Chap16 Libre
Ecrit par kony ariane
Tomato ZOSSOU
Ça m'a fait un bien fou d'avoir pu le confronter avec sa famille.
Voir les yeux révulsés de Sidonie, le regard suppliant, désolé et honteux de mon mari, ca en valait la peine de mettre en scène tout ceci. Et ma belle mère, quand elle a compris que son fils n'était pas aussi à l'aise et que la maison est à moi... Je continue de me marrer.
J'ai confié les enfants à Pasta, je ne
voulais pas les confronter à tout ce changement, je leur ai dit que papa est en
voyage et qu'il sera absent quelques temps et qu'il les aime fort.
Moi je suis toujours aussi
chamboulée par tout ça. Renaud n'est pas venu récupérer ses affaires. Au lieu de
les donner à une ONG j'ai fais livrer tous les cartons à son bureau. Qu’il se
débrouille.
Il vient tous les jours à
la maison, mais l’accès lui est refusé. J'ai changé tous les employés et le
nouveau gardien a interdiction de laisser entrer qui que ce soit.
Père HOUNTONDJI
Une semaine après le désastre chez moi. Je me suis rendu chez ma bru.
Cette petite je l'aime énormément. Il me fallait parler avec elle.
Durant toutes ces années, j'avais honte de ce que faisait mon fils. Aujourd'hui qu'elle le sait, je comprendrai si elle me rejette, mais je dois m'entretenir avec elle.
Quand je suis arrivée chez elle, le gardien sous ses instructions m'a fait entrer.
Silence
-papa installe toi, je vais te déboucher une bonne bouteille de vin comme tu les aimes. Tu m'en diras des nouvelles
Elle a vraiment bon coeur cette petite. Mon idiot de fils vient de perdre une bonne femme.
-Tiens papa goutte moi ça.
Après une gorgée de ce cru,
-excellent, Tomato tu as les même gouts que ton père. Il connaissait et aimait le bon vin. Paix à son âme et à celui de ta mère.
-amen papa, amen.
Me raclant la gorge, je me lance ;
-Tomato, je sais que actuellement je ne suis pas la meilleure personne que tu espère voir. Mais il me faut te parler.
- papa, je n'ai rien contre toi. Tu m'as toujours témoigné beaucoup d'affection et Dieu m'est témoin, mes problèmes avec Renaud n'affecteront en rien la place que tu as dans mon cœur. Comme le disent mes enfants tu es leur super papy et il en sera de même toujours.
-merci ma fille. Je ne te cacherai pas que je savais ce que faisait mon fils, je lui ai donné les meilleurs conseils qu'un père puisse prodiguer mais il a fait ce qu'il a fait. Je te demande pardon pour toute cette peine et cette trahison. Tu resteras toujours dans mon cœur et l'amour que je te porte demeurera quoique tu décides.
-merci beaucoup papa pour cette démarche ça me réchauffe le cœur. N'hésite jamais à te tourner vers moi.
Je suis resté avec elle à Parler de tout et de rien avant de demander à m'en aller.
Tomato Zossou
Ça fait deux mois que je
suis sans nouvelles de Gabriel, c’est mieux ainsi. J'avais besoin de faire les
choses pour moi.
J'ai ôté ma bague ce matin car je n'y suis plus attachée. J'ai eu 11 mois, (dès le jour où j’ai eu la certitude que cette femme et moi partagions le même homme) pour m'habituer à l’idée que j'avais perdu mon mari.
Et maintenant que c'est fait, plus besoin de ce bout de bijoux. Il a tant signifié pour moi. Je l'ai si souvent brandit pour montrer que j’avais mon ‘passeport’ dans la société. Pff…
J'avais tellement entendu autour de moi, l’importance du mariage que j’avais fait taire mon cœur sur le fait que je n’y croyais pas. Après avoir vu mon père faire toutes ces conneries et malgré la hauteur d'esprit qu’avait ma mère à chaque fois qu'il lui faisait voir des vertes et des pas murs, j’étais convaincu que si deux personnes s’aiment réellement et sont destinés à finir ensemble, un bout de papier et un bijou n’étaient en rien une garantie.
Chacun est libre de ses
convictions et choix et aujourd’hui plus que jamais, une femme qui finit par
tromper son mari c'est qu’elle a un manque à combler et les femmes de cette
générations bien qu’émancipées n’ont pas le cran de s’assumer et se tuent à
petit feu dans leur mariage. Aujourd’hui plus que jamais les jugements sur cet
état de choses ne sont plus pour moi. Je passe mon tour. J'ai commis l'adultère pour de mauvaises raisons. La trahison de mon mari n'était pas une raison valable, mais je l'ai fait. Je n'en suis pas fière, je n'ai aucune excuse. Sur le coup me savoir désirée par un autre homme, prendre du plaisir dans les bras d'un autre pour quelques minutes de repos pour mon cœur qui saignait étaient ce qu'il me fallait à cet instant.
J'ai des enfants à élever et si jamais quelque part il y a un homme pour moi, amour ou pas je veux juste profiter de la vie.
J'ai des besoins de femme. Pas que je vais cueillir les hommes à la pelle non. J'aime trop
mes enfants pour les laisser se faire humilier par mon choix de vie, mais je
vais vivre pour moi.
Je souffle ma quarantième bougie aujourd’hui et je ne vais pas arrêter de vivre parce que j’ai raté mon mariage. Ça ne risque pas d'arriver.
Pour l'occasion, j'ai eu droit à un
déjeuner de princesses avec mes enfants, mon frère et sa famille. Au moment de partir, mes petits anges ont
décidé une fois de plus de rester cette nuit chez leurs cousins.
Je rentre chez moi seule. Finalement,
vers 19h je me suis préparée car je compte bien m’offrir un cadeau. Un petit extra... Miam
Une fois devant cette grande maison, après avoir sonné, c'est le Gardien qui m'ouvre.
-bonsoir Thomas, comment
allez vous ?
-bonsoir madame. Je vais
bien merci et vous-même
-ça va. Dites moi,
monsieur est il là ?
-oui bien sur.
- est-il occupé ?
-je ne saurais vous le
dire. Dernièrement quand il rentre il est toujours dans son bureau. Mais il est
seul.
-très bien merci, je vais
le voir.
-permettez que je vous
annonce s'il vous plait, je ne voudrais pas perdre ma place
-si vous le faites ce ne
serait plus une surprise.
- dans ce cas allez-y.
Je toque une fois
-vous pouvez rentrer chez
vous. Je n'ai besoin de rien merci
Sa voix grave, m'a manqué.
Je toque une fois de plus.
-bon sang que me voulez
vous, je ne veux pas être dérangé je vous ai dit.
J’attends une minute et
toque à nouveau.
-mais vous faites exprès
ou quoi.
Quand la porte s’ouvre, je
crois qu’il était prêt à foutre une correction à ce pauvre cuisinier(lui je l'ai d'ailleurs croisé en arrivant)
-bonsoir Gab.
-Tomato ? Bonsoir
-j’ai attendu toute la
journée que tu viennes m'embrasser comme tu l'as mis sur la carte qui
accompagnait le bouquet.
-non arrête.
-j’attend que tu
m'embrasses. Je me suis déplacé pour ça...
Il me fait un bisou.
-j’imaginais bien plus en
venant ici Gab...
-dans ce cas tu t’es
trompé. J’ai du travail.
Pour toute réponse, j'ouvre ma robe dont la glissière est devant et la laisse tomber.
Je suis à
croquer. Il n’y résistera pas. En
passant merci Sidonie. La boutique de lingerie là est d'enfer, ‘Séduction au pluriel'
c’est peu de le dire.
-Tomato…
Que disais-je ? Voix
plus douce, suppliante et rauque. Il m'appelle là
-oui mon Gab, fais moi
l’amour.
-on a arrêté ce jeu...
-il ne fait que commencer
pour moi.
Je m'avance vers lui que
déjà je touche son torse. Je faufile mes mains sous son tee-shirt.
-arrête Tomato je t'en
prie
J’entends continue moi. Je lui plaque un baiser sur les lèvres. Il essaie de résister mais déjà sa bosse contre moi m’encourage.
-tu aimes me sentir contre
toi hein ?
-Tomato…
-je veux te sentir en moi Gab.
Je glisse une main dans son pyjama.
-On va tous les deux le
regretter après, je ne suis pas un jouet entre tes mains
-parle pour toi, je ne compte rien regretter moi
Tout en me fixant je
descent et prend sa virilité en bouche. Je le suce, il grogne. Je le prends
loin dans ma gorge si bien que je déglutis et lui bave sur le sexe. Je continue
et le sentant venir. Je stoppe la fellation, le dépasse et m’installe dans son
fauteuil, mes jambes relevées.
J'enfonce un doigt en moi tout en caressant ma poitrine. Je ressors mon doigt et le met dans ma bouche puis reprend mes caresses. Je gémis, tout en le fixant.
Sa bite est parallèle au sol. Il se précipite vers moi, décale mon Sting et m’enfonce son chibre tout au fond.
C’est divin, nous laissons nos corps s’exprimer. Il me prend dans tous les sens. De son bureau, nous nous retrouvons au salon, puis à la cuisine prendre des glaçons. Nous avions fait une halte dans les escaliers avant de finir par terre dans sa chambre. J'ai crié mon bonheur tant j'ai aimé faire l’amour avec lui une fois de plus.
Nous sommes restés là allongés sans mots dire. Puis il m'a
embrassé et est allé dans la salle de bain. Je l'y ai retrouvé. Il m’a aidé à me
nettoyer, j'ai encore jouis là puis nous sommes retournés dans sa chambre.
-tu devrais rentrer
maintenant
-pourquoi veux-tu que je
rentre ?
-ta famille
-ma famille est chez Pasta,
enfin mes enfants y sont.
-Donc tu rejoins ton mari
alors…hum. Ne fais rien avec lui s'il te
plait. Pas ce soir. Je veux que jamais tu n’oublie cette nuit.
-je ne ferai rien ni ce
soir ni jamais et oui cette nuit me restera.
Je lui montre mon
annulaire qui est vide.
Il m’interroge du regard
-Je suis divorcé à présent, par consentement mutuel.
On nous demande la soumission, le dévouement, l’attention, le respect, l'esprit de pardon, l’amour dans nos foyers… mais nous qui pense à nous ? Être femme veut il dire qu'on accepte tout ?
Être femme veut il dire que nous aussi on n’a pas un cœur
qui saigne ? Qui prend soin de nous ?