, je pleure c'est plus fort que moi, je m'avance le pas lourd


-Ma Élisa ne pleure pas stp, j'ai vécu mes derniers jours en étant heureux. Tu m'as fais rajeunir.


-Marcel tu t'en va trop tôt, comment vis-je affronter le monde sans toi


-Tu es une battante Khelissa, je ne te laisse pas seule tu pourras compter sur Raphaël je lui fais confiance


Il parle tellement faiblement qu'il donne l'impression de partir doucement. Je me baisse et pose mes lèvres sur les siennes, ma façon de lui dire au revoir. 


Il me fait ses au revoir puis je sors effondrée, Raphaël me remplace je vais me poser un moment car je me sens toute vidée. Quand Raphaël sort de là il est rapide mais je peux voir ses larmes, il secoue la tête


Pas besoin de mot pour comprendre que je ne verrais plus le sourire de Marcel, je ne le sentirais plus près de moi la nuit


...


Je descends de la voiture et marche comme une automate vers le séjour suivi par Raphaël. Je monte les marches avec une peine indescriptible. Dans la chambre je me laisse glisser contre la porte, mon passée refait surface.


Charles, sa mère, la mort de maman la perte de Dounia...


Je n'en peux plus il faut que ça sorte, je pleure et pleure à n'en plus finir. Je finis par m'en dormir là par terre, les coups à la porte me réveiller 


Je veux bien les ignorer mais c'est insistant, je me lève mais de l'ordre à mon apparence puis ouvre, c'est l'employé


-Pardon madame, il y a des messieurs en bas qui vous demandent


- Ils ne peuvent pas repasser un autre jour ou jamais ?


-...


-Je descends.


Je lui claque la porte et vais me faire plus présentable et descends.


Je vois des messieurs assit ai séjour avec Raphaël


-Que puis-je pour vous ?


Suis pas d'humeur à la politesse, je prends place en face d'eux


-Ces messieurs ont une plainte contre toi. Lance Raph


-A quel sujet ?


-On t'accuse de la mort de Marcel.


Je suis prise d'un rire nerveux, la bonne blague! Raphaël me regarde les yeux ronds. Je reprend contenance


-D'accord, qui est derrière cette plainte ?


- Ils ne peuvent pas le dire


-Mon cul, qu’ils ne peuvent pas le dire. Allez lui dire qu'elle aura la guerre!


Je me lève ils font tous de même


-On va ouvrir une enquête pour avoir le fin mot de cette histoire. Dit Raphaël 


-En attendant messieurs dehors ! m’enerve-je


Ils s'en vont sans demander leur reste, aucun respect


-Je sais qui est derrière cette histoire, Raphaël attrapes ta copine sinon je vais lui montrer la folie d’une Fang


Il affiche une mine qui m'aurait arraché un sourire dans d'autres situations. Cette jenny veut voir ma folie, elle sera servi avec la totale.


*** Jules-yoann***


La sœur de Luce est parti depuis des heures et après son départ Luce s'est enfermée dans sa chambre, elle doit surement se sentir gênée ou préparer un autre coup avec elle il faut s'attendre à tout.


Je suis encore sous le coup de ces révélations, je me doutais bien que ce ne soit pas ma fille mais j'avais un petit espoir. Apprendre que Lucie est l'enfant de cet Alex qui sort de je ne sais où m'a achevé.


-Aaaaaaaaaah! 


Je me précipite vers la salle de séjour, qu'est ce qui ce passe encore?


J'arrive au salon et trouve la femme de ménage qui hurle et se cache le visage.


-Qu'est ce qu'il y a ?


-Le fantôme de madame Dounia!


-Quoi? Mais de...


-Bonjour Jules


Je me retourne et je manque de prendre mes jambes à mon cou tellement ce que je vois m'effraie.


-Nous sommes bien vivants. Fait-elle en larmes


Je baisse mes yeux vers le bébé qu'elle porte. Mon rythme cardiaque n'est plus stable je ne me sens pas dans mon état normal, je dois rêver!


Oui c'est sûr, j'ai tellement imaginé de vivre cette scène que voilà...



Je m'excuse pour ce long silence.

Elónga ya bolingo