Chapitre 1
Ecrit par Riri
Ayna FANN, c’est mon nom.
Orpheline de père à ma naissance, je suis une fille peulh. Ma mère Assya FANN, s’est débrouillé toute seule pour pouvoir s’occuper de moi. Je fais partie de ces personnes qu’on appelle les surdoués. Très tôt, j’ai pris conscience de l’importance du travail bien fait. Ma mère, tellement fière de moi à tout mis en œuvre pour que quoi qu’il arrive j’aille toujours à l’école. La seule récompense que j’adorais, c’était de voir son beau visage s’illuminer quand elle feuilletait mes bulletins scolaires.
On n’avait pas grand-chose mais de loin que je souvienne je n’ai jamais manqué de quoi que ce soit. Pour ma mère, rien n’était plus important que les études. A cause de mon intelligence hors norme je n’ai pas fait plusieurs classes du cours primaire.
J’ai eu la chance de décrocher une bourse scolaire qui m’aidera à faire le secondaire presque gratuitement. Le seul hic c’est que je serais obligée d’abandonnée ma mère cinq jours sur sept. Je ne voulais pas le faire. Il y en a toujours eu pour nous deux.
Ma mère et moi c’était comme la lune et les étoiles. Mon père je ne l’ai pas connu car il est mort avant mon premier cri. Maman étant enfant unique avait perdu ses parents dans un terrible accident, cinq avant la rencontre de l’homme qui allait devenir sa seule famille, son mari et aussi mon père. J’ai été élevée dans le cocon maternel. Ma mère s’est dès le début de ma vie octroyée le rôle de mère, de meilleure amie et bien évidemment de père.
En matière d’étude j’ai toujours été une autodidacte. Je savais lire et écrire bien avant d’avoir mis pied à l’école. Ce qui impressionnait mes professeurs et qui suscitait la jalousie de mes petits camarades. Timide et casanière, j’étais tout le temps dans mes cahiers ou sous les jupes de maman. Mais j’avais besoin de cette bourse. Malgré le fait que je n’étais pas au courant des charges financières de la maison, j’ai toujours eu la certitude qu’on n’est pas riche.
Le collège où j’ai été reçu est le lycée par excellence des filles Mariama Bâ. Le lycée est situé sur l’île de Gorée.
Oui je suis sénégalaise et je vis avec ma mère à Liberté 6 un quartier de la ville de Dakar. C’est ainsi qu’après avoir fait promettre à ma mère de prendre soin d’elle j’ai en quelque sorte déserté le nid familial à l’âge de sept ans (07). Revenant chaque week-end et pendant les congés et les vacances.