CHAPITRE 1.

Ecrit par Danif111


ELODIE NDONG.

Cela fait trois jours que ma fille ne cesse de pleurer jours et nuit on dirait qu’elle est malade. Je n’ai pas assez de sous pour l’amener à l’hôpital mais chaque jours ses cris s’intensifie, elle doit vraiment être en train de souffrir, et en tant que mère cela me déchire énormément le cœur de voir mon trésor souffrir ainsi. Bof c’est décidé je fouille tous mes économies pour pouvoir l’amener voir son pédiatre je bosserais des heures supplémentaire pour pouvoir rattraper les besoins après sa guérison. Ce qui m’importe pour le moment c’est la santé de mon bébé.  

Je lance sur moi une robe décontracté mets des baskets puis j’attrape la petite et mon sac et je me dirige vers la route pour pouvoir emprunter un taxi et me rendre à l’hôpital qui est un peu éloigné de chez moi. Il pleut des cordes les taxis passent tous plein. J’essaie de m’abriter devant une boutique pour éviter à mon bébé de prendre froid. Surprise par le calme de la petite je lui jette un coup d’œil pour voir si elle s’est enfin endormie quand subitement je remarque que ma petite fille dort mais sa respiration ralenti de plus en plus on dirait qu’elle perd le souffle. Je panique dans tous les sens et sans réfléchir je serre la petite a mon sein, l’enrobe bien de sa serviette puis me mets à courir dans la pluie malgré le tonnerre en direction de l’hôpital.

- (en garant et baissant sa vitre). Madame que faite vous dans la pluie avec un bébé ?

-  Aidez-moi s’il vous plait madame ma fille est mal. Laissez-moi juste à l’hôpital. (Essoufflé)

-  Ne restez pas là avec la petite montez.

-  Merci infiniment (en montant rapidement).

10minutes plus tard nous sommes arrivées à l’hôpital et sans même prendre la peine de remercier la jeune dame je me hâte à l’intérieur. 

- Aidez-moi ma fille va mourir (en hurlant et paniquant).

Une infirmière prend la petite et la transfère rapidement aux urgences où je ne peux entrer. Je tourne sur moi-même et le temps me semble long j’attends un retour mais rien. J’essaye de rester positif mais l’image de ma fille raide en arrivant à l’hôpital ne cesse de défiler dans ma tête du coup je ne peux m’empêcher de frissonner. 

J’aperçois un homme que j’en déduis être le médecin par sa blouse blanche et son stéthoscope sortir de là et je fonce vers lui.

- Monsieur comment va ma fille ?

- Suivez-moi dans mon bureau s’il vous plait.

Nous nous rendîmes dans son bureau.

- Bon, les nouvelles ne sont pas assez bonnes.

- (paniquée en même temps énervée) allez y droits au but monsieur. Comment va ma fille ?

- Calmez-vous madame. Votre fille a fait un malaise et si vous aviez tardé un peu plus elle aurait pu plonger dans un coma.

Sur ces mots, mon cœur ne peux cesser de battre la chamade.je ne tiens plus assise, je me lève et tourne dans tous les sens dans son bureau. Je prends conscience du danger que cours ma fille.

- Calmez-vous s’il vous plait. Actuellement elle est sous assistance respiratoire et les examens révèlent quelle doit urgemment être opéré.

Ce dernier mot me laisse inerte. « Ma fille », « opéré », « assistance respiratoire », « coma » ces mots ne cessent de tourner en boucle dans mon cerveau et je ne peux empêcher mes larmes de couler. Tout ceci me parait comme un filme il y a encore trois jours tout allait bien. Je regardais ma fille et je pouvais sentir cette joie d’avoir enfin quelque chose qui m’appartenait. Aujourd’hui à juste 5 mois, elle devait déjà traverser tout ça ? Non ce n’est pas juste.

La main du médecin sur mon épaule me fait sortir en sursaut de mes pensées.

- Ne vous  inquiétez pas madame si vous fournissez les moyens nécessaires. Nous nous occuperions très bien de votre fille. Nous n’en sommes pas à notre premier cas. mais seulement sachez que a va couter quand même cher.

- Sauvez ma fille et je m’en charge du reste.

- D’accord. Vous n’avez pas encore rempli sa fiche auprès du secrétariat. Il faut le faire le plus tôt possible. J’aurais également besoin de contacter son pédiatre pour m’informer sur ses allergies etc.

Je lui communique le contact du pédiatre puis je vais au secrétariat remplir la fiche.

Comment vais-je payer les soins de la petite ??? Certes je ne suis qu’une minable caissière mais ce n’est pas pour autant que je laisserais ma fille mourir. Elle est mon tout. Elle est tout ce que la vie m’a toujours refusé. Mon père est mort avant ma naissance et ma mère en est devenu folle. Je suis née dans la rue et plus tard j’ai été placée dans un centre d’accueil. Mon surnom depuis mes trois ans fut  «la fille de la folle». Je n’ai jamais été adopté qui voulait de «la fille d’une folle» chez lui ? Je n’ai pas connu la vie de famille. Si ma fille mourait j’en mourrais. Si la seule option pour la sauver est de renouer avec mon passé je le ferais.

Je prends mon téléphone et je lance le seule numéro que je pourrais lancer en ce moment. 

- « tient qui vois là ?  ça fait un bon bout de temps. »

- J’ai urgemment besoin d’une forte somme. Je viendrais te voir en fin de semaine. Le même RIB.

- Ça marche.

A suivre…

Sacrifice Maternel