Chap 2
Ecrit par Mona Lys
Chap 2 : Ma vie
***Floriane***
Comme tous les matins je me rends dans le maquis-restau qui se trouve à l’autre bout de la rue du quartier où nous sommes. C'est le maquis d'une femme à qui j'ai demandé du travail pour pouvoir nous nourrir Ella et moi, elle a accepté disant que je pouvais lui être utile en lavant les assiettes et les verres. Elle vend en plus de la boisson de l'attieké poisson, du riz avec différentes sauces et elle me paye 500fr de 7h30 à 15h mais je demande la permission chaque 12h pour aller donner à manger à Ella. Les soirs je fais la même chose mais chez une autre femme qui vend les poissons braisés la nuit un peu plus loin de 19h à 23h. Chez elle la paye varie selon les bénéfices donc je peux me trouver souvent avec 200fr et quand ça marche 500fr. Pendant que je fais tous ces tours Ella reste dans la maison inachevée jouer avec ses dinettes et des fois dehors avec les enfants du quartier d'en face. Il y a une jeune fille qui vient la chercher des fois pour qu’elle aille jouer avec sa petite sœur et ça m’arrange, mais il y a des jours je l’emmène avec moi dans les 2. Je sais que pour une petite fille de 4ans s'est risqué de la laisser seule mais je n’ai pas tellement le choix. Au début, je l'emmenais tous les jours avec moi mais elle se faisait malmener par mes patronnes qui trouvaient qu'elle était envahissante. Elles lui tapaient dessus souvent et moi je ne supporte absolument pas qu'on la touche, je me transforme en dragon direct lol. J'arrive donc à mon 1er travail et je commence à laver les assiettes et je peux dire que s'est fatiguant. Pendant que je lave je ne fais pas attention et je casse une assiette et la patronne qui a entendu le bruit débarque en flèche.
Patronne : Floriane ne me dis pas que tu as cassé une assiette ?
Moi (désolé) : Si tante, pardon je n’ai pas fait expr…
Paaffff
Sa main venait de s’abattre sur ma joue que j’attrape aussitôt.
Patronne (hurlant) : Tu es malade ? Tu ne sais pas que je c’est avec l'argent que paye ? Ou bien tu penses que c'est gratuit ?
Moi (calme) : Pardon tante, ça ne se reproduira plus.
Patronne : Tu as intérêt parce que la prochaine fois je te renvoie. D’ailleurs tu n'auras rien aujourd’hui, je vais prendre ton argent pour remplacer l’assiette que tu as cassé. Tchiip
Elle s'en va et je me remets lentement au travail. Je retiens ne pleure pas parce que je me suis promis de ne plus jamais pleurer. Un mois après la mort de maman j’ai pris la résolution de ne plus pleurer, je me dis que je dois être courage et les pleures ça affaiblit et moi je me dois d’être forte. Je continue donc mon travail jusqu’à ma pause de midi et je rentre avec de quoi nourrir Ella. Quand j’arrive dans le quartier je la trouve devant le portail de la jeune fille en pleure.
Moi (la prenant dans mes bras) : Qu’est-ce qui se passe ma puce ?
Ella (en pleure) : Snif c'est la maman d’Elodie (la jeune fille) qui m'a frappé.
Moi : Mais pourquoi ? Tu as fait quoi ?
Avant qu'elle ne réponde la maman sort.
Elle : Ma chérie je ne veux plus voir ta petite sœur chez moi, elle passe son temps à faire des bêtises et toucher à tout. Si je savais qu’elle venait ici chaque jour il y a longtemps que je l'aurais chassé. Tchiip
Elle rentre et claque le portail qu’elle ferme vigoureusement avec le crochet. Je tire ma bouche et m’en vais avec Ella dans notre quartier silencieux où on ne voit jamais personne. Au fait, la maison inachevée dans laquelle nous sommes avec la complicité du gardien bien-sûr est située dans un quartier très chic dans lequel on ne voit personne sauf le bruit des grosses voitures. Le propriétaire du terrain où se trouve la maison est mort mais quelqu’un d'autre l'a racheté mais cette personne vit à l’étranger donc le temps qu'elle vienne moi je squatte. On finit donc de manger et Ella insiste en pleurant pour partir avec moi ce que j’accepte et on s'en va. Je reprends mon boulot avec le regard méprisant de ma patronne.
……………
Il est 1h30 et c’est maintenant qu'on a fini, il y a eu beaucoup de client aujourd’hui donc je repars avec 1000fr, je pourrai donc acheter la petite poupée que désir tant Ella. Je prends donc la route avec Ella au dos en direction de la maison à pieds puisque la distance n'est pas trop longue. Je prends donc les raccourcis comme d’habitude et pendant que je marche j’entends de voix à peine audible de 2 hommes.
Voix 1 : Mais où est-ce qu’on va bien pouvoir trouver la tête et le pied d’un enfant ?
Voix 2 : Continuons de chercher seulement, les enfants ça coure les rues il nous suffit juste d’en attraper un pendant qu’il joue…
Dès que j’entends ça mon cœur manque un battement et me souviens que j’ai un enfant sur le dos. Si ces gens nous voient ils ne vont pas hésiter à nous tuer Ella et moi. Je décide donc de me retourner doucement sans faire de bruit mais à peine je fais un pas qu’Ella se met à tousser. Merde ! Je lève mes yeux et vois ces 2 hommes qui discutaient sortir de leur cachette. Ils me fixent et l’un jette son regard derrière moi s’apercevant ainsi que j’ai un enfant au dos.
Lui (souriant) : Man elle a un enfant sur son dos. Je pense que Dieu a entendu nos prières.
Ils se mettent à sourire et commencent à venir vers moi mais je recule au fur et à mesure. J’enlève Ella de mon dos pour la mettre sur ma poitrine et me décide à courir mais en 2 3 mouvements ils m’encerclent.
L’un : Donne-nous l’enfant.
Moi (la serrant) : Non !
L’autre : Ecoute ne nous oblige pas à te faire du mal et donne-nous l’enfant !
Moi (apeurée) : J’ai dit non ! Je ne vous la donne pas.
Ils me regardent un instant puis d’un coup se jettent sur moi pour tenter de m’arracher Ella. Je ne sais par quelle force mais je me mets à lutter avec eux serrant de plus en plus fort Ella contre moi. Ils me donnent des coups par moment mais c’est comme si je ne sentais rien, je continuais à la serrer et la seule chose qui me passait par l’esprit était que j’avais déjà perdu mes parents et Ella était la seule famille qui me restait donc je ne pouvais pas accepter de la perdre. Pendant qu’on lutte Ella se réveille et commence à pleurer ce qui me fait redoubler d’effort pour la protéger. Je continuais donc à lutter en leur criant de me lâcher lorsque l’un d’eux sort un couteau et me déchire le bras, j’étais tellement préoccupé par la situation que j’ai juste senti un petit pincement sur le bras. Voyant mes forces commençant à me lâcher je me mets à crier à gorge déployé.
« AU SECOURS, AU SECOURS, AIDEZ-MOI ! »
Je continue à crier ainsi tout en me débattant avec le peu de force qui me restait lorsque j’entends des voix puis des gens apparaitre. Les ayant aussi aperçus, les 2 bandits prennent la fuite. Ils étaient 5, 3 les poursuivent et 2 restent avec moi me demandant si ça va, j’acquiesce lorsque l’un d’eux remarque du sang qui coule.
L’un : Tu saignes demoiselle, on doit aller à l’hôpital.
Moi (me reprenant) : Non ça va merci. Je peux me débrouiller.
L’autre : Non ça risque de se contaminer et cela va créer d’autre chose alors on va à l’hôpital.
Moi : Je n’ai pas d’argent donc ça va.
L’un : T’inquiète on s’en occupe.
Les 3 autres reviennent disant qu’ils n’avaient pas pu les attraper donc ils me conduisent tous à l’hôpital. Ils doivent revenir de boite puisqu’ils sentent l’alcool même s’ils ne sont pas ivres. On me fait un bandage à l’hôpital après avoir désinfecté la plaie puis on nous libère. Les garçons me donnent un peu d’argent chose que j’hésite à prendre et me mettent dans un taxi qui me dépose devant ma maison inachevé lol. Je me sens soulagé lorsque je rentre et me couche au près d’Ella qui s’était déjà rendormi depuis l’hôpital. Ah quelle journée ! Nous avons vraiment raté le pire.