Chapitre 30 : Passer à l’acte 1

*** Charles ***

-Khelissa ?

Je cligne plusieurs fois des yeux, elle fait un petit discours et pour être franc je ne vois que ces lèvres remuer. Cette tenue est osée, sexy et ses formes sont mis en valeur ainsi, elle est encore plus belle

Est-ce un signe du destin ? il y a quelques jours j’apprenais qu’elle ne m’avait pas trahi et là je la revois, il faut que je lui parle

Elle descend de l’estrade accrochée à cet avocat, je me précipite vers eux mais je suis ralenti par les serveurs et les invités puis maman qui me barre le passage

-Tu l’as aussi bien vu que moi ? m’interroge maman

-Laisses-moi passer stp

-Je viens avec toi, je dois m’expliquer avec cette fille

-Tu en as déjà trop fait

Elle me regarde surprise, je l’ai crié dessus, j’en m’en fous de sa réaction, je la dépasse et cherche Khelissa mais je ne la vois plus nulle part. Je veux me diriger vers la maison

-Monsieur Wora ?

Je me retourne face à l’avocat, il affiche un air hautain avant d’ajouter

-Cette partie de la maison n’est pas accessible aux invités

-Je dois voir Madame KOSSOU

-Je ne crois pas que ce soit possible

-Pas possible pour vous ou pour elle

-Elle ne reçoit que sur rendez-vous, alors si vous n’avez pas de rendez-vous 

-Vous êtes quoi au juste ? son avocat ou sa secrétaire ?

Il rigole un moment avant de se rapprocher de moi, on s’affronte du regard

-Je suis bien plus que ça Charles.

Il me dépasse et va à l’intérieur, je vois le regard amusé de Zita. Mais oui, c’est de ça dont elle parlait quand elle disait que je serais surpris, elle savait que Khelissa était de retour.

Je me dirige d’un pas décidé vers elle, elle a son verre en main et ne cligne pas des yeux

-Tu savais n’est ce pas ?

-Ta mère et toi allez le payer

-Je dois parler à Khelissa, il faut que je lui explique

-Que quoi ? que tu es un sale con ?

J’encaisse sans rien dire

-Tu sais quoi Khelissa est passé à autres choses

-Je veux réparer mes erreurs

-Laisses moi rire, tu crois pouvoir effacer les souvenirs douloureux juste avec des simples excuses

-Non mais…

-Mais rien et stp cesses de me faire chier tu veux bien. Conclue t-elle en me laissant planter là

*** khelissa***

Je suis dans mon bureau plongé dans le noir, j’observe par la baie vitrée Charles qui discute ou se dispute avec Zita. Il n’a pas changé, il est le même et cette sorcière…

-Khelissa ?

Je prends une profonde inspiration avant de faire face à Raphael, il se rapproche de moi, je me suis entourée de mes bras

-Mais tu trembles ?

-Non, ce n’est rien. Juste de la colère ! revoir Charles et sa mère a fait remonter des souvenirs douloureux 

-Non ma belle, ne te laisses pas aller ils ont commencé à payer chaque larme qu’ils t’ont fait verser.

Je me blottis dans ses bras, je le sens surpris mais il m’enveloppe de ses bras. J’en avais vraiment besoin.

*** Madame Wora ***

J’arrive dans nos locaux et je vois de l’agitation, en me dirigeant vers mon bureau je constate que mes affaires sont en train d’être mis dehors

-Mais que faites-vous ?

-Je réaménage mon nouveau bureau !

Je me retourne et tombe sur la raison de mes maux

-Khelissa !

-Bonjour, la journée est belle n’est ce pas ? 

Elle me dépasse et prend pace dans mon siège

-Non mais c’est mon bureau

-Non, c’est à présent le mien. Vous devriez vous habituer car je vais faire des changements

-Et de quel droit

-Le droit qui m’est donné en tant qu’associé majoritaire, vous avez oublié que vous m’avez vendu vos parts dans la société

Je n’ajoute rien et quitte le bureau en rage

-Elle n’a pas le droit de faire ça ?

-Si. Réplique notre avocat

-Je me demande pourquoi je vous paye si vous n’êtes pas fichu de faire votre travail comme il se doit

-Je suis désolé mais ce merdier vous l‘avez cherchez 

Je prends mon sac et avant de quitter son bureau je lui lance un regard noir

*** Zita ***

-ZIIIIITAAAA ! hurle maman

Qu’est ce qu’elle a à hurler mon prénom comme ça ? je vais au salon et la trouve debout le visage amarré

-Oui 

-Ta sœur vient de m’appeler

-Quelle sœur ?

-Imbécile, tu as combien de sœur, je parle de Vanessa

-Han ! et elle dit quoi

-Elle m’a parlé un gros français j’ai juste compris que tu veux recuperer son fils

-Son quoi ?

-Zita qu’est ce que tu veux faire ?

-Je veux récupérer MON fils ! tu me l’as arraché alors qu’il n’avait qu’un mois

-Et tu comptais garder un enfant sans père ?

-C’était à moi de décider

-Regarde ta vie, tu n’as rien fait tu ne sais rien faire de tes mains encore moins de tes fesses, tu n’arrive même pas à te trouver un homme riche regarde l’orpheline elle est revenu riche mais toi ? au moins ton ancien travail te rapportait

-À présent je veux mener une vie décente pour mon fils, je vais le récupérer maman

-Pourquoi tu fais ça à ta sœur

-Ma sœur ? sœur qui s’en fuit avec mon bébé, qui ne me donne pas des nouvelles ? en 10 ans pas même une photo ?

-Comment veux-tu l’élever ? comment vas-tu le ramener ici ? il a grandi en France avec des blancs il n’est pas habitué à la vie de pauvre que tu vas lui donner

-…

-Réfléchis bien Zita. Lance t-elle avant de me dépasser

C’est vrai que je ne peux pas rivaliser, là-bas il est heureux et ne manque de rien, que vais-je lui offrir je n’ai rien, je ne suis rien.

Plug ! 

Je prends mon portable, c’est un message d’Alex, ces derniers jours on ne s’est pas vu. Ça tombe bien j’ai envie de lui parler. Je prends mon sac et vais chez lui

Dès qu’il ouvre la porte je me jette dans ses bras, je le serre très fort et je pleure

-Zita ? qu’est ce qui ne va pas ?

-Alex fais-moi l’amour stp

-Mais…

-Stp

Il s’empare de mes lèvres, je me sens porter…

***

Je suis allongé la tête sur son torse

-Je vois bien que quelque chose t’embête

-Est-ce que je fais bien de vouloir récupérer mon fils ? Demande-je en me redressant

-Pourquoi tu en doute maintenant. Se redresse t-il à son tour

-Je n’ai rien à lui offrir là-bas il a tous

-Peut-être mais c’est toi sa mère et il sera plus heureux avec toi

-Et pour Lucie ?

-Dounia m’a appelé hier et apparemment Jules-Yoann me laisse récupérer ma fille, on pourra fonder une famille (prenant ma main) toi moi et nos enfants, on va y arriver tu verras

-Je dois te dire autre chose

-Dis-moi

-J’ai rencontré le père de mon fils

-Comment ça

-C’était un coup de Luce

…

Je viens de lui raconter comment se sont passées les choses mais il ne dit rien depuis 5 minutes, il réfléchit

-Alex ?

-Oui

-Tu ne dis rien ?

-Tu as plutôt de la chance, cet homme a des moyens et pourra t’aider avec ton fils

-Mais je ne veux rien de lui

-C’est aussi son fils et si je comprends bien il s’est aussi fait avoir par Luce 

-…

-Votre fils mérite d’avoir ses deux parents, je sais que tu le porte pas dans ton cœur mais fais-le pour votre fils

*** kenaya***

Être mère si jeune n’est pas de tout repos, encore heureuse que je suis en vacance et que j’ai validé l’année. Malgré la difficulté je suis amoureuse de ma fille, elle fait mon bonheur

-Daniel tu comptes encore sortir ?

-Oui, j’ai du boulot à faire

-Daniel on ne passe plus un moment ensemble tu es toujours dehors

-Oui, je me demerde pour ramener de l’argent on en besoin KeKe

-Je sais mais c’est juste que j’ai besoin de toi ici

-Je vais faire vite 

J’entends des coups à la porte, je laisse Daniel finir de s’apprêter et je vais ouvrir, c’est Dounia

-Bonjour Keke

-Salut Douni

-Mais c’est quoi cette mine ? demande t-elle en entrant

-Ah, juste lessivée

-Donne-moi ma fille. Fait-elle en me prenant Dounia des bras

-Tu as laissée Elonga ?

-Oui il est avec son père, il commence à s’habituer à lui et toi tu es seule ?

-Je savais bien que je connaissais cette belle voix. Lance Dani en nous rejoignant

-Daniel ! tu sors ? 

-Non Douni, surtout pas maintenant que tu es là

Je suis en retrait à les observer, Daniel qui était sur le point de s’en aller ne sort plus, il est plus souriant je n’ai jamais remarqué qu’il avait autant de dents, ces yeux brillent, il ne me regarde jamais comme ça

-Kenaya, viens t’asseoir 

Je les rejoins, Dani s’est assit près de Dounia, je ne peux m’empêcher d’avoir un pincement au cœur. Dounia elle ne remarque rien bien trop prise à jouer avec sa nièce

-Kenaya quel sœur fais-tu ? ta sœur vient te rendre visite et tu ne lui offre pas à boire

-Mais non, je ne sis pas une inconnue, je suis chez moi et si j’ai soif je connais la cuisine. Kenaya comment tu t’en sors ?

-Bien 

-Avec le bébé et les cours ?

-Tu n’as pas à te faire du souci je l’aide comme je peux. Réplique Dani

Oui il m’aide beaucoup à toujours être dehors

-Elle est trop choux ma nièce

-Je trouve qu’elle tient de toi. Dit Dani

-De moi ?

-Oui, tes yeux, ton sourire

-Le sang on y peut rien

-Je vais aller faire le repas de midi, Dounia tu reste manger ?

-Oui, on a des choses à rattraper. Répond Dani

Je saisis le couteau et coupe les oignons avec rage, je marmonne toute ma colère encore plus quand je les entends rigoler au salon

-Tu veux que je t’aide ?

Sans me retourner je reconnais la voix de Dounia

-Non, vas plutôt discuter avec Daniel, vous avez des choses à vous dire

-Mais non, ca peut attendre. Pour l’instant je veux que tu me raconte comment tu vas.

Elle s’est rapproché, la pression baisse elle me pose des questions auxquelles je réponds, je lui raconte ma vie de ces derniers temps et elle me raconte combien elle a souffert loin de nous.

Je retrouve ma sœur et elle m’a vraiment manqué. 

*** 

-Tu es sûr que tu ne veux pas que je te raccompagne ? Insiste Dani

-Elle a dit qu’elle prendra un taxi Daniel ! réplique-je

Dounia s’en va enfin, je vais faire la vaisselle pour m’apaiser, Daniel me rejoint en sifflant

-Tu ne comptes plus sortir ?

-Non

-Quelle surprise

-On devrait faire ça plus souvent

-Revoir Dounia t’a mis de bonne humeur ?

-Oui un peu. Susurre t-il à mon oreille

Il s’est plaqué contre moi et me caresse, c’est moi qui lui donne envie ou c’est revoir Dounia qui a réveillé ses sens

-Et si on profitait du fait que la petite dort ?

-Je n’en ai pas envie Daniel

-Pourquoi ?

-C’est moi qui te mets dans cet état ?

-Mais oui voyons

-Non, je suis sur que tu veux me faire l’amour en passant à Dounia, non Daniel je ne suis pas ton bouche trou

-Mais…

-Il n’y a pas de mais, tu penses que je suis idiote, que je n’ai pas vu comment tu bavais comme un chien devant elle, tu ne t’es pas gêné, tu ne me respecte même pas

-Je voulais juste passer un bon moment avec toi mais si tu n’as pas envie tant pis. 

Il me tourne le dos et s’en va, il n’a même pas essayé de démentir il ne s’est pas défendu. Donc j’ai raison

*** khelissa***

J’ai de nouvelles responsabilités, j’ai passé l’après-midi avec Raphael à revoir les dossiers pour me familiariser avec l’entreprises, je n’ai pas peur je veux bien relever ce nouveau défi que je me suis lancé. La journée est finie et je suis bien contente

-Je vais prendre la voiture attends moi là. M’informe Raph

-D’accord

Je suis devant les bureaux je l’attends, j’ai qu’une envie, quitter ces talons et prendre un bain chaud bien savonneux

-Khelissa !?

-Charles !?

-Il faut qu’on parle

-De quoi une fille comme moi pourrait bien te parler

-Stp, j’ai découvert que c’est ma mère qui a fait tout ça

-Ah bon ? c’est très intéressant

-Je te demande pardon, je n’aurais pas dû douter de toi

-Pardon ? il est un peu trop tard tu ne crois pas

-Khelissa, je regrette tellement. Fait-il en se rapprochant

-Tu sais ce que je fais de tes regrets ? tu peux te les garder, vos injures m’ont muri à présent je suis une femme forte

-Je sais que tu fais tous ça pour te venger 

-Peut-être bien, je vais vous faire payer. Tu devrais être sur tes gardes

-Khelissa, je suis vraiment profondément désolé. Dit-il en touchant ma main

Ce petit geste à le don de me faire frémir, alors je retire vivement ma main et ne laisse rien paraître

-Après tous ce temps, je m’en moque

-Un problème Khelissa ? interroge Raphael

-Non Raph, partons d’ici

Il me tient la portière le temps que je monte, il contourne, s’installe et démarre.

Sur le trajet il ne dit rien et je l’en suis reconnaissante car je n’avais pas envie de discuter, une fois à la maison je m’enferme dans ma chambre.

Je l’ai revu après tous ce temps, Charles était devant moi dire que je n’ai rien ressenti serait mentir car il m’a troublé au plus haut point. Je le trouve toujours aussi beau, je l’ai encore dans la tête mon Dieu ce n’est pas possible pas après ce qu’il m’a fait pas après l’humiliation et ce rejet.

Toc toc

-Qui c’est ?

-Moi Khelissa. Lance Raph derrière la porte

-J’ai besoin d’un moment Raph

-Tu sais bien que tu n’es pas seule, je suis là alors vient qu’on discute ou qu’on se dispute, je veux bien être ton passe douleur ce soir

Il réussit à me faire sourire, je vais l’ouvrir. Il se tient debout avec un plateau qui contient le repas qui se compose de délicieux mets

-Vu que tu ne veux pas venir à la nourriture, la nourriture vient à toi. 

Il entre et pose le tout sur le lit avant de se retourner vers moi et m’attirer par la main

-Je n’ai pas très faim Raphael

-Mensonge !

-Tu es pire que moi toi

-Faut croire que j’ai une bonne maitresse.

Je me pose sur le lit et on mange ensemble dans une belle ambiance, il réussit à me faire oublier mes tracas.

*** Charles***

-Khelissa !

Malgré tous ce temps, elle me fait le même effet, j’en suis toujours amoureux, elle est encore plus belle et elle a gagné en assurance

Je l’ai senti, j’ai bien vu que à mon contact elle n’a pas été insensible, je sais qu’elle ressent encore quelque chose pour moi, elle est juste blessée. Je dois me faire pardonner, lui faire oublier la douleur de son cœur meurtri, je sais que j’ai une chance de la récupérer, cette fois je vais lui faire la cour comme la dame qu’elle est.

Cette fois je ne laisserais personne nous empecher d’être ensemble pas même son chien de garde

( Cette suite m'a coûtée une petite dispute avec mon chéri, j'espère au moins faire votre bonheur alors faites le mien avec des likes, quoique je préfère plus vos réactions