~ AT Chapitre 67 ~
Ecrit par Nobody
- Amal maman te parle fit Nadia pour le ramener parmi eux.
Elle le vit sortir de ses pensées et offrir un sourire d'excuse a sa mère.
- Pardon j'étais dans mes pensées s'excusa-t-il. Vous disiez ?
- Ah oui j'ai vu ça. Je te remerciais pour tout ce que tu as fait pour moi et mes fils,je ne l'oublierai jamais Amal. Que Dieu te bénisse abondamment, puisse-t-il t'ouvrir les portes pour lesquelles tu te bâts et te faire grâce de son immense miséricorde. Encore merci.
- Mais maman il ne faut pas me remercier,je n'ai rien fait. Déjà,voir tous vos sourires c'est le plus grand remerciement que vous pouvez me faire. Tout le plaisir fut pour moi. Je n'aurais pas aimé passer a côté d'une si belle et douce dame comme vous. Si j'avais quelques dizaines d'années de plus, soyez sûre que vous ne seriez plus célibataire a cette heure fit-il avec un clin d'oeil.
Sacré Amal. Il savait comment parler a sa mère et ça faisait plaisir a Nadia.
Sa mère lui tapa gentiment la main avant de prendre la parole.
- Vilain flatteur va. Allez on dit au-revoir aux autres, ils vont bientôt partir.
Et ils se tournèrent vers ses frères qui étaient en train d'enregistrer leurs affaires.
Ça y est. Ils allaient partir. Nadia ressentait un pincement au coeur a l'idée de ne plus les voir. Mais elle ne pouvait les garder plus longtemps avec elle,ils avaient des choses a régler de leur côté.
Samir était dans les bras de son tonton Mohamed.
Nadia battit plusieurs fois des paupières pour ne pas éclater en sanglot. Son attitude pourrait être traité de puéril mais elle n'y pouvait rien. C'était ses frères,ses grands frères adorés. Elle avait passé plus de 20 ans a être quotidiennement fourré avec eux. Elle n'avait pas du tout l'habitude de rester loin d'eux.
Elle les avait laissé une fois avec beaucoup de difficultés,elle allait encore le faire une deuxième fois.
- Nadia ça va ? demanda Amal en passant son bras autour de son cou.
C'était la question a ne pas poser. Comme un robinet qu'on ouvrait,ses larmes qu'elle retenait avec grande peine,se mirent a rouler sur sa joue et elle posa sa tête dans le creux du cou d'Amal en reniflant.
- Eh tout doux ma belle, qu'est-ce qu'il y'a ? C'est leur départ qui te met dans cet état ?
Nadia se contenta de hocher la tête. Amal quant a lui passa sa main le long de son dos pour la calmer. Après quelques minutes de lamentation,elle se redressa et essuya ses larmes d'un revers de main.
-Tiens
Elle accepta avec plaisir le mouchoir que lui tendait Amal. Elle s'essuya correctement puis posa les yeux sur ses frères qui riaient avec leur mère un peu plus loin. Le tableau qu'ils faisaient lui apporta le sourire aux lèvres. Elle avait une belle famille quand même.
C'était sa famille. Elle pouvait le dire avec fierté.
Amal a côté d'elle ne dit rien et elle savait que ça n'avait rien d'habituel. Ces derniers jours il parlait de moins en moins mais avait toujours le temps pour elle ou pour un autre membre de sa famille.
Nadia savait qu'il faisait vraiment un effort pour eux parce que ça n'allait pas du tout de son côté. Il était toujours là pour les autres mais lui,qui était là pour lui ?
L'entreprise sombrait petit a petit entraînant Amal avec elle dans sa chute. Il perdait des couleurs et sa bonne humeur.
Comment pouvait-elle l'aider alors qu'elle n'avait pas idée de l'immensité de ce que représentait les pertes qu'il subissait.
Si cela continuait comme ça des emplois allaient être perdus et l'entreprise tombera bel et bien en faillite. Et pourtant Amal lui avait assuré qu'aucun employé ne perdrait son emploi, quitte a mettre sa propre fortune pour les rémunérer.
Chaque jour Amal forçait son admiration avec son courage, son intégrité et sa hargne de se battre.
A cet instant ses frères marchaient vers eux. Arrivés a leur niveau, Kayal fut le premier a prendre Amal dans ses bras pour une accolade virile. Suivi de près par son jumeau Kefil et le plus petit Mohamed. Andi était un peu en retrait,attendant son tour au milieu de ses accolades d'homme.
- Merci mon frère fit Kayal en lui serrant la main. Merci.
- Je t'en prie tu n'as pas a me remercier répondit Amal sincèrement.
- Je tiens a te remercier aussi Amal,vraiment tu es un chouette type renchérit le second jumeau.
- Je confirme ajouta Mohamed. Tu es une très belle personne Amal. Je suis ravi d'avoir fait ta connaissance. Et je sais que nous laissons notre soeur entre de bonnes mains. Nous te faisons confiance.
- Oui ne vous en faites pas, vous pouvez vous en aller le coeur léger. Je m'engage a rendre votre petite soeur heureuse et maman aussi ne manquera de rien avec nous. Il n'y a aucun souci.
- Merci mon frère. Ce sont les deux premières femmes de nos vies, tu comprends notre inquiétude.
- Oui oui bien sûr. Vous avez ma parole les gars.
Ce que ses frères ne savaient pas c'est qu'Amal était a un point où c'était à elle de prendre soin de lui. Et elle n'allait pas raté ça.
- Encore merci et qui sait, on pourra se revoir bientôt déclara Kefil
Ils se refirent tous une accolade et ce fut au tour d'Andi de le remercier.
Il ouvrit ses bras et elle se précipita a l'intérieur. C'est seulement là que Nadia se rendit compte qu'elle pleurait.
A chaque fois qu'elle la voyait pleurer ça lui faisait bizarre. Andi c'était vraiment la fille qui ne montrait jamais ses émotions, elle n'était pas du genre à pleurer comme ça en public.
Amal sourit en lui caressant la tête.
- Oh mais ne pleure pas,on va se revoir qu'est-ce que tu crois ? Ne me dis pas que je te manque déjà inh fit Amal pour la taquiner.
Elle se retira doucement de son étreinte et lui lança un faux regard noir.
- Qui a ton temps même ? C'est même un plaisir de ne plus revoir ta tête tous les jours répondit-elle
Durant ces derniers jours où ils s'étaient tous retrouvés plusieurs fois entre jeunes gens, Amal et Andi s'étaient très bien entendus. Ils s'entendaient toujours pour lui faire des mauvais tours. Rien de bien méchant mais elle aimait beaucoup leur complicité.
- Je sais que c'est faux. Quand tu vas partir qui va m'aider a embêter Nadia maintenant ? demanda Amal
- Y'a ça inh, je vais dire a Boun il va t'aider ou Eric.
Effectivement Éric et Boun avaient également passé des soirées avec eux. Tout le monde s'entendaient incroyablement bien et Nadia avec un pincement au coeur en se disant que cela aurait pu être un groupe d'enfer. Malheureusement une partie du groupe devait s'en aller.
- Hey toi viens une minute fit Andi a la prenant à part.
- Oh mon amour arrête de pleurer je vais m'y remettre aussi dit Nadia en la prenant dans ses bras.
Andi la serra tellement fort que Nadia en eut du mal a respirer. Mais rien ne pouvait gâcher cet instant. Elle acceptait bien de mourir d'asphyxie.
- J'ai pas envie de te laisser encore une fois Nana
- Moi aussi je n'ai pas envie que tu partes mon amour. Je t'ai dit que tu pouvais rester ici avec maman, s'il te plait reconsidère cette possibilité
Elle se retira doucement puis fit face a Nadia. Cette dernière avait le coeur brisé de la voir dans cet état. Cela ne ressemblait tellement pas a Andi.
- Non Nadia ce n'est pas comme ça. Je ne peux pas tout abandonner derrière moi comme ça,ce sont des mois d'organisation. Des mois de préparation. Il faut se faire a l'idée d'abandonner sa terre natale et ce n'est pas comme ça d'un seul coup. On peut dire tout ce qu'on veut du Benin mais il fait incroyablement bon vivre là-bas. Je n'ai pas encore le coeur de laisser mon pays tu sais, j'aurais peut-être le déclic un jour ou peut-être pas mais sache que je préfère passer toute ma vie là-bas au pays et venir te voir de temps en temps.
- Mais moi aussi je veux rester là-bas tu sais,je..
- Oh Nadia épargne moi de ça s'il te plait. Nous savons toutes les deux qu'à ce stade tu préfères rester ici et je ne peux même pas t'en tenir rigueur pour ça. C'est le rêve parisien quoi ! Fin bref, nous on va bientôt y aller. Prends soin de toi, de mon petit mari et surtout d'Amal. Ne le laisse pas traverser tout ça seul. Sois toujours là pour lui. Il le mérite tu sais bien. Aller on sèche ces vilaines larmes et on part les rejoindre.
Avant de s'en aller Nadia la prit une dernière fois dans ses bras.
- N'oublie pas ce que je t'ai dit de faire au pays Andi s'il te plait. Je t'ai expliqué pourquoi j'en avais besoin. Et fais attention a ne pas perdre les fiches de retrait que je t'ai signé, sans ça tu ne pourras pas retirer l'argent de mon compte.
- Oui oui ne t'en fais pas j'ai bien compris toutes tes instructions. D'ici quelques jours tu auras tous les dépôts.
- Merci ma soeur.
Le temps passait rapidement. Bientôt ils furent obligés de s'en aller. Bien sûr Nadia avait versé quelques larmes en plus mais les avait laissé partir.
Avec sa maman et son fils ils étaient retournés dans la voiture d'Amal.
Nadia avait mis de côté sa propre peine pour consoler son fils qui pleurait a chaudes larmes. Il pleurait tellement qu'elle n'arrivait pas a le calmer.
- Passe moi mon mari ici
Elle passa Samir a sa mère qui était assise derrière.
En quelques minutes il se calma et s'endormit. Nadia n'était même plus surprise,après tout cette petite dame avait élevé quatres enfants dont trois garçons turbulents. Elle l'avait fait toute seule sans l'aide d'un père qui passait le plus clair de son temps a voyager.
Le trajet se déroula a merveille. Sa maman fut conduite dans sa nouvelle demeure.
Nadia profita d'être là-bas pour parler avec Karim et lui confier la sécurité de sa mère. Il lui avait promis de veiller sur elle et de passer lui tenir compagnie souvent. Elle avait été contente de le revoir mais elle l'avait senti un tantinet froid avec elle.
Quelques jours étaient passés depuis le départ de sa famille.
Aucune nouvelle de Máel par rapport a la garde de Samir et tant mieux. Aucune nouvelle de Shèri et surtout aucune nouvelle de Hichem son psychopathe de frère. Tant mieux !
Yacine était en prison, attendant son jugement. Mais le problème c'est qu'il ne pouvait avoir un jugement sans une véritable charge contre lui. Tout ce qu'on savait c'était qu'il appartenait a ce gang seulement a cause du tatouage. Il pouvait tout simplement dire qu'il se l'était fait faire juste pour la soirée ou une autre connerie du genre que personne ne pourra dire le contraire.
Il n'y avait aucune preuve formelle de son appartenance a ce gang. Et si cela continuait comme ça, il pourrait sortir s'il se trouve un bon avocat qui plaidera la liberté conditionnelle. Dans tous les cas, sa condamnation était en suspens. Pendant ce temps il devait néanmoins resté en prison.
Margot Ibrahim passait un mauvais moment. Elle était au bord de la dépression'. Le nom Ibrahim ne faisait que tourner dans la presse a scandale et cela mettait ses nerfs a rudes épreuves. Elle se shootait aux somnifères pour ne pas avoir a subir tout ça.
En ce qui concernait mademoiselle Charlene, elle avait disparu de la vie des Ibrahim. Sa famille et elle-même ne désirait pas être mêlée a cette famille et leur histoire. Il valait mieux se retirer loin d'eux.
Amal qui avait reçu l'appel de son ex-fiancée n'était pas encore partie la voir. Il avait trop de soucis ces derniers temps mais il fit le programme pour y aller. C'était Nadia quoi ! Il serait toujours là pour elle après tout ce qu'ils avaient traversé.
Mais l'entreprise sombrait. Les parts de la compagnie se faisaient achetés par leur concurrent tels des petits pains. Il ne fallait pas qu'il ai la majorité de leur part mais Amal n'avait pas le choix. Il fallait qu'il les mette en action.
Lui même avait essayé d'acheter un bon nombre d'action avec sa propre fortune mais ce n'était pas suffisant. Il avait refusé de mêler son oncle Kefil dans cette histoire mais si cela continuait a dégringoler de la sorte, il devra bien accepter de tout lui avouer. Actuellement il était en voyage au pays pour quelques mois avec sa famille. Il ne souhaitait pas les déranger.
Il se retrouvait dans son bureau avec l'équipe comptable au complet. Nadia et le chef comptable mangeaient le bout de leur stylo dû a un plein de concentration.
- J'espère que le terme faillite est maîtrisé de tout un chacun ici fit le chef comptable
Amal savait qu'il s'adressait indirectement a Nadia et elle aussi l'avait compris puisqu'elle prit la parole pour la définir
- La faillite représente la situation dans laquelle une entreprise ne dispose plus de fonds suffisants pour faire face à ses échéances et ses dettes. Elle ne peut plus régler son passif exigible avec son actif disponible répondit-elle
- Et que faut-il faire en temps normal ?
- Le représentant légal procède à une formalité appelée « l’état de cessation de paiement » auprès du tribunal de commerce. À compter de la survenue de la cessation de paiements, il dispose de 45 jours maximum pour pratiquer cette formalité qui concerne tant les sociétés que les entreprises individuelles, auto-entreprises et sociétés civiles reprit-elle sans bégayer.
- Le juge décide alors d’ouvrir une procédure collective qui sera, selon le niveau de gravité de la cessation des paiements, une procédure de sauvegarde, une procédure de redressement ou une liquidation entraînant la faillite entière de l’entreprise ajouta un autre
- Et dans notre cas il faut éviter la troisième possibilité. Après la procédure de sauvegarde qui va de 6 a 18 mois, le juge doit lancer la procédure de redressement judiciaire sinon on sera obligé de mettre la clé sous la porte affirma Nadia
- Et la procédure de redressement judiciaire a pour but de sauvegarder l'activité et les emplois. C'est la meilleures de choses qu'on peut espérer.
- Et aussi..
-Ou tout simplement on revend le plus de parts et nous devenons actionnaire minoritaire. On pourrait ainsi éviter toutes ses procédures judiciaires déclara brusquement Amal en évitant le regard de Nadia
- Quoi ? Il n'en est pas question. Je travaille dans cette entreprise depuis plus de vingt ans et je ne vais pas laisser tomber tous nos efforts comme ça. Amal il ne faut pas abandonner intervena le chef-comptable
Amal prit donc la parole.
- Mais je vous rappelle que même en étant actionnaire minoritaire on a toujours des droits dans l'entreprise. Ça sera comme avant et..
- Non ça ne sera pas comme avant. Une personne détenant 51% d'une société peut nommer l'administration et définir la stratégie. Il pourra s'il le désire t'ecarter de tout ce qui concerne l'entreprise, tu seras relégué au simple rang d'employé où tu ne pourras même pas ordonner telle ou telle chose pour ton entreprise Amal. Ton entreprise. Et si jamais il lui passe par la tête de vendre l'intégralité de l'entreprise personne ne pourra s'y opposer, tu en as conscience Amal ? s'exclama Nadia ayant de plus en plus de mal a contenir son agacement.
- J'en ai parfaitement conscience mais c'est l'emploi de tous les employés qui sont en jeu ici Nadia. Tu sais combien ils sont ? Tu penses qu'une action judiciaire pourrait tous les pendre en compte ? Et si oui pendant combien de mois ?
- Oui oui et oui le redressement judiciaire se chargera de ça, il se chargera même de régler toutes les dettes dans la mesure du possible et voir comment remonter la pente. Amal s'il te plait pourquoi tu ne pars pas déclarer l'état de cessation de paiement ? On pourrait s'en sortir sans que l'entreprise familiale ne change de main.
- Nadia j'y ai longuement réfléchi déjà et ma décision est prise. Si notre concurrent décide d'acheter la plus grande partie des actions on le lui vend. On n'a pas d'autre choix. Et peut-être qu'après, on pourrait le lui racheter.
- Amal sauf votre respect on parle de l'entreprise rivale la,elle est en concurrence avec nous depuis des années et des années maintenant, encore du temps de votre père qu'il repose en paix. Vous pensez vraiment qu'ils penseront à vous le retourner pour vous avoir encore dans leurs pattes ? Soyez raisonnable Amal.
- Regarde Amal c'est le boulot des comptables de te conseiller et de te dire ce qu'il y'a de mieux pour ton entreprise. Tu ne peux pas seulement en faire a tête comme ça.
- Et moi je suis le patron,le dernier mot me revient. On fera comme je l'ai dit un point c'est tout. Tu m'excuseras Nadia mais je m'en fiche de ce que tu penses, je n'ai pas le temps pour ça actuellement.
Il ne se voulait pas blessant mais si c'était comme ça qu'elle le prenait eh bien désolé pour elle.
Il posa ses yeux sur elle et la découvrit en train de le regarder comme si il devenait fou. Eh bien c'était ça ! Il devenait littéralement fou avec cette histoire.
- D'accord tu as raison c'est toi le patron ici. A présent si tu veux bien m'excuser dit-elle en se levant
Et sans un autre regard pour lui elle se retira.
- Amal je vais vous demander de reconsidérer la situation. Nadia n'a pas du tout tort dans ce qu'elle dit. Si vous prétendez vouloir le faire pour vos employés sachez que c'est exactement le chemin pour les envoyer directement sur la paille. Réfléchissez-y fit le chef comptable en s'en allant a son tour, suivi par son équipe.
Il ne savait plus quelle solution' était la bonne ou non. Il ne savait plus rien du tout. Tout ce qu'il désirait c'était de ne pas prendre la mauvaise décision.
EXTRAIT
- Amal je peux savoir d'où tu viens ?
La lumière du salon s'alluma depuis l'autre interrupteur et Amal battit des paupières pour s'habituer a la soudaine clarté.
Se trouvait devant lui, une Nadia qu'il devinait pas du tout contente.
- J'étais avec l'autre Nadia dit-il en jouant la carte de la sincérité
Il n'aurait pas dû se dit-il en voyant les yeux de Nadia s'ouvrir grandement
- Attends attends tu te fous de moi là non ?
- Non je te dis juste la vérité Nadia
- Tu es culotté Amal c'est bien. Depuis quelques jours tu passes tout ton temps avec elle mais tu es malade ? Au bureau elle vient te voir je ne dis rien,quand je te propose de passer la pause avec moi c'est pour me dire que tu pars la rejoindre et maintenant tu passes même tes soirées avec elle jusqu'à rentré aussi tard ? Amal mais tu es tombé sur la tête ?
Amal passa ses mains dans ses cheveux. Tout ce qu'il désirait c'était se coucher et s'endormir. Demain une longue journée l'attendait au bureau.
Il ne savait pas pourquoi Nadia faisait sa crise de femme en manque d'attention maintenant. Surtout que demain il devait encore voir l'autre Nadia, il ne voulait pas qu'elle pète une autre crise demain. Autant le lui dire maintenant pour qu'elle dise tout en même temps.
- Écoute Nadia je ne vois pas pourquoi tu joues l'offensée ici. Je la connaissais bien avant toi et ces temps ci elle se sent seule. En mémoire du bon vieux temps, je passe des moments avec elle sinon c'est tout. De toutes les façons je dois la voir demain, on décidera si elle viendra vivre un temps avec nous, le temps de se faire de nouvelles connaissances.