Chapitre 1
Ecrit par Bernardin10
Cela fait plus de 15 minutes que je suis assi sur la petite chaise en bois en attendant que la voisine laisse place libre dans la douche.
Nous vivons à 6 familles dans notre petite parcelle et chaque matin, c'est toujours une course pour avoir une place dans la douche commune, fait en bois.
Toutes des maisons sont construites en bois et la notre est la plus grande car mon père est un ami à notre bailleur et nous l'aidons souvent à percevoir le loyer.
Je m'appelle Malipo. 20 ans, fils aîné d'une famille composé de 10 enfants. Trois garçons et sept filles.
Mon père est vendeur dans un petit kiosque au quartier et ma mère, une vendeuse des souliers au marché de “ Virunga ”.
Je viens à peine de commencer les études universitaires et pendant les vacances, j'aide mes parents par des boulots que je ramasse dans la rue. Des fois aide-maçon, un électricien ou soit un vendeur des crédits.
— Bonjour mon garçon dit la maman qui sort de douche. Je suis désolé mais mon savon s'est glissé entre les bois.
— Ne vous en faites pas ma mère, je répondis le sourire aux lèvres
Après cette petite remarque amusante, je me glisse rapidement dans la douche pour ne pas être en retard à mes cours.
J'enfile ma petite chemise rouge, mon petit pantalon noir que j'ai eu en solde avant Noël et mes souliers vieux de beaucoup d'années et direction le campus.
Après 30 minutes de marche a pieds par faute d'argent pour payer un moyen de transport, j'arrive un peu en sueur à l'Université.
— Bonjour mon frère dis-je à Ushindi, un grand ami à moi. Tu es prêt pour affronter le cours d'aujourd'hui
— Bonjour réplique-t-il en me fesant une accolade, je suis plus que prêt et avec le nouveau cours qu'on commence, mon envie est très élevé.
— Je crois que nous devons monter afin de ne pas manquer de place dans l'auditoire. Aujourd'hui, je n'ai pas besoin de suivre les cours debout.
Heureusement nous arrivons a temps et nous bénéficions d'une place assise, non loin de l'estrade où se tiendra le professeur.
On discute quelques minutes avant que le professeur nous honore de sa présence.
A la pause de 12h, nous descendons calmement vers les paillotes afin de tuer le temps en regardant les gens passés.
— Ce professeur nous fatigue avec ses histoires, commence Ushindi juste à côté de moi, vaut mieux nous enseigné que de nous raconter ses soirées avec sa famille.
— Il ne fait que détendre l'atmosphère, je dis pour prendre sa défense. Pendant un cours aussi difficile, nous devons prendre quelques moments pour une pause.
— On risque de ne pas terminer le programme a ce rythme où on avance. On est venu étudier, pas écouter des histoires.
On contuait à discuter sur nos vies, nos souvenirs à l'école secondaire, de notre adaptation à l'Université et pendant ce temps, je balayais mes yeux sur les personnes qui nous entouraient.
Quelques minutes ont suffit à mon regard pour atterrir sur une jolie fille brune qui s'apprêtait a monté les escaliers. Un pantalon noir qui mettait en valeur son postérieur, une chemise transparente qui laissé voir un soutien-gorge blanc, des souliers "bousters" rouges et pour couronner le tout, ses cheveux naturels fermés en queu-de-cheval.
— Alors mon frère n'y rêve pas m'interpelle mon ami pour me faire sortir de mon petit nuage de contemplation, cette fille est destinée aux grandes personnalités.
— Qui suis-je pour toi? dis-je vexer par sa déclaration, je deviendrais une grande personnalité s'il le faut dans le but d'atteindre mon objectif
— T'es un frère à mes yeux et jamais, je ne te verrai dans l'erreur sans te conseiller.
Je lui lançais un regard noir et rempli de colère avant de répliquer:
— Je suis un homme et je ferais tout dans le but d'atteindre cette demoiselle. Elle est jolie et destiné aux grandes personnalités, dit-on mais je n'ai pas encore dit mon dernier mot.
Je conçois que je suis un pauvre me dis-je intérieurement mais je ne laisse pas tomber aussi facilement. Cette fille m'attire et je ferais tout pour la mettre à mes côtés.
— Allons d'abord dans l'auditoire dis-je à mon ami qui ne cessait de me harceler avec ses conseils.
Après le cours, je rentrais chez moi un peu en retard en ayant fait un détour chez un ami qui vit dans son “ ghetto ” ( Maison d'un jeune qui vit seul ) dans le but de lui exposer mon problème.
Le soir après un repas copié composé du foufou, du “Sombé” (Feuilles de manioc) et du “Makayabo” (Poisson salé) à la sauce au tomate , on se réunissait en famille pour une petite prière.
Étant une famille catholique et mon père, un ancien aspirant à la vie religieuse, il entonne la prière et parvient à nous expliquer un passage choisi au hasard dans la bible.
— Aller et demeurer dans la paix du christ conclue mon père après le signe de la croix.
Les bénédictions finis, je discutais un petit moment avec ma famille avant de leur dire au revoir et me diriger vers ma petite chambre séparé de notre maison.
Après une petite réversion de mes notes, je me posais sur mon lit et je pensait à un plan pour approcher la belle fille que j'ai croisé au campus.
Avant de me plonger dans les bras de morphée, je prenais mon petit carnet et j'ecris quelques lignes de mon poème que je décidait à dédier à cette fille qui hantait mes pensées.