CHAP22
Ecrit par kony ariane
Non mais ce Monsieur me veut
quoi à la fin ? Il vient m’apporter son soutien et en même temps il
m’enfonce.
--répond au moins à mes
messages.
-Sandrine ça va ? Le
bébé ?
--petit ne t’inquiètes pas.
Elle a deux mamans qui s’occupent bien d’elle. Toi prends ton temps et reviens
vite à ta place. Elle doit avoir compris que tout ce qui est arrivé n’est
nullement de ta faute.
-merci pour tout
-c’est normal, tu es le guignol
que ma fille aime alors je n’ai pas le choix.
Eh ben dis donc il sait
témoigner son affection lui.
Après qu’il soit parti, je
n’ai eu aucune envie de toucher à ce sandwich.
Cela fait trois jours que
j’ai quitté la maison. J’ai vérifié mon téléphone et j’ai vu plus de cent
appels en absence. Les messages je ne peux pas tous les lire. J’ai essayé de
répondre à ceux que je peux.
Pour éviter ou du moins pour
rassurer Sandrine et prendre des nouvelles d’elle et le bébé, je me décide à
lui passer un coup de fil.
-allô bonjour Sandrine
-Clark ? Où étais tu
tout ce temps ? Comment vas-tu ?
-je suis dans un hôtel, je
vais bien. Et vous comment allez vous le bébé et toi ?
-ça va, ça va… Chanys m’a
dit que tu étais en voyage ?
-je ne voulais pas les
inquiéter sur le fait que je sois parti de la maison voilà tout.
-il faut que nous parlions,
pourquoi es tu parti ainsi ?
-je préfère que tu garde la
maison. Elle est à toi et aux enfants. Je vais bien me débrouiller moi.
-…
-pour ce qui est de Junior
je crois que je vais le prendre avec moi pour l’instant. Je dois apprendre à le
connaître. Si tu n’y vous pas d’objection, il pourrait de temps en temps passer
à la maison pour voir ses frères.
-ne parlons pas de ces choses
maintenant. La lettre de Safia…
-oh ça, ne t’en fais pas. Je
voulais juste te donner l’explication que tu le demandais depuis un moment. Je
vais devoir y aller. Prend soin de toi. N’hésite pas à m’appeler si tu as
besoin de quelque chose. Je vais régler toutes les commodités pour que vous ne
manquiez de rien. À bientôt
-… Clark…
-je dois te laisser
J’ai raccroché. Je ne vais
pas me morfondre davantage. Le travail m’appelle. Je dois pouvoir continuer
d’assurer toutes les charges de ma famille. Je ne suis pas à la maison mais
tout doit fonctionner comme si j’y suis.
J’ai appelé l’obstétricienne
de ma femme afin de lui demander de m’envoyer par mail tous ses rapports de
consultation. Je ne suis pas rentré dans les détails.
Après le boulot, je devais
passer chez maman qui n’a cessé de m’appeler.
Lorsque j’ai garé chez elle,
j’ai pris mon souffle parce que je sais que ce sera tendu. Elle m’en veut
énormément car ces derniers temps, j’ai davantage fait cavalier seul.
-bonsoir maman
-Clark, ta puberté n’a pas
été compliquée pour moi alors que je m’y étais préparé. J’ignorais que c’était
pour subir tout ça aujourd’hui.
-maman je te demande pardon.
Je suis venu pour tout t’expliquer. Je te demande juste de t’assoir et de
m’écouter jusqu’au bout
-ok je suis toute ouïe.
-j’ai déconné en ayant une
aventure avec Elsie. J’ai causé du tord à mon épouse. Je le reconnais et je
suis profondément désolé. Junior est mon fils. Je n’ai pas besoin de test d’ADN
pour le savoir, ça saute aux yeux... Je ne l’ai pas eu de façon volontaire.
-quand on couche avec une
femme sans protection, c’est qu’on est prêt à avoir un enfant d’elle.
-je n’ai pas couché avec sa
mère, du moins pas volontairement.
-tu te fous de moi ? Je
suis vieille mais pas stupide
-maman calme toi. Tu te
souviens quand j’ai commencé à installer la boîte à Abidjan ? Un bon ami à
moi m’a recommandé une assistante, Safia. Elle était très professionnelle. Ce
que j’ignorais, c’est qu’elle avait des sentiments pour moi. Un soir nous
avions travaillé tard. Nous mangions au bureau ensemble. Je me suis réveillé et
j’ai malgré moi constaté que nous avions couché ensemble. Je n’en avais aucun
souvenir. Elle était nu couché sur moi et je l’étais aussi. Je me suis excusé
passant avoir peut être trop bu et me laissant aller. Je l’ai surprise par la
suite mettant quelque chose dans mon verre. Elle m’a en quelque sorte violé
sinon que c’est ce qu’elle a fait. Je l’ai renvoyé et j’ai fini par la sortir
de ma tête en gardant ça secret. C’est par la suite que j’ai appris qu’elle a
eu un enfant de moi et pour tous c’est que j’ai profité d’elle avant de
l’abandonner lâchement. La suite tu la connais. Elle est venuedéposerle petit
chez moi, car elle savait qu’il ne lui restait plus que quelques temps à vivre.
-quoi ? Elle t’a drogué
pour coucher avec toi comme les violeurs font aux femmes ? Les femmes
violent ? Seigneur, je n’arrive pas à le croire c’est horrible.
-si j’avais mis de côté
cette rancœur que j’avais envers elle de côté, j’aurais peut être vu Junior
autrement et je lui aurais permis de le remettre la lettre qu’elle a écrite
pour moi. Tiens lis
Je remets mon téléphone à
maman afin qu’elle lise la lettre.
-Mon chéri, je suis désolée.
Tu aurais dû me le dire.
- comment puis-je dire que
j’ai été abusé ? Sandrine et moi allons nous séparer.
-mais pourquoi ?
-elle estimé que j’ai mis en
danger la famille. Elle ne se sent plus en sécurité. Comme je le lui ai dit je
lui laisse la maison. Je vais m’en trouver une autre.
-tu dois lui parler. Explique-lui
ce que cette femme t’a fait.
-je lui ai laissé là lettre
que tu viens de lire. Mais je vais abdiquer. J’ai peut être trop essayé de la
retenir…
-non ne dis pas ça. Vous
êtes des âmes sœurs
-peut être mais nous pouvons
l’être en étant amis sans doute…
-non fils ne fait pas ça,
soit patient
-maman tu n’as pas vu dans
ces yeux cette nuit là. Je ne peux pas continuer à la rendre malheureuse. Je
l’aime trop pour ça. Je ne veux pas qu’elle me prenne en pitié
-comment ça en pitié ?
-Si elle doit changer de
décision après la lecture de cette lettre c’est qu’elle me prendra en pitié, en
victime et ça il est hors de question. À part toi et elle, son père est au
courant de cette histoire et c’est suffisant.
-mon chéri ne perd pas
espoir.
Je me suis trouvé une petite
villa que je loue. Cela fait trois mois que j’ai déménagé. Je vis avec Junior.
J’ai du prendre une nounou. Pratiquement tous les weekends, ses frères viennent
les passer avec nous. Il leur arrive de partir tous ensemble pour la semaine
chez Sandrine.
J’étais venu les chercher
comme tous les vendredis soir, lorsque Sandrine m’a appelé.
-je crois que le travail a
commencé, non le travail à commencer. Tu es où ?
-je suis devant la maison.
Je me suis précipité à
l’intérieur et avec l’aide de maman je l’ai mise dans la voiture. J’ai appelé
sa gynécologue pour la prévenir. Normalement s’était prévu pour la semaine
prochaine mais bébé en a décidé autrement.
Lorsque nous sommes arrivés,
elle a été très vite prise en charge. Sa gynécologue comptais lui faire une
césarienne mais le bébé était déjà bien positionné, déterminé à sorti tout
seul.
-tu restes avec moi ?
Comment pourrais-je la
laisser seul ?
-oui bien entendu.
Une infirmière m’a aidé à me
préparer. La délivrance a été très rapide.
-félicitations à vous, vous
avez une magnifique fille.
Sandrine était en pleure. Ce
n’est pas son premier bébé, mais c’était tout comme.
Voir cette petite créature
m’a tout autant ému. Je ne faisais que remercier le ciel.
J’ai appelé aussitôt ses
parents qui entre temps étaient réparti pour leur annoncer la nouvelle.
Quelques photos à maman qui
était dans la salle d’attente, à Clarisse qui était sans doute en route pour
nous rejoindre et aux enfants.
Lorsque l’infirmière me l’a mise
dans les bras, je n’ai pas pu retenir mes larmes. Elle est aussi belle que sa
mère. Je pleurais tout en remerciant Dieu pour cette grâce. Quand je me dis
qu’elle aurait pu y passer, je suis reconnaissant.
-elle est magnifique, tout
comme toi. Merci pour ce trésor.
J’ai posé un baiser sur son
front.
Depuis que j’ai quitté la
maison, elle a essayé de parler avec moi de la situation mais je lui ai de
suite dit, que tout ça pouvait attendre. Le plus important était qu’elle se
détende pour sa santé et celle du bébé.
Je suis retourné à l’hôpital
le lendemain pour les récupérer et les déposer à la maison.
Après l’euphorie générale,
lorsque je voulais rentrer chez moi car à l’évidence mon weekend avec les
enfants était à l’eau, Sandrine a demandé à me parler.
-je t’écoute
-je sais que ça n’a pas été
facile pour toi de surmonter l’abus dont tu as été victime. J’aurais voulu que
tu m’en parles, mais je comprends que tu ais voulu tout oublier. Tout ce qui
est arrivé par la suite n’est pas de ta faute. Cet homme n’est qu’un bon à rien
et il a eu grâce à Dieu ce qu’il méritait. J’aime Junior même si ça été dure
pour moi au début. Nos enfants ont besoin d’une famille unie, surtout junior et
notre petite dernière. Je t’aime et je ne veux pas te perdre.
-Sandrine…
-non Clark, je sais que
j’aurais dû te faire confiance mais la blessure de ton infidélité était encore
fraîche dans mon cœur. Je te demande pardon.
Mon retour à la maison a été
accueilli avec joie par les enfants.
Très vite, la vie a
apparemment repris son court.
Sandrine et moi s’était un
peu plus chaleureux que tout autre chose. Je crois que mon infidélité avec ma
collaboratrice lui est restée en travers de la gorge.
Je me fais davantage doux
afin de regagner son cœur et sa confiance.
Notre nouveau né à
maintenant six mois. Sandrine s’est mise au sport avec un régime qui lui va
bien. Personne ne peut se douter qu’elle est mère de quatre enfants et qu’elle
a porté trois grossesses. Elle me plaît encore plus.
Nous dormons certes dans le
même lit, mais je n’ai pas encore eu le cran de toucher ma femme. Elle me
manque. Mon envie d’elle croit de jour en jour et il me faut l’assouvir. Elle a
changé de style. Elle aborde de coquettes petites robes qui me rendent fou.
Elle qui a toujours eu les cheveux longs, elle les a coupé et franchement ça
lui va à merveille.
J’ai négocié avec maman afin
qu’elle passe garder les enfants. J’ai fais une réservation dans un nouveau restaurant
et je nous ai pris une suite. Clarisse m’a aidé à préparer ses affaires.
J’espère qu’elle appréciera
la surprise.
Elle est au moins d’accord
pour le dîner. J’ai tout prévu. Un magnifique bouquet de fleurs, une bague avec
un diamant digne d’elle, la meilleure cuvée de champagne et des petits plats
les uns plus délicieux que les autres. Après tout suivra son cours.
C’est une soirée comme on en
voit dans les films romantiques, avec la petite musique en fond sonore, et une
salle réservée que pour les amoureux. Et ce soir les chanceux c’est nous.
Ma femme est vêtue d’une
magnifique robe qui ne demande qu’à être retirée. Elle a comme d’habitude une chic
toilette. Son parfum m’enivre. Je lui ai posé un baiser dans le cou et je lui
ai rendu mon bras qu’elle a pris. Je lui ouvre la portière et m’assure qu’elle
est bien installée.
Ce soir je vais être un
gentleman jusqu’au bout. J’ai du avoir recours à sa meilleure amie pour encore
prendre davantage de secret de femme pour complètement subjuguer mon épouse.