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Ecrit par Gioia


Quarantième partie 


Tao Adamou 


C’est mon troisième voyage à Paris depuis que nous sommes mariés. Je rajoute la raison du travail mais on m’a déjà démasqué à Lomé depuis. Cette fois Farida ne sait même pas que je suis là. Elle a un ami que je n’apprécie pas vraiment. La dernière fois il est venu jusqu’ici sous prétexte qu’elle avait manqué les cours et il s’inquiétait. 

Farida aussi me dit qu’il n’est qu’un ami et je n’ai pas à m’inquiéter. Comme si j’avais dit que j’étais inquiet. Ensuite c’est qu’elle m’aime. Comme si ça change quelque chose. J’ai fait le tour des lieux pour vérifier si je trouverais quelque chose de suspect. Comme je n’ai rien trouvé je me suis mis au travail. Je trouvais la concentration quand Magnim décide de venir me déranger 


Tao: tu te sens mal? Je demande dès que je décroche 


Magnim: Han? Attend un moment. J’entends du bruit comme s’il marchait. 


Tao: alors? 


Magnim: oh attend pourquoi tu me presses? ....hum.....bon le thermomètre dit 36.7 pour ma température. Mes yeux sont un peu teinté de jaune mais pas de panique hein. Juste la fatigue vu que tu me charges tout ton travail pour aller faire le chien de garde à Paris 


Tao: continue. Tu as envie de te marier à 50 ans n’est ce pas.


Magnim: je m’en fous de toi Tao, il dit avec une voix larmoyante. 


Je souris amusé. Depuis que je suis marié il ne cesse avec ses allusions sur la bénédiction que j’ai sur ma tête tout en précisant de ne pas l’oublier dans mes prières. Même si je ne lui dis pas tout haut je ne peux pas oublier Magnim dans mes prières. Je suis reconnaissant qu’Allah fait grâce depuis. Un an de sobriété bientôt. Je ne sais pas s’il compte lui même. Je ne lui rappelle pas pour qu’il ne sente pas la pression. Mais chaque jour je barre la date sur un calendrier. On s’entretient sur le travail jusqu’au retour de Farida qui elle-même a l’oreille collée au téléphone. 


Farida: on peut se parler après s’il te plaît? 


......


Farida: lol allez Simon, j’ai de la visite en fait. 


......


Farida: mais oui promis je te rappelle avant de dormir


Elle rit encore et continue à parler au lieu de raccrocher. J’étais patient mais là elle m’exaspère. Je me lève et vais dans la chambre avec mon ordi. Je me change quand elle entre.


Farida: Mais tu es encore ici toi? Je vais commencer par croire que quelque chose te fait revenir hein, elle dit en venant me coller au dos 


Tao: je me demande aussi ce qui me ramène quand j’ai bien mieux à faire au pays 


Farida: tu as fait un mauvais voyage habibi? Elle demande et je sens qu’elle décolle sa tête 


Tao: non, je réponds avant d’ôter ses mains sur mes hanches 


Farida: okay? Il y’a un souci Tao? Tu vas où?


Tao: je vais prendre l’air comme ça tu l’appelles ton Simon et vous dormez aussi au téléphone 


Farida: lol mais enfin....


je sors, j’enfile mes chaussures. Elle est derrière moi mais ne dit pas un mot. Je pensais qu’elle allait continuer sur son silence mais elle l’ouvre quand ma main est sur la portière 


Farida: du coup tu es jaloux parce que je parle au téléphone en ta présence. Elle dit sur un ton vexé 


Tao: je t’ai dit quoi quand cet énergumène est venu sonner ici? 


Farida: tu ne connais pas quelqu’un et tu le traites d’énergumène? Ça va bien chez toi? 


Tao: oh c’est à moi que tu demandes si ça va bien? Je réplique en laissant la poignée avant de me rapprocher d’elle 


Elle me regarde et j’ai l’impression qu’elle me défie. 


Farida: c’est une chose d’être jaloux. C’en est une autre de pousser vers l’irrationnel. Depuis qu’on est marié je ne peux pas avoir un ami garçon 


Tao: Magnim c’est qui? Ton père? 


Farida: toi même tu t’entends? Magnim qui ne vit pas ici? 


Tao: en quoi tu as besoin d’amis? Je suis disponible pour toi. Tu m’appelles à n’importe quelle heure je prends. Même quand je suis en réunion je m’excuse une minute pour te répondre. Je suis ton ami. Qu’est ce que tu cherches de plus que je ne te donne pas? L’amour? L’attention? L’argent?


Farida: on ne vit pas dans une bulle mon Dieu! J’étudie. Je me fais un réseau parce que c’est le moment de m’en faire un. Toi même tu m’as dit que ton premier contrat c’est par un ancien ami d’école que tu en as entendu parler. Moi aussi je travaille. Moi aussi j’ai une vie en dehors d’être ta femme. Moi aussi je peux gagner de l’argent. Pourquoi tu veux me couper les ailes quand je suis si près du but? 


Tao: .......


Farida: tu veux que je retourne à celle que j’étais avant c’est ça?  Elle me demande durement


J’essaie de la toucher. Elle frappe ma main avant de me dire de la laisser et aller en chambre. Je sors faire un tour pour m’aérer l’esprit parce qu’en fait moi même je ne comprends pas. 


Je n’ai jamais douté de Farida et tout d’un coup ce Simon me saoule. Même son fameux prof ou ami à l’époque du lycée ne me saoulaient pas autant. En même temps Je ne ressentais pas ce que je ressens pour elle maintenant. Je fais un tour et j’arrête quand je me rends compte que je repasse devant la même pancarte deux fois. Je retourne à son appartement et prends une douche avant d’aller la rejoindre. Elle était couchée sur son ventre en sous-vêtements entrain d’étudier. 

Sous-vêtements marrons qui tendent vers la couleur de sa peau. Elle m’a entendu mais elle ne se retourne pas. Une bonne partie de ses fesses est dénudée. J’ai juste envie de la mordre. Qu’elle gémisse et je la lèche. Je m’assois à côté et pose la main sur ses petites boules. 


Farida: tu peux me blairer maintenant?


Tao: je suis désolé 


Farida: ne me dis pas que tu es désolé Tao. Tu avais déjà dit ça à la dernière colère que tu as tapé pour Simon. 


Tao: mais tu veux que je dise quoi si je suis désolé? 


Farida: me dire désolé c’est devenu une phrase magique chez toi. Je veux du concret. Que tu apprennes à me faire confiance, discuter et me dire clairement ce que tu penses au lieu de t’emporter et insulter 


Tao: tu veux que tout soit parfait Farida. Je ne suis qu’un homme, je dis en me levant exaspéré encore 


Farida: et alors? Un homme ça ne s’améliore pas? Elle demande en se retournant sur le ventre 


Mes yeux balaient son corps. Moi j’ai juste envie de me réconcilier sous la couette. 


Farida: eh par ici. La conversation doit se faire 


Tao: okay je vais changer


Farida: commence par me dire ce qui te dérange tant dans le fait que j’ai des fréquentations masculines 


Tao: je.....


Elle se lève, me prend par la main pour me faire asseoir puis elle même s’installe sur moi avant de passer ses bras autour de mon cou. Je ne peux résister. Je pose la main sur son sein et je pince légèrement le bout 


Farida: on continue de parler quand même, elle dit d’une voix entrelacée par le désir 


Tao: je ne veux pas qu’un autre profite d’un moment de faiblesse pour te faire ça, je dis en répétant la caresse 


Farida: mais qui peut sans mon accord? 


Tao: on a jamais été en relation à distance toi et moi. 


Farida: mais toi tu l’as déjà fait avec Raïssa et tenu donc pourquoi je ne peux pas y arriver moi? 


Tao: je n’ai jamais été fidèle à Raissa raison pour laquelle je refusais de me fiancer officiellement avec elle avant la fin de nos études. Je ne voulais pas lui donner de faux espoirs 


Elle me regarde avec appréhension et je réponds avant même qu’elle demande 


Tao: jamais. Je te jure que je n’ai touché à aucune autre depuis que tu es revenue dans ma vie. Je me suis promis depuis mes seize ans de m’efforcer d’être fidèle quand je serais marié. Même si la polygamie a bien marché chez mes parents je ne voulais pas donner à mes sœurs un message du genre elles ne peuvent pas suffire à un seul homme. Et surtout pas à ma fille. Je veux qu’elle ait mon assurance en tout et ce n’est pas en trompant sa mère que je pourrais me tenir devant elle pour lui donner ce message. Tu sais que je n’aime pas les faux-semblants. Même s’il advenait que j’ai une forte envie de voir ailleurs je promets de te le dire avant et te donner le choix de faire ce que tu juges bon pour ta personne. Mais te trahir je vais m’efforcer de ne pas devenir ce genre.


Farida: merci, elle me dit après un baiser 


Tao: c’est la moindre des choses. 


Farida: en passant c’est pas bien de jurer en vain


Tao: nous ce n’est pas vain donc je me permets, je réponds en transférant ma main sur son autre sein 


Farida: c’est dur d’être loin c’est vrai mais ce n’est pas la mer à boire. J’ai beaucoup pour m’occuper et puis je fais du sport quand ça chauffe trop 


Tao: j’ai bien vu tes fesses qui sont plus rondes 


Farida: et puis Simon est gay. Lui et moi on ne parle que d’école pour la plupart parce qu’il ne sait pas encore dans quoi aller après la licence. 


Elle me donne un sourire satisfait et je la pince plus fort pour lui faire mal  


Farida: aïe c’est quoi le projet?


Tao: tu étais au courant pour son orientation sexuelle et ça ne t’a pas traversé l’esprit de juste m’apaiser? 


Farida: je profitais de la situation pour qu’on puisse travailler sur notre problème de confiance 



Farida Adamou 



Il nous fait rouler et je suis en bas de lui. Je soulève mes jambes et les écarte comme une invitation 


Tao: Ce petit numéro? il s’enquiert en tirant sur mon slip avec un doigt 


Farida: La Redoute toujours 


Tao: un jour tu dois diriger cette ligne parce que c’est plus possible à ton niveau 


Farida: lol quand c’est la qualité on parle bien 


Tao: et toi quelle qualité tu veux maintenant? Il me demande sur un son suggestif 


Farida: celle de ta langue sur moi et en moi ça serait bien 


Il pousse sur le côté mon slip et ses yeux chargés de désir reviennent sur mon visage 


Tao: est ce que ça se fait de soupirer comme ça quand on ne t’a pas encore confirmé que tu aurais ton désir? 


Farida: L’objet du désir collait son torse contre moi et jouait avec mon corps comme un piano. Je plaide coupable. Je ne suis qu’une femme. 


Tao: comme tu l’as dit de cette façon qui suis-je pour refuser une requête aussi bien présentée


Va savoir pourquoi on joue à ce genre de jeu des fois, je pense et rit dans ma tête. 

Langue, langue encore langue. Il allume et éteint mon bouton. Il entre et sort de ma cave. Il passe et repasse la serpillère. Langue et doigts. Un bon ménage. Je gémis. Je pousse ma brassière vers le centre pour libérer mes seins. Je cherche sa grosse paluche avec ma main avant de la poser sur ma poitrine. Sa chaleur autour me fait du bien. Son doigt qui danse sur la pointe me fait gémir d’une voix étouffée. 


Il se lève. Je tire sur son bas et il se penche vers moi. 


Farida: pas encore je dis, tout en massant sa verge


Tao: pourquoi? Il chuchote après m’avoir embrassé avec ferveur 


Je prends sa verge et je la frotte contre mon entrée puis mon point érectile avant de lui répondre 


Farida: parce que je veux te goûter avec ma saveur sur toi 


Je me mets à quatre quand mon bâton est bien enduit de sa saveur. Je le tiens droit avec une main à la base et l’autre me sert à branler la partie qui n’entre pas dans ma bouche ou à caresser ses boules. Salé, un peu visqueux et salé. Le goût est écœurant et si enivrant à la fois. Je me déchaîne. Il gronde et ça m’excite. Je sors ma langue et j’agace son gland. Quand j’arrête il empoigne mon Afro et me dit encore. Je le regarde. Je répète le geste et je le branle. 


Tao: viens que je me perde en toi. Je ne peux plus attendre 


Je me lève comme il tient ma main. 


Tao: on va voir les effets de la Gym en question


On est debout face à face. Il soulève ma jambe droite avec un bras en dessous et plop il entre un peu en moi. Je geins et entoure son cou de mes bras 


Tao: tu sais comment j’aime ta taille? 


Farida: tu me montres comment tu l’aimes plutôt? 


Des plaintes de plaisir. Plein de lamentations. Il lâche ma jambe que je garde quand même en l’air. Ses mains poussent mes fesses vers les coups qu’il me donne. Mes lèvres sont aspirées quand il ne tonne pas. On se retrouve assis au lit. Toujours collés. Je suis à califourchon sur lui. Il est redressé donc on s’enlace. J’enfonce mes pieds dans le drap et je glisse frénétiquement. Il agrippe mes fesses et me pousse vers lui


Tao: tu vas jouir mon ange je te sens tellement bien. Continue, ne t’arrête pas 


Farida: j’ai mal aux mollets je dis essoufflée 


Tao: croise tes pieds dans mon dos. Très fort il rajoute quand je m’exécute 


Je le sens qui me fait basculer un peu vers l’arrière et il renforce la friction par ses coups de reins. Le plaisir me consume quand il gobe mon sein droit 


Je le repousse vers l’arrière aussi. Je redescends un peu de mon nuage mais je sens le goût dans mes jambes encore. J’ai envie de remonter sur ce nuage même si ça n’arrive pas souvent que j’enchaîne l’extase. Mais on est fou et sauvages aujourd’hui donc why not. Je dépose mes pieds sur ses cuisses. Il remonte les jambes mais je le cale 


Farida: non laisse moi faire, je dis avant de faire applaudir sur lui mes petites boules comme il aime les appeler. 


Je peux pas m’empêcher de tourner de temps en temps ma tête pour voir mon travail par le miroir posé en face de nous et non loin du lit. C’est fou. Nous m’excite? On m’excite? Bref je suis enhardie par la vision de mes fesses qui tremblent, son manche bien dur et ses couilles pleines. 


Il prend ma fesse droite qu’il remue avec sa grande main tout en tenant mon cou de l’autre pour que je regarde 


Tao: tu vas me finir Bébé je te jure. Un jour tu vas....


Farida: tu aimes ça quand ta petite chatte rebondit sur ton manche han chéri, je dis en me penchant vers l’avant pour m’appliquer davantage 


Tao: Ho je vais venir! Ho Fari.....il me fesse au même rythme que je le prends 


Mon clitoris déjà gonflé frotte davantage contre son ventre. Je sens que je suis proche aussi. Il me serre sans ménagement contre lui quand  sa force se déverse en moi. Je cède sous l’impact et pleure sans larmes, chériiiii. 


Le souffle revient peu à peu. Mais on ne l’a pas attendu pour se manger le visage. J’embrasse le haut de son nez tout en nettoyant la sueur sur son front. Lui baisote mon menton. 


Tao: explique moi un truc 


Farida: hum? 


Tao: me baiser jusqu’à ce que je transpire dans ma barbe c’est ta technique pour que je l’enlève? 


Je pouffe de rire et il continue 


Tao: mais oui dis moi clairement parce que tu ne me laisses jamais finir sans avoir transpiré là-bas. On croirait que c’est une mission 


Farida: je t’aime c’est tout. Ça ne se commande pas quand tu me touches. On fait des étincelles 


Tao: regarde toi devenir poète à cause du sexe lol. Je t’aime aussi mon trésor. Il dit avant de m’embrasser tendrement 


Farida: parlant de poésie, il faut qu’on se coordonne pour le mariage de Belle. Tu viens ici et on va à Miami ou on s’y retrouve? 


Tao: tu iras seule


Farida: pourquoi tu seras occupé? 


Tao: Belle n’est pas mon amie comme vous l’êtes 


Farida: hein? Depuis quand? 


Tao: ce n’est pas parce que je ne dis rien que j’ai cautionné son attitude ou celle de Ciara il y’a des années 


Farida: toi aussi chéri tout ça c’est le passé non? Magnim lui y sera 


Tao: Magnim ce n’est pas moi. Si je ne peux pas compter sur quelqu’un quand je suis à terre je ne vois pas à quoi me sert cette amitié maintenant que je suis debout 


Farida: Taoooo, la vie ne fonctionne pas toujours selon des codes bien établis. Je dis sur un ton conciliant. Pour Ciara et Magnim je ne m’en mêle pas parce que c’est leur relation. Mais moi aussi j’ai cru Harmonie quand elle nous avait menti. Belle n’a jamais eu de pensée malicieuse envers Magnim 


Tao: je n’ai pas dit ça mais plutôt qu’elles l’ont laissé tomber quand il était à terre. Quand je dis à terre je dis bien à terre. Aucune de vous trois n’a vu ce qu’il était devenu après. Crois moi que le voir debout maintenant relève du miracle.


Farida: okay mais tu es venu en aide à Belle dans le passé. Je pensais que c’était fini


Tao: elle était dans la merde. J’ai été dans la merde donc je sais ce que ça fait quand on se sent perdu. Ça n’excuse en rien son parti pris. Tu sais que Magnim restait des journées couché au sol à recenser les différents endroits qu’il a visité, s’il a utilisé les outils d’un autre tout ça parce qu’il était persuadé que ça ne pouvait pas être Ciara la responsable? Je sais plus combien d’amis en commun il a appelé pour les questionner. Puis harmonie a répandu la nouvelle. Les bruits ont commencé sur lui et il s’est terré chez Hana. Quand on se dit l’ami de quelqu’un comme Belle clamait l’être de lui, on croit jusqu’au bout quitte à passer pour un con quand la vérité est dévoilée. On prend ce risque surtout quand on avait le genre d’amitié que lui et Belle avaient. Qu’est ce qu’elle ne connaissait pas de lui? Combien de fois Magnim allait la voir à Montpellier pour la faire sortir un peu après la trahison de l’autre con. Magnim n’est pas parfait. Je peux le dire sans détour moi parce que je l’ai côtoyé. C’est un vrai gamin quand il s’agit d’être sérieux. Il s’emballe et tombe amoureux facilement aussi. Qualité que la majorité n’applaudit pas chez un homme. Il peut être emmerdeur et il ne sait pas garder un secret, du moins dans le passé. Mais jamais il n’a douté de Ciara. Jamais parce qu’il était trop calé dans son film. Tu sais ce que ça fait toi qu’on te laisse tomber quand tu mets toute ta confiance en une personne? 


Farida: on a pas tous les mêmes niveaux de maturité ou innocence.


Tao: je ne dis pas le contraire Mais....


Farida: ne dis pas mais. Si on tourne toujours le dos aux gens qui font mal quand est ce qu’ils pourront changer? Belle s’en veut énormément crois moi. Le mal c’est qu’elle ne peut plus rien y changer sauf lui montrer qu’elle est là pour lui. Ne la jette pas comme si elle était un vulgaire sachet. Donne lui une chance encore s’il te plaît Tao. Juste une et tu l’observes. Pas besoin même de faire semblant. Donne une chance de voir si elle a changé ou pas


Tao: hum


Farida: allez 


Tao: c’est bien parce que je dois garder un œil sur Magnim pour qu’il ne saute pas attraper le bouquet avant toutes les filles 


Farida: lol tu ne lui donnes aucun respect 


Tao: quand il sera sage je vais lui en donner 


Farida: merci


Tao: ne me remercie pas. Je n’ai rien fait si ce n’est te donner mon opinion


Farida: merci parce que quand je parle Je sens que tu m’écoutes et ça me fait du bien d’être écoutée. 


Tao: bref je ne vais quand même pas enlever ma barbe donc laisse moi les yeux d’amour 


Farida: lol mais tu es grave hein mon cher. En tout cas je suis fatiguée. Si tu avais prévu manger tout frais ce soir faut pas compter sur moi, je dis en me détachant pour me coucher. 


Mon pied craque même au passage. Tout mon corps se sent bien lourd et vidé à la fois. Il rouspète qu’il veut manger des beignets de banane avec la saute piquante aux crevettes séchées à côté. Les nourritures de chez lui. Je me repose un moment avant d’aller lui faire. Il reste avec moi et épluche les bananes plantains pendant que je fais la sauce piquante. C’est quand il vient ici que je sens comment il me manque vraiment. Plus que quelques mois et je boucle la licence. J’ai hâte de partager son quotidien. 



Magnim Wiyao 


Je fais signe à Ciara de s’asseoir le temps que je finisse ma vidéoconférence. Du coin de l’œil je la regarde quand même et je n’aime pas ce que je vois. Elle ne veut pas ouvrir la bouche pour me dire ce qui lui arrive depuis le soir où je l’ai surpris en larmes entrain de presser le pas à la sortie du travail. Depuis ce soir aussi je l’oblige à rentrer avec moi vu qu’elle n’a pas de voiture encore. Je finis enfin la vidéoconférence mais avec un retard.


Magnim: désolé hein je ne pouvais pas lui couper la parole à cette dame toi même tu entendais la diarrhée verbale 


Ciara: ça va, je ne suis pas pressée, elle répond avec un petit sourire


Magnim: bon mes clés? Clés? Elles sont où ses foutues clés? 


Ciara: dans la housse de ton ordi peut-être? 


Je ris bêtement avant de les prendre. C’est carrément devenu un toc pour moi de les mettre dans la housse de mon ordi vu le nombre de fois que je les ai perdu quand j’étais plus jeune. 


Première direction c’est l’école de Romelio. Je le prends toujours avant de déposer Ciara parce qu’Hana est souvent occupée à l’hôpital et Ça dépanne Auxanges qui peut finir son travail, passer pour une trentaine de minutes conduire la prière d’intercession à l’église avant de venir le chercher chez moi puis rentrer. 


Ce soir par contre j’ai proposé de le garder vu que son père avait une veillée de prière. La tête de Ciara ne me plaît pas comme j’avais dit donc je lui propose une soirée sur un coup de tête aussi. Beaucoup de tête dernièrement.


Magnim: patates douces frites et ailes de dinde?


Ciara: han? 


Magnim: c’est ce que je cuisine ce soir. Ca te tente?


Ciara: tu vas frire la patate douce à dix-huit heures pour manger à quelle heure? 


Magnim: je vais pas frire tout un régiment non plus rho 


Ciara: heuh okay. Maman m’attend à la maison 


J’aurais laissé mais cette fois c’est différent 


Magnim: appelle là comme ça elle ne t’attend plus. Je suis meilleur cuisiner qu’avant hein. Tu n’en croiras pas tes babines 


Ciara: bon comme tu insistes, elle dit avec le petit sourire qui ne lui monte pas aux yeux 


Je la vois porter son téléphone à son oreille pendant que je vais chercher Romelio. Au retour elle a toujours le téléphone à l’oreille et semble avoir du mal. Romelio commence à bavarder gaiement comme s’il ne la voyait pas au téléphone.


Ciara: maman je te dis que......mais non voyons je suis pas avec un homme marié..... ho Maman....


.....


Magnim: je peux lui parler ça me gêne pas 


Elio: moi aussi 


Magnim: en vertu de qui ou quoi? 


Elio: moi aussi je sais parler tantan 


Je soulève le bras avec le téléphone pour qu’il ne puisse pas me le prendre et je parle à la maman de Ciara 


Magnim: bonjour Madame. C’est Magnim 


Ameyo: oh....heuh....d’accord. Ça va? 


Magnim: bien. J’ai proposé à Ciara de venir chez moi parce qu’elle a l’air d’avoir passé une dure journée et je me disais que ça lui remonterait le moral 


Ameyo: heuh......bon.....y’a pas de problème mon fils......comme tu m’as prévenu 


Magnim: je vais la ramener à la maison sans faute 


Ameyo: okay alors. Bon je ne vous dérange plus. Bonne soirée à vous deux 


Magnim: vous aussi, je dis avant de retourner l’appareil à la concernée 



Le retour est animé par Elio. Il arrive à sortir Ciara de son petit cocon. Une fois à la maison j’offre à boire à Ciara. Elio et moi on se change puis j’attaque le repas. Je sors les ailes de dinde que j’avais déjà cuit et les passe au four. Ciara me rejoint en cuisine. Elio est derrière elle et tire son sac de LEGO.


Magnim: tu peux aller regarder la TV, ça ne me gêne pas. Le chef Tchaa sait comment allumer 


Elio: oui viens tata Ciara 


Ciara: non pas de TV pour moi. Mais tu peux aller regarder toi si tu veux monsieur Tchaa 


Elio: ah non je vais rester avec toi. Il dit en s’accrochant à sa jambe 


Magnim: même si tu le penses, ce n’est quand même pas ta copine hein chef 


Ciara: enfin c’est quoi le genre que tu lui dis là? C’est juste un petit garçon. Elle me dit la mine renfrognée 


Magnim: lol c’est un grand que tu vois accroché à ta jambe là-bas hein. Dis lui Chef que tu as déjà eu deux copines 


Ciara: ah bon? Elle demande les yeux arrondis en le regardant 


Elio: eh....ermm....c’était les camarades et c’est elles qui ont dit moi je suis le copain. Il balbutie et je pète de rire 


Ciara: tu ne fais pas ce genre de choses okay mon chou. À ton âge on joue juste au lego, on étudie et on regarde la TV. Les filles ce sont des amies pour le moment 


Elle est assise avec lui sur ses jambes pendant qu’elle continue à lui parler et câliner de temps en temps son visage. On pourrait presque les prendre pour une maman et son garçon. Je reporte mon attention sur la cuisine pour ne pas me faire trop d’idées même si mes oreilles restent sur leur échange. 


Elio: toi tu as le copain? 


Ciara: lol non non. 


Elio: tu as le papa comme ma maman elle a mon papa alors? 


Ciara: non mais j’ai une maman moi 


Elio: lui est où ton papa? 


Ciara: quelque part loin. 


Elio: tu es triste sans lui? 


Ciara: non ça va. Je suis contente 


Elio: faut faire comme ça si tu es contente 


Je tourne la tête et le voit flasher ses dents à Ciara. Elle sourit avant d’obtempérer et moi aussi je me retrouve à sourire 


Ciara: c’est bon? Je suis assez contente? 


Elio: oui c’est joli. Tu sais tantan il a plus la maman. Avant il y’avait tata Carlie mais elle est partie dans sa maison 


Magnim: tata avait demandé ça? 


Elio: mais c’est vrai toi t’es tout seul quand je viens pas rester dans la maison. Et puis Général Tao aussi il est parti dans sa nouvelle maison. Tantan veut pas venir rester dans la maison de mon papa jamais jamais mais moi je veux. 


Ciara: oh tantan pourquoi tu veux pas rester dans la maison de Romelio? Elle demande en l’imitant.


Magnim: parce que Romelio donne les coups quand on dort la nuit ou il fait pipi au lit 


Elio: EH!!! C’est pas gentil ça!!


Magnim: eish on l’a déchaîné. La dernière fois qui a réveillé papa et maman en plein Minuit avec une petite piscine? 


Elio: j’ai pas fait comme ça. D’abord ça m’a pas dit le pipi avant de sortir beaucoup tata. Et le matin j’ai dit pardon maman. Pardon papa. Et ils ont dit d’accord


Ciara: ça arrive à tout le monde mon chou. Tu sais moi je faisais pipi au lit jusqu’à treize ans 


Elio: HAN! Il crie la bouche ouverte 


Moi même je suis choqué. Et elle rit en voyant nos faces 


Ciara: maman me frappait mais ça ne changerait rien. Je me réveillais avec l’odeur affreuse. 


Magnim: et qu’est ce qui t’a fait arrêter? 


Ciara: arrêter de boire après dix-sept heures 


Magnim: du coup c’est pour ça que? Anh tout s’explique maintenant. Et bien sûr tu m’avais pas dit jadis 


Ciara: qui allait se couvrir de honte comme ça? 


Magnim: surtout pas miss sexy 


Ciara: c’est clair lol 


Elio: vous parlez quoi? 


Ciara: oh mon chef tu as raison on ne t’a pas inclu dedans. Nos excuses. Donc je disais que ce n’est pas la fin du monde faire pipi au lit. Mais tu dois arrêter de boire l’eau avant de dodo 


Elio: maman elle a dit plus de l’eau ou le jus après le manger 


Ciara: très bien. Et tu dois être sage quand elle dit. Tu écoutes. 


Elio: et toi tu seras contente de moi? 


Ciara: très contente. Je te ferais des câlins 


Elio: genial! 


Je ramène la nourriture à table et je cogne légèrement la tête de Romelio avec la queue de ma spatule en bois 


Magnim: maintenant que femme est là moi on me demande plus si je serais content de toi. Mes câlins aussi on s’en fout 


Elio: toi t’es toujours content de moi tantan parce que je suis ton préféré. C’est toi t’a dit 


Magnim: heyy mais tu es confiant hein 


Il me sort toutes ses dents encore pour un sourire. Ciara se moque de nous. Je bouge sa tête, geste qu’il n’aime pas mais je continue à faire pour le déranger pendant qu’il essaie de m’esquiver en s’accrochant à Ciara. C’est même elle qui le sauve en le portant pour me fuir. Après une course à fuis moi je t’attrape comme si on était au primaire aussi, nous avons mangé. Comme d’habitude tout le corps d’Elio a mangé avec lui. Je lui ai donné une douche puis mis au lit. Je redescends trouver Ciara au salon.


Magnim: bon il dort à poings fermés. Je peux aller te déposer maintenant 


Ciara: non je vais juste appeler un taxi. Toi reste avec lui 


Magnim: c’est ce que tu m’as entendu dire à ta mère? Je te ramène. Début et fin de la discussion. Le gardien est là au besoin. Il va rester au salon le temps que je revienne


Ca se sent qu’elle coopère avec force mais elle coopère quand même. Nous sommes partis. Le silence était de mise mais la scène où elle pressait le pas en pleurant me reste en tête donc j’ose encore demander 


Magnim: tout va bien dans ta vie? 


Ciara: tu veux dire quoi par là? Elle demande sur la défensive 


Magnim: tu me donnes l’impression d’être constamment en alerte. Comme si tu avais peur que quelqu’un te fasse du mal. Et puis il y’a cette fois où je t’ai vu quand tu sortais du travail tardivement. Je n’essaie pas de m’infiltrer dans ta vie mais à vrai dire tu m’inquiètes. Tu n’as pas bonne mine 


Elle se met à renifler. Je me gare devant chez elle et me retourne pour la regarder


Magnim: je n’essayais pas de te faire pleurer 


Ciara: ça va c’est juste que je n’en peux plus. Au travail j’avais fait la proposition d’utiliser des machines pour faire des factures un peu comme les étiqueteuses comme ça on on pouvait régler quelques soucis. Au début l’idée n’a pas été retenue. J’ai continué seule et en voyant les résultats l’ordre est venu du head office pour que tout le monde passe à l’utilisation de ses machines. Comme c’est moi qui l’ait ramené, ils ont créé un nouveau département avec moi en tête pour faciliter la transition vers ses machines. Les bruits courent aussi qu’un audit sera fait une fois que les anciennes erreurs dans notre système de comptabilité seront corrigés. Depuis il y’a plein de trucs étranges qui m’arrivent. Par exemple je ne reçois pas des e-mails pour les réunions des fois. J’arrive le matin et tout le monde est déjà en salle. Ils ont vérifié notre serveur mais ils disent que mon e-mail va bien. Ensuite j’ai trouvé quelques goutes de sang sur mon bureau. Les gens ont commencé à dire que c’est le mien et de faire attention parce que j’ai le sida. La dernière fois que je courrais c’était parce qu’on m’avait poussé quand je sortais de l’immeuble. Je suis tombée mais je n’ai vu personne donc j’ai commencé à courir pour je sais pas trouver un taxi ou de l’aide.......je suis épuisée. Elle dit en posant la main sur ses yeux. Je pousse mon fauteuil vers l’arrière et je l’enlace.


Elle est raide un moment puis elle se laisse aller. Je tapote son dos et j’attends qu’elle se calme d’abord puis je parle 


Magnim: tu as fait une plainte aux Ressources humaines? 


Ciara: oui et ça n’a rien donné sauf qu’on me recommande un congé et on me rajoute aussi que c’est probablement l’idéal parce que ma maladie cause beaucoup de stress. Je fais tellement d’efforts pour qu’on ne me colle pas ce stigma mais une fois que les gens sont au courant ils font un lien avec mon apparence physique et on croirait que j’ai Sida d’écrit sur le front. Pourtant je viens tôt au travail. Je maximise les heures supplémentaires espérant avoir une promotion mais maintenant que presque tout le monde sait j’arrête pas de me dire que les promotions vont constamment me filer entre les doigts surtout que le directeur d’agence m’a demandé une fois si ce n’était pas mieux pour moi de rester à la maison pour m’occuper de mon état 


Magnim: okay. De un. Si tu ne reçois pas certains e-mails c’est juste parce qu’ils

t’ont soit retiré de la liste ou bloqué 


Ciara: celui qui est responsable d’envoyer les e-mails a montré la liste et le mien était inclu. 


Magnim: alors la deuxième option. Je sais que c’est faisable. De deux je les emmerde un à un tes collègues qui se foutent de ta gueule. Accepter la maladie c’est tout un travail. Tu l’as déjà fait. Le reste peut rire si ça leur dit. Mais ça ne va pas te tuer? Non? Rappelle toi comment je me moquais de tes habitudes avant. Tu n’en es pas morte et plus moqueur que moi tu sais qu’il n’y a pas


Ciara: oui, elle dit faiblement 


Magnim: pour celui qui t’a poussé on va faire simple. Tu ne sors plus du travail seule. Quand tu finis tu m’appelles. Je monte et on se croise


Ciara: mais et ton travail? 


Magnim: je suis à mon compte. J’ai plus de flexibilité que toi en ce qui concerne mes heures. Toutes les fois où tu te sens surveillée, tu peux venir au cabinet. Même si je ne suis pas là je vais laisser un mot dès demain pour qu’on t’autorise à y rester. Que ce soit les pauses, ou juste te changer les idées, tu viens. Et je ne veux pas entendre un “je ne veux pas déranger.” On se comprend? 


Ciara: oui. 


Magnim: bien. Maintenant vas-y voir ta maman et tu dors bien 


Ciara: merci Magnim.....je......merci pour tout. Elle dit en me fixant 


J’hoche la tête. Je descends quand même avec elle et je la vois entrer avant de retourner en voiture. Je laisse un message à Tao pour qu’il me rappelle au plutôt. Avec les nombreux militaires que son papa a, un au moins pourra dénicher le lâche ou la pauvre fille qui s’en prend à quelqu’un qui veut juste gagner son pain. 

Je repense à Ciara et je me sens mal. Elle avait l’air si dépité. Comme si sa vie tenait à un fil. Elle ne mérite pas ça. Elle n’a rien fait qui mérite autant de charges sur ses épaules frêles. 



Amandine Folasadé



Tito est parti au Burkina comme il me l’avait dit. Il a emmené les garçons avec lui et me narguait toutes les minutes sans exception. J’aurais retenu mes fils ici mais ils se faisaient une joie de voir leurs cousins au Burkina donc moi je suis seule à la maison avec Fidèle. Belle m’a prévenu qu’elle arrive. Je sais que c’est pour son mariage parce qu’on a fait sa dot et le civil la semaine passée. J’aurais aimé assisté au religieux aussi surtout que j’ai pas eu ca avec Tito et j’aime beaucoup regarder quatre mariages une lune de miel. Surtout le moment où la mariée entre dans la salle. Mais c’est la vie. On a pas les mêmes moyens et comme ma grande sœur Solange aime dire, Elayi (ça va aller), c’est la prière du pauvre. 


Belle arrive quelques minutes après et elle me surprend plutôt en ramenant des cadeaux pour Fidèle. Je les prends sans savoir quoi dire 


Amandine: tout ça? Je dis en soulevant les sacs remplis de vêtements, jouets et accessoires 


Belle: c’est une cousine d’Eli qui me les a donné. Rassure toi ils n’ont jamais été utilisé. 


Amandine: eh pardon même s’ils ont été utilisé ça change quoi, avec la belle qualité ici? Merci oh Belle. Mais attend tu n’en as pas besoin toi parce que j’imagine c’est à toi qu’on a offert 


Belle: non est ce que je vais avoir un enfant maintenant? 


Amandine: il faut quand même prendre une partie parce que c’est beaucoup. On ne sait jamais 


Belle: ne t’en fais pas. Au moment venu je vais m’occuper de ça. Toi il faut faire plaisir à ma chérie avec 


Amandine: je t’ai dit Belle-fille 


Belle: lol tu forces hein 


Amandine: rien de rien. Ca coule plutôt oui. en tout cas merci encore pour les cadeaux madame Laré AW. 


Belle: toi et maman vous signez sur ça, elle dit en riant 


Amandine: c’est déjà confirmé hein. On ne revient plus dessus 


Belle: moi même je ne veux plus revenir


Amandine: oh regarde comme tu rayonnes. Tu vas être éclatante sous le soleil de Miami 


Belle: si maman ne me tue pas d’ici là 


Amandine: elle insiste encore sur son histoire de chorale? Je demande en souriant 


Belle: et qu’on doit chanter noviwo mina. 


Amandine: lol la maman veut ramener la prefecture d’Amou à Miami ou ce n’est pas de là qu’elle vient? 


Belle: si si juste que sa maman a grandit à Sokode


Amandine: alors laisse la maman honorer sa région non lol. Je dis pour la taquiner 


Son regard me fait rire davantage tellement elle a l’air d’être au bout de sa vie 


Belle: c’est devenu une histoire de donnant donnant avec elle. Comme j’ai accepté la demande de ma belle mère pour que le mariage soit célébré le 7 du 7 et on est en 2017 elle aussi réclame sa part pourtant je sais pas où elle pense trouver une chorale en mina à Miami quand il ne reste qu’une semaine pour notre départ 


Je veux répondre mais je me mets à rire en imaginant les blancs qui vont passer à côté se demander qui a emmené la fanfare ici. Belle frappe ma jambe avant de rire elle aussi. Je nettoie même mes yeux quand je finis de rire.


Amandine: maman Gisèle c’est ma personne sûre lol


Belle: imagine qu’elle s’en va voir papa bob pour lui dire que voilà elle part comme lui ne voulait pas écouter quand elle lui conseillait jadis de faire le passeport. 


Amandine: ahaha pourquoi elle me fait mon papa bob comme ça mah? Elle le laisse pour aller où? 


Belle: je n’aime pas ça cica 


Amandine: okay j’arrête. Sinon tout est prêt? Tu n’es pas trop stressée? 


Belle: ça va. Tout ce que je pouvais faire ici je l’ai fait avec Ciara. Maintenant c’est de l’autre côté que je m’inquiète parce que je veux pas un truc qui dégénère vu ce qu’Eli m’a raconté de sa famille. 


Amandine: tu as des gens qui prennent en charge l’organisation de l’autre côté non? 


Belle: Oui les cousines d’Eli, Sophie et Tatiana. Elles sont vraiment disponibles mais il y’a tellement de personnes dans leur famille que je ne sais où donner de la tête quand tout le monde me parle. 


Amandine: courage. Moi même je viens d’une famille de quatre personnes seulement donc j’imagine un peu 


Elle allait répondre quand son téléphone sonne. 


Belle: c’est ma belle-mère, excuse moi. Oui allô titi? 


......


Belle: heuh chez mon amie Amandine 


.....


Belle: non Elikem est avec maman à la maison 


......


Belle: elle habite à Franciscain mon amie 


.....


Belle: heuh okay, elle dit avant de lui indiquer comme arriver chez moi depuis l’église catholique Saint Antoine de Padoue. 


Amandine: attend je vais sortir la chaise des invités importants de Tito pour elle 


Belle: genre moi je méritais pas ça quoi? Elle demande sur un ton taquin 


Amandine: on se voit tous les jours ma sœur lol 


Je sors la chaise et Belle la nettoie. On sonne. Je vais ouvrir et c’est madame Laré Aw. Cette femme tu sens quand tu la vois qu’elle ne baisse pas la tête facilement. Je ne l’ai jamais vu dehors sans ses grandes lunettes aussi. Elle me salue avec son éternel Hey baby. Belle m’a dit que la salutation vient du temps qu’elle a fait à New York. Elle même  ne comprend pas ce que ça veut dire mais c’est ça qu’Eli dit quand elle demande aussi. La dame était dans un kaftan couleur crème léger avec les poches brodées au fil jaune en plus de talons à ses pieds. Pas des talons très hauts mais l’élégance prime. Si je peux être comme ça dans la soixantaine aussi Seigneur Dieu même si je n’ai pas l’argent qui a probablement conservé ce corps et l’habille aussi. Elle me coupe de ma contemplation en nous demandant à Belle de venir voir. On ne m’a pas appelé mais je suis derrière aussi. On se retrouve devant une voiture. 


Atia: tu aimes? 


Belle: hein? 


Atia: Elikem n’arrivait pas à se décider entre rose et mauve pour ta couleur favorite donc je me suis dit que chrome nous sauvait une migraine. Tu pourras la repeindre dans ce que tu veux 


Belle: le rose et le mauve sont ses couleurs à elle, elle a dit sur un ton aussi perdu que le regard que j’ai 


Atia: alors? Tu viens l’essayer ou pas? Elle demande avec énergie 


Moi même je cours chercher ma fille qui dort dans son berceau et on part faire le tour. Je n’en reviens toujours pas donc je demande 


Amandine: donc vous êtes parti chercher cette voiture juste comme ça? 


Belle: moi même je comprends rien titi, elle dit avec un rire nerveux


Atia: tu entres chez le concessionnaire et tu achètes une voiture en général c’est comme ça que ça marche, elle dit avec un sourire


On finit le tour et enfin Belle commence à réaliser que c’est sa voiture. Moi Je suis surexcitée. Je regarde déjà tout et je bouge bien les fesses pour sentir le doux cuir. La dame derrière se moque de nos réactions puis elle demande que Belle la dépose à l’aéroport parce qu’elle a un vol dans quatre heures. Comme je n’ai rien à faire je la suis aussi. On arrive et ma fille même apprécie la sortie. 


Atia: bon je vais au Nigeria voir mon Amie Netie. Rudy est déjà là-bas donc on se revoit à Miami. Ça marche les filles? 


Belle: juste moi. Malheureusement Amandine ne peut pas faire partie du voyage, elle dit tristement


Atia: et pourquoi? 


Amandine: j’ai pas les moyens oh madame. Mais je serais collée à mon téléphone pour tout suivre ne vous en faites pas 


Atia: tu as un passeport? 


Amandine: heuh oui 


Atia: Tu veux venir au mariage? 


Amandine: heuh mais....


Atia: tu n’es pas la seule pour qui on prend en charge le déplacement donc sens toi libre 


Amandine: heuh belle.....heuh madame.....ma fille en fait j’ai un bébé....je dis en présentant Fidèle comme si elle ne la voyait pas déjà 


Atia: oui j’ai vu. Je t’ai fait accoucher remember?


Amandine: oui bien sûr. En fait je sais pas 


Atia: si tu veux venir envoie moi ton numéro. Je vais te donner un contact pour faire le passeport de ta fille si elle n’en a pas. Belle tu lui donnes mon numéro? 


Belle: sans faute 


Atia: bon j’y vais. Je vais faire mon Check in. Remember, tu te reposes toi. Pas de prise de tête stupide avec Eli. Le mariage c’est juste une grande fête. Tout va bien se passer, okay? Elle dit en câlinant la joue de Belle


Elle hoche la tête. La dame part. En plein aéroport je me mets à sauter avec ma fille dans les bras et je cries à mon amie.


Amandine: tu as trouvé Belle! Tu as trouvé oh 


Elle sourit mais il tremble son sourire comme si elle était sous le choc encore. 

Elle arrive quand même à nous conduire à la maison. 


Belle: attend je te donne le numéro


Amandine: lol n’exagérons pas hein. C’est ta belle famille pas la mienne. Il faut pas aussi trop demander pour ne pas déjà les fatiguer avant même de commencer le mariage sinon ils vont t’insulter pour ça quand les problèmes vont commencer


Belle: Amandine, elle dit en prenant ma main. Je te comprends totalement parce que moi aussi je pensais comme ça. Je ne voulais jamais rien prendre des gens avec ce qu’on entend dehors. Et puis je les ai rencontré et je te promets sur la vie de ma fille que même durant nos disputes les plus serrées Eli ne m’a jamais sorti rien de plus que tu es chiante ou tu ne veux jamais comprendre Belle. La maman est très imposante et exigeante je l’avoue. Par exemple elle m’appelle des fois pour que je lui donne un coup de main avec le lavage des draps parce qu’elle n’aime pas faire à la machine. Ils n’ont pas d’aide à la maison à part les gardiens donc c’est la dame là ou Eli qui lave les gros draps. Quand elle veut te confier une tâche pour le travail aussi elle ne te lâche pas. Mais c’est de la même façon qu’elle est disponible même quand je n’ai pas encore demandé. C’est vrai qu’on pas encore eu de disputes elle et moi. Juste des désaccords durant l’organisation. Et elle a été plus que respectueuse pour quelqu’un qui dit être envahissant. Et jamais je n’ai senti qu’elle essayait de me faire rembourser tout ce qu’elle m’a donné. Toi même vois cette voiture. Je peux rembourser quoi dedans? Elle a payé les tenues de maman et Elikem. Ce que j’avais comme épargne je l’ai mis dans ma dot. Elle dépense sur moi comme si j’étais son enfant.


Amandine: tu es son enfant maintenant par son fils mais je comprends ce que tu veux dire. Tu as vraiment trouvé 


Belle: et je n’aurais pas trouvé si je n’avais pas accepté la carte qu’Eli m’avait donné le jour là quand il a demandé ce dont j’avais besoin. Des fois il faut juste saisir sa chance. Tu sais pas combien ça me dérangeait de te savoir ici surtout que

Ton mari est parti avec les enfants. Je t’aurais moi même proposé de l’aide pour le billet si j’avais pu donc ne te sens pas mal à l’aise si tu as la permission de monsieur. Nous on t’espère parmi nous.


Je ris nerveusement avant de répondre 


Amandine: je vais courir chercher de quoi porter pour moi et Fifi demain au marché 


Belle: dans les tenues que je t’ai donné tu trouveras sûrement pour fidèle. Pour toi il y’aura une robe de demoiselle d’honneur déjà 


Amandine: en une semaine? Je demande choquée 


Belle: j’avais prévu mais je n’osais pas finaliser 


Amandine: heyee je ne vole pas la place de Ciara j’espère 


Belle: lol non Ciara c’est ma dame de compagnie. Tu seras avec Alima et Farida une amie que tu ne connais pas. Aussi tiens. Elle dit en me montrant des clés. 


Amandine: attend je vais voir si mon permis est encore valide avant qu’on ne parte 


Belle: je te laisse ma Nissan. Pas besoin de la ramener avec moi


Amandine: Belle....je dis abasourdie 


Belle: je n’ai pas besoin d’une autre voiture avec ce qui vient de me tomber dessus comme ça. Elle dit en contemplant le plafond de sa GLE avant de revenir à notre conversation. C’est vrai que la Nissan est vieille de deux ans mais....


Je l’enlace en pleurs. Ce sont les couinements de ma fille qui me font la lâcher. Vieille même de cinq ans ça me ferait quoi moi qui n’ait jamais eu de véhicule. Je refuse quand même de prendre gratuit parce qu’elle a déjà fait énormément en une journée. Elle propose de me la vendre à 200.000 francs que je peux payer à mon rythme. Moi même je sors de la voiture en chantant Noviwo mina (frères adorons le nom du Seigneur) 


J’appelle Da Jeanne ma première grande sœur pour tout lui raconter parce que c’est ma confidente. Elle m’insulte bien quand je lui parle de demander à Tito et me rappelle que nous sommes venus en détail sur terre à plus forte raison quand il s’agit d’un type qui se plaît à me piétiner ou ça fait mal. Tout d’un coup j’ai envie de vivre ma vie pour juste un moment sans Tito qui plane dessus. Je compte les jours pour leur retour et j’envoie un message à Madame Laré Aw pour lui confirmer que je veux bien accepter son offre mais je n’ai qu’une semaine et il faut demander le visa en plus. Donc je n’y crois pas. 



Mon pied foulait le sol de Miami quand j’ai pu enfin y croire. J’ai eu peur quand j’ai revu cette dame parce que me faire voyager ma fille et moi avec juste une semaine de préparation je sais pas comment c’est possible. Tout ce qu’elle me disait c’est fait ci, va voir cette personne là. J’ai supprimé tous les contacts qu’elle m’a donné par la suite moi. Je ne veux pas de problème. Je finis le rêve je retourne à ma réalité et quel rêve bon Dieu! Le soleil, les palmiers. Même moi j’ai sorti lunettes de soleil. 


La première nuit, Fidèle a eu beaucoup de mal à dormir. Je l’ai passé super craintive qu’elle ait peut-être pris un virus même si j’ai vérifié tous ses vaccins avant de venir ici. Le lendemain j’ai pris sa température. Elle était normale. J’ai parlé à mes garçons en appel Audio WhatsApp avant de rejoindre Belle à la piscine. Ici je me rends compte que je n’ai aucun problème avec mon apparence physique. Oui Tito s’en moque et puis quoi. Je n’ai pas tué quelqu’un donc je porte fièrement le corps qui a porté lui même trois beaux enfants. Je tombe des nues quand je vois les femmes qui sont avec Belle. Elle me dit que certaines sont des cousines d’Eli. D’autres ses belles-sœurs. Il y’en a qui ont la même forme sinon plus que moi. Et elles sont aussi en maillot de bain ce qui me réjouit. J’évite quand même d’entrer dans l’eau vu qu’il y’a beaucoup d’enfants et ça rime souvent avec germes. Fidèle et moi on reste sur le transat en bas de la paillote à boire nos jus sans alcool. Je remonte avec elle quand le sommeil veut me prendre. J’arrive dans le couloir et je me fige quand mes yeux tombent sur trois hommes en tenue de sport qui discutent et rient. Ils sont beaux mais un parmi eux attire mon attention. Lui semble me regarder différemment. Je bouge instinctivement ma fille pour la mettre devant ma poitrine même si mon maillot de bain n’est pas si révélateur. Ils sont devant la porte juste à côté de la mienne. Je me dirige et j’essaie d’ouvrir avec ma clé magnétique mais Fidèle bouge dans tous les sens puis la clé m’échappe. 


Il l’a ramasse et m’ouvre la porte avec. Je lui bredouille un merci avant de me faufiler à l’intérieur. Dieu merci Fidèle dort d’une traite. J’en fais pareil et je me lève une heure avant le dîner de répétition prévu pour que tout le monde se rencontre et ait une idée de comment se déroulera la cérémonie demain. Là je manque de tomber en voyant le beau gosse de tantôt. Il me sourit et sa beauté passe à un autre stade 


Elikem: ouais t’es là avec ma fifi tata cica. Je peux la porter? 


Amandine: ermm.....tout à l’heure ma puce je dis avant de la conduire pour reprendre place dans sa petite troupe d’enfants 


Je suis attentivement les directives et ris quand on annonce qu’il y’aura bel et bien une chorale. Ensuite je passe à l’étonnement quand je comprends que la chorale c’est la grande famille d’Eli. Pauvre Belle dépassée regarde Eli qui lève les mains en signe de paix en lui offrant un sourire compatissant. Maman Gisèle demande qu’on l’a rajoute dedans parce qu’elle même était une grande chanteuse jadis. Dans tout ça j’ai appris que le beau gosse qui au passage s’appelle Lenny sera est un garçon d’honneur et il sera mon compagnon demain. Demain sera toute une journée je dis à ma fille de huit mois qui essaie de descendre de mes jambes. 



Belle Mally 



Nous avions choisi Miami parce que la majorité de la famille d’Eli est familière avec cette ville. Certains comme sa sœur et sa cousine Ayva y vivent d’ailleurs. 


J’ai choisi le lieu du mariage parmi les suggestions qu’Alima m’avait fait. Le Mayfair at Coconut Grove parce que je l’ai vu et j’ai imaginé une cérémonie très romantique avec des tons pastels. J’ai eu cette image depuis que j’ai vu la robe de ma fille. 


Le stress n’était pas du tout là ce matin. Comme je voulais rester dans du romantique ma coiffure était simple. Des extensions noires rajoutées à mes cheveux lissés. Puis le tout bouclé avant d’être relevé de façon négligée. La veille J’ai passé un deux trois heures avec Farida et Ciara à bavarder de tout et rien tandis que Farida nous montrait ses derniers talents en manucure. Mes demoiselles d’honneur font leur entrée en lavande quand on met la dernière touche à mon maquillage. Je tenais à leur faire un petit cadeau même si ce n’est pas grand chose. Une chaîne en or simple que j’ai fait faire à Lomé mais je voulais leur donner quelque chose à ses trois filles pour les remercier de leur bienveillance. 

Puis elle entre ma dame de compagnie en pastel rose. Mon sourire est large quand elle s’avance et son se prend dans les bras. On se parle en regard. Je lui dis qu’elle est magnifique. Elle me réplique qu’elle n’aurait pas aimé rater cette journée, je suis merveilleuse et elle prie pour que mon bonheur soit éternel. 

Puis maman entre avec ma belle mère accompagnée de ma fille et là je perds le contrôle. Je m’accroupis et j’ouvre mes bras pour qu’elle vienne 


Elikem: regarde je suis jolie moi maman


Belle: oui tu es magnifique ma perla. Tourne un peu que je vois 


Elle le fait et là un sanglot s’échappe de moi. Aucun rêve ne s’approchait de ce que je vois en face. Une vraie beauté angélique avec ses cheveux retenus par un serre tête tout aussi brillant que sa robe et la mienne qu’elle appelle les poussières d’étoile depuis qu’elle a vu. J’entends renifler et ma belle mère dire, Kids they will do that to you. 


Elikem: Pourquoi tu pleures? Tu es mal? Elle demande en touchant ma joue mouillée 


Belle: je suis dans les nuages mon bébé. 


Elikem: c’est beau les nuages pas vrai grand maman? Elle demande avec un grand sourire en se tournant vers maman


Belle: zizèle tu en jettes hein, je dis en pouffant de rire avant de pleurer encore 


Gisèle: le maquillage a sûrement coûté façon la femme prenait petit petit pour mettre sur mon visage donc faut pas me faire pleurer, elle même dit les yeux humides 


Je ris en dépit des dernières larmes qui sortent. On retouche mon maquillage. J’enfile ma robe, prend mon bouquet de roses puis nous nous rendons à la cérémonie. 


On arrivait quand Magnim aussi s’avançait dans un smoking gris foncé sur mesure avec son neveu. Il me contemple avec un air satisfait


Magnim: un dix Mally. Le frère ne saura pas ce qui l’a frappé 


Belle: merci. Toi même tu as fait fort hein. Un solide onze. Essaie de ne pas me voler la vedette 


Magnim: lol tu crois quoi, je veux me marier aussi


J’allais répondre et comment, mais ma fille devant moi me devance.


Elikem: pas vrai que je suis jolie Monsieur Chat? 


Romelio: c’est Monsieur Tchaa!!! Il réplique fâché pendant que j’allais corriger ma fille et les autres riaient 


Gisèle: vraiment elikiki moi même je connais ça 


Belle: heyee Elikem on ne pêche pas les compliments comme ça et il faut dire Romelio 


Elikem: mais t’a dit toi que je suis jolie maman. Pourquoi lui dit pas? 


Magnim: tu es très mignonne ma puce. Monsieur Tchaa est juste grognon parce que sa maman et son papa sont restés à Lomé 


Elikem: hein, toi t’es tristeuh monsieur chat? 


Romelio: c’est....Monsieur....Tchaa!!!! 


Magnim: c’est bon pas la peine de passer en super Saiyan sur la fille aussi le chef.

Elle va mieux dire 


Romelio: elle est très vilaine d’abord, il dit puis lui tire la langue 


Elikem: Hoo vilain pas beau toi même, elle réplique puis sans qu’on sache elle lui flanque un coup au tibia 


La porte s’ouvre et elle entre avec toute la composure d’une fille de haut rang, panier bien devant, jetant les fleurs, marchant au rythme de la musique pourtant c’est elle qui a tapé le tibia du pauvre que son oncle console sur le côté bien caché de la foule.

Je me sens couler à l’intérieur de mon cœur quand Eli s’accroupit dans son smoking bleu nuit pour prendre la main d’Elikem, l’embrasser et la donner à Alima qui la conduit à sa place. 


Je fais mon entrée au bras de Maman avec Ciara en arrière qui tient ma traîne. 

J’arrive à sa hauteur et la cérémonie commence. Gisèle a forcé c’est vrai mais j’ai dansé plus que tout le monde sur Seigneur que n’ai je mille voix. Eli m’avait dit que sa famille était majoritairement composée de musiciens, athlètes et personnes en droits. Il y’avait la fanfare comme Gisèle voulait. Puis ce fut le moment des vœux. Eli m’avait dit qu’on faisait régulier quand j’ai demandé s’il voulait que je lui écrive quelque chose. Puis le voilà qui me sort autre chose maintenant 


Eli: j’ai essayé tu sais mais les alexandrins et tout ça c’est trop pour moi Belle. Je te laisse la littérature. Il dit d’abord et la salle rit. Je sais je sais, je t’en ai sorti une bonne encore en te demandant de ne rien écrire mais c’est parce que tu m’as volé la vedette tout au long de notre relation. Toi tu me sortais des, “c’est fou comment mon cerveau ressemblait à un trou noir sans début ou fin. Je te parle et tilt une lumière surgit. Je sais où je dois aller.” Bon c’est vrai que tu ne me le disais pas quand on était ensemble mais je me vantais de ça auprès de mes cousins. Donc ne pense pas que je t’ai voulu dans ma vie par altruisme. Moi même j’aime les déclarations qui gonflent l’égo même si je ne sais pas jouer avec les mots comme toi. La foule rit encore. Je souris bêtement. Il câline ma main et continue en me regardant plus sérieusement. Je t’aime Belle. Ce sentiment entre nous est né si banalement que je ne saurais te dire quand exactement le shift c’est fait en moi. Mais toi aussi tu as allumé des lumières dans ma vie. C’est comme les étoiles dans le ciel. 


Elikem: eh papa Eli c’est ma phrase, elle dit en se levant avant que maman ne la ramène en vitesse à ses côtés 


Eli: et tu vois. Voleur de phrase d’enfant sans aucun scrupule. C’est avec ça que tu t’engages aujourd’hui. Mais tu t’engages aussi avec un homme qui t’aime. Qui veut te voir heureuse. Qui rêve d’une petite famille avec toi. De t’entendre lui casser les oreilles sur comment c’est dingue qu’il n’ait jamais lu l’Afrique pré coloniale de mon compatriote Cheikh Anta Diop. Je veux rentrer me coucher à tes côtés tout en espérant qu’Elikem ait trouvé un moyen de s’y faufiler. Cathy fatigue mes oreilles depuis que nous sommes ensemble parce qu’elle a dû me supplier jadis pour que j’accepte de repousser mes congés. Et je te jure que je n’ai Jamais été aussi heureux de lui avoir cédé mon Bijou.


Belle: une équipe....je commence avec un sourire qui tremble 


Eli: une vision. Il continue. C’était son message à maman et moi quand on avait plus d’espoir pour Elikem. 


Belle: je t’aime sans condition Eli, je lui rajoute 


On échange nos alliances. Il m’embrasse et je câline sa tête, front collé au sien, savourant la présence de l’homme dont le nom rime avec Calme dans une autre langue j’en suis sûr. 

Tests