Attention danger!

Ecrit par Saria

***Quelques jours plus tard***

***Dylan***

Ma vie en ce moment est en pleine mutation. Oui je vis "maritalement" avec Nima en toute tranquillité même si je dois faire des acrobaties avec Dany qui commence à s'interroger. C'est peut-être égoïste mais pour la première fois je vis la vie que j'aurais dû avoir. Je ne compare pas mais Dany est correcte, il n'y a rien à dire mais il manque ce truc que je trouve avec Nimata. Avec cette dernière on n'a pas besoin de mots pour se comprendre, elle est mienne. A ses côtés je me sens complet! Pour le moment je ne subis aucune pression, elle a tenu parole. Elle sait comment me prendre, elle s'occupe de mes moindres besoins...C'est ma femme!


Il faudra que je parle avec Dany mais pas maintenant, j'ai trop de choses à gérer. Je suis désolé pour elle, j'espère qu'elle me pardonnera! Comme pour matérialiser ce que je dis Nima apparaît dans mon champ de vision avec un large sourire, elle avait un plateau en main. Elle le pose sur la table dans la chambre, je me préparais pour le boulot : elle m'aide avec ma cravate, refait le noeud, efface des plis imaginaires. J'avale mon petit-déjeuner rapidement au moment de partir elle me rejoint avec un tupperware, en réponse à mon regard interrogatif.

Nimata : Tu n'as pas déjeuné hier à cause de la masse de travail...Si tu arrives à sortir tant mieux sinon tu pourras manger surplace.

Moi : D'accord...Je mangerai, je trouverai le temps.


Voilà ce que j'aime en plus chez elle : elle est attentive à tout et corrige en toute discrétion. Ce n'est jamais exigeant, impérieux avec Nima. Tu as toujours de la marge!



***Nimata***


Je ne retrouve pas les documents en relation avec le matériel que j’avais commandé. L’un de mes fournisseurs vient de m’envoyer un mail pour un récapitulatif. Je suis censée lui fait une confirmation dans la journée. Pour la énième fois je regarde la sacoche dans laquelle je mettais tous les documents en rapport avec « Jewels ». Mince ça veut dire que j’ai laissé ça dans la commode près de mon lit. Il faut que je retourne à l’appartement. Je prends mon portefeuille, mon téléphone et mes clés je mets dans un sac. Mon intuition me dit d’appeler Dylan mais je laisse tomber à la dernière minute : je crois qu’il n’est pas nécessaire de l’effrayer pour un aller-retour qui me prendra maximum 30 minutes.


En sortant je tombe sur Sambo à qui j’explique rapidement où je vais, en lui disant que je ne serai pas longue.


J’arrive à l’appartement, j’ouvre la porte…Hum ça sentait le renfermé, je me dirige vers les fenêtres pour ouvrir un peu. Une fois que c'est fait j'avance à l’intérieur et me dirige vers le meuble, je trouve la chemise dans laquelle j’avais mis le document. Je vérifie que tout est correct.

 
 

***Dylan***


Mon téléphone sonne, le nom qui s’affiche me mets tous mes sens en alerte !


Moi : Allô ? Chérie ?

Dany : Oui comment vas-tu ? Ah tu décroches dès la première sonnerie c’est rare ces temps-ci !

Moi : Oh toi aussi ! tu vas chercher quoi ? Je suis juste busy c’est tout ! Je te l'ai expliqué!

Dany : Hum...Tu ne m'as toujours pas dit quand est-ce que tu viens?!


Mon téléphone fait un bip…J’ai un autre appel entrant. J’ai automatiquement un pressentiment !


Moi : Bébé je te rappelle tout à l’heure, j’ai un appel urgent !

Dany : Mais…


Je coupe avant même d’entendre ses protestations.


Moi : Allô ? Sambo ?


J’écoute mon gardien et mon sang se glace dans mes veines. La mauvaise sensation persiste ! Je prends mes clés de voiture, le portable à l’oreille je passe devant une Grâce ahurie !


 

***Au même moment***

***Nimata***


Je ferme le tiroir, au moment de repartir j’ai envie de faire pipi. Je me débarrasse de mon sac et je vais aux toilettes. Je prends mon temps, pour me laver les mains et le visage. Je sors, au moment de me pencher pour prendre mon sac, une gifle m’envoie valser à travers la pièce. Ma tête cogne le mur, un goût de sang me remplit la bouche, je lève les yeux pour voir Mohan, l’homme de main de mon ex-époux. Il avait un sourire mauvais.


Mohan : la patience est un chemin d’or ! Je n’y croyais plus ! Et puis par miracle je remarque du mouvement, une fenêtre qu'on ouvre!

Moi (terrifiée) : Mohan !!!

Mohan : Eh oui c’est moi en chair et en os ! Tu n’es pas contente de voir un vieil ami ?!

Moi (d’une voix suppliante) : S’il te plaît dis-moi ce que tu veux, je peux te donner, je peux t’offrir de l’argent plus que Ladji

Mohan (crachant) : Une catin comme toi ! Tu veux me donner quoi ?! Non je te ramène à mon patron, il saura quoi faire de toi !


A ces mots mes yeux se remplirent de larmes. Mon Dieu qui m’a envoyé ? Qui pourrait m’entendre même si je cris. J’aurais dû appeler Dylan, j’aurais dû ! Je ne sais même pas si les voisins sont là ! Je tente de m’échapper, Mohan me fait un croque-en jambes, je tombe lourdement comme une masse, il empoigne mes cheveux et tire dessus. Des larmes de douleurs et de frustration coulent sur mon visage, ma lèvre inférieure est fendue. Mon Dieu ! Aide-moi je t’en prie. Je fais une prière silencieuse, n’osant plus faire un geste pour que mon bourreau ne se défoule pas sur moi. Il me remet sur pied.


Mohan : On va sortir rapidement d’ici…Un faux pas…un faux mouvement…un cri et je t’ouvre le ventre avec ma lame ! C’est compris ?


Je hoche la tête. Je savais de quoi il était capable. Je confirme que j’ai compris. Nous avançons jusqu’à la salle de séjour, il avait une main au niveau de ma taille et je sentais la pointe de la lame, l’autre maintenait fermement ma touffe de cheveux. Nous étions à peine au milieu de la pièce quand la porte s’ouvre avec fracas. Dylan se tenait devant moi, il évalue rapidement la situation du regard.


Moi : Dylan je t’en prie n’approche pas ! Va-t’en !

Dylan : Laisse la partir on va régler ça entre hommes !

Mohan : C’est qui encore ce clown ?!

Moi : C’est personne Mohan ! Crois-moi c’est personne…Dylan, je t’en supplie écoute-moi s’il te plaît ! Ça n’en vaut pas la peine ! Je n’en vaut pas la peine !

Mohan : Tu devrais l’écouter mon frère…Je ne te connais pas, tu ne me connais pas on va faire comme si on ne s’était pas croisé…

Dylan : Economise ta salive ! Tu ne sortiras pas d’ici avec elle ! Avant tu devras me passer sur le corps !

Mohan : Qu’à cela ne tienne !


D’un geste brusque il me jette sur le côté et se lance vers Dylan ! Je retiens un cri. Je n’avais jamais vu Dylan se battre, je ne sais même pas s’il sait le faire !


Il évite les assauts de son adversaire de son mieux. A un moment donné il ôte rapidement ses chaussures qui semblent handicapant pour lui. Mohan attaque une nouvelle fois, Dylan esquive et lui porte un coup de poing au visage. Les deux se jettent dans un corps à corps, je rampe jusqu’à la porte pour essayer d’appeler au secours.


Les meubles sont jetés pêle-mêle, tantôt l’un à le dessus, tantôt c’est l’autre ! Je continue d’avancer, jamais mon appartement ne m’a semblé aussi grand ! Pourquoi c’est si long pour arriver à cette foutue entrée ?! J’entends un cri et je me retourne, j’ai juste le temps de voir Mohan s’écrouler de toute sa stature la main posée au niveau de son plexus solaire. J’accoure vers mon chéri, il me fait un sourire mais tombe à genoux. Je vois avec horreur sa belle chemise blanche tâchée de sang au niveau du ventre.


Moi : Dylan ! Dylan !

Dylan : Nima…Tu restes avec moi ok ?!

Moi (pleurant) : Oui…Promis mais s’il te plaît ne meure pas ! Pardon ! A l’aide ! Au secours ! A l’aide ! J’ai besoin d’aide !


Je vois des personnes rentrés deux jeunes gens. Ils m’aident à descendre Dylan jusqu’en bas. On nous met dans une voiture, direction l’hôpital militaire. Celui qui est resté à dit qu’il appellerait la police.


Le temps qu’on arrive à destination Dylan avait perdu conscience, mes vêtements étaient imbibés de sang mais je n’en avais cure ! Toute ma prière c’est que mon amour vive ! Qu’il vive, je le suppliais de vivre.


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