Chapitre 1: La rencontre

Ecrit par MTB

Il sonnait déjà presque vingt-trois heures quand j’étais rentré du service très fatigué. Je n’avais pas mis la climatisation de la voiture parce qu’il faisait assez frais dehors et que j’avais envie de sentir le vent naturel me caresser le visage. Je m’imaginais déjà dans mon lit avec la même fraîcheur vu qu’avec les fenêtres ouvertes, je devrais faire des économies sur les frais d’électricité. J’étais donc excité à l’idée de retrouver mon lit de célibataire. Il faut dire que je ne pensais pas trop aux femmes même si je venais de célébrer un quart de siècle. Je voulais savourer ma liberté avant de m’engager dans une relation quelconque.

Tellement fatigué, je mis à bouillir des pâtes italiennes et sortis des sardines de mon garde-manger puis rapidement je dégustais un bon plat de macaroni. Ce n’était pas délicieux comme ce que ma mère avait l’habitude de me préparer mais la vie sur le campus ne permettait pas de s’offrir un tel luxe si bien que l’habitude est devenue une seconde nature. J’habitais dans un appartement situé dans un immeuble à trois étages. J’étais à l’extrême gauche dans l’angle côté sud au deuxième étage. J’avais un balcon que je partageais avec une famille située de l’autre côté mais comme je restais rarement à la maison, je ne pouvais même pas dire combien ils étaient. Deux ? Trois ? Je sais juste que j’entends des voix par moment le matin quand je me prépare pour le service. J’allais oublier un détail : une cloison était installée pour permettre à chacun de bénéficier d’une intimité et d’éviter sûrement les petites querelles entre voisins.

Je pris une douche puis m’allongeai. Ma surprise était grande qu’après un quart d’heure, j’avais plutôt l’impression d’être en train de me réveiller au lieu de m’endormir. Pire, une chaleur insupportable s’installait. Je décidai alors de mettre en marche le climatiseur. Moins de cinq minutes après avoir démarré l’appareil qui m’offrait maintenant une température propice pour m’envoler dans les bras de Morphée, j’entendis un bruit bizarre et un cri poussé dehors comme une plainte d’un animal agonisant. Je me levai tant bien que mal pour me rendre compte que c’était un soupir poussé par les voisins parce qu’on venait de subir un délestage. La chaleur devient du coup plus intense et je décidai de monter sur la dalle prendre un peu d’air frais pour peu qu’il y en a.

J’enfilai une petite culotte sans prendre la peine de mettre un t-shirt car tout le monde dormait déjà à l’heure-là à part moi le noctambule. J’avalais les escaliers sans faire le moindre bruit puis me retrouvai sur la dalle. Je ne m’étais pas trompé, il y avait bel et bien un endroit dans ce pays où le vent se rendait disponible. Je m’avançai doucement jusqu’au milieu de la dalle avant de me rendre compte du spectacle qui se dressait devant moi : une fine silhouette vêtue d’une petite nuisette blanche qui lui couvrait juste le haut des cuisses et couvrait à peine ses fesses soutenues par un petit string de couleur blanche également. Il n’en fallu pas plus pour que je me retrouve en érection. Pris de honte, je fis demi-tour mais à peine eu-je fini de poser un pied devant l’autre que j’entendis dans mon dos :

-          Charles !



à suivre...
LA FILLE DE LA DALLE