Baiser volé
Ecrit par Ionesco
Ellyn vivait sur un nuage. Freddy et elle se voyaient dès qu’ils pouvaient. Frederick l’emmenait chaque week-end à la plage ou ils passèrent de bons moments, oubliant tous leurs soucis et la fatigue de la semaine.
Ce dernier week end du mois d’octobre, Frederick était submergé de travail. Il avait allongé son séjour suite à sa rencontre avec Ellyn et pour avoir une meilleure vue sur un important projet de la banque. A cet effet, il devait rencontrer des investisseurs étrangers voulant soit investir au pays et qui demandaient les démarches à suivre pour l’ouverture d’un compte bancaire et le transfert de fonds, soit obtenir des fonds pour la réalisation de certains projets. Il en avait informé Ellyn et ils avaient convenu de se voir le dimanche après midi. A son réveil. Il l’appela :
- Allo chérie?
- Bonjour mon ange.
- Bien dormie ?
- Oui, comme un bébé et toi ?
- Ma nuit fut remplie de toi. Tu m’as tellement manqué chérie.
- Donc je ne te manque déjà plus ? dit Ellyn faussement contrariée.
- Si bébé énormément. J’ai hâte que demain arrive pour être enfin avec toi. On ne s’est presque pas vu cette semaine !
- Oui, toi avec tes affaires et moi avec mes TD *Travaux Dirigés*.
- Demain arrivera vite tu verras.
- J’espère bien… Que feras tu pour t’occuper aujourd’hui ?
- Je serai avec Fanie. C’est aloco party, cinéma et boite de nuit.
- Humm je suis contre la boite de nuit où il y aura plein de vautours qui voudront te bouffer et t’emmerder et je ne serai pas là pour leur faire savoir que je suis ton homme alors c’est non.
- Fred ! s’il te plait... en plus Marc sera là donc tu n’as rien à craindre. C’est juste pour se distraire. Et tu sais que tu es le seul qui compte pour moi.
- Vraiment ?
- Oui et tu le sais alors arrête.
Frederick se mit a rire.
- D’accord Chérie. Je dois te laisser. Passez une bonne et agréable journée. Bisous.
- Bisou sur tes lèvres.
Ellyn raccrocha un peu triste. Frederick lui manquait tellement… elle se leva et sortit de la chambre. Après avoir fait le ménage avec les filles, elle prit son petit déjeuner et s’apprêta pour rejoindre Fanie. Elle la trouva en larmes, assise à même le sol dans sa chambre.
- Qu’est ce qu’il y à ma puce ? demanda Ellyn
- Les hommes ne sont que des salauds ! lança Fanie
- Okay, un problème avec Marc…qu’a-t-il encore fait ?
- Cet imbécile me trompe! Et avec qui de surcroit? Cette petite effrontée qui vit au bas de son immeuble. Elle ne perd rien pour attendre! Je vais lui régler son compte ! Je te le promets Ellyn ! Je te le promets.
- Calme-toi et explique-moi ce qui te fait croire cela. Marc est quelqu’un de bien. En plus, il est fou de toi chou alors, calme toi et vide ton sac.
- Quelqu’un de bien ? Tu parles ! Mon œil que c’est quelqu’un de bien ! Ce n’est qu’un menteur. Et hier je l’ai attrapé en train de l’embrasser devant chez lui. Elle était collée à lui comme un chewing-gum ! Moi qui voulais lui faire une surprise, j’ai été surprise. Ca m’apprendra d’aimer un homme et surtout de lui faire confiance.
- Fanie ?
- Oui ?
- Qui est cette fille au bas de son immeuble ?
- Comment peux-tu me poser cette question ? Quand je te parle d’effrontée, tu crois que je fais référence à qui ? Cette pétasse de Nadia !
- Okay. Réfléchis un moment. Ca fait combien de temps que cette fille cherche à lui mettre le grappin dessus ?
- Depuis le premier jour où elle nous a vus ensemble. Quel est le rapport ?
- Tu ne comprends pas que cette fille fait mains et pieds pour vous séparer et que toi tu es tombée dans son jeu ? Moi je parie qu’elle a fait exprès de l’embrasser au moment où tu venais.
- Et comment aurait-elle fait pour savoir que je montais ?
- Quelqu’un a pu l’informer au bon moment. Ou peut être qu’elle a juste voulu lui voler un baiser et que tu es arrivé à ce moment. As-tu laissé Marc t’expliquer ce qui se passait ?
- Il ne m’a pas vu. Je me suis enfuie devant la scène.
- Toi Fanie Chrysley ! Ce n’est pas possible ! Depuis quand ?
- J’étais déboussolée au point que je n’ai pas trouvé d’autre solution que de fuir. Depuis, je ne réponds plus à ses appels. Il n’arrête pas de me bombarder de messages.
- Mais il y a de quoi. Moi je lui fais confiance. Et même s’il voulait s’amuser, il ne le fera pas avec celle là, sois en sure ma puce et écoutes le avant de t’enflammer. Tu as maigris un coup comme ca.
Les deux jeunes filles bavardèrent un moment et Fanie se détendit. Elle lui promit de l’écouter et elles descendirent en cuisine se faire de l’aloco. Quelqu’un sonna et la fille de ménage alla ouvrir. C’était Marc Faulet.
- Entre tonton, Fanie et Ellyn sont à la cuisine.
Marc s’assit à la terrasse et attendit les filles. La fille de maison alla signaler la présence de Marc aux filles et retourna à ses affaires. Quand Fanie aperçut Marc, elle voulut rebrousser chemin mais Ellyn l’en empêcha.
- Bonjour bébé, dit Marc.
- Bonjour, dit Fanie froidement.
- Bonjour Marco. Je te la confie, je suis à coté. S’il y a quelque chose que je puisse faire, n’hésite pas.
- Okay, merci Ellyn.
Marc se tourna vers Fanie qui le boudait.
- Bébé, c’est à cause de la folie de cette fille que tu es dans cet état ? S’il te plait, n’y prête pas attention. Tu sais que tu es la seule que j’aime et même si je voulais te tromper ce ne serait quand même pas avec celle là. Ce n’est qu’une gamine b’.
- Qui ne rate pas une occasion de t’embrasser, oui !
- Tu ne devrais même pas être jalouse de celle là. Et pourquoi tu t’es enfuie comme ca ?
- Je l’aurais massacrée si j’étais restée là bas. J’ai préféré m’en aller pour calmer mes nerfs.
Marc eut un sourire et s’approcha d’elle pour la prendre dans ses bras.
- J’aurais aimé voir ca. Elle aurait compris après ça que je ne lui appartiens pas et qu’il ne faut surtout pas jouer avec ce qui est à toi.
- Marc, fit Fanie d’un air sérieux, la prochaine fois que je te vois l’embrasser ce sera fini entre nous pour de bon et je la remettrai à sa place cette gamine.
- Je te promets que ca ne se reproduira plus b’.
- Je l’espère…
Marc la serra tout contre lui avant de l’embrasser fougueusement. La journée qu’ils avaient prévue suivit son cours. Ellyn n’eut pas de nouvelles de Frederick et en fut un peu peinée.