28.
Ecrit par natacha
************************** Alan ****************************
Je sors de la voiture et la verrouille et me dirige vers mon appart.
C’était une journée épuisante aujourd’hui. Avec plein de petits problèmes à résoudre.
Je mets la clé dans la serrure et remarque que ma porte d’entrée n’est pas fermée à clé. Pourtant j’étais sûr que j’avais bien fermé en sortant le matin. J’entre prudemment et je suis surpris par la bonne odeur de nourriture qui y règne.
Je m’arrête devant l’entrée de la cuisine et je regarde surpris la table mise dans le coin salle à manger. J’ai raté quel épisode du film ? Qui a bien pu s’introduire ici ? La seule personne avec le double des clés c’est…. Non !
Je me retourne et tombe sur elle. Elle m’a tellement manqué. Depuis qu’on est brouillés je ne vis pas. Je survis plutôt. Et c’est épuisant. Et la voir, maintenant devant moi me fait un bien fou. Elle ne semblait pas vraiment en forme et paraissait indécise. Indécise par rapport à quoi ? A moi ? Je l’observais plus attentivement pour essayer de comprendre pourquoi elle restait plantée là sans m’approcher alors que moi tout ce que je voulais c’était la prendre dans mes bras. Elle était là à me fixer en se tripotant les mains. Je la trouvais mignonne ainsi. Elle ne supporta pas mon regard qui la fixait et baissa les yeux.
Je me rapproche d’elle et glisse mon doigt sous son menton pour lui relever la tête.
Je voudrais que par mon regard qu’elle comprenne que j’en vaux la peine. Qu’elle comprenne que j’ai tellement besoin d’elle. Qu’elle comprenne que je suis désolé de lui avoir fait de la peine. Qu’elle comprenne que c’est elle et personne d’autre.
Moi : bonsoir.
Gemma : Bonsoir Alan.
Moi : je vois que tu t’es servi des doubles ?
Gemma : euh...oui.
Moi : ok.
Je me dirige vers ma chambre et je me retourne après quelques pas :
Moi : je suis content que tu sois là.
J’obtiens en réponse, un joli sourire.
J’étais euphorique et je me sentais partagé. Soit elle était là pour reprendre, soit elle était là pour vraiment tout arrêter.
Quand je traverse le couloir, je jette un coup d’œil vers la chambre d’ami qui était entrouverte et je vois un sac posé sur le lit. Bon signe non ?
J’espère qu’elle était là pour une réconciliation. Dans tous les cas je refuse une séparation.
Je me dépêche de prendre une douche. J’étais impatient de passer du temps avec elle. Et un peu stressé aussi. C’est ma faute si on en est là. C’est moi qui ai foiré. Mais je suis vraiment décidé à me racheter. Pourvu qu’elle m’en laisse la possibilité.
Je finis de me laver et mets des vêtements à la va vite avant de la rejoindre. Je la trouve à la cuisine, elle était penchée en avant et se tenait le ventre. Elle semblait avoir mal. Je m’approche d’elle et la fait assoir.
Moi : bébé …
Ce « bébé » est sorti tout seul
Gemma :…
Elle soulève la tête et me fait un léger sourire.
Moi : qu’est-ce que tu as ?
Gemma : rien… Une toux qui se manifeste assez bizarrement. Mais t’inquiète ça va.
Moi : t’es déjà partie à l’hôpital ? T’as fait des examens ?
Gemma : non.
Moi : et comment tu peux savoir que ce n’est pas grave ?
Gemma : c’est juste une toux.
Moi : il est déjà tard. Demain tu appelleras pour prendre rendez-vous avec un docteur.
Gemma : ok.
Elle inspira profondément avant de reprendre la parole.
Gemma : on passe à table ?
Moi : oui. Va t’assoir. Je m’occupe d’installer les plats sur la table.
Gemma : N…
Je la coupe.
Moi : je ne te demandais pas ton avis.
Elle me regarda un moment avant d’obtempérer.
Elle avait déjà tout fait je devais juste tout placer sur la table. Elle me regardait faire sans rien dire.
Je finis de tout placer et m’assois en face d’elle.
Elle fait une petite prière et prend mon plat ensuite pour me servir. C’est un truc qui m’avait aussi manqué.
On dine dans le silence. Personne ne parlait. Elle se contentait de me regarder à la dérobée et quand nos regards se croisaient elle baissait vivement les yeux. Son manège m’amusait beaucoup. Je ne peux m’empêcher de constater qu’elle avait vraiment mauvaise mine. Mais ça n’avait aucune incidence sur sa manière de cuisiner. Elle cuisine toujours aussi bien. Une chanteuse camerounaise n’avait-elle pas dit que l’homme c’est le ventre et le bas ventre ? En tout cas, pour le ventre elle m’a déjà eu. Pour le bas ventre je ne risque pas de le savoir avant longtemps.
On finit de manger et je débarrasse la table.
Je la retrouve après, installée dans le salon. Je prends place en face d’elle.
On ne va pas tourner autour du pot.
Moi : pourquoi est tu venu ?
Gemma : euh… Pour nous ?
Elle semblait incertaine et hésitante.
Moi : pour nous ? Sois plus claire Gemma.
Gemma : est-ce que tu veux encore de moi ? Tu penses encore à nous ?
Moi : tu en doutes ?
Gemma : ça fait plus d’un mois que tu attends. Tu as dû te lasser. Vu que hier tu ne me m’as pas souhaité bonne nuit.
Je ne peux m’empêcher de sourire à cette dernière remarque.
Moi : j’ai cru comprendre que tu étais en bonne compagnie hier.
Elle haussa un sourcil.
Moi : Jason ?
Gemma : c’est juste un ami.
Moi : et il le sait ?
Gemma : euh oui je crois.
Moi : hum. Ok.
Elle me regardait en se mordillant les lèvres. Je suis vraiment mordu de cette fille.
Moi : donc si j’ai bien compris tu as décidé de nous donner une nouvelle chance. C’est ça ?
Gemma : oui.
Maintenant que c’était dit clairement. Je ne savais plus quelle attitude adopter avec elle.
Moi : ok on fera à ton rythme alors.
Gemma : Uhumm.
Moi : j’ai vu ton sac. Tu passes la nuit ?
Elle haussa les épaules.
Gemma : euh oui. Si ça ne te dérange pas.
Moi : pas du tout t’es chez toi ici.
Gemma : uhumm.
Elle se met à tousser et se penche encore en avant en se tenant le ventre.
Je me précipite vers elle pour la soutenir. Elle semblait vraiment souffrir.
Moi : pourquoi as-tu autant négligé ce problème ?
Gemma : ce n’était pas ainsi au début.
Moi : hum. Ok.
Je me lève pour lui apporter un verre d’eau. Puis me rend dans sa chambre pour arranger son lit avant de revenir la retrouver.
Elle était à demi allongée sur les coussins. Sans prévenir je me penche vers elle et la soulève.
Elle lâche un cri de surprise mais je n’en tiens pas compte. Je me dirige vers sa chambre et je l’allonge délicatement sur le lit.
J’arrange ses oreillers avant de m’accroupir en face d’elle à côté du lit.
Moi : ça va mieux ?
Gemma : oui.
On resta là à se fixer dans les yeux sans rien dire. Ce silence n’était pas gênant. Au contraire, il était confortable.
Moi : Merci.
Gemma : pourquoi ?
Moi : de me laisser une nouvelle chance.
Elle me caresse la joue avant de répondre.
Gemma : Mon cœur ne m’a pas laissé le choix.
Je souris de cette petite confession.
Je lui fais un bisou sur le front.
Moi : Content de le savoir. Je te laisse te reposer maintenant. Tu m’appelles si t’as besoin de quelque chose. Ok ?
Gemma : ok.
Je me penche vers elle pour lui faire un smack vite fait. En tout cas c’était l’idée de base.
Mais quand mes lèvres touchèrent les siennes je ne peux m’empêcher d’approfondir ce baiser. Ses lèvres m’avaient énormément manqué. Je ne mets fin au baiser que quand on commence par manquer d’air tous les deux. Et maintenant elle me regardait légèrement haletante les lèvres entrouverts et gonflées par notre baiser. Elle est sexy ainsi. Elle me donne envie de… Là je m’égare. Je me relève prestement.
Moi : bonne nuit ma chérie.
Gemma : merci. Passe aussi une bonne nuit.
Moi : merci bébé.
Je quitte sa chambre et me rend au salon pour tout éteindre avant de me rendre dans ma chambre pour dormir. Il y a boulot demain. Mais j’avais le cœur en joie. Elle est là maintenant. J’aurai voulu dormir avec elle. Mais je ne voulais pas abuser non plus. Il me faudra du temps pour avoir à nouveau sa confiance.
Le lendemain c’est une odeur de bruler qui me réveille. Je mets un instant pour me souvenir des faits de la veille et me rappeler de la présence de Gemma.
Je me lève donc pour me rendre à la cuisine. Et là c’est le choc.
Une omelette en train de bruler au feu et Gemma évanouie sur le sol.
Oh mon Dieu ! Qu’est-ce qui s’est passé ?
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