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Ecrit par Nobody

Alaric claqua la porte de l'entrée en jettant sa serviette sur une table.

Il fut surpris de remarquer que la maison était aussi calme que comme il l'avait laissé. Il devait être dans les alentours de neuf heures et a cette heure la,il se rappelait que d'habitude Inès était déjà debout. Sarah aussi d'ailleurs.

Lui il n'avait pas réussi a dormir hier nuit après la révélation fortuite qu'avait fait Sarah. Il ne savait pas qu'elle avait un homme dans sa vie et que cet homme l'avait abandonné. Elle avait certes un fort tempérament mais il ne voyait pas comment un homme digne de ce nom pouvait abandonner une femme pareille. En plus de cela,de la manière dont elle appelait son nom avec autant d'émotions la nuit dernière, il était impossible de douter du profond amour qu'elle lui avait porté.

Tu as une femme belle,charmante,sportive, en forme et pleine de repartie,en plus de cela amoureuse et tu te permets de te barrer ? C'était une erreur qu'il ne pouvait jamais faire.

Il s'assit sur une chaise de la cuisine en pensant qu'il avait lui aussi eu dans sa vie,une femme non,une reine qui l'avait aimé plus que tout au monde. Après sa mère, elle et la seule femme au monde qui l'aimait non pour ce qu'il avait mais pour ce qu'il était. Pendant plus de trois années, elle n'était même pas au courant qu'il avait un lien avec la célèbre famille Bovary. Pour elle, il était juste Alaric,le petit comptable a la recherche d'un boulot.

En poussant un soupir, il se leva puis se dirigea vers le réfrigérateur puis se saisit d'une bouteille d'eau. Au même moment, Sarah deboula dans la cuisine essoufflée comme un taureau. Même comme ça, les cheveux en bataille,suant de la tête au pied,il la trouvait magnifique.

- Bonjour lança-t-elle en évitant soigneusement son regard

Il la regarda se diriger vers le robinet de la cuisine. Elle paraissait chercher un verre dans lequel elle pouvait récupérer de l'eau.

Il se saisit d'un verre sur une étagère puis le lui apporta. Une fois derrière elle,il finit par lui répondre.

- Bonjour

Sa voix était plus sèche que ce qu'il aurait voulu. Il voulait enterrer la hache de guerre aujourd'hui mais il commençait vraiment mal. Ce n'était pas en étant froid avec elle qu'il pourrait espérer arriver à une entente.

- Tu es allée courir ? lui demanda-t-elle

- Oui comme tu peux le voir

- Tu aurais pu me réveiller. Cela fait des mois que je rêve de courir.

- Je vois qu'on est matinal dans cette maison entendit-ils derrière eux

Seul Alaric se retourna vers leur hôte, Sarah quant à elle porta son verre a ses lèvres puis le vida d'une traite.

- Comme tu peux bien le voir. Et moi je suis forcé de constater que tu as perdu tes habitudes. Normalement, tu te réveillais bien assez tôt.

Elle s'approcha d'Alaric puis passa ses bras autour de son cou.

- Après le moment qu'on a passé tous les deux hier, il m'était impossible de vite trouver le sommeil dit-elle en rigolant

- Qu'est-ce que tu fais ? murmura Alaric

- Laisse moi faire répondit celle-ci sur le même ton

Puis en haussant le ton, elle ajouta de manière a ce que Sarah puisse l'entendre.

- C'est toujours un plaisir d'etre dans tes bras mon bébé. Tu m'avais manqué,tout m'avait manqué chez toi.

Brusquement il sentit les bras d'Inès quitter son cou. Quand il se retourna,elle etait tête contre la table,et Sarah avait gardé fermement une main sur sa tête pour l'empêcher de bouger.

- Écoute moi très bien salope, c'est mon mari et tu n'as pas le droit de te pavaner avec lui alors que suis dans la même pièce que toi. Si tu veux parler de vos ébats sexuels,tu le fais une fois que je ne suis plus la. Et puis d'ailleurs tu n'as pas honte ? Comment oses-tu coucher avec un homme marié la nuit de sa lune de miel? Elle est où ta dignité ma belle? En as-tu seulement une d'ailleurs ?

Elle enleva brutalement sa main puis se tourna vers Alaric un index menaçant pointé vers lui.

- Et toi ne viens pas m'adresser un seul mot ou sinon je risque de te castrer et sur la tombe de ma mère, tu devrais prendre ça au sérieux. Je veux m'en aller de cette putain de maison et je ne veux pas aller a l'hôtel non non,je retourne en Belgique.

Avant de gravir prestement les escaliers, elle se tourna une dernière fois vers lui,la rage transparent dans ses yeux.

- Et j'y retourne avec toi. Je m'en fous que tu ai des choses a faire ici,on retourne ensemble. Pffff n'importe quoi ces deux la

Elle monta précipitamment les marches puis claqua brutalement la porte.

- Inès ?

- T'inquiète ça va. Elle a une sacrée poigne ma parole. Elle ne sait pas? lui demanda-t-elle

- Non elle ne sait pas que j'ai dormi a ses côtés. Quand suis arrivée dans sa chambre,elle dormait déjà profondément.  Désolée pour ce qu'elle ai eu à te faire ou te dire. D'habitude, elle maitrise mieux ses pulsions.

- Faut croire qu'elle avait envie de faire ça depuis un bon moment. Du coup tu t'en vas?

- Bah qu'est-ce que tu veux? Je n'ai pas envie qu'elle me fasse la misère cette folle la. Tu as sûrement remarqué qu'elle ne blaguait pas tout a l'heure.

Avant de lui répondre, Inès ouvrir le réfrigérateur puis en fit sortir des oeufs. Avant de refermer la porte du réfrigérateur, elle se saisit d'une pomme dans laquelle elle croqua a pleine dent. Puis après elle le lui lança et il l'attrapa au vol. A son tour il croqua dans la pomme pendant qu'Inès allumait le gaz.

- Elle semble tenir énormément a toi fit-elle savoir

- Ce n'est pas l'impression que moi j'ai bien au contraire. Je dois t'avouer que je n'arrive plus a la comprendre. Avant de venir ici,elle m'a demandé de rester dans mon coin et de faire comme si elle n'était pas la et quand je fais comme elle me demande à savoir l'ignorer, mademoiselle se plaint.

- Comme je disais,elle semble tenir énormément à toi dit Inès en cassant les oeufs directement dans la poêle.

- Tu as écouté ce que je viens de te dire ou pas la ?

- Oui bébé j'ai tout écouté. Si elle ne tiendrait pas à toi,elle ne se serait pas senti mal que tu l'ignores. Et tout a l'heure elle n'aurait pas réagit de la sorte. C'est tellement flagrant. Et puis il y a une chose encore plus flagrante

- Quoi ça?

Elle se retourna puis posa une assiette d'omelette devant lui. Elle passa une main dans ses cheveux puis lui tient le menton en le regardant droit dans les yeux.

- C'est que tu aimes énormément à elle aussi. Je me demande même si tu n'aurais pas déjà des sentiments pour elle.

Il garda ses yeux rivés au sein puis croqua une fois encore dans la pomme avant de répondre.

- Décidément on ne peut rien te cacher Nènes.

Au service de l'enne...