CHAP11

Ecrit par kony ariane

Je me suis décidé en fin d'après midi à me rendre dans l'un des guest house que nous avons mon épouse et moi. Je dois présenter mes excuses à mes beaux parents pour la réaction que j’ai eue.

Lorsque  j’arrive, je constate que c'est notre ménagère qui tient la maison. Vu que la famille s'absentait, ma femme lui avait donné un congé de deux semaines. Je l’avais même oublié celle là.

Elle me salue poliment et me cède le passage.

Lorsque  j’entre dans le salon, ils sont tous les deux assis à discuter. Je les trouve tellement beaux. A cet âge ils ont encore une relation fusionnelle de jeunes mariés.

-bonsoir papa, maman

-ah qui voilà ? Chérie regarde c'est ton beau fils qui est là. Tu lui connaissais ce comportement de colérique ?

-je suis moi-même dépassée. Tu crois que ta fille subit ça et nous l’a toujours caché ?

-non je vous assure que ce n'est pas dans mes habitudes. Je suis venu vous présenter mes excuses pour le comportement déplacé que j’ai eu. J'ai perdu le contrôle.

-justement c’est ce qui nous emmène à nous poser des questions, mais à quoi bon ? Tout ça est derrière nous, puisse que tu as libéré officiellement notre fille.

-non pas du tout j'ai parlé sans réfléchir.

 

Mon beau père demande à sa femme de nous laisser un moment.

-Clark, ne part pas sans me dire au-revoir. Même si vous n’êtes plus ensemble Sandrine et toi, tu restes mon fils en dépit de tout

-entendu maman, mais je ne veux pas la perdre

 

Lorsqu’elle eut refermé la porte mon beau père m’entretint en ces termes ;

-je te croyais intelligent. Tu avais réussi à forcer mon admiration de part ta brillante carrière, mais avant ça tu as réussi à reconquérir le cœur de ma fille.

-Je…

-non laisse moi terminer. La crise de la quarantaine ne t’a pas épargnée. Tu t’es sentit à côté de la plaque, en déphasage avec toi-même ? Et tu t'es laissé prendre par la fougue, l'audace, l'excitation de l’interdit. Je comprends parfaitement. Tu a été con.

-je le sais bien

-non tu ne sais pas où tu as été con. Tu l’as été lorsque tu as passé plus d’un an avec la même femme. Tu as été con, parce que tu as laissé cette dernière devenir, maîtresse de votre relation. Tu as été con en te laissant aller comme un bleu. Tu as été con lorsque tu l'as ramené de son pays pour être plus proche de toi. Tu as été con parce que tu es allé jusqu’à t'investir dans la famille de cette dernière. Tu as été con sur toute la ligne. Je comprends que tu te sois égaré une fois incognito sans témoins aucuns. J'aurais compris si tu avais fait passer ta femme avant tout. Tu en es arrivé à un niveau où tu t'en fichais d'elle et de tes enfants. J'aurais compris si tu avais priorisé ta famille et non tes bourses.

-Je regrette sincèrement

-je le sais bien. Maintenant que tu as libéré ma fille, tu comptes te marier avec ta maîtresse officiellement ?

Je me mets alors à lui expliquer les choses.

J'espère qu’il me croit.

-à toi de régler le merdier que tu as créé. Je te souhaite bonne chance parce que je peux te l’assurer, la petite est bien remontée contre toi. Une femme obstinée est dure à convaincre.

-je le sais bien… vous ne pourriez pas lui parler pour moi ?

-regagne mon respect Petit. Ma femme et moi restons en dehors de vos histoires. Tu devrais t’estimer heureux.

J'ai remercié ses parents, puis je suis rentré chez moi. J'ai fait suffisamment de vagues pour la journée.

En regardant les images des captures d’écran qu’à imprimé mon épouse, je suis presque certain de connaître le numéro de téléphone qui lui a envoyé les messages. C'est un numéro de la côte d'ivoire. Je décide de le saisir dans mon téléphone pour voir si je l’ai dans mon répertoire.

J’ignore qui cela peut-il être.

Je suis bien perdu. Je ne sais pas pour l'instant ce que je dois faire.

Je dois me rendre à Abidjan dans le cadre du travail. Je n'ai aucune envie d'y aller, pour cause ma famille.

Lorsque j'arrive chez ma sœur,  je peux entendre Joël et sa sœur qui se chamaillent.

Lorsque j’entre dans le salon, Chanys coure se blottir dans mes bras.

-ma puce, tu es toute belle.

-bonjour papa, tu m'as manqué

-tu m'as manqué aussi. Bonjour Joël, tu me fais un câlin ?

-bonjour papa

-tu m'as aussi manqué fils.

Il ne répond pas.

-Vous allez bien ? Bientôt nous rentrerons à la maison comme avant.

-ça ne risque pas d'arriver car maman va demander le divorce. Moi je vais rester vivre avec elle et je crois que Chanys aussi.

-nous n'en sommes pas là. Je vais régler les choses.

-pas cette fois, maman ne risque pas de te pardonner ta trahison. Si tu ne veux pas nous faire plus de mal, laisse nous rester avec elle.

 

Mon garçon ne me fait aucun cadeau. Sa sœur par solidarité sans doute ne dit pas un seul mot.

-ça vous dit de venir faire un tour avec moi, après que j’ai parlé à maman ?

--non merci, je vais rester ici moi. Chanys tu peux y aller si tu veux.

-Joël pourrais tu dire à maman que je voudrais la voir ?

Il s'en va sans aucune réponse. J'ai droit à des câlins de la part de ma fille. Ça me réchauffe le cœur.

Lorsque ma femme arrive, je la revois comme au premier jour. Elle est pleine de grâces. Elle est chaque jour davantage plus belle.

-bonjour Clark

-bonjour mon amour. Tu es très belle aujourd’hui…

-merci, tu voulais me voir ?

-je voudrais que nous parlions de…

--si c'est de nous, ce n’est pas la peine. Ne remue pas le couteau dans la plaie. Faisons au mieux pour les enfants.

-Sandrine… ne parle pas ainsi. Il n'est pas question que nous divorcions. Nous avons toujours été forts contre vents et marées.

-tout ça c'est il y a bien longtemps. Nous avons apparemment aspiré à d'autres choses en cours de route.

-s'il te plaît… les enfants ne méritent pas que nous leur fassions cela…encore moins notre couple.

-les enfants sont plus solides que tu ne le penses. Tout ce que nous devons faire c'est de les rendre heureux quoiqu’il advienne de nous. Joël a assez souffert de cette situation. N'envenimons pas plus les choses.

-je voudrais les emmener avec moi si tu le permets. Juste pour la journée. Je te les ramènerai.

-je ne sais pas si c'est une bonne idée…

-ne m’empêche pas de les voir.

-je ne t’en empêche pas. Je me demande juste si c'est opportun. Je ne veux  pas les exposer à ton monde. Joël n'est pas prêt

-mon monde ? Je vais juste passer la journée avec mes enfants. Je ne vais pas leur présenter une belle mère…

-même si cela doit arriver, je te dis juste que ce n’est pas le bon moment. Mon fils gère déjà très mal la situation. Je ne veux pas que tu en rajoutes.

-je peux encore protéger mes enfants

-heureuse de l'apprendre. Dernièrement, tu n'as pas été à la hauteur.

-tu as raison, laisse tomber. Je vais y aller.

-je ne te retiens pas.

Je l'ai regardé longuement, avant de lui tourner le dos. Elle n'avait aucun remords ou aucun regret dans la voix. Elle pensait chacun des mots dits.

Je serre Chanys dans mes bras, et lui murmure ;

-je t'aime ma puce. Embrasse ton frère pour moi.

-nous ne sortons plus ?

-Je viens de me souvenir que je devais voir un client. Nous allons remettre ça à une prochaine fois. Prends soin de ton frère et de maman.

-je t'aime papa.

-je t'aime aussi ma fille.

L’entendre me dire qu'elle m'aime me réchauffe le cœur. C'est comme si c'est la première fois que je mesure la grandeur de l’amour que ma fille a pour moi.

Je repars de là en lambeaux.

   

J'allais quitter mon bureau pour l’aéroport lorsque j'ai reçu un courrier sous plis fermé.

Je l'ai pris avec moi et je suis parti. Après cinquante cinq minutes de vol, j'ai atterri à l’aéroport Houphouët Boigny.

Le chauffeur de la boîte m'attendait. Il m’a conduit directement à l’hôtel.

Je ne ferai pas un tour au bureau comme par le passé. Il est Vingt heure. J'ai besoin de me détendre. Je le libère et lui donne rendez vous le lendemain à huit heures.

J'ai appelé le téléphone de ma fille afin de lui parler. Comme d’habitude son frère est toujours occupé. Je suis certain qu'il refuse de me parler, mais pour ne pas me blesser, sa sœur lui invente des excuses.

Ma fille me donne des nouvelles de sa mère. Je n'ai pas besoin de lui demander. Elle le fait car elle doit se douter que j'en ai besoin.

Le lendemain matin lorsque le chauffeur vient me chercher, je lui demande de mon conduire à la mairie de Treichville. Il faut que je vois clair dans cette affaire de mariage.

Je me présente à la réception et je demande à rencontrer le maire. Nous avons un ami en commun. Je préfère discuter avec la haute sphère.

Si des têtes doivent tomber et bien qu'elles tombent. Il y va de l’avenir de mon foyer.

Il me reçoit aussitôt.

-les amis d’Akah sont les miens.

-merci de me recevoir. Je suis désolée de vous rencontrer dans de telles circonstances.

Je lui narre les faits. Ma relation avec Elsie et je finis par lui montrer le papier que j'aurais signé pour avoir une date pour le mariage avec Elsie.

-et vous dites que vous n’êtes au courant de rien ?

-rien de rien. Ce n'est pas moi qui ai signé ce document. Il a été envoyé à ma femme à mon insu.

-je vois.

Il me demande de lui laisser mes coordonnées et promet  me rappeler en fin de matinée.

Je le remercie et sort de là soulagé, car c'est déjà une chose de faite.

Je vais au bureau et me plonge dans le travail.

Vers quatorze heures, je reçois l'appel de la secrétaire du Maire qui me demande de passer.

Je m'y rends de suite.

Lorsque j’arrive dans son bureau, il y a une jeune dame assise.

-cher ami, merci d’être arrivé si vite. Asseyez vous je vous prie. Permettez-moi de vous présenter mademoiselle Blé.

-bonsoir mademoiselle

-alors mademoiselle Blé vous connaissez déjà monsieur n'est-ce pas ?

-je n'ai pas eu ce plaisir là Monsieur le Maire.

-pourtant de ce que je vois dans les dossiers traités par vous, vous l’avez reçu pour une demande de date de mariage

- excusez-moi, on voit défiler tellement de personnes que, les visages on finit par les oublier. Avec le nom je me retrouverai certainement. C'est monsieur ?

-prenez cette fiche et voyez vous-même. Vous êtes certaine de l'avoir reçu ? Avec quelle pièce d’identité l'avez-vous reçu ?

-euh c’est-à-dire que…

-Vous savez que j’ai horreur de ça. Parler correctement s'il vous plaît.

-en fait Monsieur…

-je vous donne deux minutes pour nous éclairer sinon je vous fais arrêter de suite.

-j'ai rendu service à une amie.

Elle se met à pleurer.

-pas de larmes de crocodile ici. Je veux le nom de l'amie en question et toute suite.

 

Elle finit par lâcher un nom.

-c'est un bon début. Mettez-moises coordonnées là

LA VIE AUTREMENT A 4...