........ Dans la peau de Eugenio DA Silva............

J'ai renvoyé Yani hier. Je n'en reviens pas: celle que j'aime, que j'ai toujours respecté, à qui j'ai toujours été fidèle me trompe avec mon associé, mon ami Maxime. Depuis que je le sais, je suis comme  fou. Je n'ai plus le goût à rien. Je n'arrive plus à réfléchir correctement. Aujourd'hui au bureau, j'ai été très sévère avec ma secrétaire juste parce qu'elle avait déplacé un dossier pourtant inutile. Et ce cher Maxime! Je vais lui faire regretter cet affront! Sale traître. Je vais appeler cette idiote de secrétaire:

- Moi:(ton autoritaire)  Allô Claudia, fait venir Monsieur Maxime dans mon bureau, tout de suite!

- Elle: B..b...bien Monsieur...

- Moi: Et arrête de bégayer. Je ne suis pas un monstre.

- Elle: Toutes mes excuses Monsieur...

Il va voir ce qu'il va voir celui-là! 

Quelques minutes plus tard, le voilà le vaurien qui entre dans mon bureau. Regardez le: il cache bien son jeu derrière son air innocent et son grand sourire. Rien qu'a le voir j'ai certaines images qui me viennent et j'ai envie de commettre un meurtre, tellement je suis en rogne.

- Lui: Bonjour big boss. Comment tu vas? T'a un air étrange aujourd'hui. Un véhicule t'es passé dessus ou quoi? 

Je me vautre bien derrière mon bureau et je le regarde dans les yeux sans broncher en essayant de contenir ma colère.

- Lui: Ok.... Qu'est ce qu'il y a? Pourquoi m'as-tu convoqué d'urgence? 

Je le toise pendant un bon moment  d'abord avant de lui répondre.

- Moi: Tu veux vraiment savoir?? Eh bien tu vas savoir. Qui suis-je pour toi Max?

- Lui: Euh nous sommes amis depuis toujours man. Pourquoi tu demandes ça?

- Moi: ( haussant le ton) Amis? Ah bon? Ok. Et le fait qu'on soit amis te donne t-il le droit de partager  ma femme avec moi hein? Espèce de serpent! C'est l'amitié qui donne ce droit??

- Lui: Pardon? Ta femme? Mais qu'est ce que tu racontes ? Je n'y comprends rien.

- Moi: Mais bien sûr salopard! Tu ne peux rien comprendre!!! J'ai tout découvert vois-tu? Tout! Vos escapades en amoureux, vos baises torrides.....

La douleur m'envahit d'un coup mais je me retiens.

- Lui:( l'air étonnée) mais de quoi tu parles à la fin??? Je n'y comprends rien. Je ne peux quand même pas sortir avec Yani voyons! Tu es fou??

- Moi: ( me levant) à défaut de te buter connard, je vais te rouler dans la poussière, je vais te détruire, tu ne seras plus rien! Compte sur moi. Il est tant que tu payes!!!

- Lui: Mais tu es malade? D'où sors-tu ces infos sordides? Et de quel droit m'insultes-tu ainsi?

Je lui balance les photos de Yani et lui. Bien sûr, il nie. Mais bon peu importe, il va payer.

- Moi: Te souviens-tu de l'argent que tu avais extorqué à l'entreprise où tu travaillais avant que je ne t'engage, soi-disant pour ta copine gravement malade? Je ne t'avais pas dénoncé au nom de notre amitié. Mais aujourd'hui que tu m'as trahi, je m'octroie le droit de le faire. Je t'ai dénoncé à la police, ils viennent te chercher dans quelques instants!

- Lui: Eugenio pourquoi tu fais ça? Tu te permet de m'accuser d'une chose absurde et maintenant tu m'envoie en tôle? C'est quoi ton plan? M'évincer de l'entreprise n'est ce pas? Tu ne supporte plus ma présence en tant qu'associé avoue-le!

- Moi: Ah voilà les agents de police! Bonne chance mon ami! Et crois moi, tu es foutu d'avance.

Je regarde les policiers l'amener avec plaisir. Il va comprendre qu'on ne me drible pas comme ça sans se mordre les doigts. Je vais m'assurer qu'il pourrisse en prison pendant un bon moment.

J'essaie de me remettre au travail quand je reçois un SMS sur mon téléphone portable. Je regarde...hum, il est de Léilatou.

- Léilatou: Cc mon chéri. J'ai adoré la nuit d'hier, c'était fantastique. Un vrai étalon. J'espère qu'on va remettre ça. Bisous ????

Je l'avais oublié celle-là. Je ne lui répond pas, je n'ai pas que ça à faire. Mais franchement, je me dégoûte. J'ai commis l'erreur de coucher avec elle hier soir, sous l'effet de l'alcool. Mais j'étais déboussolé, complètement abattu. Je venais de renvoyer la femme que j'aime d'une façon humiliante. J'ai bu comme une cave après ça et elle est la première personne chez qui je suis tombé, chez moi. Elle m'attendait dans ma maison, sur mon lit en nuisette sexy. Elle ressemblait tellement à ma femme dans cette nuisette... Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai craqué. Je m'en veux tellement....

Je ne veux pas lui donner de faux espoirs. C'est vrai que c'est elle qui m'a ouvert les yeux sur la nature de Yani; c'est aussi vrai que le jour où j'ai battu ma femme, c'est elle qui m'a tendu les bras pour me consoler. Elle est très belle, intelligente, indépendante mais je ne veux pas sortir avec elle. Surtout qu'elle fût une amie de Yani. Je ne veux pas faire la même chose qu'elle m'a faite.

Quoi qu'il en soit, dès demain j'appelle mon avocat pour commencer la procédure de divorce. Je ne veux plus avoir aucun lien avec cette femme...