Chap. 9 : Jeu de séduction …

Ecrit par casanova

Une semaine plus tard …


- Je ne veux plus le voir Véronique 

- Et tu comptes dire quoi à tes parents quand ils appelleront pour savoir si tu l’as aidé à s’installer ?

- Je ne sais pas encore mais je dois l’éviter, la voix au fond de moi ne cesse de me le murmurer .

- Dis plutôt que tu as trouvé ton homme oui, Isholla te maitrise ça se voit en couleur en plus. Moi il me plait bien en tout cas et j’aime sa façon d’être direct et franc.

- Tu es de quel côté ?

Je ne savais pas que tu étais en guerre ma copine dit véronique en éclatant de rire. Tu sais au moins qu’il continue de m’appeler tous les jours pour savoir comment tu vas ? 

- Qu’est-ce que ça peut bien lui faire de savoir comment je vais ?

- Mais c’est ton cousin et il s’inquiète pour toi .

- Un cousin qui me dit qu’il me veut …

- Ah mais le jeune homme est tombé sous ton charme et apparemment ça ne date pas d’hier, va savoir même si ce voyage en France et cette histoire de stage n’est pas un coup monté.

- Il aurait monté tout ça juste pour me revoir après plus de 12 ans ? 

- J’ai dit peut-être mais imagine un seul instant que c’était le cas. Tu sais au moins ce que ça veut dire ?

- Que c’est quelqu’un qui aime perdre son temps dit-elle ironiquement .

- Quitte là-bas, villageoise . pour moi c’est ton homme, je ne sais pas pourquoi mais je ne peux m’empêcher de vous imaginer tous les deux ensembles .

- Mais pourquoi ? je ne sens rien pour lui. Il est beau certes et il ne me laisse pas indifférente mais c’est tout point final. 

- Non point à la ligne ma chère, toi tu veux finir dans un couvent où bien ? Attends un homme t’a déjà embrassé ou même caresser au moins ? 

- Bien sûr Marc répondit la jeune fille avant de sentir encore cette colère qu’elle éprouvait pour le jeune homme remonter en surface.

- Et tu l’aimais Marc ? 

- Peut-être pas comme il l’aurait voulu, mais je l’aimais sinon je n’aurais pas duré autant avec lui. 

- Il t’attirait ?

- Bien sûr 

- Plus que ce nouveau cousin ?

- Ça je ne sais pas en plus tes questions commencent à me fatiguer figures-toi.

- Tu ne trouves pas ça étrange cette façon que tu as de t’énerver dès qu’on commence à parler d’Isholla ? 

- Je ne suis pas du tout énervée c’est juste que je ne sais pas où tu veux en venir avec toutes tes questions. 

- En fait je sais que tu vas me détester mais bon je l’ai fait pour ton bien .

- Tu as fait quoi ?

- On s’est vu hier lui et moi 

- Qui ça ?

- Isholla OKORO

Elle frémit en entendant son amie prononcer le nom du jeune homme.

- Tu l’as vu pourquoi ? 

- Il voulait qu’on discute.

- Je peux savoir de quoi ? 

- De toi madame.

- Mais comment toi ma meilleur amie tu peux me faire ça ?

- C’est justement parce que je suis ta meilleure amie que je le fais. Tu as besoin de te faire secouer un peu et là tu as vu comment il est non ? Il va te faire ça bien même 

Fèmi qui était déjà énervée ne pût cependant s’empêcher d’éclater de rire après ces mots. 

- Tu es totalement pourri Véro, on peut même plus te récupérer. 

- Hum madame la sainte hein, attend un peu qu’on inaugure ton entrée couchée là et on verra de nous deux qui est jetable. Une chose est sûr c’est qu’il sera là d’un moment à l’autre.

- Là d’un moment à l’autre ? Véro ne me dit pas que tu as osé 
La jeune fille finissait à peine de prononcer le mot << osé>> quand la sonnerie de l’entrée de l’appartement résonna.

- Ah tu vois ça doit être lui. 

<< Véro je vais te tuer >> elle prononça ces mots en se hâtant dans la chambre. Une fois à l‘intérieur elle s’enferma à double tour. 

Son cœur s’était emballé, et cette voix à l’intérieur d’elle avait beau lui suggérer l’affrontement à la fuite elle ne céda point. 
Elle ne fuyait pas, elle ne voulait juste pas le voir se forçait-elle de s’en convaincre. 

Toc Toc Toc …

- Mais tu fais quoi enfermée dans la chambre Fèmi ?

- Je n’ai pas envie de le voir ?

Il y eut un silence de quelques secondes puis des voix, un peu comme si Véronique parlait à quelqu’un.

- Mais ce n’est pas Isholla c’est juste Amy qui était passé demander d’après lui. Tu peux sortir .

- Tu parlais à qui ? mais à personne .

- Qu’est-ce que tu fais ? en plus je crois que ton portable sonne et je crois que c’est un appel de Cotonou.

A la mention du mot Cotonou la jeune fille ouvrit rapidement afin de s’emparer de l’appareil mais erreur. 

L’homme au mètre 80 qui lui faisait perdre patience et se comporter comme une adolescente était en face d’elle avec un sourire qui disait tout.

Elle venait de se faire piéger et ceci par sa meilleure amie. 
A la vue de la silhouette elle voulut immédiatement refermer mais il était décidément très vif vu la vitesse à laquelle il retint le poignet de la porte.

Fèmi se tourna alors vers sa meilleure amie avec ce regard qu’il y a deux mille ans était lancé à Juda par le célèbre prophète de la foi chrétienne.

<< Tu me remercieras plus tard >> murmura t-elle avant de prendre son sac sur la tablette à côté de la porte de la cuisine. 

- Je reviens dans 10 min .

Tu vas où ? Cria soudain Fèmi qui semblait la supplier de ne point la laisser seule avec le Baraqué en face d’elle. 

Ah je vais prendre des unités rapidement je dois appeler quelqu’un dit-elle en refermant la porte de l’appartement .

- Pourquoi tu me fuis .

- Ne pas avoir envie de voir une personne et la fuir sont deux choses différentes je crois dit-elle sur un ton agressif.

- Tu es toujours aussi méfiante envers les gens que tu connais à peine ?

- Non, mais quand ce sont des gens dans ton genre oui 

- Dans mon genre ? 

- Oui 
- Tu peux m’expliquer ? 

- Je n’en ai point besoin, je sais que tu me comprends très bien 

- Des gens qui te désirent alors 

Mais comment pouvait-il être aussi direct pensa la jeune fille.

- A propos tu n’as pas répondu à mon SMS.

- Ah Oui ? Je ne savais pas que c’était une question ton message. On aurait même dit que je t’appartenais.

- Je t’ai choisi depuis que j’ai posé mon regard sur toi la première fois. Tu as cette pureté et cette douceur qui me rappellent ma mère.

Elle était flattée par les paroles du jeune homme. 

- Tu as dû certainement mal m’analyser je crois, Je suis tout sauf douce mon chère et je te trouve bien sûr de toi pour quelqu’un qui ne me connait que depuis une semaine.

Dire à une femme qu’on l’aime depuis toujours est un peu comme un rituel, une intronisation. A l’instant où vous prononcez ces mots, elle se sent au contrôle des reines de votre cœur qui désormais est son trône. 

Un homme amoureux et inexpérimenté est une victime ça ne fait aucun doute, mais quand l’amour se mêle à la connaissance des rouages de la féminité et qu’on finit avec le temps par acquérir la maitrise de cette façon si spéciale qu’elles ont de nous voir, de nous analyser, de nous cerner afin de mieux nous dominer on devient le Mâle : Mal-être de la femme. 

Malheureusement pour Fèmi Isholla était de cette catégorie.

- Es-tu une femme de parole ?

- Bien sûr 

- M’aideras-tu alors à trouver un appartement comme tu me l’avais promis ? 

- Je ne sais pas encore mas tu pourrais demander à Véronique de t’aider vu que vous êtes bons amis .

- J’aimerais que ce soit toi qui choisisses .

- Et pourquoi donc ? Dit- elle avec cette fine hypocrisie dans la voix, cette hypocrisie subtile des femmes quand elles attendent impatiemment d’un homme qui leur déclare sa flamme des mots bien précis. 

- Il est souvent préférable de laisser la future maitresse d’une maison la choisir à sa guise .

Ces phrases que prononçait le jeune ne laissaient point la jeune fille indifférente. Il lui faisait la cour, il la séduisait et elle s’y plaisait bien. 

Mais en matière de séduction il y a des règles. Les femmes ont vous le savez cette façon si spéciale de se faire désirer quand elles savent qu’elles ne vous laissent pas indifférentes. 

Ce sont des stratèges programmés par on ne sait quel ouvrier céleste dans leurs gênes afin de mieux nous mettre à leur pied, nous ramollir et nous faire cuire au point parfois de perdre hélas la raison.

Epopée d'une romance...