ACTE 17: En route vers Assamaka

Ecrit par Ibtissem

                                                            Attaher prit des morceaux de papier pour répondre à son père sur ces mots: " Père, je crains qu'il ne soit tard ,j'ai effectué le rituel avec la fille que mon cœur a choisi, je l'ai fait avant de lire ta missive, je te demande pardon, mais mes sentiments ont eu raison de moi.


Je ne peux pas me marier avec une fille que je n'aime pas, encore moins avec celle que je n'ai jamais rencontrée"Je vais à assamaka dès demain regler un probleme avant d'arriver au fort. Ton fils ,A3". Il renvoya les aigles vers le fort dès qu'il eut fini d'attacher les messages à leurs pattes.


Ils avaient tous décidé de quitter ingal dès le lendemain afin de se rendre à Assamaka à la recherche de la sorcière qui pourrait les aider à élucider les mystères entourant Tassy.

Les trois hommes dont le lybien se sentirent mieux , Attaher leur demanda de partir sur ces mots :

Attaher: lybiens, vous allez mieux, et nous on doit partir, nos chemins se séparent ici

Le libyen: mon nom est Halim Ibn al fatah , prince de la tribu El Ashraf , dans mes moments de demi conscience, j'ai entendu tout ce qui se passait dans ta vie , je te trouve courageux de vouloir défendre ainsi celle que tu aimes. Je ne saurai te remercier pour ton amabilité et ta générosité

Attaher: nous sommes des êtres humains ! Part maintenant

le lybien: je pars , mais nos chemins se recroiseront un jour, et je te rendrai la pareille, tu as une dette envers moi et je me dois de la payer, encore merci

Attaher , le cœur légé discuta des derniers détails avant la levée du camp avec Galib et ses amis. Ils avaient décidé de quitter à l'aube car la route sera longue jusqu'à Assamaka, ils seront obligés de faire plusieurs haltes en chemin.


Fort heureusement, ils étaient assez nombreux pour défendre les femmes . Le sergent proposa de prendre les pistes en passant par Agadez-Arlit soit près de 600 km à parcourir.

le frère de Galib proposa lui, de passer dans le désert par teguidan tessoum pour atteindre l'oued de ti -m -Meghsoi. Il maitrisait bien cette zone et estimait qu'étant nombreux , ils attireraient forcément des regards en prenant les pistes . L'oued est composée de dune qui culmine à près de 450m d'altitude dans le nord.

Le soleil se lève dans cette zone après 7h30 du matin et se couche vers 20h, la température y est douce en cette période , le voyage ne serait qu'agréable.

Il fallait faire beaucoup de provisions cependant, car il n'y'a pas de villages dans les environs, que des voyageurs nomades ci et la.

Ils étaient dix hommes, bien armés , qui pouvaient protéger les femmes qui étaient avec eux. Ils vendirent quelques chevaux afin de pouvoir s'acheter à manger.

Ils chargèrent des outres d'eau,assez de viande boucanée ,du fromage et du thé.


D'après leur estimation, ils leur fallait une semaine à dix jours de route pour arriver à Assamaka.

Aguerzzam avait repris des forces,Attaher le faisait sortir afin qu'il détende ses ailes et essaie des volées.Il s'amusait à atterrir sur les chameaux qui formaient une queue, tels des nomades en déplacement.

La caravane était assez longue,des chameaux transportaient les Hommes, et les ânes portaient les provisions, vêtements, l'eau ,les tentes et les couvertures. Firawn et le reste des chevaux fermaient la caravane à l'arrière.

Tassy était fatiguée à un moment donné ,son dos lui faisait atrocement mal dû au mouvement du chameau.

Attaher le remarqua et fit arrêter la caravane pour que chacun se détende quelques minutes avant de reprendre le chemin.Ils avaient quitté Ingal très tôt après la prière de subah et avaient chevauché plus de trois heures sans arrêt.

Une fois à terre, Attaher massa le dos de Tassy sous le regard géné de Galib , qui ne se résolvait toujours pas à accepter que Tassy soit définitivement la femme de ce dernier, il voulut intervenir, mais Tislam l'en empêcha

Tislam: Galib, laisse les , ils sont mariés maintenant

Galib: quel mariage, celui de l'eau et de la terre, folklore oui !!!

Tislam: folklore ou pas, cette tradition existe encore et est valide, estime toi heureux qu'il soit assez correcte pour ne pas le consommer

Galib: s'il touche à un seul cheveu de ma Tassy, je le tue !! Je les ai à l'œil de toute façon


Après le massage, Attaher demanda à Tassy de monter avec lui sur le chameau, afin que sa poitrine puisse servir de dossier pour elle

Galib racla sa gorge en guise de non approbation, mais déjà Tassy toute souriante se blottit dans les bras de son amour et s'y plaisait, c'était l'occasion pour eux de se fixer dans les yeux par moment et même de s'embrasser.


Galib accéléra sa chevauchée pour être près de ce couple fou , comme il les qualifiait.

Ils s'arrêtèrent vers 13h pour manger et continuèrent ainsi jusqu'à la tombée de la nuit, ou ils dressèrent leurs tentes, mangèrent et passèrent une agréable nuit sur le son mélodieux de la guitare de Attaher.

Durant toute la nuit, il avait ses yeux posés sur Tassy, il la désirait tant, mais se faisait violence pour ne pas violer sa parole.

Cette traversée se fit sans ambages, le désert était calme, ils vécurent une seule tempête de sable, où ils durent s'attacher tous pour ne pas se perdre, ils firent de même avec tous les animaux affolés


Les aigles revinrent au fort, Aboudjedide brûlait d'impatience quand on lui annonça que les oiseaux étaient de retour.Il voulut lire de lui-même ses missives, sous le regard béat du vizir.

Vizir: mais votre altesse ! Laissez moi vous lire vos messages !

Aboudjedide: non Vizir, merci
Il lut la missive et attrapa sa poitrine en se posant lourdement sur son siège royal

Vizir: son altesse, qu'y a-t-il ?

Aboudjedide: Attaher ! Il m'a tué ! Je suis fini!


Le vizir prit la missive et la lut, il revint vers le père de attaher pour demander ce qu'ils allaient faire maintenant que le rituel a été accompli, il lui faut au moins deux semaines de route pour arriver à Nguezzam, s'il quitte demain pour Assamaka.

Aboudjedide: je suis obligée de m'en tenir Vizir, le destin a fait son choix , même étant roi de la tribu, je ne saurai défaire cette alliance; mon seul soucis reste ma parole donnée à Ibn Toumert

Pendant qu'ils discutaient, Olfa ( la fille du Vizir) écoutait derrière les rideaux, larmes aux yeux,le dialogue entre les deux hommes.Pourquoi Attaher ne l'a jamais aimé elle ? Qu'a cette fille de plus qu'elle ? Se disait elle ? Ça ne se passera pas ainsi !!


Un autre ennemi venait de se créer au sein du palais, Olfa avait eu une enfance malheureuse, sa mère l'ayant abandonnée pour suivre un autre homme. Elle a grandit seule avec son père et n'avait que Attaher comme compagnon avec qui elle jouait, et pour qui elle finit par avoir le béguin.


Le roi fit préparer une missive pour Ibn Toumert pour lui annoncer que leur alliance ne tenait plus, il s'en excusa avec plein de platitudes auprès de ce dernier.

Le vizir relut le contenu de la missive pour être sur qu'ils n'avaient rien oublié, la mit dans un étui en peau et scella celui ci avec une cordelette en cuir.

Le vizir devrait la faire envoyer au plutôt à Ibn Toumert; les aigles revenant de suite, fatigués par les volées, il décida de le faire plus tard et espérait que Aboudjedide change d'avis d'ici la. Il préconisait d'attendre au moins le retour de Attaher avant de décider quoi que ce soit.

Olfa n'avait plus rien à perdre, Attaher sera avec cette fille ou la princesse Tinifli; elle se resolut à mettre la poudre au feu.


Tard dans la nuit , elle se glissa dans la chambre de son père qui ronflait à rompre les draps et vola l'étui qui contenait la missive destiné à Ibn Toumert .

Elle changea par une autre qu'elle avait écrite, où il était clairement noté que Attaher sera de retour dans deux semaines et qu'il les invitait à venir au fort pour les présentations et le mariage.

Elle remit tranquillement l'étui la où il se trouvait et regagna sa chambre comme si de rien n' était .

Quelques jours après, Aboudjedide demanda au vizir si la missive avait été envoyée, le vizir confirma l'envoi, ce qui l' angoissa à l'idée que Ibn Toumert allait se faire de lui.

Les aigles atteignirent le palais de Ibn Toumert , qui se rejouit de la demande en mariage officielle de sa fille. Il connaissait bien Attaher et l'aimait pour son talent à l'épée et à la chevauchée.

Il demanda de préparer la jeune mariée ainsi que le cortège du voyage sans tarder. Tout le palais célébra le mariage par des invitations et des festivités.

Parmi les invités figurait Halim qui était attablé à coté du roi, qui vantait les mérites de son gendre Attaher.

Lorsqu'il entendit le nom du fiancé, il sursauta et demanda au roi plus de détails sur le fameux Attaher et ce qu'il faisait dans la vie.

Apres avoir entendu les details, il fit le rapprochement et compris qu'il s'agissait du même Attaher qui lui laissa la vie sauve; il se proposa alors d'accompagner le cortège de la jeune mariée, avec ses soldats, ce qui sera sa contribution pour la protection de la mariée.Il était intrigué, car il savait que Attaher était avec cette diablesse aux yeux étranges, qu'il venait d'épouser d'ailleurs selon le rituel ancestral.Étant un assoiffé de sensations fortes, il voulut assouvir sa curiosité.


Les festivités prirent trois jours et des le quatrième jour, le cortège entama sa descente sur Inguezzam.

Ibn toumert écrivit une missive sur ces mots à Aboudjedide:" Merci pour l'invitation à ton fort, nous quittons aujourd'hui même avec la princesse pour célébrer cette alliance.

Mon cortège est composé d'une dizaine d'hommes et de femmes ,ainsi que de mon invité spécial Ibn Al fatah de la tribu EL ashraf et sa dizaine d'hommes " Ibn Toumert


Attaher et son caravane arrivèrent aux portes de Assamaka, ils étaient fatigués et cherchèrent un site en dehors de la ville où ils dressèrent leurs tentes, ils iraient le lendemain en quête d'informations sur la fameuse sorciere. Tassy ne devait en aucun cas s'aventurer ,au risque d'attirer des problèmes encore .


Attaher ,le frère de galib et le sergent partirent en reconnaissance des lieux, directement au marché où en général les charmeurs de serpents faisaient des tours de magie aux passants ,sifflant dans leur flûte.Ils étaient nombreux à tel point qu'ils ne surent à qui demander.Ils aperçurent un vieux charmeur dans son coin qui n'avait aucun passant devant lui et lui posèrent des questions:

Attaher: salem…vieil homme !

le vieil homme: salem…! Vous voulez voir mes tours de magie étrangers ? Vous êtes bien les seuls, plus personne ne s'intéresse à mon stand depuis belles Lurettes

le sergent: ah oui ? Pourquoi ça ?

le vieil homme: oh ! Le fils de la sorcière KAHINA, Anyr a un pouvoir que nous autres ne possédons pas, les serpents lui répondent à la lettre tels des êtres humains, regardez la bas ! C'est son stand bondé

le frère de Galib: Kahina? Une sorciere ?

le vieil homme: oui , c'est la plus puissante sorcière de tous les temps, elle possède un temple où les adeptes partent se recueillir tous les jeudis . Les trois hommes échangèrent des regards, ça devait être la femme qu'ils recherchaient, ils payèrent le vieil homme, qui ne pût cacher sa joie.


Ils retournèrent hors de la ville, à leurs tentes et firent le compte rendu à Tislam. Ils décidèrent d'attendre jeudi afin de s'y rendre.En attendant ils vont continuer leurs petites enquêtes.


Pendant ce temps le cortège de Ibn toumert continue sa descente dans le désert. La princesse Tinifli , avec ses caprices de fille à papa ne manquait pas une seule occasion de se plaindre.

On lui avait scellé le plus beau chameau du royaume sur lequel , on y avait posé une tente parée et remplie de coussins et de tapis en velours.

Elle trouvait un moyen pour se lamenter pour faire arrêter tout le cortège pour un oui ou pour un non. Halim qui est en tête du cortège s'énerva à plusieurs reprises, puis décida d'aller toucher deux mots à la princesse.

Le chameau était accroupi, il lui demanda de sortir , qu'il avait à lui parler. Elle pointa sa tête hors de la tente et rencontra le regard de Halim qui resta frigorifié par cette beauté



Encore des yeux …. Que va-t-il se passer après que Olfa ait mis la poudre au feu ? On le saura bientôt



ibtissem...

ETRANGE DESTIN DE TA...