Bébé bonheur

Ecrit par Boboobg


.... Orelie Tchibanga.... 

Tout ce qui est arrivé à Farah, a le don de m'indigner encore jusqu'à aujourd'hui, même si en posant les yeux sur Edna j'ai directement compris la réaction de Édouard et sa famille.

La petite est toute blanche, pas blanche comme sa mère ou ses métisses qui sont trop clair là non carrément blanche. Et ses yeux n'en parlant pas, mais on a là une sacrée beauté bon sang. Je ne cesse de m'extasier devant son visage angélique. Sans compter que madame souri tout le temps, un vrai bébé bonheur. 

Nous avons procédé à son baptême hier, et comme je suis sa marraine, j'ai fais le voyage jusqu'à la capital pour pouvoir tenir ma filleule. 

Farah m'a expliqué qu'elle n'avait pas pu le faire plus tôt car, il lui fallait réunir assez pour faire cette petite fête. J'ai beau lui avoir proposé mon aide en tant que marraine, mais cette folle refusait en disant que je ne serai la marraine qu'une fois le baptême célébrer. C'est donc à six mois que Edna s'est faite baptisé à l'église Saint Augustin de talangai. 

La petite est tellement belle avec ses grand yeux au couleur que je ne sais décrire. Une vraie petite poupée que tout le monde a de cesse de vouloir porter. Faut l'avouer que Farah ne lesigne pas pour payer les vêtements de la petite et des soins cheveux et corps. C'est à croire qu'elle a un budget spécial pour ça . 

Farah a invité des petits enfants du voisinage. Nous avons fait des gâteux et achetés du jus pour eux, sans oublier des amuses gueules. Il n'en faut pas plus pour rendre heureux des enfants. 

Moi (regardant les petits s'amuser) : ça me donne envie d'en avoir ! 

Farah : et qu'est ce qui t'en empêche ? 

Moi : je ne sais pas, j'avais envie qu'il m'épouse mais là, ça ne l'empêche pas toujours d'aller voir ailleurs alors je ne sais pas si ça vaut la peine de s'encombrer d'enfants pour l'instant. 

Farah : comment on peut avoir deux femmes et quand même aller voir dehors ? Tu envisages de le quitter ? 

Moi : je n'ai pas la réponse à tes questions, sauf que ça commence vraiment à me peser cette vie ! 

Farah : hum bref je ne t'envie pas. 

Moi(la regardant) : parlant sérieusement Farah, c'est qui le père de Edna ! 

Farah (soutenant mon regard) : c'est Édouard ! 

Moi : arrête ça, tu sais bien qu'il n'est pas son père. D'ailleurs tu m'as bien dit que les analyse le disait. 

Farah : c'est simple Orelie, je n'ai couché qu'avec lui. Donc pour moi, c'est lui le père. J'ai réfléchi, je ne me suis pas baigner dans une piscine où une rivière quelconque. Je n' ai pas utilisé un seau d'hommes pour mes bains ou une baignoire. Ou peut être es ce l'esprit saint qui m'a envoyé bébé Edna, ce qui me surprendrait n'étant plus vierge depuis un moment déjà ! 

Moi : alors tu devrais exiger plus de lui. Qu'il s'occupe au moins de la petite. Ça se voit que tu es fatigué. Depuis trois jours que je suis là, à aucun moment tu ne te repose. 

Farah (souriante) : c'est comme ça que j'ai grandi Orelie. C'est soit je travaille et je nourri les filles convenablement, soit je ne travaille pas et nous mourrons de faim. De plus travailler me permet de ne pas penser et ne pas penser m'aide à rester moi. 

Moi : mais tu pourrai me donner Belle et Erica ou même l'une des deux. Ça t'allegerai dans les dépenses. 

Farah : je ne veux pas séparer les filles. Elles sont habitués à vivre ensemble, de plus Erica m'aide beaucoup avec les deux petites. Je dois avouer que quand il arrive à Edna de se réveiller la nuit, c'est toujours elle qui en prends soins. 

Moi : et bien sûr, Naomie n'en a rien à foutre ! 

Farah : Naomie ne sait pas s'y faire avec les enfants, même avec Belle c'était pareil. Mais bof on s'en sort c'est mieux que rien. 

Moi : au moins laisse moi m'occuper des petites, je me sens tellement inutiles. 

Farah : elles n'ont pas besoin de grand chose. Dans deux semaines les cours reprennent, et elles ont déjà leur accessoires scolaires, je ne vois pas ce que tu pourrai faire d'autre. Ta présence et ton amour nous suffit ! 

Moi : Farah je suis ta grande sœur ! 

Farah : et je n'ai pas dit le contraire. 

Moi (insistante) : tu ne peux pas me tenir éloigner de la sorte. J'ai besoin de faire quelque chose pour vous. Je m'en veux de te voir trimer autant. 

Farah : d'accord, les filles grandissent et ont tous le temps besoin de vêtements, si tu pouvais de temps en temps les en acheter ça m'aiderai vraiment ! Je dois avouer que Edna nécessite beaucoup de soins pour sa peau et ses cheveux. Et ça m'empêche un peu de faire la même chose avec les autres par manque de moyens. 

Moi (heureuse) : tu peux compter sur moi, je vais me faire un plaisir de les gâtés. 

Farah : j'en suis convaincu. 

Vers quinze heures, Farah a demander à Erica de ramener les enfants chez eux avant de se retirer dans la chambre pour se coucher. 

Je n'arrive pas à comprendre comment elle fait pour travailler aussi dur sans jamais se plaindre. Et surtout comment elle fait, avec les cours quand elle est en période scolaire. 

Je rentre chez moi demain car je dois reprendre avec mon boulot à la clinique, je n' avais pris une pause que de quatre jours pour pouvoir enfin voir ma filleule de mes yeux. 

C' est avec Edna dans les bras, que je me suis retiré derrière la maison pour répondre aux téléphone. 

Moi : oui chéri ? 

Gaston : bonjour poupée, et ce baptême ? 

Moi : très bien. Je l'ai même là dans mes bras, elle était super calme pendant toute la cérémonie. Une vrai petite fée cette enfant ! 

Gaston : si tu me laissais aussi te faire des petites fées, cela te rendrai encore plus heureuse ! 

Moi (changeant de sujet) : et le boulot ? Tu rentres quand ? 

Gaston : dans une semaine chérie, à part ça tu as besoin de rien ? 

Moi : de rien, sauf que tu me manques. 

Gaston : je rentre bientôt ma poupée. Bon je te rappelles ce soir, le boulot m'appelle ! 

Moi : OK 

Gaston : bisous, je t'aime ! 

Moi : je t'aime aussi. 

J'ai envie de lui envoyer un message pour lui demander si c'est vraiment le boulot où une petite minette qui a besoin d'attentions. Je sais très bien qu'il s'agit de cette dernière variante. 

Cet homme est vraiment quelqu'un de complexe,que j'essaie au mieux de comprendre. L'amour aidant, j'espère qu'il comprendra lui aussi un jour, qu'il n'a pas besoin de toutes ses femmes vu qu'il en a déjà deux. Pour le moment, je me contente de la place qu' il me donne. 

Je lève les yeux et mon regard tombe sur mademoiselle Naomie qui est en train de se faire baiser au coin du mur par un garçon. Je suis tellement choqué de cette impudicité, que je passe ma main sur le visage de Edna pour ne pas que ses pauvres beaux yeux fragiles tombent sur ce spectacle odieux. Quand je penses que Farah crie tout les jours sur elle pfff c'est vraiment sa mère toute craché celle là . 


*Farah Odongo

Il est dix sept heures quand mon réveil sonne en me tirant de ce sommeil si doux. 

Je vais vite prendre une douche avant de mettre un jeans et une chemise légère accompagnée de ballerine. Mon petit sac en main, j'embrasse mon bébé qui suce sa tétine dans les bras de ma grande sœur et Belle qui rigole devant la petite télévision Samsung. Edna est une vraie petite strong girl. Contrairement à Belle à cet âge qui criait quand je m'en allais, elle ne pleure jamais mais ne fait que rire la plus part du temps. Un vrai bonheur pour les yeux. 

Trois mois que nous sommes revenu à mikalou. Bébé Edna a totalisé six mois hier et elle a été présentée à Dieu. Ça grandi tellement vite un enfant. 

Au début, ça chuchotait dans mon dos et me montrait du doigt à chaque fois que je sortais avec Edna dans les bras mais depuis un moment, ils se sont habitués à la petite et au faite que nous soyons revenus ici. 

Je travaille toujours au restaurant où j'ai pris mes marques. Pablo est un monsieur charmant et un chef compréhensif qui n'a pas hésiter à me laisser rentrer plus tôt les jours où bébé Edna avait de la fièvre ou Belle était malade. 

Je suis toujours aussi taciturne au travail, me contentant de faire mon boulot en repoussant les avances des clients riches du restaurant, me crayant ainsi des enemies au niveau de mes collègues femme mais bon, je suis là pour bosser et non pour me faire des amies. 

J'arrive au restaurant à dix huit heures moins cinq, c'est en me pressant que je passe par l'arrière et met l'uniforme avant d'aller m'occuper de mes clients. 

Ça n'a pas été facile de valider cette année avec bébé et le boulot. Au mois de juillet, j'avais échoué dans trois matière que je n'ai réussi à passer inextremiste que la semaine passée. 

Et le fait que les filles reprennent les cours bientôt, me met vraiment dans une mauvaise position. Mais on trouvera bien comment s'organiser, ça dépendra de leur emploie du temps avec Erica qui passe en quatrième et Naomie qui a répété sa première. J'ai beau crier, cette fille me fatigue tellement que je ne sais plus comment la frapper. Avec toutes les choses que j'ai à régler ces temps ci, je n'ai pas vraiment pas le temps de me pencher sur son cas. J'avoue qu'elle m'épuise. 

Dana (la réceptionniste) : Farah tu peux prendre la table 4?

Moi : je sers la deux et je suis à eux ! 

Dana: ok

Je dépose la nourriture sur la table 2 et vais tout de suite me poser devant la 4 où les yeux sur mon petit bloc note je leur dit bonsoir avant d'attendre leur commande. 

Elle : heu bébé tu vas commander ou bien ? 

Je regarde alors le monsieur qui semble muet et bam j'ai un choc. Édouard ! Depuis la dernière fois où il m'a jeté hors de chez lui, nous ne nous sommes plus revus. 

J'avoue que le voir là me fait quelque chose, beaucoup même car je sens mon cœur battre dans ma poitrine comme si on jouait du tam tam avec. Et le fait qu'il me regarde aussi intensément n'arrange pas la situation. 

Mais je me rappelle de la manière dont les beaux affaires de bébé Edna étaient arrivés en petit morceaux, de son silence et du fait qu'il n'ai jamais sembler regretter son acte. Je me compose un visage neutre avant de lui dire. 

Moi : monsieur désire commander quelque chose ? 

Ed : heu je heu je voudrais le plat du jour. 

Moi : et madame ? 

Elle(souriante) : Moi de même ! 

Moi : et pour accompagner le tout, du vin, du jus ? 

Ed : du vin rouge, n'importe lequel ! 

Moi (le notant) : d'accord. 

Je me suis rendu en cuisine en me demandant où j'avais déjà vu la fille jusqu'à me rappeler que c'est en sa compagnie que sa mère m'avait insulter une fois au supermarché. 

Mon cœur se serre en pensant qu'ils sont sans doute ensemble. Depuis quand le sont il ? L'aime t'il vraiment ? Pense t'il encore à moi ? 

Je suis jalouse oui, que mon homme se soit vite mis avec quelqu'un d'autre. Mais qu'est ce que je pensais ? 

Je leur ai servie jusqu'à la fin de leur repas et quand ils sont partis, main dans la main, j'ai eu un gros pincement au cœur. Il avait semblé avoir eu une réaction en me voyant mais après le reste du repas, c'était comme si évidemment l'on ne se connaissait pas. Bref, le temps se chargera de guérir mon pauvre cœur. 

En revenant nettoyer leur table, j'ai vu que j'avais un pourboire de dix milles  avec sur une pochette de table, son numéro de téléphone que je n'ai jamais oublié et une petite note : appelle moi. 

J'ai mis dans ma poche l'argent et le papier, une joie indescriptible me prenant. J'ai passé le reste de la soirée , à sourire, jusqu'à la fermeture où comme d'habitude, Clodel, un petit wewa (taxi moto) que je paie le mois est venu me chercher pour me déposer à la maison. Ça m'empêche de marcher seul la nuit à l recherche de taxi... Le restaurant ferme à trois heures, mes enfants ont trop besoin de moi pour que j'aille me risqué à me balader seule la nuit. 

C'est à pas de loup que j'ai rejoins la chambre en faisant attention à ne pas réveiller Belle. Car comme cinq jours sur sept, bébé Edna a ses grands yeux indigo ouvertes en train de jouer avec son ourson. Quand j'arrive comme ça la nuit et qu'elle est surprise, elle est capable de s'exclafer de rire. Des fois j'ai l'impression qu'elle m'attends impatiemment. 

Je me déshabille et vais me servir un grand verre de lait, en réchauffant dans de l'eau chaude celui de Edna. Elle n'en a droit que deux fois la journée et une fois la nuit. Parceque je l'ai sevré et elle prend déjà la bouilli. 

Son repas fini, son rot fait, je la dépose à côté de moi sur le lit me mettant au milieu d'elle et sa sœur pour empêcher cette dernière de l'écraser dans son sommeil. Belle fait du karaté en dormant ! 

Je caresse ses cheveux soyeux et comme d'habitude madame me souri au lieu de dormir. 

Moi : papa acceptera t'il de nous voir si on l'appelle ? Tu crois qu'il voudra bien nous écouter hein ? Il manque tellement à maman et à toi aussi je suppose. (l'embrassant) rendors toi, demain on ira voir ton papa ! 




Farah, rebelle de la...