~ AT Chapitre 46 ~
Ecrit par Nobody
- C'est une catastrophe lieutenant Máel c'est une véritable catastrophe. Je refuse de croire que vous aviez vraiment échoué. Et quel échec en plus ! Un échec lamentable.
Máel passa ses deux mains derrière son dos. Le commissaire en chef de leur district avait fait le trajet lui-même pour venir s'enquérir de ce qui se passait et de ce qui c'était passé a la banque chinoise. Quand Máel lui avait appris ce qu'ils étaient venus chercher, il avait crié au drame.
Et c'était bien le cas de le dire. C'était un vrai drame. Une véritable tragédie.
- Je ne voudrais pas prendre la défense du lieutenant Máel mais il a suivi les informations d'une de nos patrouilles qui l'avait informé de la présence de ces hommes près de notre commissariat. Il s'est rendu compte de la supercherie et à prévenu tout le monde. Le seul problème c'est qu'ils sont arrivés un peu tard. Le mal avait été fait.
- Justement cela ne devait pas se passer comme ça. Vous 'êtes là pour éviter tout ça,essayer ne suffit pas. Vous n'êtes pas ici pour essayer, on ne vous a pas embauché pour ça. Lieutenant Máel soyez sûr que vous auriez un rapport et que si vous aspirez a une promotion, enlevez vous cela immédiatement de la tête. Et maintenant disposez.
Máel serra les dents et les poings. C'était le chef de son chef,il ne pouvait rien dire. Mais il était touché dans sa fierté.
- Permettez moi de rajouter quelque chose. Nous avions reçu une information depuis quelques temps et nous attendions confirmation avant d'agir. Maintenant il est sûr et certain. Les bloods ont un club qu'ils fréquentent tous les mercredis et samedis. Tous les membres du groupe se retrouvent 'là-bas informa Máel
- Ce n'est pas une nouvelle lieutenant Máel. On le savait depuis. Et ce club appartient a ce gang. C'est un réseau de drogue et de prostitution. Ils sont tellement puissants que tous les policiers qui ont osés s'approcher de ce lieu,ne sont plus jamais revenu.
- Oui on a été mis au courant de tout ça. Mais à present nous sommes prêts a attaquer ajouta Máel
- Si vous pensez infiltrer des policières ou encore des policiers dans ce club je vous demande d'enlever ça immédiatement de votre tête. Vous n'aviez pas entendu un mot de ce que j'ai dit ? Je vous ai dit que tous les agents ne sont plus jamais revenu. A l'heure actuelle ils sont passés pour morts.
- Je vous ai entendu commissaire bigradier. C'est pourquoi aucun policier ni policière ne s'infiltrera dans ce club mais bien une autre personne.
Il se tourna vers son commandant et prit la parole.
- Nous avions une volontaire. L'une des mères dont son enfant a disparu s'est proposée pour s'infiltrer dans le club comme étant une danseuse.
- Mais a quoi penses-tu lieutenant Mael ? C'est comme jeté cette pauvre femme dans la gueule du loup. Des qu'ils se rendront compte qu'elle est en collaboration avec la police,ils mettront fin a ses jours. Máel je ne suis pas du tout d'accord avec cette idée répliqua son commandant
- Justement mon commandant ils ne sauront pas qu'elle est en communication avec nous parce que ce n'est pas un agent. Elle ne figure sur aucune base alors ils ne trouveront rien sur elle. Mon commandant, permettez moi de vous dire que nous avions vraiment besoin d'elle. Et cela n'est qu'une question d'une soirée. Il suffit qu'elle les ai a l'oeil et qu'elle les suive discrètement vers l'endroit où ils se cachent,endroit que personne n'a découvert depuis des années. Bien sûr cela va de soit que nous ne serions pas loin. Elle aura des mouchards et micros sur elle et autant d'agents qu'il faut pour sa protection. Nous n'allons pas nous louper cette fois mon commandant.
Son chef se tut et réfléchit pendant un bon moment. Il semblait mesurer le pour et le contre et Máel comprenait qu'il puisse être dibutatif. A vrai dire lui aussi il l'était quand Nadia le lui avait dit.
La journée était passée très rapidement et le lot d'information qu'ils avaient reçus était considérable.
Après le braquage de la banque il était retourné au commissariat où il avait découvert Amal et ses amis l'attendant. Il avait levé les yeux au ciel.
Il comprenait leur inquiétude pour leur différents enfants disparus mais ce n'était pas une raison pour être constamment dans les pattes de la police comme ça.
Il avait expliqué en bref ce qui s'était passé à Amal avant qu'il ne reçoive un coup de fil. Leur agent sur le terrain lui confirma que l'information qu'il avait reçu depuis deux semaines était vraie. Et que c'était vraiment la qu'ils se retrouvait chaque mercredi et samedi de la semaine.
Il ne savait pas quelle mouche l'avait piqué et il l'avait dit aux autres. C'est comme ça que sans crier gare, Nadia avait décidé de se rendre elle même dans ce club afin de suivre un membre vers leur cachette.
Il lui avait répondu que cela était hors de question et qu'il ne la laisserai jamais faire une chose pareille. C'était très dangereux et encore plus pour elle qui n'avait aucune expérience dans le domaine. Elle ne lui avait même pas accordé un seul regard et s'était montré sourde a toutes ses contestations.
De plus la seule personne pouvant la raisonner était pour son idée alors impossible de lui faire entendre raison. Amal aussi pensait que cela pouvait être une bonne idée.
Seul le dénommé Karim s'était montré contre cette décision de Nadia. Mais la majorité avait primé et il avait été forcé d'accepter
- Écoute lieutenant Mael tu as mon feu vert. Si tu estimes que comme ça les chances seront de nos côtés eh bien soit ! Monsieur le commissaire vous n'y voyiez aucun inconvénient j'espère ?
- Non vous avez mon accord. Tout ce que moi je veux ce sont des résultats et tous ces sals types derrière les barreaux. Je m'en fiche bien de la façon dont vous passez pour y parvenir. Et encore une dernière chose, faites tout pour étouffer cette histoire. Les autres commissariats ne doivent pas être au courant de tout ça. De nos jours il y a énormément de policiers corrompus.
- A vos ordres commissaire dit Máel en se mettent au garde-à-vous
Du côté de Nadia
- Nadia tu ne dis rien?
Elle leva la tête de sa tasse fumante pour les poser sur Amal avant de les détourner une nouvelle fois.
- Bon voyage se contenta-t-elle de dire.
Que pouvait-elle bien dire d'autre ? Qu'elle ne voulait pas qu'il parte ? Qu'elle avait besoin de lui pour passer cette malheureuse étape ? Que sans ces belles paroles d'encouragement elle n'était pas sûre de tenir ? Non il ne valait mieux pas. Elle préférait garder ça pour elle.
- Je peux savoir quand tu pars ?
Elle le vit se gratter la tête gêné. Mais elle avait juste une envie,celle de savoir quand elle allait lui dire au-revoir ou bien même adieu ! Parce que nul ne savait s'ils allaient encore se revoir après la mission suicide dans laquelle elle fonçait tête baissée.
- Demain murmura-t-il
Nadia pensait avoir mal entendu mais en voyant son expression dépitée,elle eut la confirmation qu'il était sérieux. Elle ouvrit la bouche puis la referma puis prit la parole avec un faux sourire.
- Ah d'accord je vois
Ils étaient dimanche. Voilà quatre jours qu'elle n'avait pas vu son fils. Quatre jours qu'elle ne l'avait pas senti,qu'elle ne l'avait pas serré dans ses bras. Quatre jours que lui aussi de son côté n'avait pas vu sa pauvre petite mère et qu'il était enfermé avec des méchants qui avaient osé lever la main sur lui. Elle espérait juste qu'il ne pensait pas qu'elle l'avait abandonné et que ces monstres ne s'en était plus pris a lui.
Quand ils avaient eu vent qu'il avait un club qui appartenait a ces détraqués, elle avait vu là un espoir. Un espoir de retrouver les enfants. Alors c'était tout naturellement qu'elle s'était proposée pour aller a la quêtes des informations sur le terrain. Elle était prête a mettre sa vie en danger pour donner une chance a la police de retrouver les enfants.
- Nadia tu vas bien ? Tu es toute pâle d'un coup !
Pour toute réponse elle porta sa main a son cou et le découvrit très chaud. Elle avait de la fièvre et des douleurs sur tout le corps mais elle ne s'en plaignait pas. Elle pensait a son fils.
- Ne t'en fais pas. Je vais aller faire ma prière. Je t'attends ou tu l'as déjà faite ?
- Allons la faire ensemble je n'ai pas encore eu le temps de la faire.
En même temps on sonna à la porte. Amal alla ouvrir et revint après quelques instants, avec son ami Boun-Baz qu'il lui avait présenté a la soirée caritative.
Cet homme avait quelque chose de positif qu'il dégageait. Elle ne savait pas comment l'expliquer mais quand il était apparu dans le salon,la salle avait semblé revivre.
Il vient vers elle et lui fit la bise. Elle ne pu répondre avec le même enthousiasme que lui mais lui accorda un sourire sincère.
- Bonjour Boun,installe toi je vais te chercher quelque chose a boire.
Elle se leva mais Boun l'empêcha de faire un autre pas.
- Je te remercie mais je suis bien comme ça. De plus je ne suis pas un invité ici,je peux très bien me servir ne te dérange pas.
- Non mais ça me dérange pas tu sais
- J'insiste Nadia. Amal tu ne m'avais pas dit que ton amie était si bonne maîtresse de maison. Tu as énormément parlé de sa beauté mais pas de ce côté là.
Nadia eut un sourire gêné a l'idée qu'il ai parlé d'elle a son meilleur ami et en termes flatteur qui plus être. Elle lança un bref coup d'œil a Amal et vit ce dernier avec un sourire malicieux aux lèvres. Il' savait qu'elle était gênée et il s'en réjouissait.
- Oh cela a dû m'échapper. On s'apprêtait à prier,je te prie de bien vouloir te joindre à nous
- Bien sûr répondit Boun
Les garçons allèrent faire leur ablution puis ce fut son tour.
Elle se mit derrière les deux hommes et ce fut Bon qui dirigea la prière.
Dès qu'il prit la parole Nadia se sentit couper du monde extérieur et se concentra uniquement sur cette voix là. Elle était merveilleuse. Quand il récitait le Coran il avait un effet apaisant sur les gens autour de lui et sur elle en premier.
Quand la prière se finit, elle resta prosternée pendant de longues minutes a pleurer et implorer Dieu. Ce fut deux mains qui vinrent la redresser après plusieurs minutes.
Elle découvrit que c'était Boun et sans savoir pourquoi ses larmes redoublaient d'intensité.
Boun lui demanda de se calmer. Mais comme elle n'y arrivait pas,il commença la récitation des versets du Saint Coran et cela eut l'effet escompté. Elle se calma instantanément et se joignit même a lui vers la fin.
Quand il' eut finit elle se mit a tout lui raconter,du début jusqu'à l'heure actuelle. Elle n'omit aucun détail. Et a aucun moment elle n'avait senti qu'il désirait la juger.
Il l'avait aidé a se calmer définitivement et lui avait donné des sourates a réciter pour se sentir mieux.
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- Boun va rester dormir ici d'accord ? Prends des médicaments, mange,essaie de dormir et prend des forces. Ne le fais pas pour moi mais pour ton fils on est bon ? Allez il faut que je file.
Nadia se contenta d'hocher la tête pendant que Boun faisait descendre les valises d'Amal,histoire de les laisser seuls un petit moment.
- Tu sais Nadia que si j'avais le choix je serai resté ici avec toi. Et que j'aurai mis tout mon âme dans cette recherche. Mais je t'ai déjà expliqué que je rêvais de ce voyage depuis tout petit. Comprends moi.
- Mais je te comprends Amal,cela serait sacrément égoïste et culotté de ma part de te demander de rester. Vas-y fais ce que tu as à faire, prie pour nous et rentre vite.
- Alors tu me fais un bisou ?demanda-t-il avec une petite moue en avançant vers elle
Cette moue lui rappela celle de Samir quand il était sur le point de pleurer et ses yeux s'embuèrent de larmes. Mais avant qu'Amal ne le remarque elle reprit ses idées.
Elle avança encore plus vers lui et lui fit un léger bisou sur la joue. Amal la regarda en haussant un sourcil puis prit son visage entre ses deux mains.
- J'ai connu mieux de ta part Nadia. Aller laisse moi te montrer c'est quoi un vrai bisou et après je file.
Il posa délicatement ses lèvres sur les siennes et il n'eut pas a exercer une pression qu'elle lui avait accordé l'accès a sa bouche d'elle même. Elle savoura ce moment surtout que cela pourrait être leur dernier.
Il s'éloigna d'elle beaucoup trop rapidement a son goût et sans faire exprès elle émit un grognement d'insatisfaction.
Il lui fit un dernier bisou puis se retira définitivement.
- Je dois vraiment y aller Nadia. Et n'oublie pas notre conversation,ta sécurité m'importe beaucoup. Ne fais rien d'insensé, ne fais rien qui puisse te mettre en danger. Contente toi de les observer de loin et ne te fais pas remarquer. Je reviens bientôt et je veux te trouver en entier avec le petit Samir. Et n'oublie pas que je m'en veux encore de te laisser mais...
Elle mit son index sur sa bouche pour l'empêcher de continuer.
- Ne dis rien Amal. J'ai compris et je ne t'en veux absolument pas. Moi aussi j'aurais fait pareil si j'étais dans ton cas. Je n'aurai même pas hésité une seule seconde. Allez va et reviens avec ce contrat sinon je te coupe la tête. Et ça c'est pas une menace mais une promesse.
Avec un dernier coup de main pour elle il se retira. Elle poussa un profond soupir puis alla s'asseoir.
Voilà il était parti. Et dans deux jours elle allait rentrée dans ce club satanique pour obtenir des informations. Et a ce propos, l'informateur de la police viendra la chercher dans quelques heures afin de l'amener dans les environs. Afin qu'elle se familiarise un peu.
En soi sa mission était très facile. Il lui fallait juste entrer la dedans,danser pour ne pas se faire prendre puis surveiller de loin les mouvements de ces gens. Elle devait les reconnaître par un tatouage qu'on lui avait déjà montré. Après en avoir repéré, elle devrait attendre puis les suivre discrètement. Pendant ce temps,la police serait caché un peu partout aux environs. Il n'y avait aucune raison que cela ne se passe mal.
- Nadia ?
Elle releva la tête et vit Boun devant elle.
- On doit aller au commissariat Nadia. Le policier Máel vient d'appeler Amal pour lui demander a ce que tu viennes immédiatement au poste.
- Pourquoi? Il y a un problème ? demanda Nadia en se relevant brusquement
- Non ne t'inquiète pas. Il n'y a rien. J'ai cru comprendre que c'était en rapport avec ta mission alors tu viens ? Je vais t'y conduire.
- Tu viendras avec moi au poste ? questionna Nadia
- Bien sûr sinon Amal va me tuer. Il m'a demandé de ne pas te laisser seule avec le lieutenant. Je ne sais pas pourquoi mais il a été formel. Alors je resterai avec toi aussi longtemps que cela serait nécessaire. On est bon ?
- On est bon répondit-elle avec un gros sourire.
Sacré Amal ! Il avait remarqué son trouble dès qu'elle était en présence de Máel et il savait qu'ils n'arriveraient a rien si elle avait peur de s'entretenir avec lui. Elle était touchée de cette attention et surtout touchée que Boun puisse sacrifier son après midi pour elle.
- Allons-y dit-elle en se levant
Ils descendirent puis fermèrent la porte derrière eux. Karim était déjà parti au boulot depuis quelques minutes. Elle allait l'appeler pour lui dire qu'elle était au commissariat au cas où il rentrerait et ne la verrait pas.
Boun prit le volant puis ils discutèrent un peu durant le trajet même si Nadia avait la tête un peu ailleurs. Elle avait eu la famille au téléphone et ils avaient tous demandé d'après Samir. Elle avait encore été obligé de leur mentir mais elle ne pourra le faire longtemps. Il fallait qu'elle leur dise la vérité ou tout au moins une partie de la vérité.
- On est arrivé Nadia.
Elle sortit de ses pensées et découvrit qu'ils étaient effectivement devant le commissariat.
Elle descendit de la voiture et escorté de Boun elle prit la direction du bureau de Máel.
Boun frappa puis ouvrit la porte après avoir eut l'autorisation de rentrer. Ils s'avancèrent puis saluèrent les occupants de la salle.
Il y avait en plus de Máel, deux autres agents. Une femme et un homme.
- Boun-Baz cest un plaisir de te voir. Venez vous asseoir
- Le plaisir est partagé. Ça fait très longtemps la.
Ils allaient s'asseoir pendant que Boun et Máel se saluaient. Puis après un moment Máel prit la parole.
- Alors Nadia je te présente Joseph et Luna. Si je t'ai fait venir c'est pour que tu passes un peu de temps avec eux afin qu'ils essaient de te donner certaines notions et la façon dont tu dois agir en face de certains cas. Luna va également te donner quelques cours de self défense, mais cela sera intensif vu le délai qui n'est pas en notre faveur.
- Quoi ? Je pensais qu'elle ne risquait rien ! intervena Boun
- Elle ne risque vraiment rien mais on n'est jamais trop prudent Boun. On ne sait jamais ce qui peut se passer..
Et des choses,il va se passer ;-)
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Hello hello mes amours, j'espère que vous allez bien. Moi ça va moyen et c'est a cause de vous,c'est a cause de vous inh. J'ai remarqué que vous ne commentiez plus et ça me brise le coeur, je pleure oh je pleure. J'écris même des scènes en espérant avoir beaucoup de retour alors que zéro. Vous me brisez le coeur. C'est comme si vous vous ennuyez déjà et moi ça me fait douter dans ma démarche.
Bref,si vous 'avez remarqué que je me fais rare c'est parce que mes partiels sont pour bientôt et je suis en pleine révision intensive. Malgré tout je ne vous oublie pas.
Je vous fais des gros bisous.