Chap 8 Tome 2
Ecrit par Nadiaa
Chap 8 Tome 2
Destin acharné
**Mira**
Depuis le matin chacun de nous à la maison se donne à fond pour que le diner de ce soir soit parfait. Je suis même obligé d’aspirer toute sorte d’odeurs ici dans la cuisine, même celles que j’ai souvent du mal à supporter. Heureusement d’ici ce soir je n’aurai plus à cacher quoi que ce soit, je dirais tout à mon père en espérant qu’il ne le prenne pas mal.
Papa passait de temps en temps nous motiver en cuisine, exigeant une réception qui mette en valeur sa charmante fleur, tellement il la vante que nous avons tous halte de la voir, ça se voit qu’il tient énormément à elle, son comportement avivait de plus en plus ma curiosité quant à cette femme, je suis sorti avec Léonie sa sœur pour ranger les couverts, et dresser la table.
Quelques minutes avant le diner tout est enfin au point, mon père m’appelle dans sa chambre avant le diner pendant qu’on s’apprêtait tous.
- Mira
- Papa
- Merci pour tout ce que vous avez fait aujourd’hui
- Rien de plus normal papa
- Je voulais te dire que j’ai déjà fait le virement à ta mère comme convenu
- Comme convenu papa ? c’est à moi que tu allais verser l’argent de ma scolarité non ?
- Je ne te parle pas de ta scolarité, je te parle de ce que ton petit copain a volé à ta mère
- Non papa il ne l’a pas volé, mais merci papa tu es le meilleur. Je me jette dans ses bras et lui qui évite d’être froissé me repousse aussi tôt
- Lâche-moi tu vas froisser mon costume là !
- Orr papa ! tu restes beau t’inquiètes, dis-je en rigolant
- J’aimerai que tu t’entendes avec ma chérie
- Si elle est cool comme tu le dis on ne pourra que s’entendre papa t’inquiètes pas pour ça.
Ouf ! Un problème en moins c’est un véritable ouf de soulagement, au moins je ne dois plus rien à ma mère j’espère qu’elle va me lâcher les baskets désormais. Humm cet homme ? Il m’avait dit qu’il ne payait pas cette dette, qu’est ce qui s’est passé pour qu’il change même d’avis ? De toute façon de l’argent il n’en manque pas, souvent je me demande si son argent ne se multiplie pas tous les jours, il partage tellement, il œuvre dans du caritatif et bien d’autres choses mais l’argent est toujours là, c’est vrai que quand ça sort ça rentre.
Je vais m’apprêter pour le diner c’est au moment de mettre ma robe sur moi que je me rends compte que j’ai pris du poids , ma robe ne passe plus sur moi, elle bloque au niveau de la poitrine, j’étais donc obligé de trouver autre chose à me mettre, quand j’ai réussi à enfiler autre chose, on m’appelait déjà en bas.
Je rejoins les autres au salon, quelques proches de papa sont là, j’avais même honte de les voir, j’imaginais ce qu’ils penseraient en me voyant là sachant comment ça s’est terminé avec ma mère, surtout que certains d’entre eux savent que je ne suis pas la fille biologique de celui que j’appelle papa, heureusement personne d’eux n’a manifesté quoi que ce soit à mon endroit.
On sonne au grand portail, et quelques secondes après à la porte centrale, c’est elle qui arrive papa va la chercher.
Il la ramène, elle entre toute étonné, ça se voit qu’elle ne s’attendait pas à une réception de cette envergue mais bon c’est la nouvelle chérie du boss c’est normal, une chose m’intrigue, elle est beaucoup plus jeune que papa à tel point que je suis même choquée.
Poliment nous l’accueillons tous chaleureusement, et lui souhaitons la bienvenue, elle est ébahie en zieutant la maison ça se ressent.
On l’a fait assoir, papa passe aux présentations, tellement elle me fixe je ne comprends pas pourquoi.
Après les présentations on passe à la prière ensuite au repas, je sens qu’elle est gênée la soirée durant, après le repas, les dégustateurs professionnels de vin se mettent à apprécier les meilleurs vins de la cave.
La soirée se passe plus tôt un genre pour moi mais très bien pour les autres, tous ont presque bu leur cerveau je les ai finalement laissé tous au salon, je me sentais très fatiguée surtout avec tous les efforts que j’ai dû faire en journée, même annoncer ma grossesse à mon papa comme prévu j’ai renoncé à le faire, je le ferai le lendemain. Je suis allée me coucher, tard dans la nuit j’ai entendu un bruit sur ma porte comme si une personne est entrée dans ma chambre j’étais profondément endormi mais j’ai senti la présence de quelqu’un dans ma chambre, je n’arrivais pas à ouvrir les yeux.
*** Sabrina***
- Quoi?
- Sabri heureusement que tu es rentrée, c’est grave oo ma fille
- Qu’est ce qui s’est passé ?
- Tout à l’heure elle s’est mise à vomir ici, après elle se tordait de douleur là elle ne respire plus Sabrina, peut-être qu’on lui a donné du poison oo pardon amène ta sœur à l’hôpital sabrina ne la laisse pas mourir s’il te plait ma fille.
- Attend je vais appeler les voisins, elle est trop pale mais elle respire encore.
Je cours rapidement appeler les gars qui sont toujours assis en route là, personne d’eux ne me gère même.
- Quand on la salue souvent ici au quat (quartier) elle cire les airs non ? maintenant elle kem (vient) nous falla (chercher) pourquoi ? quelle gère seule mola.
L’un d’eux répondait ainsi à son ami qui leur demandait de me suivre pour porter secours à Sarah.
- Non combi allons voir quand même c’est une resse (sœur) du quat (quartier), réplique l’autre
- Père, j’ai même d’abord mal faim où je suis là, ne me rambock (dérange) pas abeck (pardon)
Il a fallu que je leur donne 2000f pour qu’ils se lèvent en courant.
- On vient parce que c’est une petite resse (sœur) du quartier qui est dans le besoin hein pas pour les 2 kolos ci (2000F)
- Ok grand, réplique-je pas de temps pour discuter
Ils ont porté Sarah pour la mettre dans une clinique non loin de la route, rapidement on l’a pris en charge.
Pendant que l’infirmière prenait ses paramètres le médecin est venu nous demander ce qui s’est passé, maman Sophie lui a expliqué qu’elle n’arrêtait pas de vomir comme si elle a déglutir un poison.
Le médecin la rassurait que ce n’est pas un poison, que ça doit peut-être, être une infection et que les examens apporteront plus d’éclaircissements.
- Et quand est ce qu’on pourra avoir les résultats ? lui demande la maman
Silence
- Docteur ! crie maman Sophie
- Oui madame
Le docteur au lieu de l’écouter attentivement, il est carrément callé sur moi. Pfff
- vous m’écoutez toujours ? lui demande maman Sophie
- Bien sûr madame
Je les ai laissés, j’ai fait un tour derrière puis je suis revenu discrètement surprenant une conversation.
- Docteur seriez-vous intéressé par ma fille ?
- Non madame que dites-vous ?
- Ne le niez pas cher docteur, vous ne la lâchiez pas des yeux.
- Non madame vous faites erreur
- Ce n’est pas gênant vous savez ! ma fille est une très belle femme et je sais que difficilement elle laisse un homme indifférent, alors ne soyez pas gêné au contraire sentez-vous libre de me dire si vous êtes intéressé par elle, je discute beaucoup avec elle et elle m’écoute toujours.
- Honnêtement madame votre fille est une très jolie fille
- Ca je le sais !
- Chaque fois qu’elle passe ici je l’admire même si je n’ai jamais osé l’interpeller, aujourd’hui que je la vois de plus prêt elle est encore plus magnifique, avec tout mon respect.
- vous avez donc l’occasion l’accoster aujourd’hui si vous voulez ?
- Vous me le permettez ?
- Mes enfants sont des grandes filles pourquoi devrais-je m’interposer. Elles sont libres
Ecouter cette conversation m’a fait réaliser que maman Sophie n’est pas différente de ma mère, elles sont toutes pareilles. Aujourd’hui j’apprends à rester calme face à des situations, je sais me contenir face à certaine situation aujourd’hui, il y’a un mois j’aurai bouillonné comme quoi je ne sais. Je n’ai vraiment pas besoin de faire de scandale, de plus je vis sous son toit mais si elle pense que pour cela elle peut décider de ma vie comme bon lui semble alors ça non, je vais préférer encore vivre même dans la rue mais être libre de mes choix.
Pendant qu’ils parlaient encore l’infirmière est passée dire au médecin qu’elle avait fini de prendre les paramètres de la patiente, il est directement allé s’occuper d’elle. Je suis entrée rejoindre ma Sophie comme si de rien était.
- Ma’a Sophie ça va ?
- Oui j’ai seulement peur pour ta sœur Sabrina
- Non c’est rien c’est peut-être une intolérance par rapport à quelque chose qu’elle a mangée.
- J’espère, tu as vu le docteur là ?
- Oui il s’occupe d’elle
- Il faut que tu l’écoutes après, il doit te dire quelques chose
- Pourquoi il ne te l’a pas dit une fois vu que cela concerne Sarah ?
- Parce que c’est à toi qu’il veut parler et tu vas l’écouter c’est important
- Humm ok
Quelques minutes après Le médecin est sorti et nous a rejoints
- Je viens de l’ausculter rien de grave, madame on pourra parler ensemble si vous voulez, on va lui faire quelques examens comme je vous le disais, quelques contrôles de routines.
- D’accord docteur, elle parle déjà est-ce que je peux la voir ?
- Oui bien sûr, répondit le docteur
Maman Sophie s’avance dans la chambre pour voir Sarah je la suis, elle se tourne et me fit signe de rester avec le médecin. (ntapp) je fais comme si je n’ai pas vu ses gestes et je continue de la suivre.
- Sabrina, je crois avoir mal entendu
Je me retourne, peut-être que je n’ai pas bien entendu.
- sabrina on peut se parler ?
- Moi ? demandais-je en touchant ma poitrine
- Oui s’il te plaît, réplique-t-il
- Comment connaissez-vous mon prénom ?
- Oo peu importe sabrina ! j’ai entendu votre maman vous appelez tout à l’heure
- D’accord qui y’a-t-il ? Je suppose que ça concerne ma sœur ?
- Non pas du tout
- Comment ça ?
- Je voudrais qu’on ait une conversation toi et moi, on peut se tutoyer j’espère ?
- Je n’ai pas l’habitude de tutoyer des étrangers, mais je ne comprends toujours pas, il s’agit de quoi au juste ?
- Sabrina, moi c’est Hubert, docteur généraliste
- Oui, et ?
- Je t’observe depuis quelques mois et aujourd’hui j’ai la chance de t’avoir en face de moi et laisse-moi te dire que tu es magnifique.
- Merci
- Je voudrais vraiment avec la permission de ta mère, te rendre la plus heureuse des femmes.
- Pardon ? que voulez-vous dire ? et pourquoi avec la permission de ma mère ?
- Elle sait que je suis intéressé par toi, vous avez la chance d’avoir une maman aussi ouverte ta sœur et toi.
- Ah bon hein ?
- Oui, oui elle est…
- Tu es marié non ?
A l’heure-là je l’ai même tutoyé sans le vouloir, il porte son alliance qui brille de mil feux à son doigt et c’est lui qui veut rendre une autre femme heureuse.
- Oui mais…
- Mais rien, on verra
Deux jours après Sarah est sorti, je n’allais même plus à l’hôpital depuis que Hubert m’avait compté fleurette lol, elle m’a trouvé à la maison, elle était très en forme.
- Tu t’es bien remise ?
- La panthère est de retour, dit-elle en rigolant
- Haha, c’était donc quoi ??
- Une infection
- Ok tu nous as fait peur hein
- Non, ne faut pas !
Les autres jours qui suivaient c’était la routine, école maison.
Sarah a repris avec le boulot et sa sœur jouait la vie avec son chéri quelque part, moi je me sentais seule à la maison, je me suis dit un jour il est temps de passer à autre chose, Franck c’est du passé désormais, il n’était pas mon premier amour mais ce gars m’a marqué comme personne d’autres, il doit déjà être en train de faire sa vie quelque part avec une autre fille, je dois tourner la page une bonne fois pour toute. Je vous assure qu’il n’y avait pas un soir qui passait sans que je ‘aie le réflexe de regarder s’il m’a laissé un message ou un petit mot comme avant, j’allais tous les jours regarder même son Facebook mais aucune actualité même pas un statut comme s’il s’est détaché de tout. Je m’étais promise de ne plus l’appeler j’étais tout le temps tenté et je me suis dit que la meilleure façon d’y renoncer définitivement serait de passer à autre chose.
Un lundi henry m’appelle pour m’inviter déjeuner quelque part, je me décide à y aller mais seulement je veux que Sarah soit avec moi c’est d’ailleurs lui qui propose à Sarah de se joindre à nous, elle nous avoue avoir un autre programme mais elle tient quand même à être là du moins elle fera un effort. Je m’apprête donc pour y aller quand je sors de la pièce bien habillé et bien parfumé maman Sophie m’interpelle
- Sabrina
- Mater
- Tu vas avec le docteur ?
- Non
- Tu as fait comment avec sa proposition ?
- Je continue de l’étudier
- Tu étudies que c’est le cahier ? au lieu de bondir sur l’occasion toi tu veux étudier quoi ? c’est ta chance comme ça hein si tu veux, tu la rates ? tu sais que c’est lui le propriétaire de la clinique là ?
- Tu sais qu’il est marié ? demandais-je
- Et ça fait quoi ? s’il était bien dans son foyer il n’allait pas t’approcher. Il faut saisir ta chance Sabrina tu as compris ?
- Oui maman Sophie
Je marchais en me posant une question, qui a dit que pour qu’une femme soit bien il faut nécessairement qu’elle le soit en étant avec quelqu’un qui a de l’argent ? Qui peut lui donner un peu ? Les femmes indépendantes celles qui aiment pour ce qu’elles ressentent et non pour ce qu’elles peuvent percevoir savez-vous qu’elles sont plus respectées et plus épanouies ? Je parle même à qui ? Si maman Sophie m’écoute là elle va seulement me gifler en me traitant de stupide. Décidément elle est pire que sa cousine.
Sarah et moi on se retrouve à bonapriso devant le délice comme convenu et ensemble nous allons jusqu’au lieu du restaurant où nous attends henry. Il nous fait entrer, il est bien décontracté aujourd’hui, petite chemise pantalon belle mocassin aux pieds, en plus il sent super bon hummm ! Il nous fait des bises et nous fait assoir.
- Vous êtes radieuses les filles
- Merci, nous lui répondons
- Alors pourquoi loin ici ? lui demande Sarah
- Bah je vous ai demandé de proposer autre chose, vous n’avez pas voulu et moi ne connaissant pas beaucoup d’endroits j’ai proposé celui le plus proche de chez moi. Répond-il
- C’était à nana de choisir, moi je l’accompagne juste et je suis même très pressé
- Ce n’est pas grave nous sommes déjà ici c’est le plus important, rétorque-je
- Tu as raison Sabrina, choisissez votre menu, rajoute-t-il
Pendant que nous discutons avec la dame qui prend nos commandes, henry répondait au téléphone quand il finit il revient vers nous.
- Mon chauffeur va m’apporter un document important que j’ai oublié à la maison je dois le déposer au bureau après vous, ça ne vous dérange pas j’espère.
- Non, pas du tout, réponds Sarah
- Non réplique-je
Pendant qu’on mangeait Sarah a eu un appel important et elle nous a dit qu’il faut absolument qu’elle parte.
- Je suis sincèrement désolé mais je dois partir
- Moi je pars avec toi, dis-je
- Si tu veux nana, mais je ne rentre pas à la maison je vais passer au cabaret c’est mon chef qui m’appelle on avait une répétition à faire et je n’ai pas laissé ce qu’il fallait. Là je dois absolument partir. Désolé henry
- Moi je pars aussi, dis-je
- Ok je te dépose Sabrina ? au moins où tu pourras facilement prendre un taxi
- Oui si tu peux
- seulement je vais prendre mon document avant si tu le permets
Sarah nous laisse et elle prend un taxi pour son cabaret, henry démarre la voiture et me dit qu’il va passer rapidement chez lui prendre son document.
Il sonne devant un grand portail et on lui ouvre rapidement le portail. Il se gare et descend
- Vient avec moi Sabrina tu ne vas pas rester dans la voiture quand même ?
- Si, je préfère rester là
- Mais non… descend je peux être long tu ne vas pas attendre là tout ce temps là-dedans
Je sors il me fait entrer dans son salon juste énorme, avec des grands portraits le long du mur, tout très beaux dedans. Il me laisse et s’en va chercher son document, quand il part c’est à ce moment que je réalise que je suis quelque part où je ne connais même pas, si je crie même ici qui peut m’entendre ? Je me rapproche de la porte par laquelle nous sommes entrés et je me rends compte qu’elle s’est verrouillée automatiquement et là je commence à avoir des sueurs froides et s’il m’arrivait quelque chose ici dedans ? Comment je... Pendant que je suis prise dans mes pensées Henry sort derrière moi un papier en main.
- Je te sers quelque chose à boire ?
- Non, dis-je on s’en va j’espère
Silence
Il prend le fixe et appelle le gardien, oui je sais que c’est à lui qu’il parle parce que c’était la seule personne présente dans cette maison.
Je le regarde et prête attention, une fois qu’il est écouté il sort juste cette phrase.
- Oui, que personne ne me dérange avant demain, il raccroche aussitôt
Bonne lecture et très bon