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Ecrit par Fidfidele
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*****MARC*****
Ce soir j'ai juste envie de passer une soirée tranquille avec ma petite famille. Je suis en communication WhatsApp avec Alicia qui m'a assuré se rendre demain matin chez le docteur pour le curetage. J'ai le cœur soulagé.
-Mon cœur, tu nous prépares quoi ce soir ?
-Je vais nous faire du foufou avec la sauce claire.
-Ça me va. Et les enfants ? Tu sais qu'ils n'aiment pas trop manger du foufou
-Ama leur fera des frites après.
Comme dit, nous avons mangé et bu du bon vin en se rappelant une fois encore le chemin parcouru jusqu'ici.
-Personne ne croyait en nous.
-Ils disaient que notre relation était vouée à l'échec.
-Nous voilà des années plus tard, plus amoureux que jamais avec de beaux enfants.
-Je t'aimerai toute ma vie.
-Jusqu'à ce que la mort nous sépare.
-Et même au-delà.
Quand nous commençons la soirée avec des déclarations comme ça, c'est que la nuit sera torride. On ne se fait pas prier avant d'abandonner les enfants au salon et nous diriger vers notre chambre conjugale.
-Malgré la maternité, tu demeures toujours belle pour moi.
-Et si ce n'était pas le cas? Irais-tu voir ailleurs ? Parce que je ne serais plus la femme de tes débuts ? Svelte avec un joli ventre plat?
-Qu'est-ce que j'irai chercher ailleurs mon amour ? Tu disposes de tout ce dont j'ai besoin. Et ces rondeurs sont apparues pour que je puisse être appelé papa. Il n'y a pas plus belle preuve d'amour que celle-ci.
-Je t'aime mon cœur.
-Et moi ? Je t’aime plus fort encore. J'espère qu'on sera toujours comme ça.
-Oui avec Dieu de notre côté ça ira.
Je saisis ses lèvres et c'est parti pour une nuit d'amour et de plaisir.
*****ALICIA KLEVOR*****
Marc pense que je vais me faire avorter ? Depuis je réfléchis à quelle solution adoptée. Je ne veux plus avorté. Je commence par avoir peur, la dernière fois j'ai failli y laissé ma vie. Je ressens le besoin de porter cette grossesse à terme. Si réellement il n'y a plus rien entre sa femme et lui il finira par accepter cet enfant au fil du temps. Je n'avorterai pas, quitte à quitter ce boulot.
-Alicia, depuis tu ne sors pas manger ça va?
-Oui maman, je sors bientôt.
Je vis avec ma maman. Je suis son unique enfant et elle a tous ses espoirs sur moi. Je me dois d'être à la hauteur. Je ne veux pas continuellement risqué ma vie dans des hôpitaux pour me faire avorter. Nous vivons dans la maison que notre père a construite avant sa mort. Ça n'a pas été facile pour nous au début car on vivait en location quand il est décédé.il n'a pas pu dormir dans la maison qu'il a construit au prix des efforts et des sacrifices, mais heureusement pour nous sa famille n'était au courant de rien. Seule ma mère était au courant et après sa mort, nous avons attendu 2 ans avant d'emménager ici. Ma famille paternelle est tellement méchante, après les obsèques, personne n'a plus cherché à avoir de nos nouvelles. Je ne veux même pas imaginer le jour où un homme voudra payer ma dot. Comment me rendre chez eux pour qu'ils reçoivent les effets de la dot alors qu'ils n'y sont pour rien dans ma vie. Ma mère est une assistante de direction et elle a toujours travaillé. Ce qui nous a permis de ne pas plonger dans le besoin après la mort de mon papa. Il est important pour une femme de travailler, ma mère n'a jamais cessé de me répéter ça.
-Alicia, sort de ta chambre il y a David qui te cherche.
J'émerge de mes pensées et me lève pour sortir de ma chambre. Je retrouve David en grande conversation avec ma mère.
-David, tu ne m'as pas dit que tu passais ?
-Je voulais te faire la surprise. Tu vas bien?
-Oui, ça va. Juste la fatigue accumulée au travail.
-Cette année tu n'as pas encore pris tes congés aussi. Il faut que tu te reposes Ali.
-Je vous laisse les enfants. Ali sert ton ami. Je vais dans ma chambre.
Je me dirige vers la cuisine et nous sert à manger.
-Alicia, tu ne vas toujours pas me laisser l'opportunité d'être ton chéri ?
-Je trouve que nous sommes bien en étant amis
-Mais je veux plus Ali!
-Et je ne peux pas te donner plus!
-Pourquoi? A cause de cet homme marié que tu fréquentes ? Il ne va jamais quitter sa femme pour toi. C'est toujours le même scénario qu'il vous serve.
-Assez David. Ce n'est pas parce que je te raconte tout de ma vie, que tu vas te permettre de donner ton avis sur ce que je fais. Contente-toi d'être cet ami pour moi et c'est tout.
-Je ne peux pas te voir foncer tout droit dans une mauvaise direction et me taire. C'est impossible ce que tu me demandes.
-Alors je ne te raconterai plus rien. Tiens tu me coupes l'appétit là !
-Ali, je ne veux que ton bien. Regarde on se connait depuis des années. On a fait l'université ensemble, depuis tout ce temps tu ne voulais pas de moi, je n'ai pas insisté, au début je me disais que ça viendra avec le temps. J'ai vu des hommes défilés dans ta vie tout comme tu as vu des femmes défilées dans la mienne. Si je reviens encore à la charge c'est parce qu'aucune n'arrive à te faire sortir de la tête. Tu es encore très jeune Ali 26 ans seulement et tu te condamnes dans une relation sans avenir.
-Dave, je ne sais pas pourquoi je ne t'ai jamais vu comme un potentiel chéri. Si nous entamons une relation amoureuse et que ça ne marche pas, notre amitié aura pris un coup. Je ne veux pas de ça. Tu es comme mon grand frère.
-Arrête Ali, je ne suis pas ton grand frère. Dit-il le regard dépité.
Ce qui me fait éclater de rire. Parfois je me demande pourquoi je ne cherche pas un jeune de mon âge comme David par exemple, mais est ce que l’amour prend en compte les critères ?
-Allez mange, mon grand frère chéri.
-Ce n'est même pas drôle tu sais?
-Donc ta petite que tu m'as présentée il y a 3 mois c'est encore fini ?
-Tout ça c'est de ta faute.
-Pardon dépose mon nom. Je ne t'ai rien fait.
Nous finissons de manger et nous partons regarder Netflix au salon. Il m'a ramené des glaces que nous avons partagées ensemble avant qu'il ne prenne finalement la route vers 22h. Je patiente le temps qu'il me confirme être bien rentré chez lui avant de me coucher. Demain est un autre jour. Au moins je n'ai plus pensé à ma situation avec la présence de David. Il finira par trouver chaussures à ses pieds comme on dit.
*****DAMIEN*****
J'ai aimé ma séance de travail ce matin avec Monsieur AYI. C'est un homme qui a le sens des affaires. Il maîtrise son domaine. On sent qu'il a l'amour de son travail. Nous avons échangé nos contacts privés à la fin de notre entrevue car le courant est bien passé. Avec lui je sais que je vais beaucoup apprendre. Je suis heureux de rencontrer ces genres de partenaires en affaires. Qui sait si ce n'est le début d'une amitié ? Le temps nous le dira.
Je décide ce matin de passer chez ma mère avant de me rendre au boulot. Je rentre ainsi dans notre cour familiale.
-Damien, c'est comme ça on traite sa pauvre maman?
-Maman, attend que je m'assoie d'abord non?
Je lui fais la bise et le câlin avant de m'asseoir.
-Tu ne passes plus me voir pourquoi ? Ça fait un mois je ne t'ai pas vu. Pourtant nous sommes dans la même ville. C'est parce que tu ne veux pas arrêter ta vie de débauche que tu me fuis non?
-Tu ne vas pas recommencer non maman?
-Tu ne vas pas m'empêcher de parler. Ce n'est pas un plaisir pour moi cette situation. Tu dois te ranger.
-Qu'est ce qui te fait croire que je n'ai pas changé ? Et même si? J'étais marié et j'ai des enfants. Ma vie maritale n'a pas fonctionné mais remercie Dieu je t'ai quand même donné des petits enfants.
-Que je vois rarement. Si tu étais dans ton foyer avec tes enfants, je pourrais les visiter où ils pourraient facilement me visiter, mais il a fallu tout ça.
-Maman, je ne suis pas ton seul enfant je te rappelle.
-Et alors ? Aucun de mes enfants n'est dans un foyer stable. Ta sœur est là-bas elle se bat tous les jours avec son mari qui passe son temps à la tromper. Ton petit frère lui ne veut même pas se marier mais il a déjà deux enfants de mères différentes, ton grand frère le voilà marié à 2 femmes qui ne lui laisse pas de répit. Je me demande où j'ai échoué dans votre éducation ?
-La vie n'est pas toujours comme on le pense maman. Arrête de te lamenter. Ce n'est pas bon pour ta santé.
C'est toujours comme ça avec elle. Elle se plaint tout le temps de notre situation. En même temps on n’a pas cherché, c'est la vie qui ne veut pas nous rendre les choses facile. Je passe un peu de temps avec elle avant de me rendre au boulot autour de 8h30.
*****IDA*****
Ce matin c'est la reprise. Je suis heureuse de reprendre mon travail ce matin. Les congés étaient bien mais je commençais par m'ennuyer vu que je n'ai pas voyagé. Je suis gestionnaire dans une banque de la place. Je prends mon chocolat chaud avant de m'attaquer à la pile de dossiers qui m'attendent déjà ce matin.
Un coup frappé à mon bureau me fait émerger de mon travail.
-Oui entrez!
Je quitte mon ordinateur des yeux pour le poser sur la personne qui rentre à l'instant dans mon bureau. Et mon cœur rate un battement.
-Que fais-tu ici?
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