Chapitre 1
Ecrit par MagEvny
3 ans auparavant…
En ce bel après-midi, deux familles
sont réunies pour s’unir. S’unir par l’amour que se portent leurs deux enfants
respectifs.
Un homme se lève et se dirige au
milieu des deux familles.
-Mbolo
Ani (bonjour à vous) ;
dit l’homme
-Aaaah
Mbolo (bonjour) ;
répondit la famille assise en face de lui.
-Magloire
et Florence vivent ensemble depuis 12 ans maintenant. Ils ont déjà donné
naissance à deux enfants. J’ai été désigné par ma famille ; fit-il
en montrant la famille derrière lui, pour être le porte-parole de Magloire, notre
fils, qui souhaite obtenir la main de votre fille, Florence.
La famille de Magloire acclame la
dernière phrase du porte-parole, et celui-ci incite au calme par un geste des
mains.
-Magloire
aime Florence. Et son vœu le plus ardent est qu’elle devienne sa femme.
Aujourd’hui…
Deux hommes sont assis, père et
fils, se faisant face. Il était presque minuit lorsque le fils sonna chez son
père. Cela fait une demie heure que ce
silence persistait. Le fils n’avait toujours pas ouvert la bouche et le père
commençait à tellement s’impatienter qu’il se racle la gorge. Le fils, qui
avait son regard baissé, leva les yeux avant de prendre enfin la parole.
-Papa,
je ne veux plus de Florence ; annonça-t-il.
Une annonce qui surprit le père,
d’autant qu’il sait son fils très épris de sa femme.
-Ça
veut dire quoi ? Tu ne veux plus de ta femme ? questionna le
père.
Qu’est ce qui s’est passé ?
-Ça se
passe entre elle et moi. Dis-moi seulement comment divorcer d’un mariage
coutumier.
-Non,
mais attend…Quand tu t’es marié, tu m’as demandé de te réunir toute la
famille…de se cotiser…pour aller chez tes beaux-parents. Aujourd’hui ça ne va
pas, et tu as le culot de me dire que ça ne me regarde pas ; finit-il en haussant le ton.
Le fils se redressa sur son siège,
étonné de voir se mettre en colère. Le père souffla, avant de reprendre d’un
ton plus calme.
-Magloire,
un divorce coutumier, c’est presque plus compliqué qu’un mariage coutumier. Je
veux bien comprendre que tu veuilles garder ça entre ta femme et toi, mais il
faudrait que tu m‘expliques le problème pour que je puisse t’épauler. Parce
que, tiens-toi bien, il va falloir de nouveau se réunir, de nouveau se cotiser
et de nouveau aller chez tes beaux-parents.
Tout ce que son père disait,
Magloire l’enregistrait. Pesant le pour et le contre. Se faisant une idée de ce
qui pourra découler de sa décision. Est-ce la bonne façon de faire ? S’il
continue, arrivera-t-il à ses fins ? Après tout cela, comment seront les
relations entre les deux familles ? Mais, il était toujours déterminé à
faire se divorce.
Pendant ce temps…
Dans le quartier Des Charbonnages,
une certaine tension régnait dans un couple de quinquagénaires. Depuis
l’arrivée imprévue de leur fille, la mère s’inquiétait du silence de celle-ci.
Ce qui agaçait quelque peu son époux qui mourait de faim. Après une longue
journée de travail, il aurait voulu s’attabler mais l’apparition de leur fille
mis tout en suspens.
Depuis une quinzaine de minutes, la
mère frappait à la porte de la chambre de sa fille sans réponse. Son mari, lui,
gardait son mal en patience accoudé à la chambranle d’une porte située derrière
sa femme.
-Florence,
ouvre, s’il te plait ; supplia la mère.
-Véronique !
Demande-lui quel est son problème ! proposa le mari.
-Flo,
tu ne vas pas rester enfermée toute ta vie ! Ouvre, s’il te plait ;
insista toujours la mère.
-Mais
demande-lui ce qui s’est passé avec son mari, bon sang ! Depuis qu’il l’a
ramenée, elle reste enfermée dans cette fichue chambre. Ça nous sert à quoi que
tu lui parles comme ça à la fin ! clama le père avec exaspération.
-JB,
laisse-moi faire.
-Ce
n’est pas comme ça que tu la feras sortir.
-Flo…ouvre,
c’est maman ; repris la mère.
Ce n’est pas un manque de respect,
le silence de Florence, juste un désir de solitude. Assise sur son lit,
Florence pleurait. Elle se remémorait tout ce qui les a conduits là, et surtout
la conséquence de ses actes à elle. Est-ce encore possible que Magloire
l’accepte de nouveau ? C’était la question à 1 milliard de franc. Une
question à laquelle elle avait déjà trouvé une réponse. Son mariage était fini.
Elle ne pouvait que déverser sa tristesse. « Cette fois-ci, c’est vraiment fini »
se lamenta Florence.
Après de vaines tentatives, les
parents passèrent à table. Un soulagement pour notre père de famille qui aurait
piqué une crise à force.
La femme servait son mari, un
bouillon de carpe, lorsque celui-ci se plaignit une énième fois.
-Tu as
vu à quelle heure on mange ? Tu la gâtes trop, ta fille. C’est normal que
son mari en ait mare ; commença JB, le mari
-Tu ne
connais même pas quel est leur problème ; contra Véronique, sa
femme.
-En
tous cas, si Magloire veut divorcer, je ne prendrai pas la part de ta fille. Je
lui ai déjà dit et redit que dans un mariage il fallait faire des compromis.
Mais comme tu l’as pourrie et gâtée, elle en a toujours fait qu’à sa tête et
voilà où nous en sommes aujourd’hui ; accusa JB.
-Non,
non et non. Cette fois-ci, tu ne me feras pas porter le chapeau. Je vous avais
bien dit, à vous tous, que ce Magloire n’était peut-être pas le mari qu’il
fallait à ma fille. Mais non, toi et tes parents étiez tellement pressés de
manger la dote que vous vous êtes dépêchés de conclure ce mariage ;
se défendit Véronique, commençant à s’énerver.
-Comme
si tu n’avais pas eu ta part, toi.
Choquée, Véronique quitta la table
pour se calmer. Elle en avait déjà assez avec la situation de sa fille pour y
ajouter les piques de son mari.
Merci
pour les vues, les kiffs et les mises en bibliothèque. Cette histoire est un
script. Je n’ai pas voulu changer grand-chose. Donc si vous connaissez ou si
suivez le film, un jour. Désolée de vous spolier. J'ai trop aimé le film. Merci.
La
suite Mardi…