Chapitre 1: prélude.

Ecrit par Michael Mengoué


« Que fais-tu sale petite paresseuse ? Ne compte plus sur ton père et moi pour t'acheter ta toilette ce mois-ci. Tu es déjà une femme, alors au lieu de rester là à lire je ne sais quoi tu devrais te promener sur la route « des prisonniers » là au moins tu pourrais croiser un homme pour subvenir à tes besoins. Moi à ton âge je m'occupais déjà de ma famille ».

Maeva sortit de ces souvenirs douloureux qui lui rappelaient pourquoi elle était devenue ca et ce soir était bien vide de monde et d'intéréssés. Sa Silhouette d'adolescente brune semblait revenir comme un sombre miroir sur la baie vitrée de cet hôtel où elle se pavanait certains soirs pour espérer une rencontre heureuse. Elle se revoyait dans son reflet à chaque fois pour s'assurer qu'elle n'avait pas trop fané. Maeva avait gardé ses longs cheveux, ses yeux noisette et ses seins fermes comme des oranges du Maroc. Sa taille fine et son mètre soixante. Elle donnait bien du plaisir à ses rares clients mais aucun malgré les déclarations d'amour et les invitations de mariage n'était prêt à aller au bout de ces mots que l'on dit quand l'orgasme vous fait délirer. Ces promesses auxquelles on s'engage sous l'effet du désir et de cet ange que devenait Maeva à cet instant ne restaient que vaines et illusoires. Certains ny allaient pas de mains mortes pour assouvir des fantasmes dignes du Marquis de Sade. Elle se persuadait en elle-même à chaque fois que cela finirait un jour.

Elle avait brusquement Interrompu ses cours au collège en classe de troisième. Faute de moyens et d'assistance. Sa mère l'ayant livrée à elle-même, dans « La belle », elle s'était progressivement enlisée dans une semi-prostitution pour élever son fils Nicolas. Cet enfant était sa seule raison de vivre. Et pourtant, II semblait pour beaucoup dans le voisinage que Maeva aurait un bel avenir. Intelligente à l'école travailleuse et généreuse comment expliquer ce qu'elle était devenue ? Dans la famille, on murmurait même qu'une tante lui aurait jeté un sort car celle-ci n'avait pas conçu. Et Jalouse de la beauté de Maeva elle lui aurait dans son jeune âge, collé ce qu'on appelait dans des milieux avisés « L'AKAGA » Maeva était prise dans ce piège mystique ou ses parents aveugles étaient tombés. Ils l'avaient expulsé de la maison familiale parce qu'elle était inutile. Comment une aussi belle fille de 17 ans ne pouvait pas comprendre qu'elle devenait une ressource financière pour son vieux père retraité et sa mère. Maeva se débrouillait donc pour payer son loyer et s'occupait de son petit Nicolas selon le plaisir et le bon vouloir des clients qu'elle rencontrait…

La dernière prostitu...