Chap.10

Ecrit par Brenne-junella

Ce matin, je m'occupe de Ludo avant son départ comme d'habitude.

Moi : tu finis à quelle heure ?

Ludo : je ne sais pas, je te ferai signe

Moi : dis Ludo, tu m'aimes toujours ? Je veux dire comme au début !?

Ludo ( me dévisageant ) : c'est quoi cette question ?

Moi : je veux juste que tu me rassure…

Ludo : et selon toi, si je ne t'aimais pas pourquoi t'aurais-je épousé ?

Wow, sa réponse est si cru, sans tact ni romantisme que ça me laisse sans voix.

Ludo : Ca te va comme réponse ?

Moi : pas vraiment… mais je m'en contenterais.

Ludo : quoi tu veux que je te baratine comme le font les autres ?

Moi : ...

Ludo : et bien ne compte pas sur moi ! C'est bon ça y est je peux aller travailler ?

Moi ( déçue ) : bonne journée…

Il s'en va, il est incapable de me dire un simple je t'aime pourtant à l'autre il le lui dit dans tous ses messages, avec elle il est d'une tendresse inimaginable.

Je rassemble mes affaires et vais au bureau, je me tue dans les dossiers pour oublier tout ça.

En peu de temps mon mariage devient une vrai catastrophe, mon mari me trompe dès nos débuts. Je repense à ce que m'avait dit Diane, Ludovic n'est pas satisfait ? Quoi je suis si nulle que ça ? C'est de ma faute j'ai poussé mon mari dehors !

Je n'en peux plus, il faut que je prenne de l'air. J'éteins l'ordinateur range les dossiers et sors de là, je prends un taxi pour la maison car j'ai envie de rentrer.

Soudain, j'ai envie de me rendre à ce fameux hôtel j'ai envie de voir Ludo mais surtout cette fille, je veux voir si elle est plus belle ou peut-être plus sexy que moi.

J'annonce au taximan que je change de destination, il se met à râler mais une fois que je lui dit que je triple la course il change de langage.

Une fois que nous y sommes je paye la course et descends, il était 15 heures à peine. Je crois bien qu'ils ne sont pas encore là. Je m'assois dans un bar juste en face de l'hôtel de là je pourrais les voir venir.

La serveuse vient prendre ma commande, puis s'en va.

Quelques temps après elle revient avec mon jus. Je n'ai jamais auparavant mis les pieds dans ce genre d'endroit. Je ne me sens pas à l'aise, il y a trop de bruit et la musique... mais c'est le seule endroit d'où je peux avoir une bonne vue.

Je sirotais mon jus en fixant l'entrée de l'hôtel quand quelqu'un se mit devant moi barrant ma vue, quand je lève les yeux je vis… Mikael. Non mais franchement, de tous les bars qu'il y a à Libreville il a fallu qu'il vienne dans celui-ci ? C'est la dernière personne que je veux voir.

Mikael : Tiens tiens, mais qui vois-je là ? sainte Marie ? Dans un bar ?

Moi ( énervée ) : Mikael, je ne suis pas d'humeur alors s’il te plait, passe ton chemin !

Mika : Wow ! Tout doux ! Pas besoin d'être sur la défensive

Moi : tu me sors par les pores, vas t'en !

Il me regarde surpris et s'en va, il s'installe un peu plus loin. Non mais c'est quoi ces manières ce n'est pas tout le temps que l'on a envie de plaisanter.

Il est deja 16 heures mais où sont-ils, je commence à me sentir idiote, je ferai mieux de rentrer.

Je paie ma commande et me lève pour partir quand je vois la voiture de ludo se garer, il descends et va ouvrir la portière à sa… traînée !

Oh mon Dieu je deviens grossière !

Cette fille s'accroche à son bras, elle a un bout de tissu qui lui sert de robe mais alors une robe bien trop courte ! C’est sur que si elle se baisse tous sera exposé à l'aire libre.

Elle a un tissage rouge, cette fille est juste sans manière et c'est ça que Ludovic suit dehors ?

Ils disparaissent dans l'hôtel, je traverse vite la route pour ne pas les perdre de vue. Mais en ouvrant la porte d'entrée je les vois disparaître dans le couloir, je marche lentement la réceptionniste est occupée avec d'autre clients alors elle ne me voit pas.

Je les laisse quelques minutes d'avance mais ne les quitte pas des yeux. En grimpant les marches ils s'embrassent, ludo est entrain de lui peloter les seins, ils sont vraiment sans aucune gêne !

Ils s'arrêtent devant une chambre, la fille ouvre la porte pendant que Ludo derrière elle se colle à ses fesses.

Je crois que je vais faire un malaise, j'ai le cœur qui bat anormalement fort, les mains toutes moites et les jambes qui tremblent !

Ils entrent dans la chambre et la referme derrière eux, ça va faire plus de cinq minutes que je suis debout devant la porte comme une idiote, je ne sais pas s'il faut que je rentre ou que je parte.

Je tournai les talons pour m'en aller avant de me me raviser, de faire volte face et ouvrir la porte de cette fichue chambre. Ludo était à moitié allongé sur le lit le pantalon baissé sur les chevilles cette fille était à genoux entre ses jambes avec son sexe dans la bouche.

OOOHHHH !!!!

En me voyant elle se lève, Ludo remet son pantalon précipitamment mais il a du mal à fermer sa braguette car son sexe est tendu.

Ludo : Orema que fais-tu là ?!?

Moi : c'est plutôt à moi de te poser cette question, Ludo que fais-tu là avec une prostitué ?

Ludo : ce n'est pas une prostitué !

Moi : une femme ainsi vêtu et qui couche avec le mari d'une autre pour moi c’est une prostitué !

Sûrement vexée par ce que j'ai dit elle prend ces affaires et sort de là. Ludo me fixe d'un regard noir, il semble furieux.

Moi (avec mépris): que diraient les gens s'ils savaient. Tu devrais avoir honte de te rabaisser à coucher dans un hôtel avec une fille pareille. Et tu te dis diacre !

PAF !!!

Ludo vient de me donner une gifle, elle a été tellement violente que je me retrouve par terre la joue en feu.

Ludo ( s'avançant dangereusement ) : comment oses tu me parler ainsi ?!?

Moi (En larme) : Me taper ne changera rien ! Tu me dégoûte Ludo ! Comment fais-tu pour te regarder dans une glasse. Et dimanche tu te tiendras debout sur la chair pour parler de Dieu ???

Ludo me tire par les cheveux, j'essaye de me libérer mais il ne me lâche pas.je lui crie de me lâcher mais il ne m'entends pas.

Il me prends par les épaules et m'oblige à me lever, sa respiration est accélérer. Je ne le reconnais plus.

Moi ( apeurée ) : lâche moi

Ludo ( me saisissant par le cou ) : aujourd'hui tu as osé me manquer de respect, Orema tu as des envies suicidaires c'est ça ?!?

Moi : tu...tu m'étouffes ?

Il me balance sur le lit en tombant je me cogne la tête contre le sommier. Je veux descendre pour fuir mais il me retient par la taille, et se met sur moi de tout son poid. Je le tape comme je peux mais cela ne plus fait rien du tout.

Il me donne des gifles, les unes plus violentes que les autres. Je me mets à pleurer comme une fillette, Ludovic se détache de moi et défait sa ceinture qu'il noue dans sa main droite avant de commencer à me fouetter avec. Des coups commence à pleuvoir sur moi, je bouge dans tous les sens pour les éviter mais rien à faire.

Je ne sais plus depuis combien de temps il me tapait, mais à un moment je ne sentais plus rien.

Ludo : Et sache que si je vais voir ailleurs c’est uniquement de ta faute ! Si tu étais moins inerte au lit je ne l'aurais pas fait. Faire l'amour avec toi c'est comme coucher avec un cadavre !

Ces mots faisant encore plus mal que ces coups. j'entends la porte claquer derrière moi. Il est parti.

Mon mari vient de me frapper et il l’a fait sans se soucier de mes supplications, j'ai encore du mal à réaliser...

Je suis resté allonger sur ce lit durant plusieurs heures, j'avais cessé de pleurer, après avoir rassemblé assez de force je me levai, pris mes affaires et sorti de cette chambre. Mes pas étaient lourds mais je réussi tant bien que mal à descendre les marches et sortir de cet endroit.

Il faisait nuit dehors, je ne sais pas quel heure il était. J'hésitais entre aller chez maman ou marcher. Il était hors de question que je rentre à la maison, je n'ai aucune envie de le revoir. Mais d’un autre côté, si je vais chez maman je devrais lui dire pour l'infidélité de Ludo et je ne me sens pas assez courageuse pour en parler.

J'étais à l'arrêt à réfléchir sur l'endroit où j'irai quand une voiture noire au vitre fumée vint se garer devant moi, sur le coup j'eu peur vu que la rue était déserte et avec les histoires de crime rituel je commençais à réfléchir à comment fuir.

Je m'apprêtais à retourner dans l'hôtel quand le conducteur baissa la vitre et se mit à m'appeler. Qui ça peut bien être ?

Je n'ose pas avancer j'ai bien trop peur, le conducteur descend et

je reconnais cet idiot de mikael.

Mika : Orema ?!? que fais-tu encore ici ? À cette heure ?

Moi : rien, je rentrais…

Mika : tu es sûr que ça va ?

Moi : oui, bonne soirée !

Je voulais partir mais je ne sais pas avec quelle rapidité il sortit de sa voiture et vint se mettre devant moi. Jj'essaye de me décaler sur le côté mais il se met une fois de plus devant moi.

Moi ( agacée ) : que veux-tu Mikael ?

Mika : je vois bien que ça ne va pas et il se fait tard tu n'es pas en sécurité ici

Moi : je suis assez grande pour me débrouiller toute seule !

Mika ( prenant mon sac à main ) : je ne veux rien entendre. Tu viens avec moi !

Il monte dans la voiture avec mon sac, j'essaye de l'interpeller mais rien il m'ignore complètement ! Qu'est-ce qu'il peut être énervant !

Moi ( à bout de nerfs ) : Mikael remets moi mon sac ou je crie au vol

Mika : ah oui ? J'aimerai bien voir ça

Moi : ok tu l'auras voulu…AU S..

Mika : Hééé arrête s’il te plait ! Je veux juste te raccompagner. Je te rends même service tu devrais me remercier au lieu de faire la sauvage.

Il n'avait pas tort, à cette heure j’aurais du mal à trouver un taxi et cet endroit est assez bizarre. Finalement je le rejoins et monte dans la voiture, Mikael s'installe à son tour.

Moi ( en bouclant ma ceinture ) : surtout ne dis rien !

Mika : oh mais je n'ai rien dit

Moi : tant mieux.

Mika ( en démarrant ) : où veux-tu que je t'emmène ?

Moi : loin, très loin…

Mika : il faudrait être plus précise !

Moi : je veux prendre de l'air, emmène-moi au bord de mer.

Mika : Heu…à cette heure ?!?

Moi : c'est toi qui a voulu m'emmener où je voulais nan?

Mika : oui et je commence à regretter !

Moi : il n'est pas trop tard, je peux toujours descendre

Mika : je plaisantais, où est passé ton sens de l'humour ?

Moi : avec toi j'en ai jamais eu.

Après un long trajet, il se gara en face du lycée Léon Mba.

Le vent frais de la mer me frappait en plein visage et franchement c'était très agréable.

Je descendis de la voiture et marchais, pour être plus à l'aise. Je quittais mes escarpins et je marchais pieds nus sur le sable.

Je m’assis sur un tronc d'arbre et regardais les étoiles, le bruit des vagues était si agréable.

Je pouvais rester là des heures, je me sentais si bien, loin de mes soucis je ne pensais à rien, plus de Ludovic juste moi et la mer.

Il faisait très froid, pour me réchauffer je posais mes chaussures sous mes pieds et je me chauffais les bras avec mes mains.

Je sentis quelqu'un me couvrir avec un habit, en levant la tête je vis que c’était mikael qui me couvrait avec son blazer avant de s' asseoir près de moi.

Moi : merci

Mika : pas de quoi je reste un gentleman

Moi : ...

Mika : depuis tout à l'heure je te sens triste, tu veux en parler ?

Moi : pas vraiment et en plus tu es la dernière personne avec qui j'envie de parler de mes problèmes.

Mika : et bien… ça le mérite d'être clair.

Moi ( désolée ) : excuses moi, j'ai passé une sale journée.

Mika : ce n'est rien, je sais que tu ne me verra jamais comme un ami, mais parler de ses problèmes ça peut aider à évacuer.

Moi : peut-être bien…

Mika : alors !?

Moi ( le regardant ) : alors quoi ?

Mika : on en parle ?

Moi : ce qu'il m'arrive est un cauchemar, aujourd'hui ma vie parfaite ou du moins celle que je croyais être parfaite s'est écroulée. Je me rends compte que tout n'était qu' illusion !

Mika : ça ne va pas avec ton mari ?

Moi : le mariage n'est pas aussi facile qu'on le pense. Pour la première fois depuis que je suis mariée je me demande si j'ai fait le bon choix.

Sans m'en rendre compte je m'étais mise à pleurer, en parler c'est comme remuer le couteau dans la plaie. Mika me pris dans ces bras en me demandant de me calmer, après quelques minutes à me lamenter sur mon sort Mika me raccompagne jusqu'à la maison. Enfin, il se gare à quelques mètres de la maison je ne veux pas qu'il sache où j'habite.

Après l'avoir remercié je descends. En rentrant je remarque que la maison est vide et dans le même état que je l'avais laissé, j’en conclu que Ludo n'est pas rentré.

Je prends une douche, m'applique de la pommade sur tout le corps et avant de dormir.

Je fais ma prière, Dieu m'aidera à surmonter ça... 

Désillusion