*** Leaticia HALLEY épouse OBAME ***

Je ne me sens pas très bien ce matin, en réalité, j’ai très peur car plus la naissance se rapproche, plus je fais des rêves bizarres où des gens tentent de prendre mon bébé et quand je m’y oppose, je m’écroule sur le sol et baigne dans une mare de sang.

J’ai envie de le dire à Pierre mais j’ai peur de l’effrayer.

En réalité, je sais que le problème vient la famille de ma maman, des sorcières. Aucune de mes cousines n’arrive à terme comme moi actuellement à cause de choses « mystiques ». Des rêves où on t’arrache ton enfant, je ne suis pas la seule à les faire, mais je crois que c’est la prière qui me sauve. J’ai 28 ans et j’ai enfin réussi à concevoir après 6 ans et poussière avec Pierre.

Je vois Pierre finir de s’apprêter, il part signer un contrat à l’autre bout de la ville. Il me fait un bisou suivi d’un « Je t’aime ma Leati, je ne mettrais pas du temps, pense à manger ».
Je lui dis avec un ton triste : Je dois te parler Pierre, mais vas-y d’abord.

Il me regarde d’un air interrogateur mais je fais comme si je ne le voyais pas et je lui dis à tout à l’heure.

Il s’en va et je vois son fils P-A(9ans) entrer dans la chambre pour vérifier si je vais bien, il est suivi du plus grand William (12ans), qui vient m’informer que le chauffeur de sa maman est là pour le récupérer.
En effet, Pierre a eu deux fils avant qu’on ne se mette ensemble et je les prends comme les miens car j’ai fait leur éducation, P-A avait 2 ans et Will 5 ans quand j’ai connu Pierre.

Je prends ma douche, m’habille et j’entends sonner au portail, j’envoie P-A ouvrir et là surprise, ma maman et sa sœur (je suis très étonnée vu qu’elles n’ont pas reçu la nouvelle de ma grossesse avec joie).

Elles ont les mains pleines de tupperware, et me lancent de très beaux sourires, prennent de mes nouvelles et me disent qu’elles m’ont fait à manger.

Je suis très réticente mais je finis par être à l’aise car je me dis que ma maman ne peut me faire de mal. Maman me demande si on peut passer à table car elle souhaite que je mange avec elles la « bonne nourriture qu’elles ont préparée ». Je ne vais pas la contredire vu que je crois que son geste part d’une bonne intention.

Je fais d’abord rapidement des pates carbonara pour les enfants et Pierre car c’est ce qu’ils souhaitent manger tous les samedis, je sers P-A et il mange devant ses mangas.

Je dresse la table et je m’y installe avec maman et sa sœur. Leurs mines ravies à la fin du repas ne me fait pas tiquer plus que ça, au contraire, je leur rends leurs sourires et les remercie.

Elles me disent qu’elles doivent partir car elles sont pressées, je les raccompagne et je reviens dans la maison.
Je suis toute joyeuse car mon bébé, ma précieuse sera bientôt là, tout le monde l’attend avec impatience.

Je nettoie tout et je dis à P-A que je pars me reposer, qu’il n’ouvre à personne quand il reste seul au salon. Je lui fais un bisou et je vais dans ma chambre.

Tout d’un coup, je ressens un vertige, je me pose quelques minutes puis je ressens une forte envie de faire pipi, je le fais et décide ensuite de m’allonger.

Je ferme les yeux et là, une douleur commence, petite douleur mais qui prend de l’ampleur au fur et à mesure. Je me tords dans le lit, mes larmes coulent.
J’arrive à hurler le nom de P-A et je le vois entrer dans la chambre avec précipitation.

P-A : Oui maman, qu’est-ce qu’il y’a ?

Moi : Pierre-Aimé, prend mon téléphone et appelle ton papa stp, je me sens mal.