Chapitre 1: Pas assez femme pour lui.

Ecrit par Dalyanabil

Chapitre 1: Pas assez femme pour lui.

 

‘’Samia’’


Je vide mon verre et fait un sourire séducteur à mon interlocuteur, le colt automatique que j’ai à la cuisse est  froid, confortable mais pas assez pour que j’oublie que je l’ai. J’aime mieux les couteaux mais pour cette mission Malick m’as me l’a impose. « Le con. »


« Quoi? »


Je le regarde surpris ‘merde’ j’ai jure à voix haute, pas assez pour qu’il distingue ce que j’ai dit mais assez pour éveiller ses suspicions hors c’est la dernière chose à faire. Je dois me concentré sinon je vais tout faire foiré. Je me rapproche de lui, pose ma main sur sa cuisse dans une caresse suggestive et lui murmure à l’oreille « et si on trouvais un endroit plus tranquille. » 


Son regard change, j’y lis toutes les choses malsaines qu’il voudrait me faire. Avec ma longue perruque rousse, ma courte robe et mes talons vertigineux… Bref mon déguisement de call-girl de luxe je peux comprendre que je fasse de l’effet. Je vide mon verre et grimace pour donné l’impression que c’est du whisky, du pur single mat pour plus précise. Sauf que dans mon verre grâce à mon partenaire, le serveur m’as servi du jus de pomme. Il se rapproche de moi et je dois me retenir pour ne pas frémir de dégoût tellement son haleine est pestilentiel « bien-sûr beauté » sa main glisse dangereusement vers l’endroit ou est mon arme.

Pour trompé son attention je pose ma main sur la sienne et lui susurre à l’oreille « plus vite on y sera plus vite je pourrais te faire une petite gâterie. »


Il se lève tellement vite qu’il renverse la moitié de son verre. Mr Mbia fait partir de l’élite de mon pays qui détourne des millions pour pourvoir s’offrir des harems comme celui-ci à l’étranger. En six mois de planque, d’écoute, et d’infiltration nous n’avons pas toujours les preuves directes nécessaires pour faire cessé son trafic au pays, mais aujourd’hui je vais enfin pourvoir mettre un bon coup de pied dans cette fourmilière.


Détourner l’argent du contribuable ne semblait pas assez alors il s’est mis à faire du traffic humain. Mbia est l’un des commanditaires de ‘Bafana’ l’un des plus gros trafiquants de drogue, d’armes à feu mais surtout de prostitués au Cameroun tout ça avec l’aide de certains élus qui ferme les yeux en contrepartie de dessous de table. J’ai conscience que mettre Mbia hors d’état de nuire n’affecteras que très peu ce réseaux mais ça seras déjà un pas vers le but final que je me suis fixé il y’a deux ans quand je suis tombé sur le cas de cette jeune femme.


Un an après avoir complété ma formation, du moins ce dont j’avais besoin pour être sur le terrain je suis tombé sur une jeune femme de 25 ans. Etudiante à l’université de Douala, elle s’est vu offrir la possibilité d’allez en Europe par Mbia qui était à l’époque l’assistant du recteur. Comme toute les jeunes filles de son âgé, fasciné par tout cet étalage de richesse qu’elle voit sur les réseaux sociaux elle a sauté sur l’occasion. Ses parents on réunis tout ce qui avait et ont payé les frais de dossiers demandé par celui-ci qui s’élevait à 2.500.000,00 Fcfa L’équivalent de 3.850,00 €. Seulement une fois sur place, son passeport lui a été confisqué et elle a du se prostitué pour survivre. Si l’histoire s’arrête là peut-être que je n’aurais pas autant envie, pas seulement de les empêche de nuire mais de les faire souffrir. Mais non, quand elle est tombé malade cancer des poumons et VIH, il l’ont remis dans un vol direction le Cameroun et l’on déposé devant la porte de ses parents. Je l’ai rencontré à l’hôpital général en faisant du bénévolat avec ’T', son histoire, toutes les horreurs qu’elle a vécu et qu’elle continuait de vivre m’ont touchés.


Quand j’ai appris sa mort quelques jours plus tard j’ai lance une enquête en solo, en me disant que j’allais juste démantèle un petit réseau universitaire. Alors grande a été ma surprise quand j’ai compris que j’était tombé sur quelque chose de beaucoup plus gros que ça. Il m’a fallu prés d’un an pour convaincre ’T’ de me mettre sur l’affaire et bien sûr il m’as assigné Majid comme partenaire.


Nous nous dirigeons vers le bureau en prenant la porte arrière du petit restaurant Camerounais dont il est le propriétaire transformé en night club pour l’occasion. Pour m’approché d’aussi prés de lui je me suis transformé en call-girl de luxe pour le plus grand désarroi de ’T’ mais n’étant pas sur place il a du se fié à mon jugement ou plutôt devrais-je dire à celui de Majid. Je sais que je dois être un peu plus conciliante avec lui mais il m’énerve avec son regard toujours critique sur absolument tout ce que je fait. Dés le moment où j’ai décidé que je n’irais pas à l’université et que je voulais intégré l’agence de mon frère j’ai bien suscité des réactions mais celle qui m’a le plus choqué a été la sienne.


Majid Ndiayé s’est toujours comporté avec moi comme si j’avais la pesté et qu’il ne voulait rien à faire avec moi. Je vous assure que j’exagère à peine, il est poli, froid mais distant. Jamais il n’est resté seul avec moi ou ne m’as regarde dans les yeux plus longtemps que nécessaire. Et depuis que ’T’ nous a mis ensemble sur cette mission il n’a pas arête de me faire comprendre sans parler à quel point il me méprisait, à quel point jamais je ne serais le genre de femme sur qui il se retournerait. Tout ça ne devrait pas me blesser mais c’est le cas. Je suis sensé réagir comment quand le garçon pour lequel je craque pense que je suis une gamine capricieuse, et pas assez femme mais par dessus tout quand il me regarde comme si je n’existait même pas?


La main moite de Mbia sur ma cuisse me ramène à l’instant présent, dans quelque instant la police suisse vas faire une descente ici grâce à une information anonyme qu’il ont reçu. J’ai cinq minutes pour récupère les passeports des filles, les documents liés aux different comptes bancaires de Mbia et de son réseaux et tout ce qui se pourrait servir de preuves.


Je me colle à ma victime mes mains sur ces fesses, je suis tenté de l’embrasse juste pour faire chier Majid mais ne le fait. Mbia n’est pas vraiment mon type ou celui de n’importe quel filles d’ailleurs avec son énorme ventre, son mètre soixante toujours fourré dans des costumes cravates deux fois plus large que lui. Il n’a rien d’attirant sauf bien sur quand il sort son chéquier pour certaines filles. A la place je me penche comme pour lui susurre quelque chose à l’oreille et lui balance un coup de pied bien senti dans son entrejambe suivi d’un autre en pleine figure. Il sera K.O quelques minutes, juste le temps nécessaire pour tout récupérer et sortir.


J’ouvre mon sac remet mon petit émetteur à l’oreille et sort une paire de gang en latex. « En position. »


« … » Aucune réponse.


« On est en pleine opération tu pourras me punir plus tard d’avoir éteint mon micro. » Toujours pas de réponse.

« Merde. »


Au bout d’une trentaine de seconde la poignée du bureau craque et je brandie mon arme prête à faire feu « ce n’est que moi, baisse ça. »


« J’ai failli te tue. Pourquoi tu ne répondais pas?»


Le revoilà, son regard complètement indifférent « Je nettoyais ton bordel, les cameras sont HS on a deux minutes. » Il n’as pas élève la voix mais plus froid que ça tu meurs. 


Il me traverse et se dirige directement vers le coffre-fort qu’on a repéré quelque jours plutôt. Trouve le code ne lui pas plus de dix secondes, il est doué avec les ordinateurs. On vide son contenu quand le chauffeur nous préviens que les lieux seront encercles dans moins de deux minutes. Un dernier coup de chiffon par ci par là et nous voilà sortis. On rasés les murs la tête baissé, dans les bras l’un de l’autre, pour éviter tout autres cameras ou de se faire remarquer. Pour tout ceux qui regarderaient avec attention nous sommes un couple d’amoureux comme il y’en plein à cette heure-ci dans les rues de Genève. Et par amoureux j’entends une prostitué et son dernier client de la nuit.


Il me lâché et mets de la distance entre nous dés que nous nous engouffrons derrière une camionnette grise stationné pas loin. Il ne me regarde toujours pas, je décide de ne pas laissé sa mauvaise humeur m’empêche de travaille. Je vide le contenu du sac plastique où il a mis tous les documents récupère au bureaux au sol, les passeports des filles sont là. Je les récupère et lui remet le reste pour moi le plus important était de pourvoir rendre à ces filles leur liberté.


« Je suppose que tu veux faire ça maintenant? »


Je lui jette un coup d’oeil surpris sans répondre « … »


Il fait un signe de tête vers les passeports que j’ai en main. « Elles ne peuvent pas savoir qui tu es? Ou même voir ton visage je sais que ça te plairait de jouer les héros mais ce boulot n’est pas fait pour les chevaliers en armures. »


« Ou dans ce cas ci pour une chevalière, une héroïne. » Ma réponse est acerbe.


« Ce que je dis… »


Je l’interrompt « tu l’as déjà dis, à mainte reprise même ce boulot n’est pas fait pour une femme. Ma question est de savoir si c’est juste moi que tu vise ou toute la gente féminine? »


Le camion s’arrête on entend une portière claque mais aucun de nous ne bouge « tu as été imprudente, tu as éteint ton micro… » il est en colère.


« Je n’avais pas le choix, ils m’ont fouillés à l’entrée et je savais que tu avais un oeil sur moi. »


« C’est pour ça que tu t’es laissé tripoté par ce gros porc. »


Sa réponse est tellement virulente que au fond de moi née un minuscule espoir, tout petit, infirme qui me pousse à réplique avec une pointe d’orgueil « quoi tu es jaloux? »


Il se rapproche de moi, son visage est à quelque centimètre du mien. Tellement que j’arrive à le sentir, si je bouge juste un peu mes lèvres vont toucher les siennes. « Pour ça il faudrait que j’ai envie de toi. »


J’ouvre la bouche à la recherche d’un goulot d’air, ses mot sont comme un uppercut violent à l’abdomen. Il se déplace légèrement et sa bouche frôle mon oreille « Tu n’as rien d’attirant à mes yeux, je ne touche pas aux restes des autres hommes. » Et il ouvre la portière du camion et sors me laissant seule pour digérer ses mots cruels.                                                                                                                                                                                                                                                                                        


L'appel du sang!