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Ecrit par Lilly Rose AGNOURET
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~~~~Les aventures de Pupuce...~~~~
Ses lèvres ont beau être bonnes à croquer, je suis obligée
de le repousser, dignité oblige.
« Eh ! Tu as l'habitude d'embrasser les inconnues, comme
ça ! »
« Uniquement celles qui sont aussi jolie. »
« Mais, t'es dingue ! Tu sors d'où toi ? »
« Oh ! Je pense qu'il vaudrait mieux pas poser la question
à ma mère. Je pense qu'elle ne s'est pas encore remise de la relation qui m'a
vu naître. »
« Tu t'es échappé d'un asile, c'est ça ! »
« Oui, c'est presque ça. J'ai été privé d'amour pendant de
longs mois et je crois que je viens de vivre une libération en t'embrassant. On
recommence quand tu veux, bellissima. »
« Tu es fou. Il est hors de question que je t'embrasse à
nouveau. »
« Regarde le ciel comment il est beau ce soir. Je comprends
pourquoi mon cousin est tombé amoureux de ce coin d'Afrique. »
Je lève la tête vers le ciel ; et les lèvres de ce type
atterrissent au creux de mon cou.
« Tu es indéniablement fou. »
« Je déteste la langue français. Les mots sont trop lourds
et vide de sens. Parle anglais ou italien et j'arrête de te torturer. »
« Dis mois d'où tu sors. »
« Encore cette question. Disons, que je m'ennuyais du côté
de Los Angeles et que mon cher cousin m'a convaincu de venir me chercher ici.
J'ai eu beau râler, il a réussi à m'attendrir et me voilà. Et si on
s'embrassait au lieu de parler. »
Sans attendre ma réponse, il emprisonne de nouveau mes
lèvres. Et c'est pari pour une trèèèèèèèèès long baiser.
La chaleur qui envahit mon corps veut tout dire. Si je ne
m'éloigne pas de cet homme, mon corps va prendre feu.
C'est fou la vie.
Je veux oublier l'affront que m'a fait subir Patrick, mais
de là à finir au lit avec ce type.
Il est aussi grand que moi ; mince, il a une barbe de deux
jours, les cheveux châtains et cet accent renversant.
Et si je vous parle de ses abdominaux qui sont là, collés
contre mon corps.
Stop ! Je dois arrêter le massacre.
« on ne devrait pas faire ça ! »
« Oh ! Dommage pour toi, beauté. C'est gratuit ce soir.
Demain, il te faudra me courir après et me supplier à genoux pour avoir ne
serait-ce qu'un regard. »
« Tu es malade. «
« Et j'ai besoin d'une infirmière pour me soigner. », me
fait il en me retenant prisonnière dans ses bras.
Là, je me dis que je ne perds rien à rester là et à voir
ce qui se passera ensuite. De toute manière, je n'ai rien de bien intéressant
qui m'attende ailleurs. Alors, lorsqu'il me susurre dans l'oreille, « Ton
parfum est dément », je me dis que oui, je suis vraiment bien là.
« C’est bête mais on pourrait se noyer dans la profondeur
de tes yeux ! »
« Tu dis ça à toutes les inconnues que tu rencontres ?
« Non ! Bien sûr que non. Dis, que fais-tu ici à t'ennuyer
dans mes bras. »
« Rien de particuliers. J'accompagne des amis. »
« Ok. Alors, si on retournait danser. »
« Non, je préfère rester là. »
« Oh ! Apparemment, mes bras font beaucoup d'effet à une
certaine personne. Et si on s’éclipsait de cette fête ? J'avoue que sourire et
faire la conversation au beau monde, ce n'est pas trop mon truc. »
« Ok. Et où allons-nous. »
« Au bord de la mer, par exemple. »
« Mais... »
« Y a pas de mais qui tienne. Allez, viens. »
Nous réussissons je ne sais comment à nous éclipser de la
fête alors que les invités sont attablés et que la musique se fait plus folles.
J'ai juste le temps d’apercevoir le regard perçant de Sharonna sur moi. C'est
sûr qu'elle rapportera tout à Tania. Je n'en ai que faire. Pour l'instant, la
seule chose qui m’intéresse est ce que me propose ce bel italien.
Nous hélons un taxi et direction la plage, à SOGARA. Il
fait tard. La nuit est là bien insistante dans le ciel.
Nous enlevons nos chaussures et courrons dans le sable
pour rejoindre la mer.
Arriver là, je rigole tellement je me sens libéré.
« Je suis heureux de te faire cet effet-là ! Allez, viens.
»
Il emprisonne de nouveau mes lèvres et là, je ne réponds
plus de rien.
Au diable Jileska et Patrick ;
Au diable Tania et la tante Bernadette.
Je vais aller au-delà du possible.
Peu importe les conséquences.
« Pas de prise de tête. Pas d'engagement, pas de
contrainte. Et je te fais du bien comme jamais personne ne l'a fait, ok. »
« Pas de prise de tête. J'ai besoin d'oublier quelqu'un et
de m'amuser, simplement. »
« Ok. Alors, viens là. »
Aussitôt dit aussitôt fait, je finis dans ses bras à nous
embrasser comme des bêtes assoiffées. Et j'en perd le nord tellement les lèvres
de ce type sont expertes. Un feux tout doux s'installe dans mon n'être et me
fait tourner la tête. Ses mains se mettent à fourrager dans mes rastas et là,
je sens que je suis en train de quitter la terre pour m'envoler vers le ciel.
Aïe, aïe, aïe ;
Tout d'un coup, le type se met à genoux et de ses mains
fait remonter ma robe alors que sa bouche embrassant mes cuisses, chaudement.
La robe, c'est moi même qui l'envoie valser sitôt que la bouche qui taquine mes
sens en arrive à mon point secret.
Dieu !
Je ne suis plus là pour personne.
Mon string vient d’atterrir sur le sable et une langue
malicieuse cherche sa route vers le paradis. C'est un doigt puis deux qui se
mettent à taquiner mon sexe et je suis au supplice. Obligée de gémir. Et ça
tombe bien, vu qu'il semble qu'il n'y a personne à l'entour.
Il s'éloigne de moi et me dit :
« Hey, beauté, ce n'est que le début. Gardes-en pour la
fin. Déshabille-moi. »
je ne me fais pas priée.
Les mains déshabillent pendant que les lèvres embrassent
ce corps qui est fabuleusement appétissant.
Et là, je ne puis vous en dire plus car, j'ai pris un
aller simple pour le ciel, sitôt que les lèvre de ce type ce sont emparé de mes
seins.
C'est à ce moment-là que je comprends mieux ce que veut
dire cette expression : s'envoyer en l'air.
Il sort un préservatif de sa poche et me demande de le lui
enfiler. Et je peux vous dire que ce sexe qui va me faire du bien, là
maintenant, est une œuvre d'art. On aurait envie de la caresser toute la nuit.
Au comble du désir, et cherchant à laisser échapper toute
la frustration qu'il y a en moi, je crie : « Baise moi, maintenant. Maintenant.
»
Peu m'importe que je ne sache pas son nom.
Peu m'importe demain et ses conséquences.
Je veux être vivante à cet instant.
Et oublier la vie et les mauvais tours qu'elle me joue.
Au moment où il me lève de terre, j'enroule mes jambes
autour de ses hanches et reçois son membre viril en moins, en hurlant de
bonheur.
Dans une danse folle, volcanique, nous atterrissons sur le
sable et roulons sur nous même, fous de désir l'un pour l'autre.
Fermez les yeux car le reste est strictement personnel et
confidentiel.
Je n'ai jamais eu le plaisir hurler comme une chienne en
chaleur alors, je ne vais pas vous laisser entendre ce que ce type a été
capable de me faire faire comme jamais personne encore.
Et si j'en ai redemander encore et encore, c'est bien que
nous avions assez d'énergie pour passer la nuit à faire ce rodéo sexuel, sur le
sable et dans l'eau.
Mon corps en est marqué, mes seins en sont tatoués, et ma
tête en est chamboulée.
Au diable la morale.