Chap 13
Ecrit par Graceessono
Dans la peau de Melyssa Emane
Je pense que tout le monde est déjà parti vu le calme de la maison, alors que je me levais péniblement du lit pour aller me chercher un verre d’eau dans la cuisine j’entendis frapper au portillon…
Moi : C’est qui ? Criais-je debout à la terrasse
: Ah viens ouvrir tu ne vois pas qu’il fait chaud ?
Je reconnus tout de suite la voix de Reine et me dépêcha d’aller ouvrir
Moi : Qu’est-ce-que vous faîtes là vous deux ? Vous n’êtes pas à l’école ?
Reine : Ah pousse toi ! Fit-elle en rentrant
Yvana : Bonjour Ma puce
Moi : Bonjour chérie au moins toi tu es civilisée.
Dis-je en l’invitant à rentrer
Reine : Donc c’est moi qui suis sauvage
Yvana et moi : OUI
Reine : En tout cas ma sauvagerie n’est plus un secret pour personne
Yvana : Au fait pourquoi es-tu en pyjama à 11h ?
Je n’avais même pas fait attention à mon accoutrement, c’est ainsi que je me rendis compte que je n’étais même pas habillée
Moi : Les menstrues ont failli me tuer ce matin, si bien qu’après ma douche j’ai reporté mon pyjama
Reine : Quand tu vas commencer à manger la banane douce tu n’auras plus autant mal
Moi : Manger la banane douce comment ?
Yvana : Laisse-moi cette obsédée ! Elle veut dire que quand tu commenceras à avoir des relations sexuelles ça va atténuer la douleur
Moi : Reine ne pense à rien d’autres à part ça ! Une vraie obsédée
C’est ainsi qu’on se dirigea toutes vers la maison
Moi : Asseyez-vous, je vous sers quelque chose à boire ?
Yvana : Moi ça va j’ai beaucoup mangé ce matin
Reine : Moi aussi.Raconte-nous plutôt comment ça s’est passé hier avec Stéphane. Demande t-elle excitée
Yvana : Oui c’est vrai ! Vous avez réussi à discuter ?
Moi : Non. Toujours au point mort. Je tire un trait sur lui c’est terminé
Reine : C’est un peu dommage
Yvana : Je pense que tu devrais mettre un peu d’eau dans ton vin et discuter calmement avec lui sans t’emporter
Moi : Tu penses que c’est de ma faute?
Yvana : Je n’ai pas dit ça Mais telle que je te connais je suis sûre que tu t’es vite emportée! Et ce n’est pas toujours une bonne chose
Reine : Yva a raison
Moi : Changeons de sujet s’il vous plait…
J’avoue que je me suis emportée, mais c’est de sa faute également…
Reine : Mais au fait, hier j’ai passé la nuit chez Ted. Dit-elle un sourire aux lèvres
Moi : Comment ça ?
Yvana : Mais raconte
Reine : Que voulez-vous savoir de plus? Dit-elle en rigolant
Moi : Mais aux dernières nouvelles il te faisait la tête et là tu nous annonce comme ça que tu as passé la nuit chez lui
Yvana : Raconte nous exactement comment ça s’est passé…
Une fois qu’elle eut terminé
Moi : Waouh
Yvana : C’était chaud ces retrouvailles
Moi : Très chaud
Reine : Je suis sur un petit nuage
Moi : Il y a de quoi, vous vous êtes manqués…Je t’envie
Yvana: Ne t’inquiète pas entre Stéphane et toi ça va s’arranger
Reine : J’en suis certaine. En revanche je sens que Ted fréquente quelqu’un d’autre, et je compte bien découvrir qui c’est, mon homme je ne le partage pas
Moi : Et si jamais c’est le cas qu’est-ce-que tu vas faire ?
Reine : Je ne sais pas encore mais une chose est sûre, cette femme va le regretter.
Yvana : Ne fais rien de stupide
Reine : T’inquiète. Dit-elle en souriant
Yvana : Alors J.M nous invite à la pointe Denis demain
Reine : Ton sugar daddy là ?
Yva : Oui oui
Reine : Ouh c’est génial
Moi : Malheureusement je ne pourrais pas les filles, non seulement ma mère ne sera pas d’accord mais mes menstrues me font encore souffrir
Elles affichent tout de suite des mines tristes
Moi : Ne vous inquiétez pas ce n’est que partie remise. Dis-je en souriant
J’ai passé une belle journée avec mes amies, ça m’a fait un grand bien j’en ai oublié ma petite peine de coeur.
Dans la peau de Reine Edou
Je suis rentrée à la maison aux environs de 17h après ma journée avec les filles. Je voulais voir Ted mais apparemment il m’a dit être très occupé au boulot, dommage…
Je retrouve ma mère et mon beau-père au salon entrain de prendre leur repas devant la télévision
Moi : Bonsoir et bon appétit. Fis-je en rentrant
Maman: Merci. Sec
Mon beau-père lui n’a même pas pris la peine de répondre, de toutes les façons je ne gère pas ses humeurs.
En rentrant dans ma chambre je retrouve Mélina sur le lit au téléphone, dès qu’elle me voit elle raccroche immédiatement…Elle est un peu changée ces temps-ci, c’est vrai que je ne la vois pas beaucoup ces derniers temps, elle dort beaucoup plus dans la chambre de Junior notre petit frère et plus avec moi, on aurait dit qu’elle me fuit.
Elle a de très longues tresses c’est un modèle qui ne coûte pas moins de 15.000F dans un salon de coiffure…
Moi : Mélina ? Quand as-tu fait ces tresses ?
Elle : Euh avant-hier
Moi : Qui t’a donné l’argent? Et puis tes tresses là ne sont pas interdites dans ton établissement ?
: C’est une copine…Et puis j’évite les surveillants du lycée du mieux que je peux
Moi : Mais pourquoi tu mets d’abord cette coiffure en pleine année scolaire alors que c’est interdit dans ton école?
Elle : Mais parce que j’ai envie!
Moi : Comment ça tu…
C’est à ce moment que son téléphone sonne…J’écarquillais grand les yeux quand je vis la marque…Un Samsung A80 ?
Je la vis rejeter l’appel et fourrer le téléphone dans sa poche
Moi : Mélina à qui appartient ce téléphone ?
: Tu poses trop de questions là. Fit-elle agacée en sortant de la chambre
Mélina a toujours été polie…Qu’est-ce-qui se passe? Je ne reconnais plus ma petite sœur…
Je me coucha sur le lit et me mis à réfléchir. Je ne sais pas comment je sombra dans un profond sommeil
Je me réveillais en ressentant des piqûres de moustiques. Je tâtonna ma main sur le lit à la recherche de mon téléphone, je l’alluma pour regarder l’heure, 24h…J’avais autant dormie ?
Je constata que la fenêtre de la chambre était à moitié ouverte, ce qui était assez curieux ce n’est jamais arrivé.
Quelques secondes après je vis des mains sur la fenêtre quelqu’un essayait de grimper, au moment où je voulais crier j’aperçu la tête de Mélina
Moi : Mélina d’où sors-tu ?
Elle était vêtue d’une robe très courte et un maquillage assez vulgaire
: Oh tu ne dors pas ?
Moi : Attends tu te fous de moi? JE TE DEMANDE D’OÙ TU SORS. Criais-je énervée
: ET PUIS TU CRIES SUR QUI ?
PAM je la gifla très fort
Moi : TU NE ME PARLES PAS COMME CA ! Tu sors maintenant la nuit ? TU ES DEVENUE UNE PUTE ?
Elle se mit à rire
Elle : Une pute qui traite uneautre de pute ça c’est la meilleure
Je ne supporta pas plus je la tira par les cheveux en la renversant au sol en lui donnant des gifles, Mélina est plus corpulente que moi, donc très vite elle a pris le dessus, on se mit à se battre dans la chambre, c’est sûr que nos cris ont alerté toute la maisonnée et ma mère ouvrit la porte de notre chambre en fracas
Maman : IL SE PASSE QUOI ICI ?
Personne ne lui répondait nous étions trop occupées à nous taper dessus
Elle essaya de nous séparer en vain, nous étions toutes les deux déchaînées elle cria à l’aide et mon beau-père ainsi que junior mon petit frère apparurent en courant, ils arrivèrent à nous séparer tant bien que mal
Mon beau-père : QU’EST-CE QU’IL Y A ICI ?
Moi : C’est Mélina
Mélina : C’est cette batarde sans père là qui a sauté sur moi comme une chienne enragée et je me suis défendue. Répondit-elle avec mépris
Alors que je voulais ressauter sur elle Junior mon petit frère m’attrapa, je sentis des larmes couler le long de mes joues, comment Mélina pouvait-elle me parler comme ça ? Cette fille que j'avais en face de moi je ne la reconnaissais pas ce n'était certainement pas ma petite soeur
Maman : TU LA FERMES LINA ! COMMENT OSES-TU PARLER A TA GRANDE SŒUR DE CETTE MANIERE ?
Mélina : Mais est-ce-que je mens? C’est une batarde!
Ma mère lui assena une gifle retentissante, elle se tint la joue en pleurant
Moi : Redis encore un mot et tu ne vas pas me reconnaître! Je peux savoir d’où tu sors habillée comme une vulgaire prostituée ?
Personne ne parlait, elle tourna la tête vers moi
Maman : Reine réponds moi que s’est-il passé ?
Je me mis à lui expliquer ce qui s’est passé tant bien que mal malgré mes larmes et ma gorge nouée
Maman : Quoi ? Mélina tu étais dehors ? REPONDS JE TE PARLE
Mon beau-père : NE CRIES PAS SUR MA FILLE. Répondit mon beau-père qui était curieusement silencieux jusque-là. C’est ta fille qui a entraîné Mélina dans la BORDELLERIE! Quand ta fille joue les dévergondées dehors tu ne dis rien! Elle a donné une mauvaise influence à Mélina elle est uniquement responsable! Et toi tu oses frapper ma fille en tant que qui ? Dit-il en s’adressant à moi
Maman : Comment tu peux dire de telles choses François?
Mon beau-père : On en reparlera demain pour l’instant je ne veux pas le bruit dans ma maison. Toi. Dit-il en pointant du doigt à Mélina. Tu dors
dans la chambre de ton petit frère à partir d’aujourd’hui. Demain on en reparlera. Dit-il en sortant de la chambre
Mélina ramassa ses affaires dans le placard de fortune que nous avons et sortit de la chambre en me toisant
Mélina: Il faut aller chercher ton père! Tu n’es pas chez ton père ici
Ma mère essuya ses larmes et sortit également de la chambre
Il ne restait que Junior et moi .Je me coucha sur le lit en pleurant
Junior : S’il te plaît ne te mets pas dans des états comme ça yaya, ça va aller. Mélina ne pensait pas ce qu’elle disait
Je hocha la tête. Il me souhaita une bonne nuit et ortit à son tour
Les mots de Mélina m’avaient profondément blessés ce soir…Je n’aurais jamais imaginé que ma petite sœur puisse être aussi blessante. Je me recouchais en larmes…