Chap.3

Ecrit par Brenne-junella

Aujourd'hui je me suis réveillée d'assez bonne humeur.

J'ai fais tous mes travaux ménagés avant de m'installer devant la tv. Ce matin, j'avais décidé d'ignorer Ludovic et ses humeurs changeantes là !

On est mercredi et c'est le jour de repos de maman alors j'ai décidé de m'occuper d'elle.

Je lui pose le tissage et on discute de tout et de rien quand mon téléphone se met à sonner dans ma poche. En le sortant je vois que c'est Ludovic et comme je ne veux pas qu’il se fâche pour rien je m'empresse de décrocher.

Moi : Allo…

Ludo : Bonjour, mon Orema !

" Mon Orema " !? Depuis quand ? Mieux je garde cette question pour moi !

Moi : Bonjour

Ludo : C'est toujours bon pour aujourd'hui nan ?

Moi : oui

Ludo : Ok, je passe te prendre à 14 h, sois prête !

Moi : ok…

Ludo : ça ne va pas ?

Moi : non, ça va

Ludo : ok, à plus !

Moi : ok

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Si ce n' était pas pour aller rendre visite à sa mère j'aurais prétexté une migraine.

Mam : c'est qui, ton chéri ?

Moi : LOL, maman !

Mam : maman quoi est-ce que c'est faux ?

Moi : non.

Mam : finis vite ma tête, tu vas t'apprêter pour aller chez ta sœur

Moi : Heu…en faite, j'irais chez kelia un autre jour. Ludovic veut qu'on aille voir sa mère

Mam : mais tu as dit à ta soeur que tu venais aujourd'hui

Moi : oui, je vais l'appeler

Mam : hum !

Ce " hum " pouvait traduire plusieurs chose à la fois, mais pour l'heure il traduisait son mécontentement.

Maman est une mère très spéciale.

Elle nous a toujours laissé prendre nos décisions. Elle était la pour nous conseiller mais la décision finale nous revenait.

Elle m'a clairement dit ne pas aimer Ludovic sans raison particulière, mais elle veut lui accorder une chance.

J'espère qu'il saura la saisir !

Une heure après, j'avais fini la pose de son tissage. Je filais vite à la douche et une heure plus tard j'étais fin prête.

Je portais mes ballerines quand j'entendis la voix de Ludo au salon, il discutait avec maman.

Avant de sortir je jette un coup d'oeil rapide au miroir. Je porte une longue jupe noire avec un tee-shirt blanc et par-dessus j'avais une veste noire et une pochette noire

Je trouvais Ludo assis au salon, en pleine discussion avec maman.

Je lui dis bonjour avant de m'asseoir près de maman

Ils discutent encore un moment avant que Ludo ne demande la route.

Maman nous souhaita une bonne balade.

Une fois dehors, Ludovic qui était devant s'arrête brusquement je manque même de le cogner vu que je regardais au sol.

Ludo : dis moi, tu n'as pas d'autre tenue...plus...

Moi ( regardant ma tenue ) : plus quoi ? qu'est-ce qu'elle a celle la ?

Ludo ( avec malice ) : rien, mais compte sur moi pour changer ton goût vestimentaire

Il tourne les talons et continu son chemin.

* * *

Le trajet se passe en silence ni lui ni moi n'avons envie de parler

Ludo ( se gara brusquement ) : pourquoi réagis tu ainsi ?

Moi : hein ?!?

Ludo ( me prenant la main ) : ces derniers temps tu n'as vu de moi que mon mauvais côté mais je ne suis pas mauvais. J'ai certes un comportement assez étrange mais j'ai un bon fond je ne veux surtout pas que tu te fasse des fausses idées sur moi.

Moi : ...

Ludo ( me regardant droit dans les yeux ) : Orema, je t'aime peut être que je ne sais pas te le montrer comme il faut, mais je suis sincère.

Il me fixe si intensément que j'en suis gênée. Je veux détourner mon regard mais il lâche ma main et prend mon visage entre ses mains m'obligeant à le regarder. J’eu envie de disparaître sur le coup !

Ludo : Qu’est-ce qu’il y a ? Quoi je te fais peur ?

Moi( d'une petite voix ) : non

Ludo : alors pourquoi fuis tu mon regard ?

Moi : je n'ai pas l'habitude, s’il te plait lâche moi

Ludo : moi je ne veux pas te lâcher.

Moi ( me pincant les lèvres ) : ...

Ludo ( coquin ) : refais le s’il te plait, tu me donne des envies bizarres

Moi ( les yeux rond ) : quoi !

Ludo : ton aire d'enfant me donne envie de ...

Il ne finit pas sa phrase et s'empare de mes lèvres, il pose d'abord délicatement ses lèvres sur les miennes ce contact suffit à me donner des frissons, ensuite il prend ma lèvre inférieur en essayant de forcer la barrière de mes dents, je ne savais pas quoi faire… c'était mon premier baiser !

Il me suçotait les lèvres supérieures et inférieurs alternativement.

Je pris l’initiative d'ouvrir légèrement ma bouche et essayai tant bien que mal à répondre à son baiser. Mais mes gestes étaient maladroits.

Il se détache de moi, laissant ma bouche entrouverte et mes yeux fermés.

J'ouvre doucement les yeux, et le vois qui me regarde avec un aire amusé, je me pince les lèvres toute honteuse et regarde droit devant moi.

Ludo ( redémarrant ) : décidément tu aimes te pincer les lèvres ...

J'aime ça !

Ludovic ne cessera jamais de me surprendre.

Je viens d'avoir mon premier baiser et j'en suis toujours toute retournée. Je sens encore ses lèvres sur les miennes.

Très vite nous arrivons à montagne sainte ( quartier de libreville ) où vit la maman de ludovic. Il se gare devant une belle maison clôturée avec un grand portail.

Nous venons de franchir le portail et je commence à paniquer, je vais rencontrer sa mère et je ne sais pas si je ferai bonne figure !

Je me pince les lèvres, oui c'est mon tic quand je suis nerveuse ou inquiète.

Ludo ( me retenant par le bras ) : attends, on ne peut pas y aller ainsi

Moi : pourquoi ?

Ludo : tu es bien trop nerveuse, maman s'en rendra compte

Moi : pardon, c'est que j'ai peur ...

Ludo : non, n'aies pas peur elle n'est pas méchante, elle va tour de suite t'adopter tu vas voir !

Moi ( me pincant les lèvres ) : sûr !?

Ludovic : encore ce pincement de lèvre…grrr

Il m'arrache un sourire.

Ludo ( me prenant par la taille ) : c'est mieux, allez allons-y !

On franchit le salon main dans la main, sa maman était assise devant la télé.

C'était une femme d'environ le même âge que ma mère. Elle était brune et ça se voyait qu'elle prenait soin d'elle.

En nous voyant entrer, elle se leva et vint embrasser Ludovic, je pu d’ailleurs constater quelques traits de ressemblance avec son fils.

Il me présenta en tant que sa petite ami et elle me pris tout de suite dans ses bras.

On s'installa et on discuta de tout et de rien, c’était vraiment une femme très charmante.

Au moment de s'en aller elle me fit promettre de revenir la voir plus souvent.

Cette sortie était plutôt sympa !

Sur le chemin du retour Ludovic était encore plus romantique, il me tenait la main pendant qu'il conduisait et me disait de belles paroles.

Mon téléphone se met à sonner dans ma pochette, je le sors et constate que l'appel est de ma soeur. J'avais le téléphone entre les mains mais j'avais du mal à décrocher, je savais d'avance ce qu'elle allait me dire

Ludo : tu ne vas pas décrocher ?

Moi : c'est ma sœur…

Ludo : alors décroche !

Moi : elle m'appelle pour me réprimander

Ludo : et pourquoi !?

Moi : j'avais prévu lui rendre visite aujourd'hui mais ...

Ludo : si tu as si peur de lui parler alors laisse moi le faire

Moi : non, ça ira.

Je décroche et porte le téléphone à mon oreille

Moi : oui, kelia

Kelia ( énervée ) : si tu savais que finalement tu ne viendrais plus, tu aurais dû me le dire

Moi : pardon…j'ai eu un empêchement

Kelia : oui ! Ton nouveau petit ami n'est-ce pas !?

Moi : hein!?

Kelia : j'ai appelé maman et elle m'a expliqué que tu devais sortir avec ton chéri

Moi : oui… pardonne moi

Kelia : la prochaine fois ne promets pas si tu ne tiens pas !

Moi : kelia...

Elle avait raccroché, ma soeur était énervé contre moi.

Ludo : elle est fâché

Moi : oui, elle m'attendait

Ludo : désolé, j'aurais du reporter la visite chez maman.

Moi : non ça va, je vais lui laisser le temps de se calmer

Ludo : je veux bien connaître ta soeur

Moi : pas de soucis

Une fois à la maison Ludovic me retint au moment de sortir pour m'embrasser une nouvelle fois cette fois-ci se fut plus long et plus agréable que le premier. Il embrasse bien même si je n'ai pas d'éléments de comparaison.

Le soir avant de dormir Ludovic m'appela pour me souhaiter bonne nuit et on discuta pendant environ un quart d'heure.

Les jours qui suivirent étaient encore plus beaux.

Je le découvrais sous un nouveau jour ... Son côté romantique, il lui arrivait de m'appeller cinq fois dans une journée et nos conversations pouvaient durer jusqu’à deux heures.

J’avais de plus en plus de mal à me passer de lui et lui aussi d'ailleurs !

Ludovic s'est plaint de mon habillement de "soeur " il a dit qu'il voulait que sa petite ami soit plus ravissante sans être vulgaire, il m'a envoyé faire les boutiques avec sa petite soeur.

Elle ressemble à leur mère et est tout aussi gentille qu'elle, le courant est vite passé. Et j'ai découvert en elle une deuxième grande soeur.

J'aime beaucoup mon nouveau style vestimentaire, je me sens plus féminine !

Le pasteur nous a présenté à l'église comme étant des " fréquentés" pour pas que les frères et les soeurs de l'église puisse regarder d'un mauvais oeil le fait que nous soyons ensemble.

Je ne suis plus chantre car Ludovic a clairement dit qu'il ne voulait plus que quelqu'un d'autre puisse écouter sa voix , c'est à dire ma voix et tout compte fait c'est mieux.

Avec ma soeur nous étions toujours en froid, j'étais aller lui rendre visite mais elle m'a bien fait savoir qu'elle m'en voulait encore.

Je lui ai parler de Ludovic et elle veut absolument le rencontrer. Lui aussi mais ces derniers temps c'est à peine si on se voit il est tellement pris par le boulot.

Les résultats des concours étaient finalement sorti et j'avais commencé les cours à l'institut de gestion, chaque soir ou du moins quand Ludovic était libre il passait me chercher à la sortie des cours.

Aujourd'hui il ne pourrait pas venir et je vais devoir prendre le taxi pfff la galère !

J'étais à l'arrêt à attendre qu'un taxi daigne me prendre quand j'aperçu un un collègue qui attendait aussi pour prendre un taxi.

Nous discutions et rions des blagues de notre professeur. Il était si marrant en limitant qu'il me fit éclater de rire à m’en tordre en deux.

En relevant la tête, je vis Ludovic garer de l'autre côté de la route. Je pris congé de mon collègue pour traverser et rejoindre Ludo.

Il avait la mine amarré et ne répondit même pas à mon bonsoir. Je voulais lui faire un smack mais le regard qu’il me lança m'en dissuada.

Ludo : c'était qui ?

Moi : qui ça ?

Ludo : ne me prends pas pour un con Orema !

Il avait hurlé si fort qu'il me fit sursauter.

Moi : c'était un collègue !

Ludo : un collègue avec qui tu ris aux éclats !

Moi : on discutait juste

Ludo ( me saisissant le bras ) : je ne veux plus te voir traîner avec un homme est ce clair ?

Moi ( voulant me dégager ) : Aïe ! Tu me fais mal Ludovic

Ludo ( reserant ) : est-ce clair ?

Moi ( apeurée ) : oui…

Il me lacha et demarra la voiture, sur le trajet personne ne parlait.

Une fois de plus Ludovic me montrait son côté sombre, et la il commençait vraiment à me faire peur. 

Désillusion