Ami
Ecrit par Dja
Ami est une fille de bonne famille. Le genre que beaucoup de mères espèrent avoir pour bru.
Sa famille est musulmane. De père en fils et d'épouse à enfants.
Ami avait été en âge de se marier, et fille unique de ses parents, son père voulait lui même choisir son futur gendre.
Sa fille etait sa petite princesse. Il l'aimait plus que tout et lui passait assez souvent tous ses caprices.
Ami n'était d'ailleurs pas une enfant difficile. Elle cherchait toujours à faire plaisir à son entourage. . Et quand ses frères faisaient une bêtise, elle se faisait passer pour la fautive. Elle Elle aimait rendre service. Et elle aidait beaucoup sa mère dans les travaux du quotidien.
Ami avait été longtemps désirée. Oumar et Fatoumata ses parents après avoir eu plusieurs garçons, 4 au total avaient abandonné tout espoir d'avoir une fille. Jusqu'au jour où s'étant rendu en clinique pour un mal de dos qui allait en s'accentuant, Fatoumata rentra en pleurs a la maison :
"Oumar! Oumar! Oumaaaaaaaar! "
Son mari était un homme important et très souvent il recevait les notables de la ville. Il n'acceptait alors pas qu'on le dérange et les cris de sa femme venaient bousculer un entretien important. Il s'excusa auprès de ses hôtes et retrouvant sa femme au salon :
"_ Je devrais te battre pour oser ainsi me déranger en pleine réunion de travail. Que veux tu? Tu as intérêt à ce que ce soit très important.
_Ho! Oumar mon mari, pardonne moi de t'importuner.(elle s'était agenouillée) Mais je reviens de la clinique. Et...
_ Et quoi? Parle vite!
_ Et le mal de dos que je ressens depuis des mois. En fait, c'est parce que je suis enceinte. 6 mois.
_ Quoi? Femme, si tu blagues tu auras de mes nouvelles.
_ C'est vrai mon mari. Et surtout, c'est une fille."
Oumar en était resté bouche bée. Il n'en croyait croyait pas ses oreilles. Si ce que lui racontait sa femme était vrai, alors il pourrait enfin être heureux. Depuis qu'il espérait en avoir une. Enfin il aurait une héritière.
En effet, dans leur tradition, les garçons ne pouvaient pas hériter directement de leur père. Il leur fallait trouver une épouse pour faire fortune. Sinon, toute la fortune restait avec la femme. La crainte à ce niveau était qu'elle se remarie à la mort de son mari. Dans ce cas, la fortune était redistribuée à son nouveau mari. Et Oumar en épousant Fatoumata avait hérité de la richesse de cette dernière.
L'annonce de la future héritière fut donc une nouvelle sensationnelle. Fatoumata qui voulait faire honneur à son mari était la plus heureuse. Elle savait qu'il avait eu d'autres enfants en dehors du foyer. Il espérait sûrement avoir une fille. Mais il n'avait rien eu d'autres que des garçons. Avec ce bébé qui s'annonçait, elle pourrait enfin récupérer son mari et l'avoir pour elle toute seule.
Les femmes qui la narguaient souvent allaient enfin se taire.
Oumar au fil de l'évolution de la grossesse s'était montré prévenant et attentionné. Fatoumata était si heureuse qu'elle promenait fièrement son ventre rebondi. C'était comme si les douleurs et autres tracas liés à son état ne l'incommodaient pas.
A sa naissance, son pere lui donna le prénom de sa mère à lui. On l'apellerai donc Aminata. Comme elle était belle, avec beaucoup de cheveux et et une peau aussi noire que l'était celle de sa mère. C'était d'ailleurs sa peau qui l'avait attiré en premier. En plus de son éducation et de sa dot, elle avait été à l'université où elle avait suivi une formation en psychologie. Sa maîtrise en poche, elle était rentrée en famille pour travailler dans le cabinet d'une amie en qui elle avait confiance.
Mais, le grand père Aminata lui interdit de travailler. Il lui avait trouvé un époux...
(...)