40: I’m fed up
Ecrit par Gioia
***Héloïse Boulder***
Pour les un an de Bobby, nous avions normalement prévu aller au pays mais quelques imprévus ont fait changer notre programme. Le premier étant notre Marley un grand garçon maintenant de dix-sept ans qui a décroché son bac avec la mention bien. Bon c’est clair que l’imprévu n’est pas la mention même si Parker continue de charrier mon garçon en lui demandant comment il a fait. L’imprévu en soi c’est que Marley ne veut pas aller à l’université comme c’était prévu. Disons qu’il nous fait une petite crise existentielle et sa maman a fait appel à Parker pour qu’il intervienne. Ils sont donc tous les deux à la maison ainsi qu’Océane qui est là pour les vacances d’été. Parker s’est déplacé pour le travail et comme toujours Bobby ne me fait des siennes que quand son papa n’est pas là. Il a seulement quatorze mois mais faut le voir. Comme il marche bien et son père lui a donné la taille, il se croit grand oh. Je ne sais pas. C’est la quatrième fois qu’il ramène ses baskets et saute à mes côtés pour que je l’aide à les mettre. Pourtant il me voit devant l‘ordinateur et quand j’y suis il sait que c’est pour le travail. Mais c’est maintenant qu’il attrape le dossier de ma chaise et fait la force pour la tourner
Héloïse: eehhh, maman va te taper! Je dis d’une voix sévère quand il tire sur mes écouteurs
Bobby: gniann, il réplique d’une voix pleurnicharde et frappe ma chaise
Marley: viens bonhomme, viens qu’on mette les chaussures c’est ça? Il dit en le portant. Le monsieur se met à pleurer et me pointe du doigt comme si moi Héloïse je lui ai fait quelque chose. Sa grand mère aussi sort de chambre et le cajole pendant que l’oncle lui met ses basket. Alors on fait un bisou à maman pour lui dire au revoir hein? Il dit en le penchant vers moi. Je me redresse pour prendre mon bisou mais l’intéressé attend que je sois proche et tourne la tête en guise de refus, ce qui provoque l’hilarité chez Marley et Océane.
Héloïse: je ne t’en veux même pas hein chéri. Je te comprends. La célébrité ça monte vite à la tête. Tonton, mamie et Annie vont partir non. On sera seuls ici. On va s’apprendre
Océane: lol laisse nous notre pitchoune, il se sait aimer
Héloïse: mieux de lui. Marley s’il te plaît tu fais attention avec lui au parc
Marley: confiance, je veille
Héloïse: merci mon chou. Mamie Michelle tu y vas aussi?
Michelle: non je retourne me coucher
Héloïse: ok je t’appelle quand le dîner est prêt
Michelle: merci
Héloïse: merde parlant de dîner, je dis tout haut en voulant me lever mais Océane pose la main sur la mienne
Océane: j’ai déjà assaisonné le saumon
Héloïse: oh quand ça?
Océane: quand tu étais au téléphone en haut avec madame Farida
Héloïse: et tu n’as pas mis de....
Océane: oui pas de piment, je n’ai pas oublié mon chéri quand même
Héloïse: quand je te dis que l’enfant là est chanceux. La célébrité à son âge, pourquoi il ne va pas me faire la misère
Océane: lol dis plutôt qu’il se rappelle de comment tu le laissais pleurer dans son berceau tout seul et maintenant il prend sa revanche
Héloïse: c’était ça ou jamais il ne dormirait ailleurs que sur le torse de son père jusqu’à trois ans or il lui fallait un peu d’autonomie avant que je le mette en garderie.
Océane: j’imagine seulement comment tu vas gérer le papa et le fils à Lomé
Je soupire tout haut rien qu’à y penser. On s’envole dans deux jours et les valises ne sont pas encore prêtes parce que le papa de Bobby pense que son fils a besoin de tous ses jouets d’ici. J’essaie de ne pas être trop sèche avec Parker mais absolument rien ne présageait qu’il allait devenir un papa si protecteur. Bien sûr ça m’émeut et me comble de joie toutes les fois que je le vois interagir avec son fils mais quand je dis qu’il en fait trop, il faut me croire sur parole.
Marley est revenu de sa balade avec mon bébé totalement lessivé dans les bras. Il était accompagné d’Ida qui elle aussi portait un Asad tout aussi épuisé. Parker me dit souvent de ne pas prendre mes rêves pour une réalité mais c’est si difficile de ne pas se projeter un couple Ida Marley quand je vois leurs échanges. Surtout qu’Ida a poussé tout d’un coup un corps fait de courbes dangereuses comme les hommes aiment dire. Je pensais que quelques courbes allaient me rester de la grossesse aussi mais tout est parti, même si Parker aime me mentir que mes hanches sont plus larges. En tout cas mon poids ne m’empêche pas de prendre mon grand garçon et me lover contre lui un moment pendant que je discute avec les jeunes. Parker avait prévenu que son vol serait retardé donc nous avons diné sans lui. C’est Marley qui est allé le chercher tandis que je couchais Bobby que j’avais réveillé pour dîner et le nourrir.
Une fois qu’il s’est endormi, je suis descendue pour préparer un sandwich à mon homme avant de monter. Comme on a plus de monde à la maison actuellement nous avons dû préparer les places de façon stratégique. Nous avions ajouté un second lit à celui de Marley en bas pour que maman puisse dormir seule durant leurs visites. Notre oncle favori a laissé son lit à Océane et dort sur le divan-lit au salon, raison pour laquelle je fais tout doucement le plateau pour ne pas le réveiller. Je remonte avec en chambre et trouve mon chéri torse nu devant les valises entrain de farfouiller Dieu sait quoi.
Héloïse: elles sont déjà verrouillées, bienvenue, je dis en déposant le plateau sur la table basse avant de lui faire un bisou dans le dos
Il passe la main par dessus mon épaule pour me coller à lui et baisse sa tête pour m’embrasser
Parker: tu y as mis le thermomètre?
Héloïse: genre tu penses vraiment que je vais oublier?
Parker: je vérifie simplement. On ne sait jamais
Héloïse: je l’ai fait. Tu manges?
Il prend le plateau et me suit au lit. J’éteins la lumière et couche tout prêt tandis que son dos est contre le dossier du lit. La télé nous berce et nous causons de son déplacement. Le sommeil me prenait petit à petit quand j’entends encore mon nom.
Parker: tu n’as pas rangé dans la valise ses air Max grises bleues hein
Héloïse: je sais pas, je crois, dis-je avec une voix ensommeillée et les yeux fermés.
Je le sens bouger donc j’ouvre les yeux et tombe sur lui entrain de fouiner encore
Parker: où est-ce que tu as rangé les clés des cadenas? Je dois mettre ses chaussures de côté.
Héloïse: Parker, ton fils a plein des chaussures chéri. Il ne va pas marcher à l’aéroport les pieds nus parce que j’ai mis ses foutues chaussures dans la valise
Parker: mais ce sont ses favorites chérie, il sera triste demain s’il ne les a pas. Et tu sais comment il crie quand il est fâché helo. Je ne veux pas qu’il pleure pour rien
Je respire un bon coup avant de répondre et me chante la même phrase quand il commence. C’est son premier enfant. Il ne pense pas en mal. Je relâche l’air bloqué dans mes poumons puis répond.
Héloïse: C’est lui l’enfant et nous les parents. Il va porter ce qu’on a décidé point final
Parker: helo, il dit avec la voix qu’il utilise quand il pense que je m’obstine pour rien, la communication, on en avait parlé. Où sont les clés?
Héloïse: je ne te les donne pas. Non mais oh. Déjà que ça m’a pris deux jours pour les faire et tu vas tout enlever pour des chaussures.
Parker: mais je vais ranger
Héloïse: on sait comment tu ranges bien, je dis sur un ton sarcastique
Parker: tu es trop perfectionniste
Héloïse: ah bon hein, mieux je dors au lieu de m’embarquer sur ça
Je l’ai finalement laissé gagner. C’était ça ou je n’allais pas dormir parce qu’il s’est seulement décidé lui aussi à me montrer son côté têtu en n’arrêtant pas de fouiner.
***Mireille Sani***
Si j’avais su qu’il pouvait se révéler si cruel jamais je n’aurais épousé Martin. Un long mois maintenant qu’il m’a jeté hors de la maison. Moi Mireille je me retrouve à l’hôtel. Je ne peux pas voir mes enfants en dehors des jours où le chauffeur me les emmène. Ma maison me manque. Je maudis encore celui qui ne pouvait pas s’occuper de sa vie et est parti me vendre à Martin. Joshua m’a au moins confirmé qu’aucune autre femme ne s’est installée à la maison. J’ai refusé que les enfants me rejoignent ici parce que je n’ai rien à leur donner. Arnaud aussi ne me fait pas le compte rendu pourtant je lui ai confié l’affaire. C’est à se demander quel genre d’ainé il est.
Je suis fatiguée de manger la nourriture du bord de route et porter les choses du grand marché là. Parce que mauvais comme il est Martin ne m’a laissé rien prendre de la maison. Je n’y ai même pas accès. Et comme l’avenir est incertain, je ne vais pas me mettre à dépenser n’importe comment ce que j’ai sur mon compte. C’est certes cinq millions mais l’argent a des ailes dans ce pays.
Je prends donc mes affaires et sors me saucissonner dans un taxi avec les odeurs fétides là pour me rendre chez Arnaud. Au moins sa femme aura cuisiné quelque chose de potable et bien épicé. Je suis juste à quelques mètres de distance quand je vois une silhouette familière devant le portail de mon frère. Non seulement elle m’est familière mais en plus elle est à côté d’un blanc. Les enfants de mon frère, Arnaud lui même et sa femme sont tous attroupés et tout le monde discute et rit. Je reste au loin pour qu’on ne me remarque pas et continue à observer. La silhouette bouge et je reconnais Héloïse qui rit aux éclats et embrasse le nez d’un petit garçon dans ses bras. Elle est dans une robe jaune canari qui lui sied à ravir. Le genre que je devrais avoir sur moi actuellement. Et le petit là c’est comment? C’est son fils qui est déjà grand comme ça? Son villageois français là part où avec la taille? Et regarde Arnaud qui boit leurs paroles et prend même le petit des bras d’Héloïse. Et le petit qui lui enlève son chapeau, le porte et tous rient aux éclats. Pourtant Arnaud sait que je suis....merde! J’espère pour sa sale gueule qu’il n’a rien dit de ma vie là-bas. Je reste cachée le temps qu’ils bavardent avant de me pointer. Il est hors de question que je donne à Héloïse la satisfaction qu’elle a toujours cherché. Je sors de mon trou quand je vois la voiture bouger. Et bien sûr ils ne pouvaient pas se trouver une qui en vaut la peine. Une Honda Pilot quand les vrais conduisent les highlander. J’ai un pincement en me rappelant de mon infinity qui dort dans le garage de Martin.
Les enfants d’Arnaud sont bruyant comme d’habitude. Cette fois ils ne font que chanter tata helo, tonton Parker et leur cousin Bobby qui va revenir bientôt les voir. Paraît même qu’ils ont eu des cadeaux. Ma belle sœur ne cessait de raconter sur le Chanel no 19 qu’on lui a ramené. Chanel que ses filles réclament. Je n’ai pas le temps pour leurs bêtises. J’attaque directement le sujet dès qu’Arnaud me donne la place.
Mireille: ça fait une semaine Arnaud. Tu en es où?
Arnaud: je t’ai posé une question claire quand tu as pleuré toutes les larmes de ton corps ici oui ou non?
Mireille: inhein? Je n’ai pas répondu?
Arnaud: tu n’as pas eu un amant?
-Kieeee! Un quoi? Sa femme dit choquée
Mireille: non mais tu crois ça? Moi Mireille? Comment tu peux Arnaud? Tu me déçois, je dis faussement indignée
-Woh ma Belle soeur calmons les cœurs s’il te plaît. On va trouver une solution
Mireille: Je ne calme rien! Un homme sorti de nulle part accuse ta petite soeur d’un acte si vil et lâche que l’infidélité et bien sûr tu ne me défends pas. Tu reviens faire le perroquet! Papa pourquoi tu m’as laissé seule! Regarde comment je suis traitée
-Oh Mireille, c’est fini non, sa femme dit après s’être levée pour entourer mon épaule de son bras
Arnaud: un homme sorti de nulle part ou ton mari? C’est de ça qu’il t’accuse quand même
Mireille: qui ignore que celui qui veut tuer son chien l’accuse de rage? En quinze années de mariage tu as déjà entendu une histoire pareille sur moi Arnaud? Je dis d’une voix brisée par les larmes
Arnaud: bon, commençons par nous calmer, il dit d’une voix un peu gênée et se gratte la tête.
Sa femme nettoie mon visage et me propose de l’eau que je décline
Mireille: Si je l’ai donc trompé pourquoi il ne demande pas le divorce? Qu’est ce qu’il attend s’il en la preuve? Je demande encore d’une voix hargneuse. Il n’a aucune preuve. J’en suis sûr
Arnaud: je lui ai demandé une médiation entre familles pour qu’on puisse régler tout ça. Si c’est vrai...
Mireille: je n’ai rien fait!
Arnaud: ok Mireille ne t’en fais pas. Tu vas revoir tes enfants. Je n’ai pas oublié. Je continue de travailler dessus
Mireille: avant la rentrée ça doit se régler Arnaud je ne supporte plus cette situation, je dis et m’effondre encore en larmes
Il se joint à sa femme et les deux me consolent. Je finis par dormir chez eux et mange proprement à ma faim. Je songe aux diverses éventualités maintenant sur mon lit. Même si Djimon venait à parler ça serait sa version contre la mienne. Personne n’était au courant de notre aventure. Je ne m’encombre pas d’amies justement pour éviter d’un jour trop raconter. Les rencontres étaient très espacées et jamais je n’y allais avec un chauffeur. Et pour le fait que j’ai envoyé les militaires j’ai déjà pensé à évoquer une agression pour expliquer.
Arnaud me dépose le lendemain à mon hôtel. Il a même une voiture maintenant.
Les enfants m’attendaient déjà dans le hall de l’hôtel. Je les ai pris dans un grand câlin de groupe avant qu’on ne monte en chambre. Les deux derniers étaient très bavards comme d’habitude.
Josh: franchement ça me saoule que tu restes dans ce coin miteux maman. Ça m’énerve trop! En plus papa nous saoule
Mireille: hey c’est ton père tu lui dois le respect, je dis et il lève les yeux au plafond
Axel: je...je t’ai apporté ça, il dit en me présentant un takeaway
Mireille: Ah merci. Tu es gentil. Alors ça va les vacances?
Les derniers répondent avant les deux premiers et me racontent tout un tas de choses qui me donnent des larmes aux yeux. Je manque tout ça. On devait même voyager ces vacances.
Axel: qu’est ce qui se passe avec papa? Vous allez plus être ensemble?
Josh: dis pas de conneries! Papa ne peut pas divorcer, il dit avec véhémence
Axel: mais ils sont plus.....
Josh: ferme là si tu n’as rien d’intelligent à dire! Il réplique d’une voix tranchante
Axel: ......
Mireille: tout va bien se passer mes chéris. Ne vous en faites pas. Papa et moi réglons simplement des détails et bientôt nous serons à nouveau réunis
Les deux derniers viennent dans mes bras tandis qu’Axel et Joshua portent sur moi des regards mi effrayés mi tristes. Martin est vraiment sans cœur. Avant qu’ils ne partent je souffle à Joshua de me rapporter quelques sacs et bijoux
Josh: ils sont où?
Mireille: combien de fois je t’ai indiqué là où se trouvent mes affaires? Je dis exaspérée avant de te retenir Axel et lui passer la même consigne
Axel: ok je vais demander à papa promis
Josh: tu es bête ou tu le fais exprès? Tu crois que si papa devait approuver elle allait nous demander?
Axel: Mais....c’est que....maman il a dit de ne pas entrer dans sa chambre sans permission et...
Mireille: ok Axel, j’ai compris que je ne peux pas compter sur toi. Rentrez bien les gar....
Axel: non maman dis pas ça....
Mireille: tu veux que je dise quoi? Je crie en rage et il sursaute mais j’en ai marre. Tu trouves ça normal ce que ton père me fait?
Axel: non j’ai pas.....
Mireille: un simple service que je te demande et tu me parles de lui? C’est lui son vagin que tu as déchiré et élargi en venant au monde? Ne reviens plus ici la prochaine fois! Je ne veux voir que les autres
Axel: je suis désolé maman, il dit avec le regard mouillé
Josh: pfff c’est parti pour les larmes. Tu ne te fatigues pas? À force c’est relou
Mireille: Joshua appelle moi quand vous arrivez et prends soin des deux derniers. Je t’aime
Josh: moi aussi je t’aime maman, il dit puis m’enlace
Je les embrasse tous sauf ce traître d’Axel avant de les faire descendre pour qu’ils retrouvent le chauffeur. Ce n’est pas surprenant qu‘il choisisse déjà son camp. Avec son nez comme celui de son père là.
Mes affaires me parviennent le lendemain par Joshua. Je jubile en portant ma chemise en soie qui glisse comme des doigts fins sur ma peau. Comment il est arrivé ici et où est son père? Il m’a dit que ce dernier est de sortie et il est arrivé en prenant une moto. J’ignorais que tout ça il savait le faire. Nous nous sommes apprêtés et j’ai loué un taxi pour qu’on le ramène d’abord à la caisse avant de continuer chez mon frère trouver un truc à manger. Au moins les histoires de sa femme me distraient un peu.
J’arrive et trouve sa tribu mais au milieu le rejeton d’Héloïse.
-Assied toi mimi, me dit ma belle sœur en me présentant une chaise
Mireille: c’est comment? Tu as les métisses dans la famille et tu ne me préviens pas? Je demande innocemment et elle rit
-c’est notre neveu non. Bobby on dit bonjour à tata mimi?
Le garnement secoue la tête au lieu d’obéir et demande le yaourt.
-vraiment de l’excuser Mireille. C’est qu’il vient de se réveiller. On t’apporte quoi à boire?
Mireille: un panaché ça me va. L’enfant d’Héloïse fait quoi ici?
-Elle et son mari devaient aller au village où se trouve l’atelier qui fournit les produits que fabrique l’entreprise pour laquelle elle travaille donc ils ont décidé de laisser l’enfant avec nous pour la journée vu la longueur du trajet. Arnaud était là il n’y a même pas une heure hein. Il s’est déplacé rapidement mais sera bientôt là.
Mireille: hum je vois. Pardon tes marmites disent quoi?
Elle rit de ma demande et me dit de la suivre derrière parce qu’elle allait même commencer la préparation. Je n’ai aucune envie de l’aider mais comme c’est moi qui quémande je ne peux pas faire les chichis.
En plus j’aime la façon dont elle prépare sa sauce aux feuilles d’aubergine.
-Corinne! Elle crie. Mais la petite ne vient pas. Cori...., pfff les enfants là vraiment. Ils regardent la télé avec tous leurs organes.
Mireille: tu veux qu’elle fasse quoi?
-de donner la compote au petit Bobby comme son heure du goûter approche.
Mireille: attend je vais lui dire, j’ai même un appel à passer
-dis lui bien celle avec les kiwis oh. Le petit là ne mange pas tout. Sa maman a fait un sac avec tout le nécessaire.
Je pousse un juron intérieurement. Nianiannian, il ne mange pas tout parce qu’il est quoi? Un petit prince? On va voir tout à l’heure. Si ce que je pense se trouve dans leur cuisine interne, je vais pouvoir écarter un peu Héloïse de mon chemin. Dieu seul sait combien de temps elle va faire à Lomé et la dernière chose que je veux c’est qu’elle se mette à fouiner et apprenne ce qui se passe dans ma vie. Je ne supporterai pas sa moquerie ouverte. Je trouve avec grande surprise au salon, Axel ainsi que mes deux derniers assis avec les enfants de mon frère.
Mireille: vous foutez quoi ici?
Axel: c’est papa qui nous a déposé, il répond quand ses frères viennent m’enlacer
Mireille: Corine où est le sac de Bobby?
-euh.....dans la cuis...
Mireille: laisse je vais chercher
J’y vais et le trouve sans trop de difficulté. Je localise le laxatif, prends la compote et j’y rajoute une bonne dose avant de trouver du sucre et en ajouter aussi pour masquer le goût. Puis je me rends avec au salon.
Mireille: viens voir tata mimi, je vais te donner
Il pointe Corine et me dit c’est coco
Corine: c’est tata voyons, elle va donner, ham hmm c’est bon, vas-y
Il secoue la tête et s’accroche à elle
Mireille: tata va t’acheter l’avion hein Bobby. Tu aimes les avions non?
Il reste accroché à elle et me regarde comme si j’étais son égale. Façon j’allais cogner sa tête s’il était ici.
Mireille: tiens Corine donne lui.
Corine: vraiment hein Bobby c’est pas gentil. Je vais plus te donner la sucette
Il se met à pleurnicher sans larmes. Moi je les laisse. Il ne faut pas qu’on puisse me questionner lorsqu’il va se mettre à chier ses boyaux.
Je rejoins ma belle sœur et fredonne un air joyeux durant la préparation. J’oublie presque que j’attendais un résultat jusqu’au retour d’Arnaud. C’est sa fille Corine qui s’empresse d’ouvrir. Je la prends sur le côté pour la questionner.
Mireille: Bobby a bien mangé?
Corine: non hein tata, compote là c’était plus bon.
Mireille: mais comment ça?
Corine: Axel m’a grondé qu’on ne donne pas les choses aux enfants avant de goûter et quand j’ai goûté le goût était bizarre donc on a jeté.
Mireille: Ah....ok, je dis avec un sourire déconfit mais ma voix interne hurle. Il est où?
Arnaud: Mireille viens qu’on parle, il dit avant même que j’ai une réponse
Mireille: j’arrive
Arnaud: Ton mari a fixé la fin de semaine prochaine pour la rencontre.
Mireille: mais c’est loin ça!
Arnaud: tu voulais que je fasse quoi? Me jeter sur son cou pour le forcer?
Mireille: hum, c’est bon.
Toute la soirée le fils d’Héloïse n’a pas quitté Axel. Mon fils m’a mis la dernière balle quand il a mis le petit au dos. Cette fausse d’Héloïse s’est bien réjouie de voir mon fils diminué à leur arrivée. Ne parlons pas de son mari qui se prenait pour un africain en mangeant dans le même plat qu’Arnaud. J’ai suivi Axel quand il s’est levé pour aller aux toilettes. Il était là avec ses yeux hagards quand j’ai fermé la porte sur nous.
Axel: je....je vais me dépêcher tu vas pouvoir utiliser
Mireille: baisse ton jean que je vois
Axel: Hein?
Je m’empare du jean et le déboutonne quand il se met à me questionner d’une voix tremblante. Je le baisse ainsi que son boxer et sa queue juvénile pend. Il s’empresse de mettre ses mains en avant.
Mireille: donc tu as encore les couilles avec lesquelles je t’ai mis au monde et tu ne te sens pas bizarre en jouant à Ayélévi?*
(Surnom donné aux hommes/garçons qui aiment materner/pouponner)
Axel: c’est...gênant maman
Mireille: tu as même une copine?
Axel: Mais...mais j’ai...treize ans
Mireille: et alors? Ce ne sont pas les poils ça que tu commences à sortir? J’espère bien pour ta gueule là que tu ne vas pas me dire un jour aimer les hommes. Je vais te découper en rondelles moi même et te braiser. Tu m’as compris!
Axel: oui...il dit la tête baissée
Mireille: pfff, je fais et cogne sa tête. C’est gênant tcho. Tu sais quel honte tu me mets moi? Que je te vois encore approcher ou porter le petit là tu verras comment je vais piétiner le petit serpent que tu as entre les jambes
Sur ça je le laisse et sors de la pièce. J’attends qu’il sorte et je leur dis de se préparer pour qu’on s’en aille
Arnaud: leur père a autorisé qu’ils passent la nuit ici. Tu peux y aller toi
Mireille: Ok, je siffle entre les dents. J’ai tellement de questions mais hors de question que je demande alors que le mari d’Héloïse est à côté de lui. Où est ma belle sœur?
Arnaud: dans la chambre de Corine
J’y vais pour demander à avoir un à emporter mais elle n’est pas seule. Héloïse met l’huile à son fils et Corine joue avec ses cheveux tandis que le petit tape sa main. J’allais me retirer mais ma belle sœur m’avait déjà remarqué
-ah Mimi entre. Attend un peu si c’est pour partir. Comme ton hôtel est
Mireille: non merci! Je tranche direct
-Oh mais..., je l’entends commencer mais j’étais déjà loin. Cette femme a toujours été inutile. Ce n’est pas le service qu’on te demande qu’on rend? J’ai dit manquer d’argent pour payer mon taxi? Avec sa grosse bouche on dirait quelqu’un qui fait une réaction aux crustacés là pfff. J’appelle Joshua sur le chemin pour savoir ce qu’il fait seul quand les autres ont été autorisé à rester chez Arnaud. Il me dit être chez des amis aussi. Je parle avec un adulte pour me rassurer avant de raccrocher. Ma maison est vraiment éparpillée.
***Jennifer Amouzou***
Il a fallu que les lèvres de Romelio s’emparent des miennes pour que je comprenne combien il m’a manqué. Je viens en France pour la première fois pourtant j’ai à peine prête attention au paysage durant le vol. C’était pareil durant le trajet en voiture. Bien que j’avais sommeil, je n’arrivais pas à décrocher mes yeux de son profil et encore moins contrôler ma bouche qui piaillait sans cesse.
Jen: oh c’est plus grand que ce que je voyais durant nos appels, je dis quand nous mettons pied dans son appartement
Elio: et ça aussi c’est plus grand que la dernière fois, il répond et colle son devant contre mon postérieur
Je porte un sourire trop stupide, on croirait que prendre un peu de poids c’est un exploit. Mais que dire, je ne peux pas mentir. Son regard dévorant sur moi me donne l’impression d’être trop attirante. Nos lèvres se trouvent encore. Cette fois c’est un peu plus fiévreux. Sa main tient ma nuque. Mon sac atterrit au sol avant que je comprenne qu’il a glissé de mes mains. Ma veste en jean subit le même traitement. Mes mains passent en dessous de son t shirt blanc et caressent le bas de son dos. Il détache ses lèvres doucement et colle son front au mien. Son sourire est pareil au mien
Jen: tu ne vas pas couper ça? Je dis en passant la main dans sa barbe soyeuse
Elio: je voulais tester un truc avec d’abord
Jen: quoi ça?
Elio: je te montrerai tout à l’heure, il dit avec un sourire espiègle et je fronce la mine.
Jen: tu sais qu’on ne pique pas ma curiosité sans rien me donner par la suite ou pas?
Elio: lol pratique la Patience. Ça va t’aider
Jen: allez montre moi ce que c’est
Elio: tcho c’est comment? Laisse mon habit, il dit en rigolant
Mais je ne continue à m’accrocher à ses hanches. Il évolue jusque dans la salle de bain. Il ôte son haut et me dit de lever les bras. Il fait de même avec le mien. L’humour de tantôt disparaît de ses yeux quand nous nous retrouvons tous les deux nus. Il me place en avant de lui, bouge le pommeau de douche et l’eau tiède touche mon torse. Je sens sa main relever mon tissage et m’étonne quand il fait un parfait noeud qui reste là.
Jen: tu as fait ça à qui avant?
Elio: mes nièces. Je leur donnais la douche jusqu’à ce qu’elles se sentent trop filles et refusent
Jen: awww c’est mignon
Elio: lol c’est ça, j’ai bien senti la jalousie dans ton ton agressif tantôt
Jen: pfff n’importe quoi, je suis pas jalouse du tout, je dis amusée quand il ferme l’eau
Elio: ah bon? Il murmure et me fait frétiller quand ses dents se referment doucement sur mon oreille puis qu’il la suce
Autre chose que je sens mais en haut de mes fesses c’est son membre qui pointe et dont le bout semble mouillé. Il prend du gel douche dans ses mains et me le passe comme du lait de corps. Ma tête bute contre son torse en arrière et des soupirs de satisfaction s’élèvent doucement de ma bouche. Il soupèse mes seins, les tiens pour faire des mouvements circulaires avec ses mains et ses doigts font de même avec mes tétons. Les crampes s’intensifient dans mon minou. Je suis de plus en plus consciente de la friction entre mes jambes.
Jen: Romel....io....., je dis en soulevant légèrement une jambe
Elio: oui pulchérie, il me murmure à l’oreille et bouge sa jambe pour la mettre en dessous de celle que j’ai soulevé
Jen: pas de savon là.....
Elio: chut je sais, fais moi confiance, il dit suite à ma demande paniquée
Il ouvre à nouveau l’eau, se rince la main et l’insinue entre mes jambes sous mon regard avide d’envie. Une plainte de désir sort quand sa main frotte mes lèvres qui couvrent mon clito. Je pose une main sur sa cuisse en arrière pour le toucher aussi.
Jen: hannnn bébé, je vais perdre pied
Elio: on continue au lit? Il dit après un bisou sur ma tempe
Jen: pas encore, tu dois être lave aussi, je dis puis me tourne et me fais plaisir en prenant mon temps sur son corps.
Son cou, ses pectoraux, son ventre, et bien sûr son entrejambe. À chaque grognement je ralentissais le rythme sur son membre que j’avais pris à deux mains. J’ai mis fin au supplice quand il a demandé grâce. On s’est rincé et nous avons fini au lit. Il voulait me mettre en bas mais j’ai décliné de la tête.
Elio: je veux te montrer le truc avec ma barbe
Jen: finissons d’abord ce que j’ai commencé tout à l’heure
Elio: je risque de jouir mon ange
Jen: c’est mauvais? Je demande perplexe
Elio: non, juste que c’est notre vraie première fois, j’ai trop rêvé de toi pour jouir en dehors, il dit avec humour tout en caressant ma joue. En plus la galanterie veut que la femme reçoive son plaisir d’abord
Jen: la première fois c’est toi qui a tout fait. Moi aussi j’ai envie de faire un peu.
Elio: ok, il dit après un bisou sur ma bouche puis se couche
Bon Yasmine a dit, “respire, pas de panique”. “Prend ce que ta bouche peut supporter, ça ne sert à rien de faire comme si tu étais un entonnoir vivant”. “Ne saute pas sur sa bite parce qu’elle est juste là, prend le temps d’embrasser les alentours avant de sucer le gland”.
J’effleure donc l’intérieur de ses cuisses, qui surprise est tout chaud lol. Je ne sais pas pourquoi ça me surprend mais voilà. En plus il a une odeur qui me donne envie de juste gober la queue qui se tend non loin de ma face. Il se met à bouger et rigoler.
Jen: c’est quoi?
Elio: tu me chatouilles non, il dit amusé
Jen: reste tranquille je te sors le grand jeu
Elio: lol n’est ce pas. Montre moi tout mon chef.
Je continue ma promenade à base de bisous mouillés et l’humour se change progressivement en soupirs rauques de plaisir. Je suis sûr ses couilles que je suce tandis que son membre solide comme une baguette de pain vieille de cinq jours est saucissonnée entre mes mains qui le frottent. Le frein. Je me souviens de la recommandation de Yasmine et fait pression dessus quand je gobe son gland.
Son soupir est instantané. Sa main se retrouve sur ma nuque sur laquelle je sens une petite pression.
Elio: c’est que tu as appris de ses trucs bébé, tu veux me tuer
Cette phrase déclenche une soif surprenante en moi. Je rebondis la tête sur son membre. La main sur ma nuque se retrouve brusquement sur mes fesses. Je bouge selon les instructions qu’il me donne. Je me retrouve couchée entre ses jambes mais sur le côté au lieu d’en face avec le postérieur en l’air. Je sens ses doigts pincer mes grandes lèvres trempées et son doigt s’insinuer en moi. J’allais lâcher sa bite et gémir si je ne m’étais pas rappelée des indications de Yasmine. Ne pas couper son plaisir s’il commence à m’en donner. Donner autant de fougue et je verrais comment....
Han! Je murmure fort de stupeur après une première fessée. Son doigt retourne directement en moi et il se met à me secouer aussi vite que je le pompe. Je lâche sa bite quand je sens mes jambes vibrer.
Il quitte le dossier du lit, soulève ma jambe et frotte sa joue contre l’intérieur de mes cuisses. Si près de mon minou que je sens son souffle. Il m’embrasse aussi mais la barbe j’avais pas ça moi! C’est pas du jeu. Je sens ses doigts repousser les lèvres autour de mon clitoris et j’hurle mon Dieu quand un truc tapote dessus au fur.
Elio: ferme tes jambes sur ma tête
Jen: Han? Je dis avec une voix lointaine
Elio: colle tes jambes à ma face
Je fais même si je ne sais pas où.....
Jen: ooooohhhhhhh.....je dis avec ferveur quand le tapotement est remplacé par des coups de langue rapide sur le bout de mon clito tandis que mes cuisses vibraient contre sa barbe. Ma tête faisait gauche droite gauche droite sur le lit, tournant n‘importe comment. Résultat les cheveux étaient éparpillés partout.
Il a posé mes mains sur ses hanches quelques minutes plus tard tandis que le bout de sa verge gainée par la protection dansait à l’entrée de ma cave. Avant d’entrer il prend un tube de son tiroir de chevet.
Jen: qu’est ce que c’est?
Elio: du lubrifiant pour que tu aies moins mal
Jen: mais je mouille non?
Elio: très bien. Mais je vais en mettre sur moi pour éviter que ça coince
Jen: je mouille pourquoi ça va coincer encore? Je suis en bonne santé, j’ai pas besoin
Elio: lol mon coeur qui a dit que c’est pour les gens qui ne sont pas en bonne santé?
Jen: c’est pas ce que les gens qui ont les soucis là-bas utilisent ça? Je demande perplexe et il rigole
Elio: c’est pour rendre l’acte plus agréable c’est tout, il dit avant d’enduire son gland recouvert de protection de ça. tu me retiens si ça fait mal ok?
J’hoche la tête. De toute façon je ne vois pas comment ça peut encore faire mal.......
Mes yeux se sont arrondis et mes doigts se sont enfoncés dans ses cuisses quand j’ai senti son entrée.
Jen: Mais punaise! Je lâche de peine
Elio: tout doux, il souffle et se retire légèrement avant de pousser encore
Yeux fermés je sentais toutes mes terminaisons nerveuses se réveiller. C’est comme si sa bite forçait mon minou à s’habituer à sa présence. Les mouvements profonds et lents devenaient plus secs, plus rudes à chaque entrée. Je n’avais plus de contrôle sur ma respiration.
Jen: vas-y! J’ai dit avec ferveur quand il a dit mon nom avec intensité
Il a quitté ses mains pour se mettre sur les coudes et je me suis fait réarrangée avec un plaisir inouï l’intérieur. Mes mains ont lâché ses cuisses pour ses fesses. Toute pudeur m’avait fui. Je les pressais avec violence, il me suçait un téton puis l’autre avant d’enfouir sa tête dans mon cou et me faire gémir de joie jusqu’à l’extase.
***Romelio Tchaa Bemba***
Nous avons déjà fait une semaine ensemble Jennifer et moi. Il lui en reste encore deux donc la perdre en dispute c’est très peu pour moi mais c’est ce qui vient d’arriver après l’appel de maman.
Je suis juste sorti un moment pour répondre et au retour elle a posé les questions que je redoutais.
Jen: pourquoi tu sors tout le temps quand ta famille appelle?
Elio: qu’est ce que tu vas chercher mon cœur? Je sors juste pour te donner l’espace
Jen: l’espace pour faire quoi?
Elio: mais n’est ce pas toi qui regardait tes séries? Tu n’allais pas arrêter pour moi quand même
Jen: Romelio! Elle me dit sur un ton d’avertissement
Elio: bon on doit sortir marcher un peu je crois. Ça te fera du bien
Jen: je n’ai pas envie de sortir
Elio: il y’a Elikem qui est à Paris chez sa famille. Tu ne veux pas la voir?
Jen: ok, elle dit après un moment
Je lâche le souffle que je retenais. Elle s’apprête en vitesse et nous partons.
***Jennifer Amouzou***
Quand il m’appelle frenchie je rigole et l’insulte en général. C’est une blague entre nous parce qu’à mon arrivée je voulais visiter tous les musées et jardins. Lui répliquait lui le français ne s’est jamais intéressé au fameux patrimoine du pays mais c’est moi sorti de nulle part qui vient lui apprendre l’histoire de certains lieux. Mais aujourd’hui la blague ne prend pas bien qu’on visite le musée Rodin. Ça m’a certes pris du temps pour le remarquer mais j’ai remarqué que ses appels familiaux sont plutôt espacés. Hors quand on se parlait au pays il n’y avait pas une journée où je n’entendais pas “je te reviens bébé, je dois rappeler papa, maman, tonton ou tata”. J’arrive et son téléphone ne sonne pas autant. Les fois où il est dessus, c’est avec Elikem je pense. Mais d’autres, il quitte la chambre. Je sais pas. J’ai pas envie de paniquer pour rien parce qu’en dehors de ça je suis sur un nuage depuis ma venue mais j’ai peur. Je ne veux pas me casser la figure maintenant.
Nous avons rejoint Elikem dans un petit snack bar. Elle était accompagnée d’une ado qu’on m’a présenté comme étant Aurore.
Aurore: alors c’est toi la nouvelle copine du chef? Elle demande après qu’on ait passé commande
Elio: nouvelle parce que tu me connaissais une ancienne hein
Aurore: bah ouais il y’a eu stella et...
Elio: regarde comment tu mens. Je t’ai dit que c’était mon amie. L’écoute pas mon cœur, c’est Elikem qui lui a soufflé ça parce que les deux ne veulent pas me voir épanoui
Aurore: lol n’importe quoi
Je souris simplement, ne sachant pas quoi dire et surtout je sens la politesse froide d’Elikem depuis notre arrivée.
Elio: alors c’est comment toi? Le chat a volé ta langue? Il dit en lançant une frite à Elikem
Aurore: haha techniquement ça serait toi qui l’a volé alors
Elio: haha, vraiment, tu es bien drôle, il dit sans rire
Elikem: je n’ai pas ton énergie Tchaa. Tu aimes ton séjour Jennifer?
Jen: oui ça va et toi?
Elikem: bien aussi
Jen: umm ok. C’est pas trop dur la quatrième année de médecine?
Elikem. Ça va.
Jen: d’accord.
Aurore: tu viens nous voir quand à la maison Jennifer? Maman serait ravie de...
Elio: seulement pour ta grosse gueule on ne va pas venir
Aurore: Tèt zozo
Elio: Hein toi même. Quand c’est comme ça tu me sors le créole, bolole va, il réplique et elle rigole
Seul leur échange met de l’ambiance durant notre petite rencontre. Elikem reste évasive sauf quand elle parle avec lui. Moi je suis sur le côté. Ça se sent que je suis de trop dans leur dynamique. Je repense à mon oncle et ma tante qui m’ont donné 200 euros pour mon voyage. Leur joie à l’idée que j’avais un copain qu’ils connaissent même si tata m’a répété d’être très prudente. Je me rappelle de comment je balayais ses recommandations et chantait que Romelio n’est pas comme les autres. Il est venu me voir au Sénégal, me parlait constamment malgré la distance et nous partagions tout de notre quotidien.
Je me rappelle des histoires d’horreur que Yasmine me racontait sur les filles qui se sont fait rouler proprement par les gars. C’est pour ça qu’elle m’a conseillé de ne pas sortir un rond pour le voyage comme ça si jamais Romelio était un faux, au moins je n’aurais pas gaspillé mes sous. Je n’ai écouté personne et maintenant je me sens bête. Une fois à la maison il me dit qu’il a une course rapide à faire mais refuse que je le suive. Quand j’insiste il me dit qu’il sera rapide. Je me sens tellement conne que j’appelle Yasmine.
Yas: allô, elle répond d’une voix misérable
Jen: ça va? Je demande en reniflant
Yas: tranquille, j’ai juste mal partout. C’est comment? Tu pleures?
Jen: tu avais raison Yasmine, je commence avec une voix enrouée, Romelio se joue de moi.
Yas: ah désolée ma chérie. Je t’avais dit que les hommes ne sont pas digne de confiance. Qu’est ce qu’il a fait?
Jen: il ne répond pas à tout ses appels en ma présence.
Yas: oh mais il fallait le forcer à le faire non
Jen: j’ai essayé mais il se défilait toujours. J’en ai marre. J’arrive pas à croire qu’il me fasse ça alors qu’il sait tout de moi. Il sait comment je me suis démenée pour venir ici. En plus on a couché ensemble plusieurs fois déjà.
Yas: bon il faut te calmer ma puce. C’est pas la fin du monde si vous avez couché ensemble. À moins que tu n’aies pas pris ton pied
Jen: snif si mais je lui ai donné mon corps parce que je le pensais sérieux comme moi. Il m’a menti.
Yas: hum, bienvenue au club. Les garçons franchement. Pendant qu’on y ait, je suis enceinte.
Jen: et il m’a......quoi! Je dis brusquement à la fin
Yas: Ouais je suis enceinte de cinq mois
Jen: OHO! (Traduisant la surprise), cinq mois quand et...mmmmais.....comment tu as fait?
Yas: c’est une longue histoire. Je sais même pas comment je vais gérer parce que le père m’a piégé.
Jen: je....
J’entends la porte d’entrée s’ouvrir puis celle de la chambre.
Elio: tes yeux ont quoi? Il demande en m’observant
Jen: je peux te rappeler s’il te plaît?
Yas: bien sûr. Fais lui ça bien dur et surtout ne lui donne pas le temps de te raconter des balivernes.
Jen: ok à toute, je dis puis raccroche
Elio: eh, il fait après s’être rapproché et soulève mon menton avec un doigt en dessous.
Je frappe la main et me dégage de lui en colère.
Jen: je vais avancer mon billet et te laisser le loisir de faire ce que tu veux de ta vie
Elio: pardon? Tu me perds là
Jen: ah oui? Je te perds aussi quand ru te fous de moi? Je crie malgré moi. Regarde moi dans les yeux et dis moi que tu ne me caches pas comme un vilain petit secret. Dis moi que ta meilleure amie Elikem ne peut pas me blairer. Dis moi que la fameuse stella n’a pas existé. Dis moi que tu n’es pas sorti là pour faire encore des appels nocturnes. Je ne vais pas rester ici et jouer le jeu de cons que tu veux là. J’en ai marre.
Elio: Laisse ce téléphone Jennifer
Jen: .....
Il me le retire et le jette au loin avant de se mettre entre mes jambes. Je refuse de le regarder. C’est ce regard captivant qui m’a noyé en premier dans le torrent d’émotions qu’il a créé en moi.
Elio: jennifer, il dit sur un ton doux
Jen: ....
Elio: Jen, Pulchérie....
Jen: ne m‘appelle pas comme ça, je dis faiblement
Elio: rejoins moi au salon quand tu voudras bien m’écouter, il dit et s’en va
Les doutes m’assagissent. Je regarde mon cell puis la porte. Si j’y vais je ne joue pas son jeu? Une autre partie de moi se demande si ce n’est pas mieux de tout écouter avant de prendre le billet? Je n’ai pas envie de faire une erreur. Mais les charmeurs sont forts pour berner et j’ai déjà un gros faible pour lui. J’ai finalement craqué. Et je suis tombée sur une table apprêtée au salon ainsi que lui assis. Il y’avait deux bougies rouges du set que j’ai acheté durant nos sorties et une grande tarte aux fruits rouges de ma boulangerie favorite si je me fies à l’odeur.
Il m’a pris la main et m’a posé sur ses jambes avant de mettre son téléphone en face puis me demander de le prendre.
Elio: lis les messages entre mon oncle et moi
Les deux parlaient de son voyage imminent au Canada, ce dont il aura besoin, ses projets, et moi. Mon intérieur s’est réchauffé en lisant les choses qu’il disait. Qu’il tient tellement à moi. Il se sent joyeux à mes côtés. Et demandait conseil sur comment le dire à sa mère sans qu’elle ne le prenne mal. Son oncle lui disait de juste le dire et laisser les choses se faire. Il s’inquiétait que s’il faisait ça, sa maman s’en prenne à ma famille et que je prenne peur et refuse de continuer avec lui. Son oncle lui a demandé s’il était sûr parce qu’on est tous les deux malades. Il a répliqué qu’il n’a pas oublié ce détail mais pour le moment il préfère se concentrer sur notre relation.
Jen: tu as peur pour moi? Je demande doucement
Elio: je ne veux pas qu‘on te bouscule par ma faute. Je te jure que la dernière chose que je voulais c’était te donner des doutes mon cœur. Je suis sorti tout à l’heure pour te chercher la tarte parce que je voulais m’excuser pour ce début d’aprèm. Je n’ai pas encore trouvé la bonne manière pour expliquer à ma mère. Je suis désolé pour ça mais je te jure que j’y travaille. Ça ne veut pas dire que je me fous de ta gueule
Jen: qu’est ce qu’elle va faire selon toi?
Elio: je ne veux même pas y penser mais la connaissant le drame sera digne de sa personne.
Jen: pas autant que le mien de tantôt. Je me sens doublement bête maintenant. Désolée
Elio: lol pour être bête tu l’es
Jen: hey, tu es supposé t’excuser encore
Elio: tu me connais mal, il dit en rigolant. Quel homme te présenterait à son entourage le plus proche s’il n’était pas sérieux?
Jen: je n’ai vu qu’Elikem et aurore aujourd’hui.
Elio: bah c’est ça. Mon entourage ici c’est Elikem à 85%.
Jen: hum elle m’aime pas vraiment alors
Elio: lol ne t’en fais pas. Elikem n’a pas beaucoup d’amour à donner donc il faut traîner un peu dans le coin avant qu’elle ne s’ouvre entièrement
Jen: J’ai mis tout mon espoir en toi Romelio. Depuis le début de notre relation je me sens chanceuse. Je sais qu’on aura des obstacles et je vais essayer de ne plus être trop bête mais ne me donne pas des raisons aussi et promets moi de ne pas me briser le cœur. Je ne le supporterai pas
Au lieu de me répondre, il prend ma tête d’une main et m’embrasse goulûment d’abord.
Elio: je sais ce que je ressens. Ne pense pas que je fasse tout ça pour rien. Je te veux.
Je l’embrasse en retour. Nos vêtements volent. Comme je portais une mini jupe avec un string en bas, je n’enlève rien. Ma jupe est remontée à ma taille, mon string poussé sur le côté et je m’empale sur sa bite gorgée de désir
Jen: tu me veux comme ça? Je dis en rebondissant mon postérieur sur son manche
Elio: Tout je veux tout Jennifer! Il dit d’une voix impérieuse.
Se mains sont sur mes hanches et il me rame sur lui à chaque rencontre de nos sexes. Je lui murmure de passer ses mains sur mes fesses. Il le fait et les pétrit comme une pâte à pain. Il me soulève mais nos sexes sont toujours joints, me couche le torse sur la table et se déchaîne sur ma chatte dans une bonne levrette qui m’envoie au septième ciel sans avion. Je redescends tout doucement des cimes du plaisir quand je me rappelle de Yasmine et sa fameuse grossesse.
***Martin Sani***
Me tromper moi Martin? Je n’arrive pas à le croire. Que n’aies-je pas accepté de Mireille? Et elle s’en va donner son corps, ce qui m’appartient à un moins que rien mais en plus son acte est sur le point de ruiner notre avenir. Germaine est ma seule consolation en dehors de mes enfants qui ne cessent de réclamer leur mère. La réunion avec elle n’a rien donné. Devant son frère elle ne cessait de mentir. Elle Mireille que je connais a failli se faire agresser par cet homme et elle ne m’appelle pas en trombe mais plutôt envoie des militaires. À la question de ce qu’elle faisait avec lui pour qu’il essaie de l’agresser, elle a répondu qu’il lui avait donné rendez-vous pour discuter de Joshua. Je ne sais plus quoi penser. Je suis sur le point de perdre mon poste de député. Certes nous sommes élus après des élections législatives mais ici tout est prédéterminé. Le reste est fait la plupart du temps pour se conformer au processus politique simplement. Ce sont des membres du club que je fréquente qui m’ont fait part des bruits qui courent. Le poste de ministre est bien loin.
Je suis fatigué et Germaine n’est pas là pour discuter avec moi. Elle s’est déplacée à la demande de George qui a dit avoir besoin d’elle. Ce soir j’ai laissé les garçons aller chez Mireille. Fatigué d’Axel qui ne cesse de demander ce qu’il peut faire pour que je pardonne à sa maman et qu’elle revienne. Tandis que Joshua ne sait que croiser le fer avec moi quand je lui donne une consigne. Dans sa tête, il va tellement me saouler que je vais ramener sa mère. Mais il ne me connaît pas. Je vide d’un trait le verre de scotch et j’appelle Bijou. Elle arrive à la course et mes yeux se fixent tout seuls sur son pare-choc.
Bijou: oui patron
Martin: va me ramener une autre bouteille de scotch
Bijou: pardon patron je connais pas
Martin: comment ça? Tu ne sais pas lire?
Bijou: pardon non
Martin: allons-y, je vais te montrer. Non reste en avant
Elle le fait et je ne peux m’empêcher d’admirer son arrière train aussi. Y’a qu’à voir sa taille pour savoir qu’elle a déjà goûté au sexe. La sœur de Gaëtan était réputée pour ses cuisses légères. Je lui montre la bouteille et lui dis de me la prendre. Elle le fait et nous retournons au salon. Je lui dis de m’en verser et lui montre comment on fait. Quand je dis que ses seins sont volumineux je n’exagère pas. Je me ressaisis quand mon cerveau imagine ma bouche collée à eux. Tout sauf ça. Je ne touche pas les gamines. Je lui dis de disposer et continue ma soirée en solo. Je me ressaisis avant de boire de trop. J’allais me diriger dans ma chambre quand j’ai vu une forme se faufiler dans une chambre. Je suis la forme et arrive avant qu’elle ne ferme
Bijou: pa...patron?
Martin: tu viens d’où?
Bijou: j’ai fini la douche. De venir vous donner scoche?
Martin: on dit scotch, je réplique en souriant. Fais moi voir ce que tu as en dessous
Bijou: Hein?
Martin: tombe ton pagne
Bijou: mmmais....j’ai rien en bas, elle dit en panique
Martin: sois gentille petite, j’ai besoin de me détendre. Descend la serviette qu’on s’amuse un peu.
Bijou: je sais pas c’est quoi tu dis, elle dit d’une voix bête qui m’énerve
Je tire le pagne d’un coup. La vue de son corps nu m’excite violemment bien qu’elle se couvre et se met à crier en pleurs
Martin: tu vas la fermer oui! Je dis et empoigne sa forte poitrine qui ne tient même pas dans mes mains
Elle se débat, je suis surprise par sa poigne. Je ne voulais pas user de la force mais le temps que je m’en rende compte je l’avais déjà giflé et j’ai rencontré une barrière en la pénétrant. Une barrière à laquelle je ne m’attendais pas. Je me suis retiré sur le coup et la regardais avec surprise tandis qu’elle pleurait fortement
Martin: mais merde tu ne pouvais pas me dire que tu es vierge! C’est fini arrête de pleurer! Je te laisse!