9- nouveau boulot!
Ecrit par Loraine valérie
L’INCONNUE DU RESTAURANT
Chapitre 9
Patrick
Cela fait un
mois qu’Oni est dans cet état de légume. Elle ne mange plus, pleure toute la
nuit, ne parle à personne. J’ai essayé de la calmer de lui parler et pour la
première fois depuis longtemps j’ai vu Oni sortir de ses gonds, alors je n’ai
plus osé. Entre temps, j’ai essayé d’arrêter ces activités avec ma sœur mais la
menace de mort envers elle m’a fait revenir sur terre. Je compte mettre fin à
tout ça croyez-moi mais il faut juste que je trouve le bon moyen pour en sortir
sans égratignures ; alors accordez-moi encore un peu de temps et votre
préférée sera libérée.
Je suis
assis dans mon salon privé avec toutes ces pensées lorsque ma femme de ménage vient
m’annoncer une visite pour ma sœur. Depuis quand elle reçoit de la visite
ici ? Je lui ai toujours proposé de faire venir ses amis ici, de se
comporter comme les jeunes femmes de ce monde de riche et sa réponse
était :
-
Pour
que le nombre de personnes à menacer s’accroît pour toi et tes salauds ?
Depuis je
n’ai plus insisté. Elle a même coupé les ponts avec Mike et Mélanie. Je me lève
pour aller voir la tronche du visiteur et grande fut ma surprise. Il fait quoi
ici celui-là ? Cet homme qui a le don de vous glacer le sang juste avec
ses mâchoires serrées.
-
Ah
monsieur AKEBOUNE ! une vraie surprise
-
Bonjour
Mr OUZIWE. Désolé de venir comme ça à l’improviste, croyez-moi ce n’est pas
dans mes habitudes…
-
Ce
n’est pas grave. Alors quel bon vent vous amène ?
-
En
fait je suis là pour voir votre sœur, si j’avais son numéro je l’aurais appelé
avant de passer mais je ne l’ai pas. Quant au votre c’est votre fixe au bureau et
lorsque ça a sonné votre secrétaire m’a fait savoir que vous n’étiez pas là.
-
Oui
c’est vrai j’ai quitté tôt aujourd’hui. Comme ça c’est pour voir ma sœur ?
et je peux savoir pourquoi ?
-
Soyez
sans crainte, c’est pour la remercier et aussi pour me ressourcer. Sa proposition
de la dernière m’a vraiment rapporté gros, cela fait un mois que je l’ai
appliqué et le chiffre d’affaire a parlé. Elle en a vraiment là (désignant sa tête)
-
Oui,
j’avoue. C’est une fille assez calée. Bon je vais la chercher.
-
Ok
Daniel
Je ne sais pas ce que vous pensez mais moi
enlevez moi de vos histoires. Je suis ici pour remercier une femme qui m’a
propulsé au poste de chef de succursale. Comme on s’y attendait, les boss ont
refusé de me remplacer par quelqu’un d’autre donc j’ai dû faire mauvaise
fortune, bon cœur et rester ici. J’ai pris le risque d’appliquer les conseils d’une
femme dont j’ignore le CV et me voilà aujourd’hui chef de la succursale alors
pourquoi ne pas la remercier ?
Quelques minutes
plus tard, suivi de son frère elle sort d’un couloir vêtue d’une longue robe
fleurie et des sandales. Honnêtement, moi je la préfère ainsi sans ces
artifices de la dernière fois, j’ai toujours apprécié les femmes à l’état pur. Je
me lève lorsqu’elle arrive à mon niveau. Là je remarque des cernes sous ses yeux et croyez-moi, ce n’est pas dû à la
fatigue à cause de ses yeux rouges. Elle a pleuré ? Bon ce ne sont pas mes
affaires… elle me désigne de sa main le siège sur lequel j’étais assis.
-
Prenez
place je vous prie
-
Merci
Mlle OUZIWE
-
Non
s’il te plait laisse ces appellations à mon frère, tout simplement Corélia. On peut
se tutoyer j’espère ?
-
Bien
sûr. Ok Corélia et pour moi ce sera Daniel.
-
Ok.
Alors mon frère m’a dit que vous voulez me voir ?
-
Exact.
Tout d’abord je tiens à vous remercier pour votre suggestion de la dernière
fois, cela m’a tellement aidé vous n’avez pas idée.
-
Ravie
d’avoir pu t’aider Daniel
-
La
deuxième chose, excuse-moi mais tu as déjà un poste ?
-
Oui,
je suis serveuse les soirs au restaurant chez soi tu connais ?
Là je n’arrive
pas en placer une. Vous avez entendu la même chose que moi ? Quelle fille
habitant dans ce palace se rabaisserait à servir le soir dans un restaurant ?
De mieux en
mieux…
-
Oui
de mieux en mieux, reprit-elle
-
Désolé,
je réfléchissais à haute voix
-
Hum.
Alors ?
-
En
fait nous venons d’implanter une nouvelle branche ici au pays et vraiment j’aimerais
que vous travaillez avec nous
-
Je
suis désolée Daniel mais j’aime mon poste actuel, je m’y plais beaucoup
-
S’il
te plait promets-moi d’y réfléchir au moins, nous payons bien et les
traitements de nos employés sont ceux que vous m’avez recommandé, vous serez à
l’aise parmi nous
-
Oui
elle va donc faire ça réfléchir à cela, intervient son frère qui était jusque-là
en retrait et silencieux
-
Désolé
monsieur OUZIWE mais je n’aime pas forcer les gens alors je préfère que la
décision vienne d’elle
-
Merci
Daniel, mais comme l’a dit mon frère je vous promets d’y réfléchir
-
Ok,
voici mes coordonnées (lui tendant ma carte de visite), appelez-moi des que
vous aurez une réponse
-
Ok
-
Bon
je vais prendre congé de vous monsieur dame, ce fut un plaisir Corélia et je
suis dans l’attente d’une suite favorable
-
Merci
plutôt à vous d’avoir pris en compte les propositions de ma sœur, reprit le
frère
-
Je
vous contacterai pour une réponse
-
Ok
On se fit
la bise et je sortis de là. Une serveuse ? Elle se foutait de ma gueule c’est
ça… bon j’ai des choses à faire moi malgré que ce soit le week-end il faut que
je bosse. C’est comme ça quand tu n’as personne là où tu te trouves, tu deviens
accros à ton boulot.
Corélia
Aussitôt Daniel
partit, je me suis levée de là pour me diriger vers ma chambre. Je manque d’air
à coté de ce monstre. Un mois mais j’y arrive pas, il me manque et chaque jeudi
je pleure encore plus. pense-t-il à moi aussi ? Non d’après ce que je lui
ai écrit il doit vraiment être en colère. Tout le monde a droit au bonheur mais
personne n’a le droit de détruire celui de l’autre, mon frère ne l’a pas
compris ainsi. Il m’a arraché axel, mon bonheur. C’est la voix de cet homme qui
me fait sortir de mes pensées :
-
Corélia ?
-
Oui ?
-
C’était
quoi ça ?
-
Quoi ?
-
«
serveuse au restaurant chez soi », tu voulais me mettre la honte du siècle ?
-
J’ai
mal à la tête Patrick, arrête de crier dans mes oreilles
-
Pff…
tu comptes faire quoi ?
-
Comment
ça ?
-
Tu
vas accepter la proposition de cet homme ?
-
Tu
m’as toujours dit de sortir me comporter comme une grande dame, de côtoyer les
grands alors si j’accepte tu devrais être content non ?
-
Je
sais ce que j’ai dit mais cet homme ne me plait pas du tout, il est trop
arrogant
-
Laisse-moi
rire, il est où son arrogance ? ah je vois, lorsqu’il dit : « Désolé
monsieur OUZIWE mais je n’aime pas forcer les gens alors je préfère que la
décision vienne d’elle ». c’est normal que tu le trouves arrogant vu qu’il
n’est pas comme toi qui force les gens à tout faire.
-
Corélia ?
-
Non
c’est bon, je vais dans ma chambre. Et au fait, j’accepte ce boulot ça me
changera de cette prison
J’ai pressé
le pas pour rentrer dans ma chambre où je me suis enfermée à double. En y repensant
c’est vrai que ça fait rire, à part les parents jamais personne n’a fermé sa
bouche à Pat. Monsieur voulait que je sorte étaler sa richesse, alors c’est ce
que je vais faire j’accepte ce poste et je me fou des états d’âme de mon frère.
Je suis plutôt fier de le mettre à dos quelqu’un qu’il n’aime pas. Je prends
mon téléphone et compose l’un des deux numéros inscrit sur la carte. Il répond
au bout de la deuxième sonnerie :
-
Bonsoir.
S’il vous plait c’est Daniel à l’appareil ?
-
Bonsoir.
Oui c’est lui. A qui ai-je l’honneur ?
-
Corélia
-
Ah
oui Corélia, je t’écoute
-
j’ai
décidé d’accepter votre offre
-
aussi
vite ?
-
oui
où elle ne tient plus votre proposition ?
-
si
si elle tient. Passez donc au bureau lundi matin à 8h. Vous aurez un entretien par
conf. Call avec le chargé de recrutement de paris.
-
Ah
bon ?
-
Oui,
parce que ce sera vous le chargé de recrutement et de personnel ici alors vous
voyez qu’il’ y en a pas encore
-
Pas
de problème mais je ne connais pas l’endroit où…
-
Ah
oui je vous envoie l’adresse par SMS
-
Ok,
merci
-
Merci
à toi plutôt. Passe une excellente soirée
-
Toi
aussi, allez bye
Voilà, et c’est
fait. Sortir de la maison et ne revenir que le soir, je crois que ça me
changera un peu les idées sinon je finirai par me suicider ici. J’ai un nouveau
boulot !
A SUIVRE…
Auteur :
je vous aime trop ici hein, rien qu’en lisant vos commentaires, j’ai eu envie
de vous mettre une suite alors je me suis réveillée tôt pour l’écrire avant que
la journée ne commence avec la famille. Donc un peu d’encouragement, bisou !!!
Au fait attrapez bien le cœur vos commentaires là me font peur et rire faut pas
faire crise cardiaque dans histoire de Pat là pardon…MDR