Chapitre 1 : Appelez moi Ielle RICHARDS
Ecrit par Ielle
Chapitre 1 : Appelez moi Ielle Richards
Il pleut fortement à un point où je crains de voir le toit de ma chambre s'écrouler. Malgré ça, je m'entends toujours penser. Mes pensées ont doublées en volume et je les entends me parler.
J'ai envie que ça s'arrête mais j'y arrive pas, je ne suis faite que de pensées.
Je regarde mon réveil, il est 4h et je viens de me rendre compte que j'ai vraiment eu du mal à dormir cette nuit.
Bientôt 6h et il va falloir que je me lève pour le boulot. Je travaille à Grant THORTON International, un cabinet juridique depuis deux ans déjà et ce cabinet impose un respect total des heures.
En fait, je suis une fille de Port-Gentil et j'ai vécu le chômage avant d'avoir ce poste de juriste d'entreprises. J'avais postulé mais il n'y avait plus de place normalement. Puis un jour, je reçois un coup de fil de la secrétaire qui me convoque. J'y vais et là, j'apprends que le cabinet ouvre ses portes à Libreville et recherche du personnel.
Libreville, loin de chez moi? Me suis-je dit. Mais j'ai accepté et de retour chez moi j'ai expliqué à ma mère qui m'a dit de foncer.
J'ai eu du mal mais me voilà.
Je regarde à nouveau l'heure, 5h50.
Je me lève, fais ma prière et sors de ma chambre pour faire le ménage. Je vis dans un studio sympa, au boulevard triomphal et c'est très proche de mon boulot. Chambre, salon, cuisine, douche, juste ce qu'il faut à une célibataire.
Une fois le ménage fait, je vais me doucher et ressors porter ma tenue apprêtée depuis hier dans ma tête. Je sors de la maison, il est 6h30 et je commence à 7h30.
Moi (souriante) : Bonjour Magalie
Magalie est la réceptionniste
Magalie (répondant à mon sourire) : Bonjour Madame Richards
Oui, vous avez bien lu '' madame ''. Dans le milieu professionnel, j'impose le '' madame ''. Je ne veux pas de '' mademoiselle ''.
Moi (toujours souriante) : Bonjour les filles
Elles sont là, assise en salle d'attente au lieu d'être dans leurs bureaux après c'est pour dire que je suis la préférée de M.Grant or je fais uniquement mon boulot. Grâce me répond, les autres bof j'en ai rien à faire en fait.
Moi (posant mes affaires sur mon bureau en voyant Grâce me suivre avec des dossiers) : encore une journée chargée qui s'annonce
Grâce (me les tendant) : Madame, M. NZE m'a demandé de vous remettre ces dossiers et de répartir les tâches aux filles. M.Grant et lui sont de sortie et vous laisse la charge du cabinet juste le temps de la matinée m'a-t-il dit.
Moi (prenant les dossiers) : Merci Grâce, asseyez-vous s'il vous plait (ce qu'elle fait).
Grâce est notre secrétaire en fait mais je n'en ai normalement pas besoin. Ce sont les autres filles qui l'exploitent. Dans sa gentillesse, elle ne dit rien. Je parcours les différents dossiers.
Moi (lui tendant quelques dossiers) : Remettez à Éloïse le licenciement abusif, à Martine le dossier NZIGOU, Charlotte celui-ci et moi je gère le dernier.
Grâce (se levant) : D'accord madame. Veuillez m'excuser (souhaitant s'en aller).
Moi (souriant) : Je vous en prie!
7 minutes plus tard, je sors du bureau avec le necessaire pour mon dossier. Je les retrouve encore assise.
Moi (debout face à elles) : Mesdames s'il vous plait on a du boulot. J'ai la charge du cabinet ce matin et croyez-moi, je n'accepterai aucune lassitude donc merci de vous levez et de vaquer à vos occupations. Je vous ai fait parvenir des dossiers alors, wake up.
Elle se sont levées m'insultant dans leur tête j'en suis sûre. Rires!
Que j'aime ça.
Moi (remettant ma clé à Grâce) : Je vais rencontrer le client pour mon dossier, je reviens. Quand les hommes de ce cabinet arriveront, veuillez à ce qu'ils pointent. Merci (m'en allant)
Magalie (entrant dans la salle) : Madame, votre café.
Je l'ai pris en la remerciant et j'ai foncé dans mon véhicule ( de service ) , direction AFCONS.
Bonjour à tous, je suis Ielle Richards (Ritchardsse, pour vous aider à prononcer) 25 ans aînée de ma mère. J'ai un petit frère et une petite soeur dont je m'occupe les deux étant en secondaire.
Mon père, je ne le connais que de nom vu que je porte son nom. Je sais juste que c'est l'un des americains qui à l'époque faisaient des tours à SOGARA. Ils ont eu une histoire et monsieur l'a laissé quand il a su pour sa grossesse lui disant au passage qu'il etait fiancé. Ah les hommes!
Depuis bha, elle s'est battu pour moi et a par la suite rencontrée l'homme avec qui elle vit et avec qui elle a fait les deux autres (jumeaux).
Le combat de ma vie, c'est de me battre pour eux.